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3,8

sur 1880 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que dire de plus, de nouveau (et d'intelligent) sur un ouvrage tel que "Le Prince" de Nicolas Machiavel ?
Ici même, chez Babelio, je peux lire 82 critiques, rivalisant toutes de sagacité, et plus de 130 citations. Que rajouter ? Qu'il est difficile de commenter de façon novatrice un tel classique, à la fois chef d'oeuvre de science politique, de cynisme et de lucidité.
L'ayant lu quand j'avais une vingtaine d'années, suivant les conseils d'un professeur, j'avais trouvé "Le Prince" brillant dans son style (Machiavel sait accrocher le lecteur par des formules chocs) mais trop cynique pour le jeune idéaliste, qui espérait "changer la vie", que j'étais,alors.
Relisant Machiavel plus de trente ans plus tard je constate que j'ai plus d'empathie avec Machiavel. La froide constatation que je fais que le pouvoir des puissants est, à la Renaissance comme aujourd'hui, une chose bien mortifère et de plus en plus pesante, vient apporter de l'eau au moulin du Signore Machiavelli....
En tout cas si Machiavel avait pu vivre aussi longtemps que son oeuvre il se serait fait -excusez l'expression- des "couilles en or". Près de six siècles après son écriture son "Prince" se vend encore comme des petits pains. L'excellente édition "Librio" à deux euros que j'ai achetée dernièrement, parmi d'autres éditions, en est la preuve. Les rayonnages des librairies bien garnis d'exemplaires du "Prince" font de Machiavel, des forteresses, des condottieres, miliciens et soldats mercenaires qui peuplent cet ouvrage des archétypes éternels de l'action et de l'efficacité politique.

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Nicolas Machiavel et le Prince

Qui était Nicolas Machiavel ? Qu'apprenons-nous de son traité politique le Prince ?

Je vous invite à découvrir ma proposition d'article :
1. Qui est Nicolas Machiavel, de son nom italien Niccolò di Bernardo dei Machiavelli

2. le Prince : le traité politique
> Les grands lignes du livre le Prince :
Le Prince ou Des Principautés ?
26 chapitres, le plan du traité politique
Vertù et Fortune, leur définition

> La notion de moralité et d'Etat

> Etre Prince :
Les qualités d'un prince
Les noms des princes ou des personnages qui ont été cités et/ou inspirés Machiavel pour le Prince
A qui s'adressait le Prince ?

3. Pour aller plus loin dans les oeuvres de Machiavel

L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?

Belle lecture

Lien : http://auria.fr/nicolas-mach..
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un livre à propos les grand remon littéraire
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Qu'est-ce qu'un homme de pouvoir? Comment aborde-t-il cette notion? Et qu'elle est sa place? Pour la rédaction du Prince, Machiavel se sera inspiré de Cesare Borgia, fils du Pape Alexandre VI, et fin stratège politique. Machiavel aspire à une unification de l'Italie, pays morcelé qui est alors plongé dans une situation politique complexe, entre les duchés rivaux et les Etats Pontificaux. Pour l'auteur, c'est la raison d'Etat qui doit guider chaque prince afin d'agir en conséquence. Ce livre inspirera d'autres grands hommes politiques et même aujourd'hui, il sert de référence pour l'analyse philosophique de la grandeur politique!
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Ouvrage miroir du discours sur la première décade de Tite Live, Machiavel rédige un code à l'usage de tous les gouverneurs pour maintenir un pouvoir politique stable et demeurer populaire et légitime aux yeux du peuple, peuple qui il n'est pas anodin de le noter pour l'époque comporte femmes, hommes, et enfants.
On ne peut pas lire le Prince sans lire le discours sur la première décade de Tite Live. Si on le fait on pensera Machiavel stratège, manipulateur et cruel envers le peuple, ce qui donnera l'adjectif machiavélique.
Si on lit les deux on notera que Machiavel est un fantastique observateur de la politique et de la philosophie des idées politiques, un fervent démocrate mais surtout un peu comme Hobbes un phobique de la guerre comme outil de déstabilisation du pouvoir.
C'est cette détestation qui poussera Clausewitz à penser que la guerre n'est que l'extension de la politique par d'autres formes.

Machiavel indique alors les bons procédés pour que le chef soit légitime à demeurer. Il ne pense pas comme pensera Rousseau plus tard qu'on ne peut être assez fort pour demeurer le plus fort. Pour Machiavel nulle question de force, il convient de posséder un art de gouverner, une Virtu mélange de charisme, de bon sens morale et logique, et de séduction.
De même, il doit se révéler en capacité de faire un meilleur choix que nul autre concitoyen face à n'importe quelle situation.

