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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire des abeilles sur plus de deux siècles, certes, mais aussi et surtout des histoires de familles.

Le récit écologique, documenté et très intéressant, surtout concernant les timelines de 2007 et 2098, auquel je m'attendais était au final souvent relégué en fil rouge, en toile de fond.

Les relations filiales, les espoirs et attentes des parents placés en leurs enfants, les pressions parfois pesantes, mais aussi l'amour qu'iels leur portent, ont aussi une place prépondérante.

Même si on a envie de donner des baffes à certains personnages et que la résolution du mystère autour de l'arc de Tao et son fils est évidente dès l'événement déclencheur, ce roman reste une excellente lecture.

Intelligent, parfois touchant, effrayant quant au futur possible, il se dévore rapidement.
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Grâce à Babelio et aux Editions Les Presses de la Cité, j'ai reçu un livre avec une très belle couverture et qui m'a happée des les premières lignes dans l'histoire. D'ailleurs c'est une histoire bien particulière, car l'auteur, Maja Lunde nous propose 3 récits, se déroulant à 3 époques différentes et en 3 lieux différents. le premier récit se déroule en Angleterre au XIX ème siècle. William est un homme malheureux qui a l'impression d'avoir raté sa vie. le deuxième récit, suit George, un apiculteur des Etats-Unis, au XXIème siècle, qui aimerait voir son fils reprendre les rênes de son entreprise. Enfin, le 3ème récit, est celui de Tao, une polliniseuse chinoise de la fin du XXIème siècle. Les trois récits tournent autour d'un thème commun : les abeilles, et correspondent à des moments clés de l'histoire des abeilles. le XIXème siècle est celui des avancées scientifiques, notamment biologique. le XXIème siècle est le moment où les abeilles commencent à disparaître voire ont disparu complètement selon Maja Lunde dans le récit de Tao.
L'histoire bien qu'étant une fiction, touche un problème actuel de notre société. L'histoire de Tao n'est finalement d'une dystopie, un récit d'anticipation, qui imagine un monde sans abeilles.
Le style est simple et léger. le livre se lit très bien malgré peut être quelques longueur par moment. C'est aussi un roman bien documenté qu'il est très intéressant de lire. J'ai beaucoup aimé ce livre que je recommande déjà à mes proches.
Je remercie encore Babelio et les Editions Les Presses de la Cité.
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J'avais reçu une histoire des abeilles dans une box livresque, le p'tit colli (mon code parrainage si vous voulez tester : A9Y8UW6), en demandant des livres de science-fiction écrits par des femmes. C'est avec un certain plaisir que j'ai donc reçu ce roman d'une autrice norvégienne que je ne connaissais pas et qui parle des fascinantes créatures que sont les abeilles. C'est l'une de mes lectures du Pumpkin Autumn Challenge, puisque c'est un récit écologique qui s'est révélé très poignant malgré quelques défauts !

L'une des forces du roman est de construire 3 histoires autour d'un dénominateur commun. Ces 3 familles sont toutes liées aux abeilles d'une façon ou d'une autre et voient leur destin étroitement lié à celui de ces insectes, à travers les drames et les joies. Mais le lien ne s'arrête pas là, puisqu'on découvre au fil de l'histoire que les trois familles ont des liens plus complexes qui démontrent un monde interconnecté dont les événements ne cessent de s'affecter les uns les autres. On peut y voir quelque chose de presque karmique, ou du moins la pensée d'un monde où l'homme et la natures sont reliés, indubitablement.

Ce n'est pas pour rien qu'au coeur de chacun des arcs narratifs repose comme autre thème central celui de la transmission, notamment au sein de la famille. En effet, chaque narrateur a des enfants auxquels il souhaite léguer quelque chose. William cherche à impressionner son fils, dandy de mauvaise vie, délaissant sa fille Charlotte malgré leurs intérêts communs. George rêve de voir son fils unique reprendre l'apiculture, mais ce dernier se destine à être écrivain. Tao éduque son fils pour qu'il s'élève au-dessus de sa condition. A chaque fois, les notions d'héritage et de partage avec les générations futures sont importantes, des générations auxquelles le poids du passé et des décisions, bonnes ou mauvaises.

