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J'ai vraiment beaucoup aimé ce bouquin !

C'est l'histoire d'une jeune fille qui se nomme Thalès parce-que son père adore les mathématiques et qui emménage avec sa soeur Sidonie et son père dans la maison de sa défunte tante Louise avec sa protégé Isolde.

Je pense que l'un des thèmes de ce récit est la mort mais pas dans le sens traditionnel. En effet, habituellement quand on parle de mort on sent toujours une espèce d'aura sombre qui nous enveloppe et qui donne un aspect assez pesant sur l'ensemble. Mais dans ce livre je dirais qu'il y a comme une symbolisation de renaissance. Les personnages évoluent vers le positif tout au long de l'histoire et j'ai adoré ça.

L'humour est vraiment incroyable. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai souris et le plus souvent ri à ce que disaient les différents personnages. L'humour est un élément présent plus ou moins indirect mais qui se fait beaucoup sentir.

On s'attache vraiment aux personnages. Oui, c'est un roman contemporain new adult mais dépourvu de toutes les prises de tête qu'on y trouve habituellement. Ce livre nous apprend de ne pas nous fier à nos apriori et de ne pas juger les gens avant de les avoir connu. Je pense notamment à Rose, sa grande soeur et Alexis. On observe vraiment une évolution intéressante de Thalès qui apprend de ses erreurs et fait des efforts.

Je trouve que ce bouquin évoque également la confiance en soi. Oui, à différents moments le personnage principale est confronté à des difficultés plus ou moins fatalitaire et grâce à Clément elle prend confiance en elle et fait des efforts. Non seulement, cette romance parle de la confiance en soi mais aussi de la confiance envers les autres personnes. Je pense à Elisa (si je ne me trompe pas) et Paul.

Clément, je l'ai directement beaucoup apprécié. Il a un petit passé un peu sombre et paraît assez secret. Néanmoins j'ai adoré les citations en anglais qu'il mettait. D'ailleurs, globalement : j'ai vraiment adoré le concept des citations à chaque début de chapitres avec la traduction !
En plus, elles sont toutes magnifique !
Et je ne sais pas si d'autres auteurs le font mais j'ai trouvé ses références très utiles pour la culture générale. Oui, parce-qu'il y a également de la culture dans tout le roman, et j'ai vraiment apprécié ça. Si j'aime bien une chose dans les livres c'est qu'ils m'apprennent des choses et Dieu sait que j'ai été comblé !

Et toutes ces phrases en anglais je les ai juste adoré. Je sais qu'il y a des gens qui ne trouve pas ça normal d'avoir de l'anglais dans un roman français mais justement : ça change et c'est ce mélange incroyable de culture qui fait la richesse du livre.

Pour en revenir aux personnages Sidonie est vraiment incontournable c'est l'image même de la renaissance. Et Mon Dieu qu'elle est originale. Que j'ai ri quand j'ai lu qu'elle s'endormait avec des déclinaisons de latin. L'ironie de la situation ne m'a pas échappé : je comprends pourquoi elle les utilise pour berceuse !
Mais en tous cas j'ai trouvé remarquable qu'au fur et à mesure elle s'ouvre peu à peu au monde et qu'elle s'épanouisse.

Lorsque je parlais du thème de la mort je voulais aussi parler de la culture de la mort. En effet, il y a beaucoup de choses que nous ignorons à propos de tout ce qui touche au mortuaire si on ne s'y est pas frotté nous-même. Et j'ai aimé le fait que Marc présente toutes les possibilités pour inhumer le corps de la tante Lise.

Oui, Tante Lise qui est quelque part le déclenchement de tout, le commencement de tout et un peu celle qui a tout orchestré je pense.

Je pourrais tout aussi m'étendre sur tout les personnages mais je pense qu'on a compris que ce livre est un véritable coup de coeur. Dés que j'ai ouvert le livre j'ai directement était embarqué sans transition : c'est à nous de comprendre la situation. C'est un peu comme si on avait directement était envoyé dans la peau du personnage et j'ai vraiment adoré ça !
Je ne m'attendais pas à être emporté comme ça d'ailleurs quand je me suis lancé dans l'aventure, je ne savais que vaguement de quoi ça allait parler et là c'est le coup de foudre instantané !!
C'est vraiment une chouette surprise que d'avoir lu ce livre et je ne regrette pas ma décision ! J'aimerai trouvé d'autres romances contemporaines de ce style qui apportent beaucoup de mon point de vue !

