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Critique de Slava


Après Dans l'abime du temps et l'Affaire Charles Dexter Ward, j'ai continué mon avancée dans les écrits' lovecraftiens' avec le recueil Je suis d'ailleurs, qui a la particularité d'être surtout composé des histoires macabres, n'ayant aucune référence au Mythe de Cthulhu. Et là... pour la première fois, je tombe sur certains textes moyens. Attention, aucunes nouvelles de Lovecraft n'est mauvaise, ni médiocre. Mais là, certains sont moyens, je suis désolé. Mais le recueil est pourtant bon dans son ensemble !
Je suis d"ailleurs est une belle nouvelle où Lovecraft rend hommage à Edgar Allan Poe, autre grand maître du fantastique, avec l'atmosphère mystérieuse et gothique, avec surtout une splendide référence au Masque de la Mort Rouge (qui en passant, est une de mes nouvelles fantastiques préférées). C'est une nouvelle axée sur la solitude et qui comporte une chute non seulement inattendue mais aussi tragique.
La musique d'Erich Zann est intéressante elle aussi car ici, la musique joue un rôle important, voire inquiétant...
L'indicible est la première nouvelle qui me semble moyen. le rythme est là, la traque de la créature aussi... mais la sauce ne prends pas. Désolé Lovecraft.
Air froid est ma nouvelle préférée. Elle est la plus effrayante à mon gout, une des rares nouvelles où j'ai vraiment été prise dans l'histoire... elle nous aborde sur la mort et vous fera craindre le froid... Pour ma part, j'ai vraiment ressenti cet air froid malsain et glaçant, brr... Et évidemment, une bonne chute !
Le molosse est une nouvelle tout aussi charmant. Deux profanateurs de tombes dérobent une amulette décrit dans le Necromicon (bon oui, à part ça, pas grand chose avec le Mythe) et vont vite etre victime d'une horrible créature... flippant et glauque, le style rappelle encore une fois notre Edgar Allan Poe et la créature est original et atroce. Si le début est légèrement lent, on est pris dans le récit et emporté dans les tristes sorts de nos protagonistes.
La maison maudite où une enquête dans une maison supposée hantée... celle-ci est légèrement moyenne mais reste relativement bon. Les dernières pages son les plus actives et la maison en question donne vraiment pas envie d'y rentrer... même si je regrette un début bien long.
La tourbière hantée ne m'a pas trop enchantée. Malgré le changement agréable de décor, le mystère autour de la tourbière et de sublimes descriptions, je n'ai pas aimé.
Arthur Jermyn reprend le thème de l'hérédité qui plus tard, sera formidablement exploité dans l'Affaire Charles Dexter Ward. La généalogie de la famille du protagoniste est guère rassurante et la chute encore moins (même si elle est légèrement prévisible...).
Le modèle de Pickman est une perle. Un jeune homme va voir les tableaux de son ami peintre, d'ailleurs sordides, mais est troublé par une en particulier... le thème de la peinture maudite (déjà merveilleusement exploité dans le Portrait ovale de Poe, encore lui...) est brillamment interprété par Lovecraft, qui nous 'traumatise' presque avec les tableaux, avec des détails sinistres...
La cité sans nom est particulière puisqu'elle est la première nouvelle de Lovecraft à aborder le fameux Necromicon (même si son nom n'apparaît pas dans la nouvelle mais seulement son auteur et les deux vers 'N'est pas mort...'). Où une découverte d'une curieuse cité nous prend en haleine...
La peur qui rode est bien aussi. La traque d'un être cannibale dans les montagnes ainsi que les horreurs qui s'y déroulent nous absorbent, malgré encore des longueurs... et encore une chute surprenant !
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