Si l'histoire se veut globalement romanesque, on sent que l'autrice a cependant fait de nombreuses recherches. Les modes de vie des abeilles et leur influence sur l'écosystème sont documentés, ce qui donne au texte richesse et crédibilité. J'ai ainsi appris l'existence des ruches qui étaient transportées d'un bout à l'autre de pays pour polliniser récoltes. J'en ai aussi appris bien plus sur le Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles. Les scènes qui les concernent sont d'ailleurs très bien réussies.

En effet, il y a quelque chose de terrifiant dans la façon dont les événements s'enchaînent, avec une forme de tragique inéluctable. C'est notamment visible dans la partie consacrée à Tao. Dans le futur, l'humanité aura régressé et aura connu la famine. Nous sommes dans un univers post-apocalyptique et dystopique suite à une catastrophe appelée l'effondrement, dont le nom est un écho douloureux à ce qui est arrivé aux ruches. Une histoire des abeilles est une réussite de par ses aspects de sensibilisation écologique.

Je n'ai malheureusement pas accroché à l'ensemble des récits proposés. Dans un premier temps, j'ai trouvé que George et William n'étaient pas écrits de manière très convaincante. George est par exemple une caricature de type de la campagne, bourru et pas très habile avec les mots. le portrait manque un peu de nuance et laisse une impression de grande maladresse dans son écriture. Quant à William, il ne progresse que peu au fil de l'histoire et semble notamment hanté par une misogynie latente qui voile son jugement, le poussant notamment à considéré ses filles comme un poulailler et élevant aux nues son fils unique qui pourtant n'a rien de spécifiquement aimable.

Tao est un personnage que j'ai trouvé plus accrocheur. C'est une femme qui sait se montrer déterminée. Cultivée et aimant apprendre, elle a dû arrêté l'école pour aider à polliniser les plantes. Son histoire est touchante, notamment dans la relation avec son fils. Il est dommage que son histoire soit assez lente dans son déroulement. On ne révèle que tardivement ce qui est arrivé à Wei-Wen, et pour des raisons assez floues. Cela bien que l'odyssée de Tao nous amène à découvrir plus en avant le monde ravagé dans lequel elle évolue.

