AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 45 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Berlin est la vraie héroïne de ce deuxième tome qui rend merveilleusement bien l'ivresse, l'insouciance, la frénésie et les passions de l'époque.

Nous retrouvons Marthe, Kurt et surtout les autres et les suivons dans un Berlin où les antagonismes sont nombreux. Les meurtres du 1er mai 29 sont sur toutes les lèvres et la ville est encore sous le choc. Kurt et Marthe partent à la rencontre des témoins.
L'hyperinflation puis la crise de 1929 frappent de plein fouet les prolétaires qui ne voient d'espoir, pour la plupart, que dans le KPD, parti communiste allemand. Six cent mille Berlinois sont au chômage, espérant recevoir l'aide de l'association d'aide sociale aux travailleurs (AWO). L'espoir cède lentement le pas à la désillusion. Parallèlement, les intellectuels et les riches Berlinois vivent bien, s'étourdissant dans des fêtes et une vie nocturne où tous les débordements sont permis. Liberté et permissivité semblent les maîtres mots de cette société qui s'étourdit, reléguant les discussions politiques au deuxième plan. L'élite intellectuelle se sent proche des idées communistes et de la culture d'avant-garde qui émerge en URSS.
Berlin est une des plus grandes agglomérations du monde et l'esprit d'expérimentation et de liberté touche tous les secteurs de la production artistique. Elle est la capitale européenne de la culture affichant ostensiblement son cosmopolitisme et sa fascination pour l'Amérique. Toute personnalité illustre l'a visitée ou habitée. Les nombreux cafés et salons constituent l'infrastructure culturelle de l'époque. On croisera dans ce tome 2, Joséphine Baker, un quatuor de jazzmen noirs, Edward Molyneux et Lucien Lelong…

Jason Lutes nous raconte l'Histoire en la ramenant à taille humaine, la rendant plus proche, plus sociale. Quand une partie de la population swingue, insouciante, et s'adonne aux plaisirs, d'autres assistent impuissants à la chute de leurs rêves jusqu'à croire qu'un seul homme sera capable de leur rendre espoir et fierté. On assiste alors à des affrontements de plus en plus rudes et violents jusqu'aux élections finales où les nazis gagnent cent cinq sièges. Est-ce la fin de la République de Weimar ?

Commenter  J’apprécie          102
(...)
La narration alterne entre des dialogues. Certains seront verbeux, d'autres réservés, le panel est large à l'instar du quotidien et des personnalités qui font notre quotidien de lecteurs. Régulièrement, une partie narrée s'immisce dans les interactions entre les personnages. Ces voix-off trouvent leur origine dans les pensées de chaque individu : extraits de journaux intimes, de réflexions prise au vol… l'auteur propose une introspection de chacun de ses personnages. Il en devient difficile de se dire que les deux personnages centraux sont le centre névralgique du récit tant il amène son lecteur à se poser sur les autres protagonistes. Je trouve ce jeu de rôles très intéressant, il rend très bien compte de la richesse des interactions et des rapports humains. Quelques coquilles présentes çà et là m'ont agacé en début de lecture… j'ai fini par les occulter totalement tant le récit est finalement parvenu par me captiver
(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          40
1er mai 1929 à Berlin. Les camps de droite et de gauche se marquent, La manifestation interdite tourne à l'assassinat de 25 manifestants par la police, La violence est de plus en plus plus visible. Kurt le journaliste et Marthe la peintre voient ces évolutions chacun avec un regard différent. La crise économique venues des Etats Unis arrive en Allemagne : faim, chômage,...Malgré l'ambiance violente, la vie nocturne est de plus en plus débridée, Les élections du parlement vont arriver et les classes pauvres (famille Braun) hésitent entre le communisme dont la Russie n'a pas révélé un franc succès et le dirigisme nazi.
Commenter  J’apprécie          10
"Ville de fumée" est le deuxième tome de la trilogie "Berlin", un roman graphique se déroulant dans cette ville bouillonnante de l'entre deux guerres, avant la montée imminente du nazisme.
Jason Lutes aborde des tas de thèmes, comme la crise économique de 29, l'arrivée du Jazz, l'éclosion de l'Art Moderne, la libération des moeurs... mais l'essentiel est que cet histoire tout en étant très instructive, reste passionnante.
Berlin n'est pas qu'un faire-valoir ou un simple décor pour illustrer un récit, la ville prend une place très importante, car c'est un état d'esprit, un élément intégré dans l'histoire.
Comme dans le premier tome, nous suivons les destins plus ou moins liés de plusieurs personnages, la vie, le quotidien dans cette ambiance de plus en plus malsaine, pesante, toxique et asphyxiante.
Jason Lutes nous fait donc découvrir cette partie méconnue de l'Histoire allemande, de la société de cette époque, dans ce pays en perte de repères.
Le trait habile, les dessins époustouflants de réalisme, laissent à penser que Lutes est un digne héritier de la ligne claire franco-belge. Mais finalement le dessin n'est qu'un outil pour retranscrire cette réalité dans ce qui est le plus important, l'histoire... la suite, elle, est bien plus connue !
Commenter  J’apprécie          10
Après la réédition du premier volet de cette trilogie berlinoise, publiée chez Seuil en 2002 ("Berlin, la Cité des pierres"), Delcourt propose la suite tant attendue (et inédite en France) de cette fresque historique.

