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3,91

sur 244 notes
Impresionante historia, sobre una tematica diferente: las dificultades de un grupo de religiosas a instalarse en un pueblo en el que diversos hechos extraños lleva a sus habitantes a creer cada vez menos en Dios, y en su lugar, a creer en la existencia de un demonio pagano. Un thriller oscuro que te mantiene atrapado desde principio a fin.
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"L'un de nos livres préférés de l'année" dixit The guardian, "Un page-turner angoissant et évocateur" dixit Boolist. Bref, de quoi allécher un lecteur adepte du genre comme moi.
A l'arrivée, je dois reconnaître que je me suis profondément ennuyé et que l'intrigue manque de rebondissements. Ceci étant, je reste indulgent sur ce roman :
- l'auteure nous fait découvrir le béguinage et le courage de certaines femmes à une époque trouble. Je ne peux que respecter.
- j'ai bien aimé la narration du récit avec le point de vue de différents personnages.
Je comprends que beaucoup aient aimé ce roman mais j'en attendais beaucoup mieux.
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Après « la compagnie des menteurs », nous revoici plongés dans le moyen-âge anglais, mais cette fois-ci en 1321.
L'histoire se passe dans un village perdu, comme il en existait sans doute des tas dans la campagne anglaise, avec une majorité de paysans pauvres, sous le joug d'un Seigneur mafieux.

Les habitants du pays voient un jour débarquer une communauté de béguines venues de Belgique.
Il s'agit d'une communauté de femmes, organisée hiérarchiquement et faisant voeu de célibat. Leur quotidien est rythmé par les prières et le labeur, dont elles récoltent le fruit pour elles-mêmes et le bien du béguinage.

Ce genre de communautés s'est apparemment développé dans plusieurs pays d'Europe, et je dois dire que ce fait historique m'a surpris dans le sens où j'ai trouvé l'idée « moderne ».
Les femmes, dans les temps anciens (et encore aujourd'hui dans certains pays), ont toujours vécues chaperonnées par un homme, et celles qui se retrouvaient veuves avaient certainement beaucoup de mal à survivre… Les autres, célibataires, entraient soit dans un couvent, soit exerçaient un métier peu honorable.

Une communauté de femmes autonomes, surtout au moyen-âge a donc suscité beaucoup de méfiance de la part des villageois de notre histoire.
Installées sur des terres qu'elles ont achetées et défrichées, elles vivent de leurs cultures, de l'élevage de moutons, et du commerce. Elles apportent également leur aide aux miséreux, aux malades et à tous ceux que la sainte église rejette.

Survient alors une série de meurtres sanglants et inexpliqués, et les villageois se retrouvent pris en étau entre la terreur d'une ancienne secte païenne aux supposés pouvoirs surnaturels, les exigences de l'église, et l'autorité du Seigneur à qui ils doivent tous allégeance…et comme si cela n'était pas suffisant, des conditions climatiques difficiles donnent lieu à une famine.

Tout ceci va bien entendu faire mûrir et éclater les réactions les plus primaires dont sont accoutumés les êtres humaines en pareils cas.
Peur de l'étranger, besoin d'un bouc émissaire, superstition et rites, religion, malheur et désespoir…

Un excellent roman historique (et fantastique) dont l'intérêt est une profonde réflexion sur nos schémas de pensée et la nécessité de briser la roue des erreurs répétées à travers les époques.

J'aime beaucoup la plume et l'univers de Karen Maitland, que je retrouve toujours avec grand plaisir.
Ses romans sont passionnants, distrayants et surtout très instructifs.

Bonne lecture.
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Premier livre que je lis de Karen Maitland, et j'ai hâte de me procurer ses autres oeuvres.
Un début un peu compliqué à cause du nombre important de personnages auxquels on est confronté selon les chapitres (chaque chapitre est vu à travers les yeux d'un personnage différent).
Un roman intéressant qui nous plonge au coeur du moyen âge, une bonne représentation de l'époque qui explique simplement la situation, le mode de vie des gens dans ce petit village anglais.
Se mêlent religion, rites païens et sorcellerie, pour nous envouter et nous emmener au coeur de plusieurs intrigues qui nous tiennent en haleine au fil des pages.
Un rythme maintenu tout au long de l'histoire, qui fait qu'on ne s'arrête pas de tourner les pages pour en savoir un peu plus.
Une histoire bien documentée, en atteste les dernières pages de notes qui permettent d'en savoir un peu plus sur le béguinage (qui a bel et bien existé à Bruges), sur le mythe de l'Owlman, etc..

