Nous sommes tous des imbéciles doués de compassion.
Lorsque la marche à commencé, elle ne se termine que le jour de notre mort.
Ah! L'Ecosse! Le dernier bastion de l'homme civilisé... en ce monde, en tout cas!
Quelqu'un d'assez fort peut commander à ses propres rêves, donc infléchir sa destinée.
- Voudriez-vous répéter ça, mais en changeant de mots? demanda-t-il.
- Oui, renchérit Eldin. Par exemple, en choisissant parmi ceux que nous comprenons.
Bientôt, les étoiles remplaceraient le soleil au firmament des Contrées du Rêve.
- Eldin l'Aventurier, dit-il enfin, d'une voix cassée et pourtant pleine d'autorité, votre histoire était des plus amusantes. A vous en croire, la cour se trouve en présence des deux plus grands héros qu'aient jamais connus les Contrées.
- Oh, je n'irais pas jusque là, grogna le robuste barbu au visage couturé de cicatrices. Mais presque. (Il leva devant lui ses mains enchaînées.) Et on ne peut pas dire que la populace se montre très reconnaissante.
- C'est quand même bizarre, tous ces Homo ephemerans qui deviennent un peu plus sapiens chaque fois qu'ils passent plus de dix minutes en notre compagnie.
- C'est une lame à double tranchant, répondit son compagnon. Quand j'étais petit, ma mère me disait toujours d'arrêter de rêver : "Sinon, un jour, tu ne te réveilleras pas!" On dirait qu'elle avait raison.
- Etrange, dit Hero en haussant les sourcils.
- Tu trouves? lança Eldin surpris.
- Oui. Tu n'es pas du genre à avoir une mère.
- Il ne manquerait plus que ça, grommela Eldin. Débarquer à poil et complètement aveugles au milieu d'une armée de zombis. On aurait l'air fin!