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3,91

sur 241 notes
Beaucoup plus sombre que la compagnie des menteurs en abordant des thèmes moins répandus, les âges sombres m'a tout de même transporté dans une Angleterre du 14e siècle. Petit TW viol au passage tout de même, un seul passage mais quand même pour les plus sensibles. Sinon toujours des personnages très bien écrits, attachants ou détestables au possible avec une intrigue qui ne me fait pas lâcher ce livre.
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Ayant adoré La Compagnie Des Menteurs, je me suis lancé dans son second roman, qui se passe également au Moyen-Âge. Oublions la peste noire, notre compagnie et le loup.. mais entrons dans le village d'Ulewic et particulièrement au sein d'un béguinage.
Autant vous le dire tout de suite, ce roman ne dépasse pas LCDM mais il reste très bon et possède encore une fois une panoplie de personnages ultra réalistes et intéressants : Osmanna, Servante Martha, Père Ulfrid, Béatrice (que je déteste) et enfin la petite Pisseflaquette. Donc principalement des femmes. Moi qui préfère suivre les aventures d'un groupe mixte, j'avoue avoir été émue et emporté par ce groupe de femme qui essaie de survivre dans ce monde dirigé par L' Église, donc... des hommes.
Ça va être assez compliqué de donner mon avis sans trop en dire car ce gros bébé fait tout de même 760 pages, mais je n'ai pas sentie une seule fois une flemme de lecture !
Ce roman est vraiment intéressant, il aborde beaucoup de sujets, notamment la religion, la place des femmes au moyen âge, la corruption, l'homosexualité, l'avortement et même l'agression envers des enfants... Donc très très joyeux n'est-ce pas ?
Karen Maitland a un don pour garder son lecteur accroché de la première à la dernière page, car sa plume est très fluide. Elle a le secret pour écrire des personnages imparfaits et surtout impactants.
Ce n'est pas un roman riche en action, où il se passe toujours quelque chose de dingue. Mais on suit les péripéties des béguines et on fini réellement par être attaché à ces femmes fortes qui tentent - malgré le danger - de faire le plus de bien autour d'elles.
La fin est assez particulière mais totalement crédible. J'étais moins choqué que dans son précédent roman mais ça reste tout de même intéressant !
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Même auteure que “La Compagnie des Menteurs”.

Des béguines venues de Bruges s'installent à Ulewic, en Angleterre. Après des récoltes gâchées, et la maladie des bêtes qui ont dû être abattues, leur présence commence à en déranger plusieurs. La croyance chrétienne des béguines heurte les croyances païennes des villageois, dérange énormément le prêtre de la paroisse, Père Ulfrid, ainsi que Lord d'Acaster. Qu'arrivera-t-il à ces femmes qui offrent leurs vies à Dieu et leurs bontés aux gens d'Ulewic ?

Excellent roman historique qui m'a poussé à faire des recherches sur ce mouvement composé de femmes laïques, célibataires ou veuves. le mouvement naît au XIIème siècle en Europe du nord, d'une volonté de refuser ce qui est offert aux femmes de l'époque, soit le mariage, soit la vie religieuse. Elles sont donc libres de faire ce qui leur plaît: prier, travailler, écrire, elles enseignent et offrent leurs soins aux malades des villages près du béguinage. Elles sont complètement autosuffisantes car elles travaillent les champs, font divers artisanats qu'elles vendent ou échangent aux marchés. Si l'envie de se marier ou de devenir religieuse se fait sentir, elles sont libres de quitter la communauté de femmes sans reproche.


L'intrigue du roman est captivante. À Lire !
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Suite à une première découverte, synonyme de coup de coeur, j'étais plus qu'impatient de retrouver Karen Maitland et son oeuvres Les Âges Sombres, tout fraîchement débarqué chez moi. Étonnement et au vu des avis laissant entendre que La Malédiction du Norfolk était le roman le moins abouti de la romancière, je dois bien admettre avoir moins été emporté par cette lecture que par la précédente.