Le roman réussit pleinement son objectif : il nous laisse un puissant sentiment d'urgence. Les histoires sont bien reliées les unes autres, créant une belle image philosophique autour de la transmission mais aussi de la nature. Si tous les personnages ne sont pas convaincants, cela me laisse penser que le véritable personnage principal est les abeilles. Les passages les concernant dénotent d'un vrai soin et d'une vraie recherche.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Ne vous fiez pas au titre !
Ce roman n'est pas un traité qui nous contera dans tous ces détails ce qu'a été, ce qu'est ou que sera la vie des abeilles, pas du tout c'est un vrai roman qui nous raconte trois histoires,
Tao ... district 242 ...Shirong ... Sichuan.... 2098,
William ... Maryville ... Hertfordshire ... Angleterre... 1851,
George ... Autumn Hill ... Ohio ... États Unis... 2007.
Voilà les titres des trois premiers chapitres ...
Un personnage ... le lieu ... la date.
Ceux qui suivront, notifieront juste un prénom ...
Trois histoires s'enchaînent ... hier, aujourd'hui et demain !
Trois histoires qui finiront par se croiser.
Entretemps nous aurons l'occasion d'apprendre beaucoup d choses sur la vie des abeilles, pas vraiment un apprentissage, beaucoup plus une découverte, pas à pas en remontant dans l'histoire en prenant le rôle du naturaliste qui découvre une nouvelle société et le mérite de l'auteure est de nous intéresser à ce cheminement comme si nous, nous aussi prenions petit à petit le rôle de l'apiculteur ....
Une belle découverte qui mêle adroitement la science, la littérature, le souci de l'écologie pour laisser un monde habitable, et nous ouvrir la voie vers ce que nous voulons tous pour demain ... l'espoir !
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3 époques, 3 pays, 3 familles.
Chine 2098, Etats-Unis 2007, Angleterre 1851.
Sujet commun, les abeilles, un problème mondial qui couve depuis longtemps.
Actuellement, on nous prédit pour un avenir très proche, la disparition des insectes. Pour les abeilles, le déclin a commencé et on n'a pas l'impression que le monde s'en émeut. Je trouve le livre bien construit à défaut d'être original, bien documenté. Les chapitres courts permettent de ne pas s'ennuyer même si on ne voit pas bien où l'auteur veut nous emmener avec ses histoires familiales. C'est à la fois une fiction et un documentaire pour public moins averti. On peut le prendre pour un texte militant.
La disparition des abeilles engendre la catastrophe planétaire annoncée et en premier lieu la famine.
Alors à nous de nous bouger !
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Que se cache-t-il derrière cette intrigante Histoire des abeilles ? Un roman didactique, une fable ou un roman d'anticipation... tout cela et même un peu plus. Maja Lunde nous livre ici un roman écologique entremêlé d'un triple récit familial avec pour dénominateur commun : les abeilles.

Angleterre, 1851. William, époux moribond qui a abandonné son rêve de carrière scientifique pour fonder une famille et qui retrouve le goût de la vie à travers l'étude des abeilles et de leur habitat.

Ohio, 2007. George, un apiculteur qui souhaite que son fils aîné reprenne l'exploitation familiale. Celle-ci étant confrontée à la disparition progressive de ses abeilles.

Chine, 2098. Tao, pollinisatrice manuelle remplace les insectes qui ont complètement disparu de la surface de la Terre. Elle n'a qu'un rêve : un avenir meilleur pour son fils.

Trois moments de vie, trois histoires de famille, trois destins associés à l'apiculture et étroitement liés les uns aux autres par delà les années. Les protagonistes sont cruellement vrais, passionnés et dévastés, autant acteurs que spectateurs de leur propre vie souvent impuissants devant dame Nature.

Le destin des Hommes et des abeilles est lié et plus spécifiquement sans les abeilles l'homme n'est rien. C'est ce qui est mis en lumière dans ce récit. le constat est sans appel, nous détruisons la nature, nous sacrifions notre Terre et au final nous sommes les seuls à pouvoir faire changer les choses et remettre l'humanité sur les bons rails. Instructif et passionnant, ce livre permet de prendre pleinement conscience du désastre écologique qui se joue sous nos yeux et que nous devons tout faire pour relever le défi de toute urgence.

Ce mixe de roman historique, contemporain et d'anticipation permet de donner du rythme à l'histoire. L'écriture y est fluide parfois cruelle mais non dénuée d'humour, des chapitres courts à la tension grandissante tiennent en haleine jusqu'à la dernière page.

Pour conclure, Une histoire des abeilles est un roman écologiste, visionnaire et humain qui nous en apprend beaucoup sur l'apiculture et nous interroge sur notre façon de vivre, de consommer. Bien qu'alarmiste, ce roman n'est pas pour autant moralisateur. Bien au contraire, il y a toujours une once d'espoir à laquelle il faut s'accrocher... Un roman à mettre d'urgence entre toutes les mains.


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Les stories d'Instagram, c'est le mal, la tentation incarnée, surtout quand on prend plaisir à suivre des personnes telles que Pikobooks, et qui commence à nous parler avec beaucoup de passion du roman de Maja Lunde, paru aux Presses de la cité le 17 Août dernier, pour la rentrée littéraire.
J'ai été très intriguée par l'aspect écologique et environnemental, et lorsque j'ai vu que le roman était proposé sur NetGalley, j'ai fait ma demande pour le recevoir en partenariat.

