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Citations sur Un chocolat chez Hanselmann (12)

C'est faux: rien ni dans les lieux ni dans les souvenirs n'est à l'abri de ce rongeur qu'on appelle mémoire. Seuls peut-être en réchappent ces insectes invisibles qui survivent aux cataclysmes cachés dans les replis de la terre ( un sofa jaune, un bol en bois, un vieux dirndl ).
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En première lecture, je me suis perdu dans ce livre vu ses sauts et retours dans le temps, ces nombreux personnages (un petit arbre généalogique m'a aidé), de plus je l'ai lu en version originale, et j'avoue qu'il m'ennuyait un peu. Tout est construit comme un puzzle, dont les parties s'imbriquent l'une â l'autre jusqu'à ce qu'à l'ajout de la dernière pièce, tout prenne son sens. J'ai voulu le relire immédiatement après et là, la langue n'étant plus en seconde lecture un handicap, le livre m'a enchanté. Les personnages sont intéressants, les relations entre eux (dont celle liant deux demi-sœurs amoureuses du même homme), le contexte - les années peu avant, pendant et peu après la seconde guerre mondiale, les persécutions contre les juifs, la description d'une bourgeoisie suisse qui continue à vivre sans être vraiment touchée par la situation de guerre chez ses voisins, tous ces éléments sont décrits avec justesse.
La construction du roman est originale.
Un beau livre.
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Mais il avait compris maintenant qu'il était possible d'aider les autres, et que même on souffrait moins. Il y a dans le courage un mystère qui fascine, surtout quand il s'exerce pour les autres.
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[...] l'histoire c'est comme un poisson dans un aquarium, ça va ça vient sous ton nez sans que tu puisses jamais l'attraper. Tu peux juste rêver sur ce qu'étaient les choses autrefois, mais c'est tout, c'est tout...
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Après ce soir-là les petites s’étaient encore penchées en tirant le cou par-dessus le parapet du balcon dans l’espoir de le voir arriver avec sa démarche balancée et sa veste déboutonnée sur son pull vert chou : puis papa avait dit ça ne sert à rien. Arturo est parti.

Maman avait replacé le feutre sur les touches du piano, d’autres collègues de papa venaient quelquefois à la maison et maman restait assise avec eux quelques instants sans bouger puis trouvait un prétexte pour se lever et commencer à faire autre chose.
Les autres, les collègues d’Enrico, la suivaient du regard, la robe d laine qui enserrait ses hanches arrondies et ces jambes longues, pleines au mollet, fines et nerveuses à la cheville.
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Il y avait dans le courage un mystère qui fascine, essaierait-il plus tard d'expliquer à Margot, surtout quand il s'exerce pour les autres. Une volonté qui agit de l'intérieur et ferait croire à l'existence de l'âme, quelque chose qui vous pousse à chercher la lumière et à fuir l'obscurité. L'obscurité, les ténèbres, on les perçoit au contraire comme paralysante, et donc dangereuses.
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Ceux qui du jour au lendemain le privaient de tous ses droits pour le rejeter dans les poubelles du monde, sans autre raison que le nom qu'il portait et ces ancêtres qui pendant des siècles avaient lu la Torah et pratiqué avec foi une religion différente.
p. 132
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Mais quand on est très jeune la mort a des ailes de libellule, invisibles dans son vol, elle fascine et répugne avec son odeur de myrte et ses pierres tombales aux inscriptions à peine lisibles sous les fleurs qui se fanent.
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Un horizon de plomb qui rappelle à madame Arnitz un film qu'elle a vu il n'y a pas longtemps, "Horizons perdus" ,un film qui parle d'un pays où l'on reste éternellement jeune. Mais dès qu'on passe la frontière, la vieillesse comme un gaz maléfique vous tue à l'instant même.
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Il était plus jeune que Papa et ne portait pas de cravate, ses pull-overs avaient des couleurs extravagantes, rouge, vert chou, jaune. Qui sait où il se les achète, disait Maman, et papa était un peu jaloux parce qu’elle était plus gaie quand Arturo était là.
Quelquefois ils sortaient ensemble tous les trois et les petites les voyaient par la fenêtre monter dans le tram ou marcher bras dessous, bras dessus, maman au milieu, en direction de la piazza del Popolo.
« dommage que tu aies épousé Enrico, avait-il dit un jour, tu aurais été une sacrée allumeuse. » Maman était devenue rouge, et une expression de défi était apparue sur son visage, mais quand les petites avaient demandé ce que ça voulait dire allumeuse, elle avait répondu très vite : « qui allume les coeurs ». « Beaucoup plus que les coeurs » avait protesté Arturo ; il riait et ses dents irrégulières, grandes, lui donnaient une expression d’adolescent désinvolte. Le rouge était monté alors violemment aux tempes de maman.
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