Pour autant et malgré un impact moins important de mon côté, je ne peux nier avoir passé une excellent moment au cours de ce voyage temporel, une fois de plus, des plus réussi. Il est indéniable que l'auteure sait parfaitement de quoi cette dernière traite et les nombreux sujets dévoilés m'ont plus que convaincu et séduits. Une fois de plus j'ai été plus que sensible quant à la place prépondérante des traditions païennes et autres coutumes de l'époque, régentent parfaitement cette période dont j'ai adoré m'enivrer. La plume de Karen Maitland se veut toujours aussi immersive et fluide avec, cette fois-ci, une dimension pieuse et m'ayant permis de faire la rencontre des soeurs Martha, représentantes de la communauté et du mouvement béguinal. En qualité de sujet m'étant inconnu, j'ai trouvé des plus intéressant la peinture réalisée par cette dernière et m'ayant permis de découvrir un mode de vie pieux et singulier dont les codes et autres usages se veulent étonnants. La présence de dieu est aussi représenté par le membre de l'église, le Père Ulrich et ses quelques déboires quant à la gente féminine. Une représentation du sexe féminin également des plus réussie tant ces dernières détiennent une place prépondérante et de véritables rôles.

Sorcières, guérisseuses, religieuses et tant d'autres encore, chacune des figures rencontrées détient son lot de secrets ainsi que son nombre de nuances. J'ai adoré réaliser leur rencontre et suivre l'évolution de chacune même s'il m'a parfois manqué de fil conducteur pour appréhender aux mieux l'intrigue dévoilée. En effet et alors que précédemment cette dernière était construite avec facilité, celle-ci se veut complexifiée et bien des points de vues sont apportés quant à son dénouement dont seuls quelques indices sont dissimulés à travers les nombreux chapitres, précédés d'une présentation succincte mais éloquente de nombreux Saints. Bien plus que son scénario, Karen Maitland semble s'être appuyée sur l'ambiance de son oeuvre pour marquer son lecteur et c'est chose faite tant l'atmosphère de son roman se veut à la fois sombre mais séduisante mais aussi mystérieuse et angoissante. En centrant son action au sein d'une bourgade sauvage, cette dernière offre un huis clos saisissant dont j'ai pris plus que plaisir à fouler le pavé et autres chemins accompagné d'une nouvelle galerie de portraits des plus variées et diversifiée ainsi qu'à faire tomber certains angoissants masques.

C'est pourquoi et sans être aussi captivant que ma précédente lecture, Karen Maitland dévoile un écrit aussi immersif que saisissant dont je me suis enivré de sa sombre et envoûtante ambiance, portée par des personnages aussi pieux que singuliers. Je ressors plus qu'enchanté de cette nouvelle incursion au coeur du moyen âge qui prend vie avec facilité grâce au travail historique réalisé par l'auteure.
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Tout dans ce roman était fait pour me plaire...en théorie.
Déjà la couverture, une personne vêtue cape rouge se détachant sur un paysage sinistre noir et blanc, est intrigante et réussie.
Le contexte historique est très propice à une intrigue sombre, dans une Angleterre médiévale où se mêlent christianisme pur et dur, intransigeant et misogyne, et paganisme.
Bref, je me suis attelée à cette lecture dont je tiens à souligner de bonnes qualités.
Les personnages sont très bien rendus même si ils sont tous absolument détestables. Il n'y en a pas un auquel je me sois attachée. Mais cela n'est pas, en soi, un souci, c'est même, je trouve une des qualités de ce roman. Cela participe à une appréciation du contexte sociologique d'une période qui était très dure et où, souvent , la vie de la plupart ne tenait pas à grand chose.
J'ai également bien aimé la façon dont est rendue le rapport à la foi des personnages. L'auteure s'est vraiment attachée à rendre la foi aveugle des chrétiens du Moyen âge : Inconditionnelle et acceptée par tous, même dans un obscurantisme qui fait frémir aujourd'hui.
Pour le reste, je dois dire que je me suis beaucoup ennuyée.
C'est long, c'est lent, le passage d'un narrateur à l'autre n'est pas toujours judicieux et alourdit le récit d'informations et d'intrigues secondaires dont nous ne connaitrons jamais l'aboutissement.
Pas plus que sur la trame principale, finalement.

