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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Terriblement agréable et facile à lire. Mais tout ça pour ça? Ne faudrait-il pas, en fait, lire les 20 dernières pages?
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Angleterre, 1851. Ohio, 2007. Chine, 2098.

Trois périodes, trois régions, trois familles.

Ce livre se construit sous forme de trois chroniques familiales.

Angleterre 1851, William apiculteur, développe des recherches à propos des abeilles ; la nécessité de nourrir sa famille l'a contraint à renoncer à une carrière scientifique, il s'en languit.
Son fils le désespère, son épouse n'est d'aucun soutien. Heureusement sa fille Charlotte partage sa passion pour les abeilles et cela le maintient en vie.

Ohio, 2007. George, apiculteur a le coeur brisé à l'idée que son fils ne reprenne pas l'activité familiale. de plus un mal étrange frappe ses ruches : le syndrome d'effondrement.

Chine 2098 : Tao et Kuang, leur fils Wei-Wen vivent sous l'emprise d'une dictature où chacun est surveillé. Même les enfants sont réduits à travailler très jeunes pour assurer la subsistance du peuple. L'atmosphère est glaçante. On aurait peur de vivre de pareille manière. C'est dans cette époque que le suspense est le plus prenant, dès les premières pages du récit, on a envie de savoir.

Les trois récits s'entremêlent et, en même temps, ils sont clairement identifiés, donc aucune difficulté à suivre la progression du récit.
Chaque lieu, chaque époque sont minutieusement décrits, nous donnant à voir l'ambiance du village rural anglais et d'une de ses familles, à saisir les paysages de l'Ohio et la vie de ses grandes exploitations et à frémir sous les dictats de la commissaire suprême.
La plume de Maja Lunde fait ressentir les ambiances, crée les images tant ses descriptions sont riches, elle dissèque les rapports entre les protagonistes tel un entomologiste décrirait l'organisation d'une ruche.

Dans les deux premières périodes, Maja Lunde retrace de manière extrêmement bien documentée l'histoire de l'apiculture, de ses développements. La troisième période est une dystopie, donnant à voir une évolution de l'humanité qui nous glace les sangs car elle est malheureusement, vraisemblable.
Le livre de Maja Lunde résonne comme une mise en garde… saurons nous l'entendre ?

Ce livre a suscité l'envie d'approfondir mes connaissances en apiculture, un domaine qui déjà me fascinait. En sera-t-il de même pour vous ?
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=31918

J'ai mis la note de : 18/20

Mon avis : Une histoire des abeilles est un livre touchant, plein d'espoir, très bien écrit et qui nous vient de Norvège. Il suit trois personnages et nous fait entrer dans les quotidiens à la fois capricieux, tragiques et ordinaires de Tao, William et George.

Chaque personnage est associé à un siècle différent : l'histoire de Tao débute dans les années 2098, celle de William dans les années 1851 et celle de George dans les années 2007. Chacun de ces trois pans de vie nous plonge avec intensité dans des périodes troubles, bien décrites et qui nous font voyager avec un grand réalisme.

Dans les chapitres parlant de William, on ressent les différences de mentalité dues à l'époque. Par exemple, le rôle de la femme est clairement lié au foyer et aux enfants, que William a en nombre. L'éducation de ses filles diffère également de celle de son fils, qu'il considère d'ailleurs davantage du fait qu'il soit son héritier mâle. le personnage est plutôt agaçant au début, ne pensant qu'à lui et désespérant de ne pas avoir su être à la hauteur des souhaits de son mentor en sciences, le professeur Rahm. Son rôle de père et de tenancier lui ont retiré toute envie et tout temps de s'adonner aux sciences. Son goût pour la vie et les découvertes finissent par revenir, redonnant une nouvelle vigueur à cette partie du récit qui en devient plus prenante et plus intéressante. C'est par l'intermédiaire des travaux de William sur les abeilles et sur les ruches que le lecteur en apprendra le plus sur ces denrées jaune et noire. L'observation est le début de tout bon travail scientifique et William, avec l'aide de sa fille Charlotte, l'ont bien compris. Ainsi, le lecteur découvrira des facettes intéressantes de la vie en société des abeilles, leur organisation sociale et hiérarchique et le rôle de chaque élément, que ce soient les larves, les ouvrières, les faux bourdons ou la reine.