Par le biais de ses deux personnages principaux, Marthe Müller, jeune femme venu à Berlin afin d'y suivre des cours aux Beaux Arts, et Kurt Severing, journaliste chevronné au Die Weltbühne, Jason Lutes revient sur les événements du 1er mai 1929. En recueillant différents témoignages, les deux donnent la parole aux acteurs de la manifestation et multiplient les points de vue au sein de cette ville à la dérive. La crise financière qui frappe de plein fouet cette capitale allemande fragilisée par la première guerre, ne fait qu'accélérer le drame qui se profile. L'insouciance dégagée par la vie nocturne berlinoise, rythmée par les boîtes de jazz, n'est plus qu'un leurre face à la montée de la violence dans les rues. Alors que le fossé entre le prolétariat et les riches se creuse de plus en plus, que les rues font écho à cette haine qui s'installe entre communistes et chemises brunes, la porte au nazisme semble grande ouverte. La république de Weimar est à genoux.

Si l'auteur livre un aperçu historique, sociologique et culturel d'une grande justesse, graphiquement, la ligne claire de Jason Lutes conforte l'aspect réaliste de cette fresque historique qui se déroule après les événements du 1er mai 1929.

Une oeuvre indispensable, qui transporte le lecteur dans un Berlin d'entre deux guerres de manière on ne peut plus réaliste.
Commenter  J’apprécie          10
La vie continue pendant l entre deux guerres à Berlin. La bourgeoisie continue à danser sur la musique noire américaine, la pauvreté reste très présente. On voit aussi la montée de la haine que ce soit les communistes face aux nationaux socialistes. La question juive est omniprésente et cette population juive est responsable de tous les maux de l Allemagne pour le nouveau régime fasciste.
Commenter  J’apprécie          10

Berlin paru en 2009 anticipe la vogue actuelle avec les multiples parutions de BD dites sociales, sociétales ou avec vocation d'une transmission historique ou culturelle.

L'intérêt de ces 2 tomes réside essentiellement dans la peinture de la société berlinoise pendant la République de Weimar en suivant particulièrement la trajectoire du couple formé par le journaliste Kurt Severing et la peintre Marthe Müller.

Intéressante lecture à étudier pour une rencontre éventuelle avec un berlinois et discuter autour d'une pinte de bière en ayant d'autres sujets de discussion que blonde, brune ou qui consomment le plus de bières entre les allemands ou les tchèques.

Des allusions à George Grosz, Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht feront le plus grand effet éthylique à votre compagnon de boissons.

Auf dein Ihr Wohl!
Commenter  J’apprécie          00

Berlin paru en 2009 anticipe la vogue actuelle avec les multiples parutions de BD dites sociales, sociétales ou avec vocation d'une transmission historique ou culturelle.

L'intérêt de ces 2 tomes réside essentiellement dans la peinture de la société berlinoise pendant la République de Weimar en suivant particulièrement la trajectoire du couple formé par le journaliste Kurt Severing et la peintre Marthe Müller.

Intéressante lecture à étudier pour une rencontre éventuelle avec un berlinois et discuter autour d'une pinte de bière en ayant d'autres sujets de discussion que blonde, brune ou qui consomment le plus de bières entre les allemands ou les tchèques.

Des allusions à George Grosz, Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht feront le plus grand effet éthylique à votre compagnon de boissons.

Auf dein Ihr Wohl!
Commenter  J’apprécie          00
La fin d'un diptyque très réussi.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}