Référence de la philosophie politique, préface fut un temps par Mussolini qui n'avait pas compris grand chose, le Prince a subi une réputation peu flatteuse à cause de tous les lecteurs qui n'avaient lu que cela de Machiavel alors que la pensée d'un philosophe s'éprouve dans la totalité de son oeuvre. Inspirateur de Locke, Hobbes, Rousseau, Kant et tant d'autres Machiavel fut le plus grand professeur de bonne conduite et de bon sens face aux chefs et aux tyrans.
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Ouah !

Si ce petit bouquin est assez loin de ce que j'en attendais, quelle baffe ! J'ai adoré !

La description des hommes avides de pouvoir et de richesse est d'une véracité et d'une crudité rares, ce me semble. (Etonnant d'ailleurs qu'il n'ait pas disparu englouti par les brumes de "l'Histoire"...).

Mais d'où sort donc le "machiavélisme" ? Pas de cet écrit en tous les cas, où les conseils aux "princes", anciens ou nouveaux (à l'époque, entendons-nous, mais en sommes-nous si éloignés aujourd'hui, je ne crois pas... A part que les nôtres n'ont plus d'armes aux côtés !). Où les conseils, je disais, sont on ne peut plus avisés, (pour l'époque, s'entend), appuyés d'exemples historiques divers et fabuleusement intéressants !
Le mot "machiavélisme" vient sans doute de l'intelligence, de la lucidité, de l'incroyable faculté d'analyse du personnage. Et du fait qu'il ne mâche pas ses mots, qui qu'il vise... Mdr !

Les petites phrases (citations) qui visent au coeur de la cible sont nombreuses, bien trop pour toutes les mettre sur Babelio ! Qu'elles soient sur les puissants, ou les autres...
J'ai vraiment beaucoup aimé. Indispensable pour tous les amateurs d'Histoire ! Attention cependant, c'est un peu ardu à lire par moments.
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Art de persuasion et de trahison dans une société de faux semblants et de religion.

L'inquisition se fera couperet d'une pensée en devenir d'un autre temps, d'un autre siècle se dessinant aux lames de ces tribunaux sans concessions.
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Bonsoir,

J'ai lu il y a quelques années LE PRINCE, de Machiavel. Et j'ai jugé que c'était bien injuste pour lui que l'adjectif "machiavélique" ait aujourd'hui un sens péjoratif.

Machiavel n'est pas un puissant de son temps. Un temps diplomate pour Florence, en particulier auprès de la cour de France, il prend conscience du peu d'influence de la cité qu'il représente auprès des grandes cours. Pour peser sur les décisions, il faut disposer d'une puissance certaine ... C'est une réalité qu'il expérimente.

A cela s'ajoute sous ses yeux, le triste spectacle des grands seigneurs italiens qui s'entre-déchirent, font dépendre leurs succès de telle ou telle alliance avec telle ou telle nation étrangère : l'Espagne (pour le royaume de Naples), ou bien la France. Et puis il y a ce que font les Papes.

Bref, comme de nombreux italiens de l'époque, Machiavel se lasse des invasions permanentes des Français, des Espagnols, des mercenaires, des guerres intestines et de leurs dégâts : c'est toujours le peuple qui paie la facture au final, car tous ces guerriers parasitent les territoires qu'ils ravagent. Et se prend à rêver d'un peu de stabilité politique.

Observateur et pragmatique, admirateur de Laurent de Médicis "le Magnifique", il espère en lui le prince capable d'unifier l'Italie, de mater les guerres intestines et de chasser les perturbateurs que sont les Français ou les Espagnols en faisant jeu égal avec eux. La recette de la réussite, il la donne dans son ouvrage.

Le prince, s'il veut réussir, doit être populaire : il doit être respecté de son peuple, donc craint, mais cependant ne doit pas être haï. Son fief est imprenable si le peuple qu'il gouverne est son partisan. Machiavel préconise le recrutement des autochtones dans l'armée, sans aucun doute très motivés pour la défense de leur terre, plutôt que le recours aux mercenaires, qui ont pour seul soucis de faire durer les "statu quo" plutôt que d'obtenir la victoire et qui s'activent à ruiner le seigneur qu'ils prétendent servir.

Pour ce qui est des territoires conquis, Machiavel rappelle qu'aucune conquête n'est acquise tant que le peuple qui y vit n'est pas acquis à la cause du conquérant : il faut donc y acquérir de la popularité ou coloniser le territoire conquis.

Machiavel appuie ses démonstrations d'exemples choisis. Son texte ne fut pas reçu comme il l'espérait par Laurent de Médicis. Sans imaginer qu'il connaîtrait une telle postérité.

A lire.
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pas de critique
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Ça a été très difficile à lire, mais c'était incroyable. Une véritable révélation pour moi. le phrasé, le style...Et je commençais sans m'en rendre compte à mélanger ma fantasy avec le pouvoir...Grâce à lui. Cela fait partie qu'on lit et qu'il faut lire dans une vie.
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