Les pages concernant George nous décrivent davantage le phénomène de pollinisation, ses bienfaits et surtout sa grande utilité, qu'on ne connaît pas forcément et qui montre à quel point les abeilles sont importantes. George apparaît rapidement comme étant une personne avec oeillères, n'acceptant pas le fait que son fils ne souhaite pas vraiment reprendre la propriété familiale. On ressent quelque peu, sans pour autant aller dans les clichés, les mentalités liées à la vie à la campagne avec une certaine étroitesse d'esprit non feinte, un temps principalement consacré au dur labeur demandé pour le maintien des ruches, et un profond amour de la nature et de la terre. Malgré un ton bourru et pas toujours sympathique, on finit par s'attacher à George autant qu'à William. C'est dans les parties consacrées à George que le phénomène de disparition des abeilles commence. Par sa détresse et son désespoir, on prend vite conscience de la catastrophe qui se joue : la disparition des abeilles est une réalité qu'il nous faut changer.

Tao est une jeune mère qui aime profondément son enfant. A travers elle, le lecteur se voit rapidement charmé par son instinct maternel et son amour filial, qui est davantage mis en avant avec ce personnage, tant les risques qu'elle va prendre pour son enfant sont grands. A travers ses yeux, on découvre un futur apocalyptique qui, espérons-le, n'arrivera jamais : des pays en déclin, des populations éteintes, de la nourriture quasi inexistante, de l'esclavagisme de masse pour polliniser à la place des abeilles et des vies détruites et sans attrait. Tao passe son temps à travailler pour espérer voir s'éclore et fleurir les arbres et les plantes, cette nature qu'elle ne parvient plus vraiment à apprécier et qui est plutôt pour elle synonyme de fatigue et de gagne-pain. A travers son histoire, le lecteur est brutalement mis devant le fait accompli. le message de l'auteure est puissant et sans appel : la disparition des abeilles signe la fin de l'humanité telle qu'on la connaît.

Trois personnalités, trois histoires de famille, trois caractères forts profondément attaché à leur foyer et trois amoureux des abeilles et de la nature qui nous font réfléchir comme jamais tout en nous sensibilisant au sujet. La cause écologique est clairement présente dans chaque mot du livre mais n'est pas envahissante ni lourde. L'auteure ne donne pas de solution miracle ou de conseils explicites pour préférer les témoignages qui constituent finalement des preuves et des expériences bien plus éloquentes qui font écho en chacun de nous.

Les différents récits de vie ne sont pas seulement ponctués par les problèmes liés aux abeilles mais narrent également d'autres soucis plus intimes, notamment apparentés à la famille, à la vie de couple et aux relations avec ses enfants. le message est ainsi plus fort : sauver les abeilles n'est pas seulement nous sauver nous mais c'est aussi sauver ceux qui viendront après, nos descendants.

Le livre sait jouer avec le suspens, surtout avec le récit de Tao, même si la chute était attendue dès le début. Cependant, cela n'est pas gênant et ne gâche rien. On suit avec passion et ardeur les moments la concernant pour enfin comprendre ce qui est arrivé à son fils.

Chaque chapitre est bien construit et a une fin propre qui donne envie d'en savoir davantage. L'alternance des récits des trois personnages est bien faite : les chapitres sont courts et permettent ainsi de ne pas oublier ce qui s'était passé pour les deux autres protagonistes. L'écriture est souple et légère, rafraîchissante et pleine de vie. Une fois le livre commencé, il est difficile de s'arrêter tant on se sent bien entre ces lignes, curieux et avide face au problème crucial dénoncé et proche des héros dont la vie quotidienne ne diffère pas vraiment des nôtres.

