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3,91

sur 241 notes
Décidement j'ai le beguin pour les béguines. Dans ce nouvel opus, très sombre voire un peu glauque, Maitland décrit l'installation de ces femmes courageuses qui tentèrent d'implanter des béguinages en Angleterre. Mais comme chacun sait, n'envahit pas l'Angleterre qui veut, et les diverses tentatives se résumèrent à des échecs. Karen Maitland nous décrit à nouveau un Moyen-Age très noir où le peuple, pris entre pouvoir féodal, pouvoir religieux, superstitions et maladies peine grandement à survivre. Elle nous décrit aussi les croyances en l'owlman, cet homme mi-chouette mi-géant, dont les anglais crurent voir des apparitions jusqu'au XXème siècle. On dit bien que la peur donne des ailes, mais là ce monstre effroyable terrorisait de pauvres gens bien plus encore que la peur de l'enfer. Maitland décrit aussi les malfaisances des maîtres-huants, sorte de mafia locale avant l'heure et dont les méfaits étaient, eux, bien réels. Au milieu de tout cela les béguines, femmes libres et modernes pourrait-on dire, essayaient de faire du bien mais rejettées par des hommes refusant de partager le pouvoir durent rapidement plier bagage.
A partir d'une intrigue intéressante, Karen Maitland décrit encore une fois sa vision d'un Moyen-Age réaliste, peut-être un peu caricatural à certains moments mais qui au moins ne donne pas dans l'idéalisation. Les personnages sont bien campés même s'il n'était peut-être pas indispensable de les faire parler chacun leur tour. J'ai trouvé ce livre vraiment intéressant mais un peu long.
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Karen Maitland, découverte grâce à La Compagnie des menteurs, confirme son talent de conteuse avec cette promenade dans les forces obscures du XIVe siècle. La couverture, avec une femme vêtue d'une cape rouge sang au milieu d'une forêt lugubre, annonce la couleur. Malheur au petit chaperon qui s'aventure dans les bois ! Les loups qui y rôdent ont tout des créatures de l'enfer.

C'est ce que va découvrir à ses dépens la jeune Agatha, fille du seigneur du village d'Ulewic, en Angleterre, victime d'une rencontre démoniaque alors qu'elle suit en cachette la procession nocturne fêtant les feux de Beltane. Chassée par son père, elle est recueillie par les béguines. Ces étrangères venues de Belgique ont constitué une communauté librement fondée sur la piété et la charité. L'indépendance et la relative aisance de ces femmes, qui vivent du fruit de leur labeur, attirent l'hostilité des villageois ployant sous le joug et les taxes du cruel seigneur D'Acaster et de l'Eglise. Une hostilité décuplée par les fléaux qui s'abattent sur Ulewic, et attisée par une société secrète émanant des temps païens, les Maîtres-huants ("The Owl Killers": les tueurs de chouettes, titre original du livre)...

Pour entretenir un climat oppressant, Karen Maitland ne lésine pas sur les aspects sordides de l'époque : lèpre, misère, épidémies, sorcellerie, justice arbitraire et torture... Toutefois, le propos est allégé par une bonne dose de surnaturel et de second degré. J'ai eu un peu de mal au démarrage, le temps de repérer tous les narrateurs de ce roman choral, mais je me suis vite laissée entraîner, avide d'aller au bout d'une intrigue qui ménage quelques surprises.

Le principal intérêt historique du livre est de reconstituer le fonctionnement d'un béguinage. Ces communautés étaient assez répandues dans le Nord de l'Europe, mais atypiques en Angleterre. Ce sont d'ailleurs les béguines, avec leur courage, leur générosité et leur franc parler, qui sont les véritables héroïnes du récit, apportant un peu de lumière aux Âges sombres.
Les thématiques féminines abordées par l'auteur (violences subies, désir ou rejet de maternité, place de la femme dans la religion catholique) m'ont rappelé Instruments des ténèbres, de Nancy Huston. Mais c'est curieusement avec les personnages du Domaine des Murmures - écrit par Carole Martinez 2 ans après la parution originale de The Owl Killers - que j'ai trouvé le plus de points communs : une jeune fille rebelle à l'autorité paternelle, une géante peu avare de ses charmes, une recluse faiseuse de miracle... et surtout l'incarnation de légendes régionales, comme une fée des eaux aux pouvoirs maléfiques (voir ma critique du Domaine des Murmures).