Je n'ai pas non plus compris l'intérêt de donner des prénoms féminins à des personnages masculins et inversément. Certes, dans un des cas ça participe à une petite intrigue qui dure une trentaine de pages mais sinon, à part embrouiller inutilement le lecteur je n'ai pas saisi l'intérêt.
J'écris cette note quelques semaines après avoir terminé le livre et, à froid, je ne retiens surtout que n'ennui et l'aspect brouillon et inachevé.

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En 1321, en Angleterre, le petit village d'Ulewic est sous le joug du seigneur D'Acaster qui accable ses paysans d'impôts et fait régner la terreur. le prêtre de la paroisse, quant à lui, peine à rassembler ses ouailles le dimanche à l'église. Dans le même temps, une communauté de béguines s'est installée. Ces femmes vivent en parfaite harmonie et autarcie, suscitant la jalousie des villageois qui doivent, en outre, faire face à des récoltes désastreuses. D'anciennes superstitions refont alors surface: le owlman serait de retour pour restaurer un ordre ancien et punir les béguines…

J'ai adoré ce thriller historique au point que je l'ai dévoré en quelques jours. Il m'a été difficile de ne pas le lâcher tant l'autrice maîtrise son intrigue à la perfection. Elle nous plonge dans une période sombre du moyen-âge, marqué par les épidémies de famine, les mauvaises récoltes, la dévastation des troupeaux. On suit à la fois les béguines mais aussi le prêtre du village et certains villageois. Autant de points de vue qui permettent une intrigue dense et passionnante.

Il y a d'abord ce prêtre qui a été « muté » dans ce village pour lequel il n'éprouve que de l'aversion. Tourmenté par ses désirs et sa passion, il peine à maintenir son autorité dans le village. La religion catholique prélève, de plus, des impôts et devient de plus en plus impopulaire. Les béguines vont devenir le bouc émissaire du prêtre, celles par qui tous les maux sont arrivés, des sorcières en somme.

C'est l'autre point fort du roman, montrer cette communauté de béguines qui vit en autarcie complète. Mais bien vite, ces femmes, vivant seules, sans mari, sans prêtre pour les guider, vont cristalliser toutes les jalousies du village. L'Histoire nous apprend que les femmes, indépendantes, sont toujours la première cible de la religion et du pouvoir. La vie au béguinage nous laisse avec des personnages très différents. Chaque Martha a son rôle et son importance et ce n'est pas le courage qui manque à ces femmes.

Il y a enfin le village et ses habitants. Sans éducation aucune, sans possibilité de mener une autre vie, les villageois sont à la merci des puissants. Les superstitions ont toujours lieu et quand des hommes masqués agissent dans la nuit, on y voit très vite la marque du Mal et du Diable.

J'ai adoré cette ambiance sombre et poisseuse. Karen Maitland exacerbe les tensions. Avec de solides connaissances historiques, elle livre ici un roman intense qui vous prend à la gorge.

Les âges sombres est donc un énorme coup de coeur pour moi, la découverte d'une autrice au talent indéniable.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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XIIIe siècle, Norfolk, un petit village régenté par un noble et une confrérie mystérieuse voit d'un mauvais oeil l'installation de béguines venues de Flandres.