Aussitôt reçu, aussitôt lu, j'étais bien trop curieuse de découvrir ce triptyque écologique.

Tout au long de ces 400 pages, nous allons découvrir trois personnages, à trois époques différentes et issus de 3 pays différents.
Tout d'abord, William, qui vit en 1851 en Angleterre. Cette homme est assez abattu par son quotidien, mais il va rapidement découvrir une passion pour l'apiculture et nous allons suivre la naissance de cet amour.
Georges, Ihoa, 2007 : Apiculteur, il tente à tout prix de léguer cet héritage à son fils, qui a cependant d'autres perspectives pour son avenir. Cette année marque un tournant important et déclencheur dans la suite de l'histoire, d'un point de vue écologique.
Tao, Chine, 2091 : Les abeilles ont disparu, et le gouvernement chinois a mis en place un nouveau métier : pollinisateur. C'est ce qu'exerce cette femme et mère de famille. Un métier difficile, usant, pour remplacer les abeilles.

Ce roman est basé sur deux axes de réflexion : le premier : l'écologie, avec le développement de l'apiculture puis son effondrement au 21e siècle. Au fil de l'histoire, et à travers ces trois récits qui s'alternent d'un chapitre à l'autre, nous allons découvrir comment l'homme en est arrivé à ce stade. C'est percutant, ça fait réfléchir et ça donne encore plus envie de s'engager dans une démarche bio et écologique.
Le second : la famille. En effet, ces trois récits offrent une part importante à la famille, surtout à la filiation. Chaque protagoniste agit en fonction de leur fils, pour leur plaire, pour les encourager ou bien pour les sauver. C'est touchant, même si pour le coup, je dois avouer que j'ai légèrement détesté George et son côté trop entêté, obtus et fermé. Même si par moment on lui découvre une lumière dans ses yeux, il n'en reste pas moins une personne très froide avec ses proches, ayant pour seul interêt la pérennisation de ses ruches.

Les chapitres étant courts, je n'ai pas vu les pages défilées. Cependant, bien que les thèmes m'aient fortement interessé et que j'ai pu développer ma culture à ce niveau, j'ai été gênée par le manque de différence dans le langage de chaque personnage. Bien que très différents, je n'ai pas noté de démarcation dans leur parler, et j'aurai peut être aimé un peu plus d'exotisme selon les continents sur lesquels les histoires prenaient lieu.
Le récit en 2098 étant le plus à même à amener un changement, puisque l'on voit tout de même un début d'apocalypse, du moins une grande cission entre la ville et la campagne chinoise. Mais j'aurai aimé voir plus de description des lieux, des batiments, de façon à voyager et me transposer plus aisément dans ces différentes parties du monde.
Cela dit, ceci est vraiment un petit bémol qui n'enlève rien au fait que j'ai eu un réel plaisir à lire ce roman! Nous apprenons beaucoup de choses sur l'apiculture, le fonctionnement des abeilles, l'effondrement de la pollinisation, et de façon très accessible.