Un bon roman d'ambiance pour se faire une frayeur à l'entrée de l'hiver, à ces moments entre chien et loup où la réalité se teinte de fantastique.
- Oh ! Mère-grand, comme vous avez de grands yeux...
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Sombre en effet que cette époque du Moyen -Age en Angleterre !

1321, les conditions climatiques perturbées entrainent de mauvaises récoltes, des épidémies chez les animaux et la famine chez les habitants de la petite bourgade de Ulewic .
La cupidité de certains et l'ignorance du plus grand nombre : cela suffit à faire resurgir les croyances anciennes et la cohorte de malfaisants , tels les Chats Huants , hommes aux masques de chouette profitant de la crédulité des autres gens pour les terroriser et les monstres, comme l'Owlman, mi-homme, mi-chouette , n'attendent que ces temps troublés pour réapparaitre et faire régner la terreur dans les bois et malheur aux imprudentes qui s'égarent la nuit tombée .
L'église n'est plus le rempart qu'elle prétend être , mal servie par des hommes corrompus ou avides .

Au milieu du tumulte , comme sur une île entourée d'eau, mais cette description va devenir véridique , vit une communauté de femmes libres, arrivées de Flandre , les béguines Martha qui soignent et nourrissent les indigents , cultivent leurs terres et élèvent leurs troupeaux .

Ces femmes, indépendantes, croyantes sans être asservies par l'église , travailleuses et soudées même si la cohabitation de caractères souvent affirmés n'est pas toujours harmonieuse, sont désignées à la fois par le prêtre et par les chats Huants comme les responsables des fléaux s'abattant sur le village et doivent disparaitre: c'est si simple d'accuser les autres surtout lorsqu'ils sont étrangers ...

Karen Maitland renouvelle avec les Ages sombres, une histoire passionnante dans un genre différent de la compagnie des menteurs, avec toujours une petite pincée de merveilleux , comme on retrouve d'ailleurs dans les livres de Carole Martinez qui rendent cette période moyenâgeuse si éloignée de la notre et tellement envoutante !

Promenons nous dans les bois, pendant que l'Owlman n' y est pas ...
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Tout dans ce roman était fait pour me plaire...en théorie.
Déjà la couverture, une personne vêtue cape rouge se détachant sur un paysage sinistre noir et blanc, est intrigante et réussie.
Le contexte historique est très propice à une intrigue sombre, dans une Angleterre médiévale où se mêlent christianisme pur et dur, intransigeant et misogyne, et paganisme.
Bref, je me suis attelée à cette lecture dont je tiens à souligner de bonnes qualités.
Les personnages sont très bien rendus même si ils sont tous absolument détestables. Il n'y en a pas un auquel je me sois attachée. Mais cela n'est pas, en soi, un souci, c'est même, je trouve une des qualités de ce roman. Cela participe à une appréciation du contexte sociologique d'une période qui était très dure et où, souvent , la vie de la plupart ne tenait pas à grand chose.
J'ai également bien aimé la façon dont est rendue le rapport à la foi des personnages. L'auteure s'est vraiment attachée à rendre la foi aveugle des chrétiens du Moyen âge : Inconditionnelle et acceptée par tous, même dans un obscurantisme qui fait frémir aujourd'hui.
Pour le reste, je dois dire que je me suis beaucoup ennuyée.
C'est long, c'est lent, le passage d'un narrateur à l'autre n'est pas toujours judicieux et alourdit le récit d'informations et d'intrigues secondaires dont nous ne connaitrons jamais l'aboutissement.
Pas plus que sur la trame principale, finalement.