J'ai trouvé ce roman dans une boite à livres et la 4ème de couverture comme les premières pages m'ont intriguée. Mais j'ai été vite submergée par le nombre de narrateurs et surtout par les poncifs sur le Moyen-Age : saleté, superstition, main-mise de l'Eglise et de la noblesse sur le peuple, maladie... Rien ne manque ! Au final, après en avoir lu la moitié, je n'ai aucune envie de savoir comment cela va finir et cet ouvrage repartira en boite à livres !
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J'avais beaucoup apprécié "La compagnie des menteurs" et le deuxième titre de Karen Maitland est aussi fabuleux que le premier. Nous abordons une période du Moyen âge au cours de laquelle, une succession de malheurs s'est abattue sur l'Angleterre et comme souvent, les hommes se sont alors tournés alors vers des cultes mystérieux ancestraux.
Au milieu de ces mouvements "religieux", à proximité d'un village dans la campagne anglaise, vive un groupe de béguines venues de Belgique. Ces femmes libres, ouvertes d'esprit et de coeur, utilisent leurs connaissances pour aider les victimes des différents désastres qui accablent le village, mais leur bonté et leur libre arbitre dérangent ceux qui veulent maintenir une chape de plomb sur le site, contrôler les richesses potentielles et limiter le pouvoir de l'église. Les béguines vont devoir se battre pour éviter la mort et protéger leur communauté.
Rites remontant à l'antiquité, sorcellerie, abus de pouvoirs quel qu'ils soient et en face de ces horreurs, des femmes savantes en blanc qui tentent d'apporter dans ce monde, sérénité, réflexion et amour. Et pour le plaisir, retourner à Bruges pour revoir le béguinage et comprendre pourquoi, on s'y sent si bien encore maintenant.
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Comme dans son précédent opus, "La compagnie des menteurs", Karen Maitland campe ici des personnages de femmes fortes, puissantes, mais abîmées par la vie. D'ailleurs, peut-être sont-elles puissantes parce qu'abîmées par la vie. Comme à son habitude, l'auteur nous livrera peu de leur passé, si ce n'est ces quelques bribes ressurgissant comme des souvenirs à l'occasion d'un évènement inhérent et nécessaire à l'histoire. Il semble d'ailleurs que dans ses récits, le passé ait moins pour vocation d'éclairer le présent que la manière de vivre le présent n'ait d'importance pour saisir le passé. Car il s'agit justement d'appréhender la manière dont chaque personnage vit ce présent difficile historiquement, absurde intellectuellement, conflictuel socialement. Ce livre a une autre vertu, faire découvrir à nous autres, contemporains, la richesse d'être de ces femmes, indépendantes financièrement, autosuffisantes économiquement, libres intellectuellement, mais dérangeantes et seules car la société les vouait autrement et toujours à l'autorité d'un mâle, roi, ecclésiastique, père ou mari : les béguines. Comment vivre libre malgré les contraintes ? Comment être libre à cause ou grâce à ces contraintes ? Comment vivre sa vie en étant une femme, en n'étant qu'une femme ? Ce sont ces questions que l'auteur travaille, au fil du récit, à chacune ensuite d'y apporter la réponse qui la fera être, pleinement.
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Les livres de Karen Maitland me semblent tous aussi bons les uns que les autres, quoiqu'il me semble avoir très légèrement moins apprécié celui-ci que La compagnie des Menteurs et surtout La Malédiction du Norfolk, pour lequel mon amour est indicible. Je pense que c'est parce que j'ai un peu moins aimé les personnages: pas de Zophiel, pas de Camelot, pas de Raffaele... J'aime souvent des personnages masculins, mais il y en avait très peu ici, et ceux que l'on peut rencontrer sont presque tous détestables au possible (exception faite à Ralph, évidemment).
J'aurais bien voulu connaître mieux la vie d'Ulfrid, par exemple, qui est un prêtre pathétique, dans tous les sens du terme.
J'ai cependant beaucoup aimé Servante Martha, Guérisseuse Martha (toutes les Marthas, en vérité), Pègue, et même Osmanna. Pour Béatrice, eh bien, on repassera... elle interprète la conduite des gens sans imaginer qu'ils ont une âme et des raisons, derrière, et c'était assez énervant, même si sa vie était assez triste.
Pour le coup, la fin était plus explicite que dans les autres romans de Karen Maitland, j'ai moins eu ce sentiment de 'j'en veux encore'.
J'ai adoré l'ambiance sombre du livre et les dialogues, comme toujours dans ses romans, qui montrent le petit peuple plutôt que les chevaliers, contrairement à beaucoup de romans historiques se passant au Moyen-Âge que j'ai pu lire.
Une excellente lecture qui m'a permis de découvrir les béguignes dont j'avais peu entendu parler et qui m'intéressent pas mal à présent !
Je prie pour que les autres romans de Mme Maitland soient traduits, sinon, il faudra que je les lise en anglais ; cette auteure fait partie de mes préférés :)
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