Je vous conseille vraiment de le lire ça apporte vraiment quelque chose de nouveau.

Cette lecture m'a été gracieusement offerte (de justesse) par l'éditeur en échange d'un avis honnête. Et j'en suis véritablement honoré ! Je sais que j'ai l'air d'une groupie hystérique mais bon je pense que si je rencontre l'auteur elle s'enfuirait en courant tellement elle sera envahi par mes questions étant donné que j'en ai beaucoup !

Est-ce qu'il y a une suite ? Et bien d'autres encore.
Lien : http://elyse-chronique.eklab..
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Les silences de Thalès est vraiment un livre très agréable à lire. Il est aisé de s'identifier aux différents personnages sur certains points, et je dois avouer que j'ai découvert plein de choses grâce à cette lecture.

L'intrigue est vraiment sympa, Thalès et sa famille traverse une période de crise : après la mort de la mère de Thalès un an plus tôt, c'est Tante Lise qui les quitte, léguant à Thalès, sa soeur, son père et Isolde, une femme vivant avec elle depuis plus de vingt ans, un quart chacun de ses possessions.
Pour Thalès, Sidonie (sa soeur) et son père, c'est un nouveau départ. Dans leur nouvelle vue aux côtés d'Isolde, ils vont faire nombre de rencontres qui les aideront à surmonter leur tragédie.

Thalès est une adolescente de dix-sept ans comme une autre à laquelle il est facile de s'identifier : fan de série, grande lectrice, elle ressent énormément mais ne se livre pas beaucoup. Sido (Sidonie), neuf ans, est assez déstabilisante : elle est extrêmement en avance sur son âge et dit souvent des choses assez déconcertantes. Pierre, le père de Thalès et Sido, est également un personnage fort, un père très présent et à l'humour bien rôdé. Isolde est un personnage haut en couleur et très imprévisible, elle a une philosophie bien à elle. Ils commencent une nouvelle vie à quatre et vont devoir apprendre à mener cette nouvelle vie, à se lier avec de nouvelles personnes et à grandir, tout simplement.

Ce roman offre une lecture très agréable et il botte le derrière des préjugés, et j'ai absolument adoré ça.

J'ai ici découvert une auteurs avec une plume agréable à lire et très émouvante.
Cette petite pépite est pour moi un vrai coup de coeur.
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Que voilà un chouette roman !
Dès le début, le ton est donné : une famille et de l'humour (noir). Ces deux éléments sont le socle de cette pétillante comédie à la française.

Pourquoi je précise « à la française » ? Tout simplement parce qu'Hélène Louise décrit les situations quotidiennes et les objets avec terre à terre, de la même manière que nous, lecteurs, dans la vraie vie. Ça paraît évident, mais c'est finalement assez rare et, en l'occurrence, en tant que lectrice française, j'ai énormément apprécié, même si c'est déstabilisant. Ca parle de Crocs (les chaussures), de séries télé et de livres actuels et de petits gestes aussi triviaux que faire une bolognaise, mettre la table, faire de la conduite accompagnée.
J'ai apprécié les nombreuses références que j'ai saisies, que ce soit à la culture geek (Sherlock et Dr. Who en tête) ou aux classiques littéraires (Jane Austen particulièrement).

L'histoire en elle-même est une jolie comédie. J'ai mis quelques chapitres à entrer dedans, en raison du style descriptif parfois un peu trop scolaire à mon goût du début. Mais une fois happée dans l'action, j'y ai été très à l'aise, sans m'ennuyer une seconde !
Les réflexions de Thalès sont pleines de bon sens, sa relation avec sa soeur est très réaliste, quoiqu'un peu trop gentillette (jamais de disputes !!) et l'évolution de sa relation avec Clément très choue, réaliste et sans mièvrerie.
De nombreux éléments originaux font que je classerais presque ce roman dans la catégorie « conte moderne », comme la fantasque tante Isolde, le papa tricoteur (en vrai c'est trop la classe), trois couples qui se forment tout-est-bien-qui-finit-bien… Mais cela sans aucune péjorativité. Un peu comme ces romans français « feeling good » qui fleurissent depuis quelques années, sauf que c'est ici plutôt jeunesse et sans aucune fausse prétention…

Franchement, c'est dommage que je n'aie pas de petite soeur à qui conseiller ce livre. Bourré d'humour, de pensée positives et de références sympas, une petite romance mignonne et une famille haute en couleur… Un roman jeunesse sans prise de tête qui octroie un excellent moment de lecture !
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Alors que nous échangions depuis un moment sur Instagram, Hélène Louise m'a proposé de découvrir son roman Les silences de Thalès publié aux Editions de la Chimère qui regroupe tous ses livres. de part son résumé, je me doutais qu'il serait question d'une histoire douce, avant tout concentrée sur la reconstruction de ses personnages, mais j'ai aussi été surprise par la simplicité de ce récit qui se délecte à la manière d'un chocolat chaud.

