"Les hommes comme Chakib ne pensent qu'à leur clan, et à l'avenir de leur nom. Tout, même leurs enfants, n'est que le combustible qui doit servir à alimenter le bûcher de leurs vanités...."
... le début des années soixante fut pour les Khattar comme pour le Liban tout entier une période d'insouciante opulence. Chakib réussit à maintenir son beau-frère dans les divers gouvernements qui se succédèrent, il s'ouvrit par des succursales et des contrats les marchés de Bagdad et de Damas et acquit en 1961 les premières grandes scies ...
Le quartier en avait connu d’autres, bagarres entre chefs de clan, fusillades, intrusions des habitants de Basta ou meeting politiques houleux, mais rien ne marqua davantage les esprits que l’enlèvement de la fille cadette de Chakib Khattar, au matin de cette journée de mai 1964.