Un très bon roman que je recommande aux adeptes du genre !
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The Owl Killers
Traduction : Pierre Demarty

ISBN : 9782266218689


Après le succès remporté par "La Compagnie des Menteurs", "Les Âges Sombres" ont, dit-on, beaucoup déçu nombre de lecteurs. Il faut dire que le Mal, ici, ne bénéficie plus, pour s'incarner, d'une personnalité aussi inquiétante et aussi charismatique que celle de la petite Narigorm. Il est beaucoup plus diffus. Pour tout dire, il est partout, que ce soit parmi les représentants de l'Eglise officielle avec le Père Ulfrid, parmi les membres de la noblesse avec les ignobles d'Ancaster, et parmi les marginaux qui rêvent de revenir à un culte polythéiste comme les Maîtres-Huants. En fait, "Les Âges Sombres", de façon plus ou moins détournée, remet en cause l'ordre patriarcal de l'univers installé en Angleterre par l'Eglise chrétienne en opposant à ce Mal qui se nourrit essentiellement des désirs et des abjections masculines, un Bien certes imparfait mais beaucoup plus altruiste, représenté par les femmes du Béguinage local.

Venues des Flandres, elles se sont installées lentement et sûrement et, tout en se soumettant officiellement aux lois de l'Eglise, n'hésiteront pas à contrer les prescriptions de celle-ci en accueillant par exemple en leurs murs un lépreux (Ralph). Surtout, au fur et à mesure que se gangrène une situation économique et sociale minée par les uns et les autres dirigeants, la communauté des Martha, puisque tel est le nom générique de ces femmes, devient peu à peu dépositaire de ce pouvoir, lié à la Terre-Mère et qui, jadis, se trouvait à la source de nombre de cultes polythéistes. Sur un mode beaucoup plus grave, c'est l'éternelle histoire que Terry Pratchett reprend entre ses Mages et ses Sorcières. Les premiers usent d'une magie qui ne recherche que le Pouvoir : spectaculaire certes mais dépourvue de générosité véritable. Les secondes font de la magie pragmatique, de la magie qui demeure respectueuse de la Nature, toujours invisible et pourtant présente.

Dans "Les Âges Sombres", la Nature hante le village d'Ulewic : les saisons se détraquent, les troupeaux sont attaqués par les maladies, les rivières sortent de leur lit ... Et la pluie tombe, tombe sans cesse. le froid règne, avec sa compagne de toujours, la Misère. Les nobles bien sûr et le haut-clergé parviennent à surmonter le problème en pressurant tout ce qui tombe sous leur autorité. Mais même à leur niveau, la colère de la Grande Mère commence à se faire sentir. Quant aux traîne-misère, que peuvent-ils espérer ? Une mort rapide pour leurs enfants et pour eux-mêmes, c'est tout. Alors, avec les Maîtres-Huants (qui sont tous de sexe mâle, cela s'entend), ils essaient d'exorciser cette colère de la Nature qu'ils ne comprennent plus vraiment bien que, au plus profond d'eux-mêmes, ils aient conservé le souvenir de ce qu'en disaient les Anciens. Et bien entendu, après avoir tout essayé, ils s'en prennent aux Béguines qui, parce qu'elles sont femmes, ne sauraient être que des sorcières responsables de leurs malheurs.

Mais pour la Nature, le fait que les Béguines sont femmes prouve qu'elles sont à son image et qu'elle peut les investir de ses pouvoirs. Déjà, n'est-ce pas grâce à ses herbes, y compris les plus dangereuses, que ces femmes parviennent à soigner si efficacement ceux qui le leur demandent et qui en ont besoin ? Au nom du Christ, soit, mais ce sont les nécessités du temps qui exigent cette dissimulation. La Nature sait depuis toujours que, peu à peu, poussées par l'inhumanité qui prospère sans complexes à Ulewic, dans l'Eglise et dans l'aristocratie locale, les Martha vont prendre sur elle, entre autres "sacrilèges" impensables, d'administrer la communion alors que le Christianisme de cette époque - nous sommes en 1321 - le leur interdit sous peine de torture et de mort (comme le catholicisme actuel l'interdit encore aux femmes mais en ayant expurgé la torture et la mort ;o)). Sans s'en rendre compte - et quand la responsable des Béguines s'en aperçoit, elle ne peut plus revenir en arrière - elles deviennent des "hérétiques" ou plutôt se révèlent finalement les servantes-prêtresses de la Grande Mère, au même titre que les "sorcières" locales.

Et le fantastique, dans tout ça, me direz-vous ? Il apparaît sous deux formes : la déesse Anu la Noire et la créature monstrueuse qu'ont réveillée, sans comprendre ni sa nature ni ses besoins, les Maîtres-Huants. Petit point noir : il faut traverser bien des longueurs - oui, je sais, c'est le défaut ou la merveille chez Karen Maitland - avant de les voir s'abattre sur leurs proies.