Je remercie NetGalley et les Presses de la Cité pour leur confiance.
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Alors, c'est un roman qui parle des abeilles et qui a été écrit par une auteure norvégienne prénommée Maja. Vous voyez où je veux en venir ? Bon, merci à ceux qui connaissent leurs classiques et qui ont souri à cette blague foireuse. Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Je n'avais aucune information sur ce roman avant de le lire, hormis bien sûr une idée assez floue du thème, et je l'ai donc lu de manière tout à fait neutre, sans aucune influence de quelque sorte qu'elle soit. D'abord, je trouve que la couverture est très sobre et très belle. Ce sont des abeilles, bien sûr, comme de petites sources de lumière, ce qui prend tout son sens quand on a lu le roman. L'histoire nous est racontée dans une alternance de chapitres à laquelle correspond une alternance de points de vue. C'est ainsi que nous découvrons tour à tour les trois personnages de ce roman, à commencer par Tao. C'est elle qui ouvre le bal, alors même qu'elle est la dernière en terme de chronologie. Elle vit dans le district 242 de Shirong, dans la province de Sichuan, en 2098. On découvre avec Tao un monde qui ne ressemble pas au nôtre. le mot-clé y est le travail. L'éducation ne semble plus vraiment avoir sa place. On enseigne l'essentiel, le minimum, et ensuite on envoie les enfants dans les vergers. C'est là que Tao passe la majeure partie de ses journées, elle doit polliniser chaque fleur à l'aide d'une balayette en plumes de poule, les abeilles ayant disparu bien des années auparavant, bien avant l'Effondrement. Et puis il y a William qui vit à Maryville, dans le Hertfordshire, dans l'Angleterre du milieu du XIXe siècle. Il a un fils aîné et sept filles. C'est un homme qui semble passer complètement à côté de son existence et préfère rester alité que d'affronter sa vie. Il est en outre très maladroit dans son rôle d'époux et de père. Son spleen va cependant céder peu à peu la place à une énergie toute nouvelle, suite à la redécouverte d'un livre sur les abeilles… Il se jure alors de se consacrer à la construction d'une ruche innovante. Enfin, nous rencontrons George. Nous sommes en 2007, dans l'Ohio. George est marié et a un fils, Tom, mais ce dernier ne souhaite pas reprendre l'exploitation familiale, ce qui crée des tensions dans la famille. George doit aussi faire face à une autre source d'inquiétude – la productivité de ses ruches en perte de vitesse – avant d'être finalement confronté au « Colony Collapse Disorder », comme nombre d'autres apiculteurs avant lui…
Autant le dire tout de suite, les abeilles sont loin d'être une de mes spécialités et j'ai beaucoup aimé découvrir cet univers, d'autant plus que tout y est clairement énoncé. L'enjeu écologique du roman émerge assez rapidement, sur fond de surproduction à tout va, et cela me donne envie de me documenter un peu sur le sujet. Le point fort du roman est, à mon sens, cette triple narration qui empêche toute lassitude. La période que j'ai préférée est celle de Tao, c'est une femme touchante, elle livre un véritable combat pour l'éducation de son fils et devient une mère courage dans la suite du roman. J'ai apprécié également le personnage de George qui tente de sauvegarder ses ruches malgré toutes les difficultés qui se dressent sur son chemin. Il ne renonce pas et, sous ses airs un peu bourrus, se cache un homme sensible attaché à sa terre, luttant pour ses abeilles qu'il semble connaître plus qu'aucun autre. L'histoire qui m'a le moins touchée est celle de William. Ce sont trois tranches de vie unies par le même thème mais vraiment différentes les unes des autres. On pourrait croire à tort que se cache sous la fiction une volonté moralisatrice, il n'en est rien. La tristesse qui émerge de certains passages est contrebalancée par la note d'espoir finale. Je ne sais pas ce qu'il me restera de ce roman dans un an ou deux, mais j'ai apprécié ce moment de lecture.
Je remercie Babelio et les éditions Presses de la Cité pour ce partenariat.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Merci à Babelio et Les Presses de la Cité pour ce roman de la rentrée littéraire 2017 !

En Angleterre, au milieu du XIXe siècle, William est en pleine dépression. Ayant réalisé que sa vie de famille (avec 8 enfants) et de petit commerçant l'ont éloigné de ses rêves, il refuse de quitter le lit. Jusqu'à ce que son fils viennent enfin le voir et lui apporte un livre sur l'apiculture, réveillant sa passion pour les insectes. Il fera alors tout pour impressionner son fils.