"- Isolde, commença-t-il avec emphase. En veux-tu seulement au corps d'éphèbe de mon père, façonné par des années de dur labeur, ou as-tu des visées plus cérébrales, comme l'assujettir par le Scrabble ?"

Thalès est une adolescente pas forcément très sociable et qui préfère notamment la compagnie de sa famille. Elle aime particulièrement la lecture, en français ou anglais et les influences plus ou moins récentes comme la série Doctor Who. Pas évident de se démarquer avec son entourage pour le moins éclectique. Entre un père qui ne se remet pas tout à fait de la perte de sa femme et compense par des activités manuelles généralement prisées des femmes et sa soeur Sidonie, qui malgré son jeune âge, connaît plus que choses qu'un adulte et exprimé son deuil par un look gothique, elle semble banale, dénuée d'habitudes fantasques vers lesquelles les autres se sont réfugiés. Désormais accompagnée d'un chien, d'un chat et de sa tante Isolde qui s'est greffée à la petite famille, elle rencontre Clément, jeune adolescent qui lui-même a traversé quelques rebondissements dans sa courte vie. Mais leurs nombreuses passions communes sauront les rapprocher afin qu'ils puissent enfin lâcher ce qu'ils ont sur le coeur.

Malgré que le sujet de la mort soit omniprésent, Les silences de Thalès évoque surtout les formes d'expression et la reconstruction de chacun face à la perte d'un être cher. Alors que certains ont besoin d'extérioriser leur peine et de la montrer à tous, une façon comme une autre qu'elle fasse partie d'eux, comme pour Sidonie, d'autres à l'image du père des deux jeunes filles, composent en remplissant leur temps et leurs pensées par une activité prenante. Ils sont trois à montrer de différentes manières leur peine. Thalès, elle, préfère presque se cacher, ne pas évoquer sa perte et vivre avec sans pour autant vraiment surmonter son chagrin qui fera toujours partie d'elle. C'est d'ailleurs en cela qu'elle va se rapprocher et par même certains aspects se reconnaître en Clément, sans pour autant le réaliser et le comprendre au début. C'est d'ailleurs la grande force de cette histoire : comment, tout naturellement, des êtres se lient, se comprennent et s'aident à se reconstruire sans même vraiment s'en rendre compte.

"- Pourquoi ne s'entend-t-on pas avec ses proches ? Et pourquoi s'entendrait-on bien avec eux, d'ailleurs ? On peut aimer les gens et ne pas les supporter. Ou les supporter sans les aimer, ce qui est sans doute pire…"

Bien que Les silences de Thalès mentionne plusieurs fois des sujets difficiles, il n'en est pas moins exempt d'humour, souvent apporter grâce à de nombreuses références. Hélène Louise présente son récit de la manière la plus fluide qui soit, sans recourir à des péripéties ou actions invraisemblables et futiles, et raconte de la plus simple des façons le quotidien de ses personnages. On sent bien ses influences anglophones à travers les nombreuses mentions de livres, séries ou expressions présentes tout au long de l'histoire. Un peu trop peut-être, nécessitant des notes de pages récurrentes indispensables pour la compréhension de tous. Au fil du récit, elles deviennent un peu trop présentes, coupant régulièrement le lecteur dans son rythme. Pour autant, cela n'empêche pas l'auteure de transmettre la sensibilité et l'émotion de sa touchante histoire.

"On croit toujours gaffer en parlant d'un mort à un proche, ou en faisant une allusion indirecte, comme si la personne endeuillée risquait d'avoir oublié sa mort et se dire : « C'est nul, justement je n'y pensais plus, ma journée est gâchée maintenant ! »."

