C'est la librairie Scylla qui m'a recommandé ce roman lorsque j'ai demandé à découvrir une parution Mirobole un peu farfelue et qui ne soit pas un roman policier. Je savais que je prenais un risque : le farfelu et moi, des fois ça peut faire de très belles rencontres, mais souvent ça fait de jolis flops. C'est malheureusement le cas ici.
Pourtant, ma lecture avait bien commencée ! D'abord parce qu'on découvre ici ce petit pays si méconnu de l'est de l'Europe, le plus pauvre aussi. Les conditions de vie y sont difficiles et les terres peu enclines à donner de quoi survivre aux hommes, même prêts à se contenter de peu. Ensuite parce qu'on s'attache vite aux envies d'Italie de ces hommes qui ne manquent pas d'ingéniosité pour trouver un moyen de s'exiler. Leurs tentatives sont toutes effectivement plus farfelues les unes que les autres. Ce qui est amusant... au début.
Car la narration un peu décousue a fini par me lasser. On passe d'un personnage à un autre, avant de revenir au premier, des années plus tard. Cette fois encore je me suis heurtée à ce problème de dilution du temps, qui me pose souci. Quand on suit une histoire, que l'auteur écrit plusieurs pages sur quelques jours et que quelques pages plus tard on comprend que 10 ans ont passé. Ça me gêne vraiment dans ma lecture et c'est ce qui s'est passé ici. Et ça gêne à la fois pour rigoler franchement, mais aussi pour ressentir une vraie empathie.
Il y a des touches d'humour et de poésie, de la légèreté bien amenée malgré les sujets graves évoqués : situation politique de ce pays coincé entre Europe et ex-URSS, volonté d'exode qui fait forcément écho aux migrants qui occupent aujourd'hui notre actualité, . Mais je n'ai pas vraiment adhéré.
Lien :
http://nourrituresentoutgenr..