Je n'ai pas non plus compris l'intérêt de donner des prénoms féminins à des personnages masculins et inversément. Certes, dans un des cas ça participe à une petite intrigue qui dure une trentaine de pages mais sinon, à part embrouiller inutilement le lecteur je n'ai pas saisi l'intérêt.
J'écris cette note quelques semaines après avoir terminé le livre et, à froid, je ne retiens surtout que n'ennui et l'aspect brouillon et inachevé.

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1.500ème critique !

Anus horribilis… Voilà comment les Béguines Martha d'Ulewic, petit village perdu au fin fond du trou de cul de l'est de l'Angleterre, auraient pu résumer l'an de grâce 1321.

JDM résumera cette première journée de mai qui commença sous des auspices merdiques pour bien des gens et qui, tel une goutte d'eau tombant sur le visage, donnera ensuite naissance à un torrent dévastateur.

Voilà une brique que je viens de m'enfiler en même pas trois jours, dévorant chaque page comme une affamée, m'attachant à certains personnages ou ayant envie d'en trucider certains…

Dieu mais qu'ils n'étaient pas très malins, en 1321 ! Dieu qu'ils étaient crédules, ces bonnes gens du fin fond de l'Angleterre profonde. Dieu qu'ils étaient manipulables ! On en faisait ce qu'on voulait…

À la moindre chose qui ne tournait pas rond, que ce soit des changements climatiques, des épidémies, des maladies, il fallait de suite trouver un bouc émissaire et les étrangers de tout poils étaient tout trouvés pour se voir accuser de moult crimes qu'ils n'avaient pas commis.

Vu l'époque, je leur pardonnerai leur imbécilité et leur manque de réflexion : ils n'étaient pas instruit, ils étaient crédules, qu'ils soient païens ou religieux, ne savaient pas vérifier les dire des uns ou des autres, l'Église et les nobles avaient encore tout pouvoir sur eux et pouvaient leur servir des fake à volonté puisque eux-mêmes y croyaient, bien souvent…

De nos jours, ils n'ont plus ce pouvoir, ils l'ont délégué à d'autres, mais j'ai l'impression que ♫ non, non, rien n'a changé ♪ tout tout à continué ♪ car l'Homme est toujours prompt à s'enflammer pour des futilités ou à gober ce qu'à brait l'âne du coin ou dans la télé. En 1321, ils avaient des circonstances atténuantes, eux.

Nous avions beau être dans l'Histoire, puisque le roman s'appuie sur des faits réels et une part des légendes, mais je l'ai trouvé très contemporain, moi.

Ce polar historique donnera la voix à plusieurs narrateurs, ce qui nous permet de nous balader dans le récit en suivant des personnages différents, de suivre leurs pensées, d'en apprendre plus sur eux. Ils sont humains, réalistes, avec des pensées et des actions bien de leur époque.

Pas de dichotomie dans les personnes qui gravitent dans ce roman, ils sont travaillés et si je pensais que Philip D'Acaster allait avoir un grand rôle en tant que salaud tout comme les Maîtres-Huants, ils sont resté, au final, plus en retrait que je ne l'aurais pensé. On peut toujours me surprendre, donc.

Impossible de s'embêter, je le suis gorgée des faits historiques, je me suis plongée dans le passé, me suis baladée dans les temps obscurs et tout en me gavant de l'histoire, je suis arrivée à la conclusion que cette époque n'aurait pas été faite pour moi car certaines questions sur la religion n'était pas bonnes à poser à voix haute.

L'auteure a fait aussi un super travail au niveau de l'écriture, la rendant accessible, même dans les descriptions qui, sans cela, aurait pu rendre le récit lourd. Pas de soucis, il est d'une fluidité tout en évitant un style plat.