Les silences de Thalès est une histoire simple, sans grand rebondissement, mais dont les sujets sont forts et douloureux. À travers de belles émotions, Hélène Louise a su composer son récit difficile en y apportant fluidité et douceur pour encore davantage toucher ses lecteurs.
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(retrouvez moi aussi sur blogspot : emelivres ; instagram : emelivres ; tiktok : emelivres)


Nous retrouvons ici Thalès une jeune fille qui déménage avec son père et sa petite soeur dans la maison ayant appartenu à sa tante avant sa mort. Nous rencontrons également Isolde qui était proche de la tante et dont elle a obtenu, avec la famille de Thalès, la maison. Thalès arrive pendant les vacances d'été. le problème qui s'impose dès le début de l'histoire est : que faire des cendres de la tante ? Rentre dans l'histoire donc Marc le fossoyeur et Clément, son fils.
Ces deux hommes deviennent petit à petit très proche de cette famille.

Thalès est une jeune fille renfermée, qui a peur de faire les choses.
J'ai adoré sa petite soeur, Sidonie. C'est une petite de neuf ans qui est vraiment, vraiment très intelligente et pleine de connaissances qu'elle n'hésite pas à montrer à tout le monde. C'est aussi quelqu'un qui ne s'est pas complétement remise de la mort de sa mère et qui s'habille tout le temps en noir, qui a toutes ses peluches en noir...

Durant tout le livre, nous avons des mots en anglais, des références à des livres (des classiques),... Et cela montre que l'auteure est quelqu'un de très cultivée.
Aussi, au début de chaque chapitre il y a une citation, un passage de livre ou un poème.

Ce livre est parfait si vous voulez une lecture légère qui vous fera sourire.
Il traite à merveille du deuil, de l'adolescence, de l'amitié et de l'amour.
Lien : http://emelivres.blogspot.co..
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Le récit nous entraîne dans un univers bien familial et très français, au coeur d'une famille plus que soudée après un deuil important. le thème de la mort est donc omniprésent à travers les pages, sans qu'il n'alourdisse pour autant l'histoire ou ne la rende trop dramatique. L'auteur parvient en effet à prendre à contre pied ce thème en s'éloignant de ce que l'on peut nous offrir d'habitude, c'est-à-dire un personnage principal trop renfermé qui finirait par s'ouvrir aux autres grâce à l'amour du bellâtre du lycée, le tout saupoudré de pathos et mièvrerie à souhait. Au contraire, la mort est ici abordée sur un ton humoristique. Sans oublier son propos, Hélène Louise s'est penchée sur le deuil d'une manière différente mais des plus humaines, qui nous fait nous sentir encore plus proche des personnages.
Le ton est d'ailleurs donné dès les premières pages, avec cette introduction qui nous prend de court mais qui permet de présenter les personnages et d'étayer quelque peu leurs personnalités. S'il faut un léger temps pour rentrer vraiment dans le récit et s'habituer surtout à ces protagonistes si différents de ce que l'on peut rencontrer, une fois que cela est fait il devient très compliqué de s'en sortir puisque l'on finit par dévorer les pages qui défilent rapidement sous nos yeux. L'histoire, très simple, n'est pas sans rappeler notre quotidien, entre les descriptions de gestes et l'utilisation d'objets familiers, ainsi que des dialogues autour de la culture moderne et un peu plus ancienne. On avance au fil de la lecture dans un monde qui nous est au final très proche, ce qui nous rend les personnages plus que sympathiques car on finit par se sentir en corrélation avec eux. Au fur et à mesure que le récit avance, il s'étoffe et la fin, malgré sa prévisibilité, clôture à merveille ce voyage.
Plus que le récit, ce sont les personnages qui font tout le charme de son roman et qui lui donnent cette vivacité et cet intérêt. Simples, réalistes, on s'aperçoit que leur caractère est travaillé et très approfondi. On s'éloigne des clichés, souvent prisés dans le Young Adult et d'autres récits, pour toucher à l'individu même. Les protagonistes ont un passé, un vécu qui se répercutent sur le présent et leurs actes et comportements viennent approfondir leur personnalité. La particularité la plus attrayante cette facilité qu'à l'auteur de faire graviter autant de personnages secondaires sympathiques autour de son héroïne : tous apportent quelque chose de plus au récit et sont des plus attachants, notamment Sidonie, cette petite soeur tout de noir habillée, qui vit son deuil à travers la mode gothique. Sa manière de parler, des plus atypiques, sa façon de s'exprimer sont d'autant plus charmantes qu'elles nous révèlent un être sensible et intelligent.
L'écriture accompagne parfaitement le tout ; certes simple, il s'en dévoile une poésie moderne certaine légère et touchante. le style d'Hélène Louise s'est affiné depuis son dernier roman lu, et le ton frais, presque désinvolte, démontre sa maîtrise des descriptions et des dialogues réalistes.