Les trois récits finissent par se lier pour n'en former plus qu'un. Ce lien est parfaitement bien amené (notamment sur les cents dernières pages) et est cohérent. Chaque génération a appris de la précédente pour mieux avancer et, peut-être, sauver ce qui peut encore l'être. Comme Tao, George et William, prenons conscience de ce qui se passe et n'abandonnons rien. Rien n'est perdu et, ensemble, réunissons-nous autour d' « un seul sentiment, fédérateur : l'espoir » (citation Une histoire des abeilles).
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Un livre qui vous fait réflechir sur notre façon de vivre et l'impact que nous avons sur l'environnement en imaginant quel le futur sur terre.
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Une histoire des abeilles est constitué de trois histoires apparemment différentes mais qui ont pour fil conducteur les abeilles. Il y a William, commerçant du XIXème siècle, en proie à une profonde dépression depuis qu'il a dû abandonner sa carrière scientifique pour faire vivre sa grande famille. Il va découvrir l'apiculture, et c'est elle qui le sortira de la torpeur dans laquelle il est tombée. Il y a ensuite Georges, apiculteur des années 2000 qui rêve de voir son fils reprendre l'affaire familiale. Et enfin, il y a Tao, femme de la fin du 21ème siècle, vivant dans un monde totalement dépourvu d'abeilles, dans lequel la pollinisation doit être faite à la main par des employés extrêmement pauvres.

L'histoire de William m'a perturbée car je ne voyais pas trop ce qu'elle avait à voir avec le propos général. de plus, je n'ai pas réussi à développer d'empathie pour ce personnage. Je ne suis entrée dans cette histoire qu'une fois Charlotte, fille de William, intervenue. Je pense que le décalage entre la place des femmes en ce temps et le personnage fort de Tao est trop grand. William y apparaît simplement pitoyable, obnubilé par un fils qui ne se préoccupe pas de lui. L'apparition de Charlotte est une bouffée d'air dans ce destin. J'aime ce qu'elle devient et ce qu'on apprend ensuite sur elle.

L'histoire de Georges m'a laissée assez perplexe. Il s'agit d'un père bourru qui ne rêve que de voir son fils reprendre l'affaire familiale, avec des ruches fabriquées sur mesure d'après un modèle ancestral. Ce fils cependant rêve d'autres horizons, ce que son père refuse d'entendre. Si j'ai été touchée par la volonté du père de faire vivre un héritage familial, son comportement envers sa femme et son fils m'ont profondément agacée tout au long de l'histoire. La tragédie qui frappe son activité n'a pas su m'émouvoir non plus... Il a manqué un petit quelque chose pour me rendre Georges un peu sympathique, il a manqué un petit truc pour que son fils trouve grâce à mes yeux.

L'univers de Tao est celui qui m'a le plus passionnée. Il est un de ceux qui nous attend si les abeilles viennent à disparaître. Il est effrayant et terriblement crédible. Tao est touchante dans la lutte qu'elle mène à chaque instant. Elle veut que son fils soit très intelligent afin qu'il échappe aux champs. Lorsqu'il est victime d'un malaise et qu'on le lui enlève sans explications, elle part à Beijing pour le retrouver et découvrir ce qui lui est arrivé. Sa quête est passionnante. On la voit sous tous les angles. Accablée, déterminée, faible, forte, mais toujours terriblement courageuse et fidèle à ses convictions. Au final, cette simple employée, pollinisatrice manuelle, s'avère être la clé de l'avenir de l'humanité.

A la façon de la tresse, ces trois destins ont beaucoup plus en commun qu'on ne pourrait le croire. Ils ne se mêlent pas vraiment, ne sont pas parallèles. Ils sont sur la ligne de l'horizon, se suivant à travers le temps, les actions des premiers influant sur la vie des derniers une fois la civilisation que l'on connaît mise à mal par la disparition des abeilles qui passionnaient William et Georges.

J'ai été vraiment surprise par le lien ultime entre ces trois vies que l'on suit sur près de 400 pages. Car il y a plus que l'amour filial et la passion pour les abeilles. William apporte un espoir à l'humanité avec ce qui a causé son désespoir, la vie de Georges permet à son fils de prendre du recul sur le rapport vicié de l'homme à la nature, ce qui donne à Tao les clés pour finalement, peut-être, rendre l'accident de son fils utile au monde. Ces trois destins, si différents soient-ils, s'unissent finalement d'une façon presque logique.

Mais l'essentiel de Une histoire des abeilles selon moi réside dans le message que Maja Lunde nous envoie. L'écologie est un sujet dont l'importance ne saurait être minimisée que par les avares obnubilés par leur propre profit immédiat. Je ne suis pas très au fait des explications détaillées mais je sais que les abeilles sont essentielles à la vie que nous connaissons. A travers ce roman, Maja Lunde semble vouloir nous sensibiliser au sort de ces insectes, tout en nous alertant sur le rapport des humains à la nature.

