Je vais prendre l'exemple de cet album pour étayer un peu mon propos sur la série. Je disais donc qu'on se trouvait face à de la « fausse littérature jeunesse», beaucoup plus profonde que la naïveté du dessin ne pourrait le laisser paraitre.
Dans cet album donc, la raclure d'écureuil capitaliste fait arrêter notre brave loup sous prétexte qu'il mène une vie bien trop confortable sans travailler officiellement.
Au cours de l'histoire on se rend compte qu'en fait, l'agenda de notre loup est bien chargé. C'est un grand bénévole qui rend des tas de services, à des tas de personnes, pour pas un balle…
Grande question philosophique : pourquoi devrait-il gagner sa vie ? (Il l'a déjà) et comment pourrait-il profiter de sa vie s'il passe son temps à travailler ?
Dans l'absolu, ce n'est pas faux, sauf qu'on fait l'impasse sur une question fondamentale : sans revenu comment subsister…et c'est là qu'on arrive au twist final, un véritable trait de genie!
Notre loup en slip est en fait un rentier ou plutôt un allocataire ! Il est financé à son insu par les petites souris qui vont piquer des pièces dans le coffre de la raclure d'écureuil capitaliste, ceci afin qu'il arrête de terroriser le bois. Les enfants ne font plus de cauchemar et ça permet aux souris de faire leur boulot, la récolte de dents, plus tranquillement.
Bref, on ne prête qu'aux puissants…si le loup n'avait pas eu les moyens de terroriser la forêt, les petites souris n'aurait probablement pas pris la peine de glisser quotidiennement une pièce dans son slip.
A moins que je ne me trompe complètement dans mon interprétation et qu'il s'agisse plutôt d'un plaidoyer pour l'allocation universelle afin de réduire la criminalité ?
Bref, vous aurez compris qu'on est bien loin d'un simple loup qui se balade en slip… et que, si le débat s'annonce super intéressant, je me vois mal avoir ce genre de discussion avec mes enfants (en tous cas, pas avant quelques années) !
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