Un roman à recommander à tous les amateurs d'histoire médiévale anglaise qui ne dédaignent pas le fantastique et sont au fait du polythéisme ancien, particulièrement celtique. A condition toutefois que les longueurs et les digressions ne leur fassent pas plus peur que les Maîtres-Huants. Une dernière précision : la part historique me paraît tout de même plus importante que dans "La Compagnie des Menteurs" et il faut bien avouer que tout ce qui concerne la pratique du béguinage est passionnant. .;o)
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Un excellent ouvrage, où la narration de plusieurs protagoniste s'enchaine avec efficacité et intelligence. le livre fourmille d'éléments historiques nous renseignant sur la vie quotidienne au XIVe siècle en Angleterre, sur le paganisme, sur l'influence de l'Eglise etc. Je le recommande vivement aux amoureux d'Histoire et amateurs d'intrigues...
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1er octobre (jour de la critique.) Sainte Domane († 658) épouse de saint Germer de Fly puis recluse à Gasny.

Rangé au rayon des policiers chez le libraire, ce roman n'a pour moi rien d'un thriller mais plus une chronique médiévale où s'affrontent diverses croyances: sorcellerie, anciens rites, chrétienté et béguinage. Chaque chapitre dûment documenté donne le ton de ce roman qui nous balade à la vitesse de l'éclair, juste celle pour tourner les pages.
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Ce livre vous conte l'histoire d'une communauté en Angleterre au XIV siècle. L'originalité de cette histoire tient en les points suivants :
- le "personnage central" de cette histoire est une communauté de Béguines, femmes vivant dans la Foi du Christ, mais vivant dans le siècle. Il ne s'agit pas de religieuses mais de femmes ayant fait le choix de vivre en communauté, pour laquelle elles travaillent, commercent, prient, ... Elles se mettent au service des plus pauvres en leur apportant nourriture, soins et même asile. Issues des pays du Nord de l'Europe (Flandres), ces béguines ont tenté réellement de s'implanter en Angleterre, sans succès ... L'auteur nous livre alors une histoire pour répondre à cet énigme.
- la présence de vieilles croyances, fortement ancrées dans la population locale. Les divers maux dont souffriront les habitants ne feront que renforcer la résurgence de ces rites et croyances païennes et, avec l'appui de l'Eglise, accroître le rejet des Béguines, étrangères suspectes, trop libres certainement ..
- enfin le roman s'organise autour de plusieurs narrateurs ce qui permet de s'attacher aux personnages et à leur perception des événements. C'est malin.
Bref, un bon moment de lecture pour qui aime voyager le temps et explorer les âges sombres...
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Angleterre en 1321, les béguines forment une confrérie de nonnes. La situation du village est désespérantes, la famine sévit, les innondations détruisent tout, l'Eglise n'arrive pas à ramener ses ouailles vers elle. Quelques hommes, nommés les Maîtres Huants décident de remettre en place les rites anciens et procèdent à des sacrifices humains. Mais il faut bien trouver un coupable, et celui-ci est tout désigné : les béguines. L'histoire est racontée par chapitre où chacun des protagonistes de cette histoire nous livre sa version des faits et ses pensées les plus intimes. Fascinant, angoissant et énigmatique. Livre dans la veine de "la compagnie des menteurs".
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1321. À Ulewic, petite cité de la côte anglaise, les mauvaises récoltes s'accumulent. Les villageois en rendent responsable le couvent de béguines, femmes chrétiennes originaires de Flandres venues s'installer quelques années plus tôt dans la région…

C'est d'un sujet original que s'empare l'écrivaine anglaise Karen Maitland dans ce deuxième roman traduit en français : le béguinage, mode de vie adopté par nombre de femmes chrétiennes dans l'Europe du Moyen Âge. Vivre dans ces communautés leur permettait d'échapper aux deux seules alternatives proposées aux femmes à cette époque : le couvent (nul besoin de prononcer de voeux pour devenir béguine, chacune étant libre de quitter le groupe quand bon lui semblait) et le mariage. Elles bénéficiaient ainsi d'une liberté inespérée mais parfois très mal vue par leurs voisins. C'est ce que traduit très bien ce roman visiblement documenté de Karen Maitland, qui suit la vie de béguines implantées dans une cité imaginaire d'Angleterre. L'auteure recrée avec justesse l'ambiance de l'époque, la vie des serfs écrasés par les impôts de leur seigneur mais aussi de la toute-puissante Église. Elle y fait vivre une galerie de personnages complexe et plutôt réussie, d'Agatha, la fille du seigneur, à Servante Martha, la directrice de la communauté de béguines. Au fil des pages, chacun d'eux s'empare tour à tour de la narration (faite à la première personne) sans que jamais l'on s'égare.

Bref, c'est un roman qui ne manque pas de souffle que nous propose Karen Maitland. Pas de longueurs malgré ses six cent soixante pages, mais une intrigue fine, très maîtrisée. le seul bémol pourrait être une fin un peu abrupte, assez frustrante.

Les Âges sombres sont donc un excellent thriller historique, à découvrir tout particulièrement si vous aimez le Moyen Âge.
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