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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un livre très particulier, autant par son ton que par son contenu. Déjà, comment le classer ?
Je dirais que c'est un drame urbain futuriste axé adolescence. pas évident de le résumer autrement.

Clara est une jeune fille à part, et pas seulement parce qu'elle est rejetée à l'école. Sa naissance même, fine fleur de la technologie moderne, fait d'elle un être différent. D'ailleurs, elle est livrée avec une bizarrerie : elle arrive à faire des sortes de voyages astraux, lui permettant de se balader par la pensée dans d'autres quartiers de la ville, ou d'entendre des conversations se déroulant plusieurs pièces plus loin.
C'est quelqu'un qui a énormément de noirceur en elle, de violence. En elle, c'est puant, ça hurle, ça suinte, tout autant que dans les quartiers mal famés de la Ville Basse.
Et toutes ces ignominies en elle, il faudra bien qu'elles sortent un jour ou l'autre ...

Déjà, bien que visant un public assez jeune, je ne le conseillerais pas du tout aux moins de 13-14 ans. Ensuite, si vous vous apprêtez à commencer ce livre, accrochez-vous à votre slip !
C'est rare de voir autant de violence dans un livre pour ado. Bon, je n'ai pas dis qu'elle était gratuite, hein. On comprend pourquoi elle est là, elle a un but bien précis, partageant d'ailleurs le rôle principal avec Clara.
Mais quand même, c'est hard ! Que ce soit au niveau du vocabulaire (Seigneur ! Même moi je ne suis pas aussi vulgaire, et c'est pas peu dire ! =D ), de certaines scènes, dans l'esprit de Clara ou simplement de l'ambiance ambiante, la violence est partout.
Au début, c'est vraiment fortement déstabilisant, et je n'étais pas sûre du tout d'apprécier ça. Je vous avoue que j'ai lu plusieurs chapitres en faisant la grimace. Je ne comprenais pas, tout simplement.
Avec le recul, en connaissant mieux Clara et son environnement, et surtout après avoir lu la scène finale, je crois que j'y vois un peu plus clair.
Plus que l'histoire d'une ado mal dans sa peau, dans sa vie, c'est surtout, je pense, l'histoire d'une descende aux enfers. Un essais d'explication, comment les choses peuvent dégénérer au point d'exploser ?

J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et, au final, même à l'histoire en elle-même. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, une impression de malaise, la sensation que tout ce que je lis est sale, dégoûtant, puant la mort, le sang, le sexe, la drogue, la solitude, la folie.
La présence de dessins en tout genre tout au long de ce journal infirme aide fortement ce malaise à s'installer, d'ailleurs.
En fait, les films que Clara citent dans le quatrième de couverture sont assez parfaits pour vous illustrer ce que l'on peut ressentir pendant cette lecture. Rajoutez à cela quelques films futuriste remplis de villes sales où la violence est reine, et vous pouvez un peu mieux envisager ce qui se trouve dans ce titre.

Et pourtant, je l'ai englouti.
Je me suis retrouvée comme hypnotisée, à faire défiler les pages sans vraiment m'en rendre compte, totalement dégoûtée et effarée par ce que je lisais, mais voulant absolument connaître la suite.
Il faut dire que, malgré tous les côtés sombres de l'histoire, la plume de l'auteur est fluide et très visuelle, rendant la lecture extrêmement facile et légère, malgré la tension et le poids du récit.
Maintenant que je l'ai terminé, en fait, je ne sais toujours pas réellement ce que j'en ai pensé. Est-ce un livre choquant et déprimant, ou est-ce un titre brillant au regard neuf et incisif ?
Sûrement un peu des deux. C'est sûrement cette dualité qui est la plus dérangeante, au final. Je suis assez étonnée de la façon dont Karim Madani a réussi à me faire aimer un livre que, de base, j'aurais tout simplement détesté.
Par exemple, il y a beaucoup d'incohérences et d'exagérations, mais étrangement, on a l'impression qu'elles sont assumées et leur utilisation franche, sans détours, nous les fait accepter presque sans problèmes.
Assez déstabilisant, je dois dire. Et je crois d'ailleurs que c'est le terme qui décrirait le mieux ce livre. Déstabilisant.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Dans ce roman, l'auteur nous livre le journal intime de Clara, sur environ un mois et demi. Clara vit dans un Paris futuriste, en 2015. Un Paris aux allures d'Apocalypse, scindé entre la Ville Haute qui vit dans l'aisance et la Ville Basse, dangereuse et gangrenée par le crime. Clara vit dans la Ville Haute et fréquente le Lycée Guillaume Apollinaire. Elle est apparemment privilégiée, mais sa vie est un enfer : désignée FFO (Fille Frappée d'Opprobre), elle est le souffre-douleur du clan des populaires. La nuit, dans ses rêves, elle rejoint la Ville Basse où elle fait régner la justice aux côtés du Vengeur Toxique. Clara voit dans l'arrivée au sein de son lycée de Karin, une élève de la Ville Basse, une chance de se faire une première véritable amie.

La première chose que l'on peut dire sur ce roman, c'est qu'il attrape son lecteur et le laisse groggy à la fin des 270 pages : il se lit rapidement, les pages se tournent très vite. L'écriture rythmée de l'auteur, ainsi que la forme du journal intime, y sont pour beaucoup.

Du côté des points positifs, on note tout d'abord un gros travail sur la typographie du roman : des petits dessins ou graffitis sont présents à chaque page, comme sur un journal d'adolescent : ils symbolisent certains évènements de la journée, certaines émotions. Des poèmes sont également intercalés dans le récit de la vie de Clara, ainsi que des réflexions sur divers thèmes (tels que les amis virtuels, ou la bande des populaires). Cette présence d'illustrations et la variété des modes de narration apportent de l'intérêt à ce roman.

Le roman démarre en trombe, on entre assez vite dans l'histoire, happé par le style de l'auteur à la fois direct et travaillé. le monde que nous décrit Karim Madani est violent, tout comme ses personnages, mais son travail sur les mots et les phrases apporte une sorte de poésie. Cependant, plus on avance dans le roman et plus la langue est crue, brute. J'ai moins apprécié, même si on se rend compte que la langue évolue avec la colère de Clara. L'histoire développée par Karim Madani était, selon moi, suffisamment forte pour pouvoir se passer de ce langage volontairement outrancier.

Le personnage de Clara est intéressant, même s'il est difficile de s'identifier à elle. La colère qui l'anime est telle qu'on ne le comprend pas toujours. On regrette parfois qu'elle soit si violente…jusqu'à ce que l'on saisisse le message délivré par l'auteur sur le mal-être que peuvent éprouver des lycéens mis au ban de leurs semblables, résumé en deux phrases :

« Ce qu'ont fait ces gamines… Tu imagines l'état de souffrance qui peut pousser des gosses à faire un truc pareil ? ».

Il évoque également certains questionnements des générations actuelles, et notamment la difficulté de se construire un avenir. Sans oublier les problèmes spécifiques à l'adolescence, comme les difficultés de communication avec les adultes.

Ce message, associé au monde apocalyptique mis en mots par l'auteur donne à ce roman une certaine force. J'ai apprécié cette lecture, mais la déconseillerais néanmoins aux âmes sensibles et aux plus jeunes (si l'on doit fixer une limite d'âge, forcément artificielle, je dirais une quinzaine d'années).
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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