Pour conclure, Les Silences de Thalès est une lecture fraîche et intéressante qui nous prouve que les thèmes les plus sérieux peuvent parfaitement être traités de manière légère sans qu'ils n'en perdent leur sérieux pour autant. Drôle, attendrissant, ce roman est parfait pour passer un agréable moment.
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Les silences de Thalès, quel roman original ! Merci Hélène Louise de m'avoir donné l'opportunité de découvrir cette très belle histoire. Thalès, une jeune fille de seize ans, s'installe avec sa famille à Bayères-sur-Loire dans la maison de leur tante Lise récemment décédée. C'est entourée de son père, professeur de maths et passionné de crochet, de Sidonie sa petite soeur très bavarde et d'Isolde, une jeune femme d'une trentaine d'année que tante Lise avait accueillie chez elle, que Thalès affronte ce nouveau deuil, alors qu'un an plus tôt, elle avait déjà perdu sa maman.

Tout le récit tourne autour du décès de cette tante, et de ce que la famille va faire des cendres de cette dernière. Un croque-mort, Marc, viendra très souvent leur rendre visite avec son fils Clément, pour décider de la meilleure façon de procéder. Tout doucement, des liens se créeront entre Marc et la famille, et plus particulièrement avec Isolde, mais pas seulement. C'est principalement la relation entre Thalès et Clément qui nous allons voir évoluer tout au long du roman.

Vous l'aurez compris, c'est le sujet du deuil et de la perte d'êtres chers qui est abordé dans Les silences de Thalès. Tous les membres de cette famille tentent, chacun à leur manière, d'affronter la perte d'une mère, d'une épouse, d'une tante. Et ne vous méprenez pas ! Cette histoire n'est pas triste, au contraire, elle est pleine d'espoir, de douceur et d'humour. Et tout ceci, c'est surtout grâce aux caractères si particuliers de chacun d'eux. Thalès ne dit pas grand chose, elle garde souvent tout enfoui en elle contrairement à sa petite soeur Sidonie, qui elle, montre sa peine en s'habillant tout en noir, ne jurant que par cette couleur. C'est un vrai petit moulin à parole qui a réponse à tout et qui malgré son côté « madame je sais tout » en devient très attachante et attendrissante. le père de famille, Pierre, fait preuve d'un humour qui m'a souvent fait sourire, et on voit tout l'amour qu'il porte à ses filles. Isolde est une femme plus déjantée et qui a un sacré caractère !! Tout ce mélange détonne et ce sont eux qui donne toute l'originalité de ce roman.

J'ai adoré les références qu'Hélène Louise nous apportait tout au long de la lecture. A chaque début de chapitres, nous trouvons des poèmes, des citations, des paroles de chansons en relation avec l'avancée de l'histoire. Même les personnages, surtout Thalès et Clément, nous offrent des répliques de séries entre autre, et j'aime ce côté personnel que l'auteure a intégré à son histoire.

Grâce à Clément, qui lui aussi n'a pas eu une vie facile, Thalès s'ouvre petit à petit et les deux adolescents se confient sur leurs sentiments respectifs de manière très touchante. J'ai adoré la relation qui se tissait entre eux. J'ai aussi beaucoup apprécié la bande de copains de Clément qui a su aussi apporter sa touche d'humour et de joie.

Les silences de Thalès est un roman très singulier, et à mon sens, unique. Les personnages sont hauts en couleurs, quelque peu loufoques, parfois très drôles, mais avant tout très touchants, très humains. La plume d'Hélène Louise est très jolie, très douce. J'ai été ravie de faire la rencontre de cette famille à travers les pages de ce roman, ils me manqueront ! Quelques pages en plus auraient été les bienvenues !

Originalité, douceur, humour, émotion sont les mots qui, pour moi, qualifient parfaitement Les silences de Thalès.