Un polar historique qui parle de croyances, de foi, d'acceptation de la différence de l'autre, de la place de la femme en cette époque (derrière les fourneaux, évidemment, avec autant de droit qu'un animal), de crédulité, de propagande, de manipulations des foules, de fourberie (et pas de Scapin) et de jalousie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Gros coup de coeur, tout comme pour le premier roman de cette auteur ! Cette fois encore elle nous entraîne au moyen-âge, mêlant histoire croyance et superstitions, domination de l'église et du seigneur du lieu. Un vrai talent de conteuse.
La vie d'un petit village éloigné de tout, à une époque de changements climatique, ravagé par la famine, les épidémies, attribuées aux sorcières... et là toute femme est en danger, surtout les étrangères venue de Bruges pour installer un béguinage sur des terres données par une haute dame, mais convoitée par l'église et le seigneur. Les affrontements sont violents et impitoyables.
Roman très noir, bien documenté, tout un univers frôlant le fantastique. Totalement séduite pas ce deuxième roman. Nul doute que j'attends avec impatience le suivant...

Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
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1321, Est de l'Angleterre : paganisme, Eglise et communauté de religieuses. La confrérie des Maîtres-Huants terrorise la population avec son monstre-totem et en recourant à des sacrifices humains. le prêtre prélève tant bien que mal sa dîme en menaçant régulièrement le peuple de châtiments divins, et vit dans la terreur que son secret soit éventé et sa carrière ruinée par le neveu du seigneur des lieux. Les béguines, quant à elles, prodiguent le bien sans rien attendre en retour : elles nourrissent les affamés, accueillent les maudits, guérissent les malades, soulagent les mourants. Lorsque les malédictions se multiplient (sécheresse, inondations, famines...) les villageois superstitieux choisissent leur camp.

Un récit dont les deux premiers tiers m'ont enchantée. Ambiance médiévale, conflits religieux (enjeux financiers pour les "officiels", enjeux humains et spirituels pour les plus sincères)... qui ne sont pas sans rappeler Les piliers de la terre (Ken Follett). Hélas, le roman se focalise finalement sur des querelles de clochers, l'intrigue (mais quelle intrigue ?) est diluée, j'ai commencé à m'ennuyer, et de plus en plus. J'ai nettement préféré La Compagnie des Menteurs, précédent ouvrage de l'auteur, riche en suspense et surprises, et dont le côté 'roadtrip' sur les routes du Moyen-Age donne un rythme à la lecture.

Bon point : selon l'usage de l'époque, l'auteur situe le lecteur par la mention du saint du jour et rappelle le martyre qu'il/elle a enduré pour entrer dans la "légende". Une excellente manière d'appuyer sa critique de la religion nourrie de superstitions, formatée par les puissants, dirigée par l'argent, utilisée pour asservir le peuple par les menaces de l'impitoyable justice divine...
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Même auteure que “La Compagnie des Menteurs”.

Des béguines venues de Bruges s'installent à Ulewic, en Angleterre. Après des récoltes gâchées, et la maladie des bêtes qui ont dû être abattues, leur présence commence à en déranger plusieurs. La croyance chrétienne des béguines heurte les croyances païennes des villageois, dérange énormément le prêtre de la paroisse, Père Ulfrid, ainsi que Lord d'Acaster. Qu'arrivera-t-il à ces femmes qui offrent leurs vies à Dieu et leurs bontés aux gens d'Ulewic ?

Excellent roman historique qui m'a poussé à faire des recherches sur ce mouvement composé de femmes laïques, célibataires ou veuves. le mouvement naît au XIIème siècle en Europe du nord, d'une volonté de refuser ce qui est offert aux femmes de l'époque, soit le mariage, soit la vie religieuse. Elles sont donc libres de faire ce qui leur plaît: prier, travailler, écrire, elles enseignent et offrent leurs soins aux malades des villages près du béguinage. Elles sont complètement autosuffisantes car elles travaillent les champs, font divers artisanats qu'elles vendent ou échangent aux marchés. Si l'envie de se marier ou de devenir religieuse se fait sentir, elles sont libres de quitter la communauté de femmes sans reproche.


