Il m'a dit qu'il me défendrait. Mais je ne veux pas qu'on me défende. On ne défend que les coupables et je n'ai rien fait. Je n'ai encore rien fait.
Ne me poussez pas à bout.
Ras-le-bol de courir dans tous les sens comme un lapin effaré.
Ras-le-bol d'avoir peur.
J'ai ramassé une grosse poignée de sable pour la tamiser entre mes doigts entrouverts. Des fragments de nacre, striés, complexes, se mêlaient à des larmes de verre poli dont les traces blanchâtres semblaient avoir été dessinées à la craie. La lumière puissante de l'été jouait dans ces mondes infimes, les révélant puis les éteignant, à mesure que je les faisais crisser en les coulant d'une main à l'autre.
C'est alors que le sable s'est mis à changer.