Merci encore à Hélène Louise pour l'envoi de son roman et pour les échanges que l'on a déjà pu avoir !
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« Les silences de Thalès » est l'histoire de Thalès, une jeune fille de 16 ans, qui a perdu sa maman 1 an plus tôt. Nous la retrouvons avec son père et sa soeur, Sidonie, à l'enterrement de sa grande Tante Louise. Cette dernière leurs a légué, à eux trois ainsi qu'à Isolde (une amie que Tante Louise a élevé comme sa fille) sa maison à Bayères-sur-Loire. Ils vont donc dorénavant cohabiter tout les quatre et construire une nouvelle vie ensemble : une nouvelle famille, une nouvelle ville, une nouvelle maison, un nouveau chien, un nouveau chat et bientôt de nouveaux amis.

Thalès s'appelle ainsi car son père, prof et mordu de mathématique, avait décidé d'un commun accord avec sa femme que leur premier enfant, fille ou garçon, s'appellerait Thalès. Et c'est un prénom qui lui va comme un gant : atypique comme elle. Elle aime regarder des séries et lire des livres, en VO de préférence. Elle aime dessiner, écrire et se promener. Elle est très proche de son père et sa soeur mais a du mal avec les relations sociales. C'est une personne très discrète qui préfère écouter les gens et ne parler que pour dire quelque chose d'intéressant ou utile.

Sa petite soeur, Sidonie, 9 ans et demie, et supérieurement intelligente et va donc déjà rentrer en classe de 5ème à la rentrée. Sidonie aime, elle aussi, lire et regarder des séries. Elle aime le latin et perfectionner son anglais. Sidonie sait tout sur tout et n'hésite pas à reprendre les gens. Elle ne s'habille qu'en noir, pour afficher le deuil de sa maman. Elle dit même qu'elle est « noire au dehors comme au dedans ». Elle voue une curiosité obsessionnelle à tout ce qui touche la mort et collectionne les doudous, noires seulement, qu'elle garde toujours près d'elle dans le but de combler le manque de sa maman. N'est-ce pas le rôle premier d'un doudou ? Combler l'absence d'une maman pour un bébé quand ce dernier comprend que sa mère et lui ne forment pas qu'une et même personne et donc qu'elle peut s'éloigner de lui. le doudou est donc un objet de substitution à une maman et c'est ce que représente les doudous de Sidonie.

Le père de Thalès, professeur de mathématique, a une passion pour les sciences et est depuis peu un amateur de tricot puisque c'est lui qui confectionne les doudous de sa fille. Il a un humour décalé, qui moi m'a fait énormément rire. J'ai aimé l'amour qu'il porte pour ses filles, il les protège sans les étouffer. Ils respectent ce qu'elles sont et ce qu'elles font. Cependant, on comprend que cette homme, malgré les apparences, souffre de la perte et du manque de sa femme.

Et puis il y a Isolde, je vais parler très rapidement d'elle et vous laissez découvrir ce personnage. C'est leur tante de cœur qui habitait avec leur grande Tante Louise depuis qu'elle est adolescente. C'est une jeune femme de 33 ans, prof de physique-chimie au look plutôt provocateur mais elle demande à être connu avant d'être jugée.

Tous les personnages sont attachants et tellement réalistes. Ils sont tous différents avec leurs défauts, leurs qualités et leurs personnalités qui les rendent uniques mais à qui il est facile de s'identifier.

L'auteur aborde le sujet du deuil de manière réfléchie et non larmoyante mais surtout elle aborde le sujet de la résilience, c'est-à-dire comment surmonter, continuer à vivre et continuer à se développer malgré la perte de sa maman. Thalès va s'épanouir et grandir pendant ses deux mois d'été auprès de Clément principalement mais aussi de ses nouveaux amis. Sa sœur aussi va comprendre que ce n'est pas parce qu'elle continue à vivre et à être heureuse qu'elle en oublie pour autant sa maman ou que sa peine n'est plus présente.

Le tout sur fond de romance entre deux adolescents, Thalès et Clément, qui se rencontrent et prennent le temps de se connaître. Clément est un savant mélange de Sidonie et de Thalès. Clément est un nerd comme Thalès ce qui fait que le courant va passer de suite entre eux.

J'ai aimé les références aux séries comme Sherlock ou Dr Who et aux livres comme Harry Potter et ceux de Jane Austen, ça rend l'histoire réaliste et moderne. Et surtout ça donne envie de les regarder ou de les lire à nouveaux pour certains et de les découvrir pour d'autres.