L'intrigue du roman est captivante. À Lire !
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Très bon moment de lecture que je dois aux conseils de cheyenne-tala.
Un grand merci !
Ca faisait longtemps que j n'avais pas lu de thriller moyenâgeux, et j'ai apprécié. L'époque, la place des femmes (sorcière, épouse ou putains, il n'y avait pas trop de choix possible ! du coup les béguines juraient bcp dans le décor), l'histoire.... en un mot j'ai bien accroché !
Attention ce n'est pas de la "fantasy" qui enjolive un certain Moyen-Age : là on est vraiment dans l'époque historique avec sa boue, ses maladies, ses rumeurs, ses peurs archaïques....
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J'avais déjà été séduite par "La malédiction de Norfolk", et encore + par "La compagnie des menteurs". Avec "Les âges sombres", Karen Maitland ne déroge pas à son thème de prédilection et c'est tant mieux! Certes, elle tend à s'enfermer dans le genre médiéval, mais c'est pour mon + grand plaisir. Car nul de dépeint mieux qu'elle le quotidien des hommes et des femmes de cette époque. L'immersion est si totale qu'on ne ressent même plus le choc des cultures et des générations: on est immergé dans la vie d'un village anglais au XIVème siècle; on ressent le Moyen-âge, on devient le Moyen-âge.

Ce style me met très à l'aise; je m'y glisse et m'y sens comme chez moi, au milieu des foires et des marchés, des petits pois écossés devant la porte de la chaumière et des herbes qui soignent. Ce roman met bien en avant le conflit qui oppose la récente christianisation du peuple à l'ancienne religion (ce qui s'apparenterait aujourd'hui à la Wicca). La transition est difficile et malgré les ordres stricts du Clergé, les anciennes pratiques demeurent bien souvent, à l'abri des maisons de torchis ou sous le couvert des bois et de la lune.

Si aujourd'hui le monde est bien triste et compliqué à appréhender, il n'était pas simple pour autant avant. Les problématiques étaient différentes, mais la vie tout aussi dure, si ce n'est +. le joug de l'Eglise, la famine qui menace, les intempéries qui détruisent les cultures, les guerres intestines... le Moyen-âge, pour passionnant qu'il soit, est bien loin de l'image d'Epinal qu'on peut s'en faire. le titre de cet ouvrage en est témoin: "Les âges sombres": on n'aurait pas pu trouver mieux...

J'aime les livres qui, en + de nous raconter une histoire, nous apprennent des choses. Et c'est le cas ici: les chapitres sont émaillés chronologiquement par des pages évoquant les Saints et les fêtes de l'époque, qui étaient fort nombreuses. Karen Maitland rythme son roman grâce à cette sorte d'almanach d'antan. de +, cela aide à structurer le récit car il s'agit + d'une (captivante) chronique du moyen-âge que d'une "histoire" à proprement parler. le béguinage, le village d'Ulewic... On suit la vie de tous ces gens le temps d'une longue et tortueuse année.

Les personnages sont fouillés, nuancés, bien loin du manichéisme gentils/méchants, et c'est ce qui rend ce roman si vivant, si authentique. J'ai également beaucoup apprécié le petit tour que nous a joué l'auteur à propos d'une certaine fréquentation du père Ulfrid. Elle utilise ce même stratagème à la fin de "La compagnie des menteurs", mais encore une fois je me suis laissée prendre et surprendre par ce beau tour de passe-passe littéraire. J'aurais aimé une fin un peu + percutante, mais ce point de détail n'a pas suffit à faire retomber mon enthousiasme. D'autant + qu'une fois encore Karen Maitland nous offre de précieuses notes historiques à la fin du livre. Magnifique...
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