En 2007, aux USA, George est apiculteur, issu d'une longue tradition familiale. Pourtant, des rumeurs inquiétantes se propagent de mort subites d'essaim complet d'abeille, ravageant les ruches. de plus, son fils lui apprend qu'il souhaite devenir écrivain et ne pas reprendre la tradition.

En 2098, en Chine, les insectes, et surtout les abeilles, ont totalement disparu. Pour survivre, les humains doivent polliniser à la main des champs gigantesques d'arbres fruitiers. Mais Tao espère pouvoir épargner ce destin de dur labeur à son fils. Pourtant, un accident arrive qui remettra tout en question.

Les voix des trois narrateurs se succèdent en chapitres courts et dynamiques. Même si le rapport aux abeilles est au début plus ou moins longtemps, leur incidence est au moins sous-jacente et permet de voir la façon dont le monde a dû faire face à leur disparition, dressant un tableau plutôt effrayant.

William, le premier personnage est peut-être celui que j'ai le moins apprécié des trois, puisqu'il fait passer avant tout son unique fils (classique pour l'époque), alors que ses filles ne font que graviter autour de lui, sauf évidemment Charlotte dont il ne remarque pas l'importance. Malgré son caractère orgueilleux et un peu vaniteux, malgré ses échecs répétés; on finit par s'attacher à lui.

Georges quant à lui est bourru, mais il est vite attachant. Encore une fois, c'est son fils (unique pour le coup) qui est son moteur et celui-ci, du point de vue de son père, reste mystérieux, assez flemmard en apparence et malheureusement pas intéressé par les bonnes choses.

Tao a elle aussi un fils. Mais s'il passe avant tout pour elle aussi, on est plus rapidement touché par son attitude, parce qu'au début c'est pour lui assurer un meilleur avenir, puis tout simplement sa souffrance au moment de l'accident, et non l'envie de transmettre un patrimoine. Si les deux sont également compréhensible, l'amour maternel est fort bien exprimé et on ne peut que souffrir avec elle.

Ce roman est donc très prenant. le sujet fort intéressant et d'actualité, puisque la vie de misère de Tao pourrait se rapprocher de celle que nous aurons si les abeilles continuent à disparaître ainsi. Même si la fin est un douce-amère et se traîne un peu plus, j'ai été accrochée par les chapitres dynamiques, les coupures et le suspens bien mené, l'humanité des personnages et la conscience qu'il s'agit d'un problème actuel.

Un bon roman, que je vous conseille très vivement !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Une histoire des abeilles se déroule à 3 époques différentes, avec en commun, vous l'aurez compris, les abeilles. En 1851, la recherche sur les abeilles en est à ses balbutiements mais les avancées sont prometteuses. En 2007, c'est le début de la fin. Bien avant ce qu'on appelle l'Effondrement, les abeilles commencent à disparaître mystérieusement. Tous les pays ne sont pas encore touchés et personne ne réalise encore la portée de ce qui se produit, sauf ceux qui travaillent dans le milieu. En 2098, nous découvrons une nouvelle planète. Une planète sans abeilles, où tout doit être fait manuellement.

Ce n'est pas la réalité, mais ça pourrait l'être. Ces trois histoires étaient très intéressantes et permettent d'en apprendre plus sur les abeilles. J'ai particulièrement aimé celle de 2098. Elle fait prendre conscience de l'importance de préserver les espèces, de préserver notre planète. C'est un peu le coup de poing qui pourrait faire réagir ceux qui n'ont toujours pas compris. La partie de 1851 est celle qui m'a le moins plu. William est un être qui se laisse trop aller et que je n'ai pas réussi à trouver sympathique. J'aurais aimé en apprendre plus sur sa fille qui, elle, avait un énorme potentiel.

Un livre intéressant, qui prend aussi la forme d'une enquête pour savoir ce qui est arrivé à Wei-Wen. Une lueur d'espoir aussi, tout n'est pas perdu.


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