Conclusion : ♥♥♥♥ Je n'ai pas réussi à vraiment accrocher au destin de Georges et j'ai eu du mal à apprécier celui de William, mais Maja Lunde a su, grâce à une écriture intelligente et au personnage de Tao, me garder dans son univers tout au long de ces 400 pages. Je referme ce roman avec de nouvelles réflexions sur l'avenir écologique de l'humanité et de la terre, en imaginant Tao dans sa nouvelle vie.
Lien : http://sweetie-universe.over..
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Ni le litre ni la couverture ne m'inspiraient vraiment, alors c'est un livre prêté dont j'ai mis un an avant d'ouvrir la première page.
C'est bien écrit, très accessible et le suspense est là. Je n'aime habituellement pas les récits qui peuvent s'apparenter à une dystopie, mais dans "une histoire des abeilles", la partie située dans le futur prend peu de place et semble si proche de ce à quoi pourrait ressembler à un futur non lointain que ça a largement joué en la faveur de l'histoire.
Si le livre ne révolutionne pas la littérature, il est quand même de très bonne qualité, je le recommande à tous !
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J'ai bien aimé cette lecture qui m'a fait passer d'un personnage à l'autre, d'une époque à une autre... sur fond de valeur écologique avec l'importance de la biodiversité. Une lecture percutante par son thème central.
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Un livre intéressant,qui fait réfléchir sur nos actions malgré des passages "plat" et très plat".
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Comment résumer ce livre : une ballade bio ou écologique, temporellement marquée. Nous monter le avant, le pendant et l'après. En arriver à la polloniation manuelle peut apporter une réflexion sur notre mode de vie actuel.
On ne cesse de crier « Attention, préservons notre flore et notre faune car un jour futur, par exemple en 2098, on pourrait le payer très cher. Je dis nous mais nous ne serons plus là pour le voir, alors prenons soin de ce que nous ont laissé les siècles précédents. Que nos descendants n'aient pas honte de nous.
L'abeille pourrait être le moteur de l'équilibre biologique. Penchons-nous sur le travail considérable de ces travailleuses. Une abeille ne fait pas seulement du miel ! Pourtant quel soin lui apportons-nous ? Nous semblons tellement éloignés des risques encourus.
Voilà un roman qui réveille nos consciences. Est-il si difficile que cela de banir totalement les insecticides, les engrais artificiels de nos jardins ? Je pense qu'après cette lecture il se peut que cela pourrait devenir une possibilité.
Merci à notre masse critique. Je n'aurais peut-être jamais lu ce livre sans elle.
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Un premier roman, une première réussite.

Trois histoires familiales, trois destins, trois époques différentes et un même fil rouge : les abeilles.

On traverse les récits avec une étonnante facilité, il est toutefois difficile d'abandonner une histoire en plein rebondissement pour entrer dans une autre. Un tantinet cruel même. Tout l'enjeu de l'auteur !
Un nouveau souffle, un rythme qui procure une certaine densité au roman jusqu'à un final (un peu trop rapide à mon goût) surprenant.

1850 UK. Un père de famille, en proie à une grande dépression, retrouve la force de vivre en découvrant un ouvrage sur les abeilles. Il n'a alors plus qu'une idée en tête : construire une ruche révolutionnaire.

2007 USA. Un apiculteur, en pleine activité, voit subitement son exploitation menacée par un curieux phénomène : la disparition des abeilles. À cela s'ajoute l'incompréhension qu'il éprouve face à son fils : futur écrivain converti au végétarisme. Comment arrivera t-il à sauver son exploitation ?

2098 Chine. Les abeilles ont disparu. Les hommes deviennent donc chargés de poliniser la nature à leur place. Tao rêve d'un avenir meilleur pour son fils. Rien ne se passera comme prévu... ce qui lui imposera de chercher l'origine de ce désastre humanitaire.

Un roman militant, écologiste, entre thriller (tout doux tout de même) et aventure, facile à ingérer et où il est très rapide (et fort plaisant) d'acquérir des connaissances sur les abeilles.

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