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EAN : 9783967876338
144 pages
Prodinnova (02/08/2020)
2.5/5   1 notes
Résumé :
Jimmy Brooks, un bandit aux abois, saisit l’opportunité de se débarrasser du milliardaire Fred Dollar et de prendre sa place. Alors qu’il se rend à la banque pour tenter de récupérer l’argent du milliardaire, il croise Simone, une jeune veuve qui vient déposer un titre d’une valeur d’un demi-million de francs.

Le nouveau Fred Dollar décide alors de faire la connaissance de Simone dans l’espoir de s’approprier sa fortune.
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Henri-Georges Jeanne, plus connu sous le pseudonyme de H. J. Magog, fut un auteur majeur de la littérature populaire à partir de 1912 jusqu'à sa mort en 1947 à 69 ans.

L'auteur s'est autant dirigé vers la littérature fasciculaire, que celle des romans-feuilletons pour les journaux (dont les textes étaient édités, par la suite, en livre).

Sa production s'est principalement dirigée vers les récits d'anticipation et les récits policiers.

H.J. Magog a la paternité de quelques personnages récurrents comme le détective Paddy Wellgone ou l'inspecteur Sive.

« le Masque d'Or » est un récit paru en feuilleton dans les journaux à partir de 1920.

Ce roman de 44 000 mots sera même édité sous le titre « le bandit au masque d'or » en 1935 aux éditions Baudinière et même traduit en Italie pour paraître sous la forme d'une série de 10 fascicules en 1931.

Le milliardaire Fred Dollar est victime d'une agression alors qu'il roule sur la côte de Nice de la part du bandit, Jimmy Brooks. Celui-ci, aux abois après avoir perdu tout son argent, décide de prendre la place du milliardaire, espérant profiter de sa fortune. Malheureusement, tous les avoirs du milliardaire se trouvent aux É.-U. et Brooks ne peut y accéder. Aussi, quand il croise Simone, une jeune veuve de guerre venue à la Banque pour y déposer une valeur d'un demi-million de francs, Brooks voit l'occasion de mettre la main sur un beau pactole en épousant la jeune femme…

Si H.J. Magog demeure dans l'esprit de certains lecteurs, il faut bien avouer que la plupart de ses récits policiers sont un peu surannés, tant dans la plume, dans le style que dans les ingrédients. C'est surtout le cas dans les fascicules policiers qu'il écrivit, notamment, autour du détective Paddy Wellgone.

Ses intrigues reposent alors souvent sur l'art du grimage permettant au héros ou au vilain de prendre l'apparence de qui il veut avec une perfection à même de tromper les plus proches de la personne « clonée ». de même, il n'est pas rare que l'auteur s'appuie sur l'art de l'hypnose ou toute autre manière de contrôler les gens. Bref, des sujets à la mode dans la littérature de son époque.

Pourtant, cela n'a pas empêché Magog de livrer d'excellents romans policiers qui, étrangement, échappent à cette désuétude, tant au début de sa carrière (« L'énigme de la malle rouge », en 1912, par exemple), qu'à la fin (« Un monsieur de Vichy » en 1941).

Ce n'est malheureusement pas le cas de « le Masque d'Or » qui souffre beaucoup, du moins dans la première moitié, de cette obsolescence scripturale tant au niveau du style que des éléments de l'intrigue.

On y retrouve alors l'art du grimage avec Brooks qui parvient à se faire passer pour Dollar grâce à quelques maquillages ainsi que celui de l'hypnose dont use le même Brooks pour contrôler l'esprit de Simone afin de s'accaparer sa fortune.

Mais, ajouté à ces deux aspects déjà archaïques, l'auteur asperge son récit de bons sentiments, d'un parfum à l'eau de rose qui, certes, était à la mode à l'époque, mais qui, utilisé à fort dosage et ajouté aux autres éléments suscités, plonge le texte dans une telle vétusté qu'il est difficile d'en tirer un certain plaisir de lecture.

On retrouve alors Simone et sa fillette Pierrette, pleurant sur le mari et le père mort à la guerre, la fille du notaire amoureuse du clerc de son père qui, lui-même énamouré, ne fait que des bêtises…

Heureusement, la barre se relève après le vol du notaire et quand l'action débute enfin même si la désuétude n'est pas pour autant exempte du reste du récit.

Alors, effectivement, on peut considérer que cet aspect poussiéreux fait partie intégrante de la plume de H. J. Magog et en fait même le charme, ce qui n'est d'ailleurs pas faux, mais ce n'est le cas que lorsque cette désuétude est accompagnée d'autres éléments portant l'action ou l'intrigue et offre un rythme qui empêche la poussière de trop s'incruster dans notre lecture.

C'est par exemple le cas de « le Masque aux yeux rouges » un récit qui pourrait souffrir de son intrigue archaïque (pour notre époque) de ses trop nombreux bons sentiments, de la plume un peu vieillissante, mais qui pourtant, grâce à son rythme échevelé, à ses nombreux rebondissements (pourtant souvent capillotractés) parvient à charmer le lecteur du début à la fin.

Ici, le manque de rythme de la première partie empêche de faire passer la pilule et il faut alors insister pour enfin trouver un certain plaisir de lecture sans que jamais celui-ci ne prenne réellement de l'altitude.

Au final, un roman qui souffre de son aspect vieillot tant dans le fond que dans la forme et qui est à peine sauvé par une seconde partie plus rythmée.
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