En sommes je vous conseille vivement cette histoire qui mérite d'être lue.
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Quelle belle surprise que ce petit roman YA à la sauce française! Je dois dire qu'au départ j'avais peur de ne pas accrocher, grande lectrice de Science Fiction et de Fantasy, je ne me tourne vers des lectures contemporaines que très rarement. Néanmoins, ce roman a l'air d'avoir été écrit avec des personnes comme moi en tête, et ça marche.

“Il était tard, mais comme je n'avais pas sommeil, j'ouvris mon kindle, en baissai la luminosité au maxi et commençai à lire.”

Des personnages qui aiment le fantastique (de Doctor Who à Harry Potter), saupoudrent leur langage de références à ceci cela, souvent en anglais (bien entendu, l'auteure n'oublie pas d'ajouter des petites traductions et explications en bas de pages à chaque fois), envoient des SMS à longueur de journées et font attention à être ouverts d'esprits face aux différences des gens qui les entourent : comment ne pas craquer?

Quelques maladresses toutefois, tel que l'utilisation à deux reprises de “café au lait” pour qualifier la couleur de peau d'un garçon d'origine guadeloupéenne. Je n'ai de même appris que récemment via les réseaux sociaux que l'usage de termes rappelant la nourriture pour parler de couleurs de peau était très mal vu. Je n'en tiens pas rigueur à l'auteure car je pense que l'erreur est innocente, mais je me dois de le remarquer ici.
Encore une chose, par moments les utilisations de qualificateurs “de fille” pour parler de certaines lectures ou activités. A aucun moment l'auteure ne cherche à renforcer les idées de genres, au contraire même, mais quelques maladresses de langages se sont glissées ici ou là.

Après avoir vu sur Goodreads et Instagram combien Hélène Louise est attentive à lire des livres variés, parlant de sujets encore trop peu représentés en littérature, ou comme on dit en anglais des “diverse books”, je sais que ce dont je parlais juste au dessus ne sont que des maladresses. Dans une vision d'ensemble je suis heureuse de voir que ce roman reflète son intérêt pour la compassion, l'empathie et le fait d'accepter les différences.

Questionnement sur la sexualité, longues réflexions sur le deuil et familles brisées et attachantes, ce roman additionne les bonnes notes. J'ai adoré la dynamique familiale dépeinte ici. Un père attentionné, un peu perdu mais toujours là pour ses filles, passionné de crochet et de mathématique ; une petite soeur gothique et précoce qui abreuve le lecteur de son savoir sur d'innombrables sujets ; une tante au passé un peu dur, introvertie et prof de physique-chimie ; notre héroïne entrant à la rentrée en terminale, geek et bookworm introvertie encore. Petite famille tranquille veillant les uns sur les autres et qui refont lentement surface après deux deuils consécutifs qui ont bouleversé leur vie, s'ouvrant ainsi cet été là à de nouvelles rencontres.

Les Silences de Thalès prend les anciens clichés des romans YA et les retourne sur la tête pour mon plus grand plaisir. Après quelques doutes au départ lorsque Thalès prend une jeune fille en grippe du fait de sa “perfection”, ce qui m'a quelque peu énervé à première vue car je déteste ce cliché des filles montées les unes contre les autres, elle finit par faire face à ses préjugés et de belles amitiés se créent.

Une dernière chose, la maladresse pathologique “habituelle” anciennement utilisée à tout va est ici utilisée pour donner une représentation à la dyspraxie. Je ne connaissais pas du tout ce trouble du mouvement et le roman fait -je pense- un très bon travail pour intégrer ceci à l'histoire, l'expliquer et changer les idées reçues que l'on pourrait avoir.

De références au réseau social de lecture Goodreads, aux romans de Jane Austen et l'adoration d'une petite fille surdouée pour La famille Adams, ce roman est saupoudré de culture (pop et classique) et d'expériences bien françaises (telle que la conduite accompagnée.)

Serrements de coeur, sourires et éclats de rire : ce roman m'a charmé en tout point et je le recommanderait vivement, tant aux assidus de romans YA qu'aux lecteurs occasionnels.
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Un merveilleux coup de coeur. Et je remercie encore Hélène Louise pour l'envoi.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture auprès de Thalès et sa famille. On passe du rire au larme au fil des pages, sans vouloir les lâcher. Je me suis vite identifié à chaque personnage, qui ont chacun leur histoire, leur sensibilité.
Mon seul regret, qu'il soit beaucoup trop court !
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