AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 181 notes
5
16 avis
4
17 avis
3
8 avis
2
2 avis
1
0 avis
De l'orphelinat où fut placé Andreï Makine jusqu'à son adolescence, huit nouvelles écrites sur la vie en Russie au temps du communisme, du stalinisme. Des pointes d'humour, pour se moquer avec force de ce régime, pour le dénoncer, mais aussi pour parler de cette recherche du bonheur, du plaisir, des plaisirs simples, de l'amour....

Lire la suite...Quelques extraits "Notre erreur est de chercher des paradis pérennes. Des plaisirs qui ne s'usent pas, des attachements persistants, des caresses à la vitalité des lianes : l'arbre meurt mais nos entrelacs continuent à verdoyer. Cette obsession de la durée nous fait manquer tant de paradis fugaces, les seuls que nous puissions approcher au cours de notre fulgurant trajet"

"Ce qu'il faut expliquer aux autres c'est que la seule doctrine vraie, elle est toute simple. Elle tient au fait de ....de s'aimer"

"Un jour, en parlant avec l'un des innombrables prisonniers de l'époque stalinienne, j'apprendrai que le bonheur pouvait être encore moins consistant : un grain reste non moulu dans une tranche de pain"

J'adore !!! On a tant à apprendre avec Makine...

Andreï Makine.....vous savez, c'est cet auteur russe qui écrit un français si pur et si fouillé que bien des auteurs français l'envient ......les Immortels l'ont accueilli dans leurs rangs.
Lien : http://mesbelleslectures.com..
Commenter  J’apprécie          110
De brèves rencontres amicales ou amoureuses, des instants de bonheur qui permettent d'oublier la vie sinistre en Russie et l'enfermement, des piques envers les occidentaux et leurs mirages. Dans la première nouvelle, on découvre le personnage touchant de Dimitri Ress, un dissident qui a tout perdu et qui se raccroche au souvenir de la femme qu'il a aimée et aux petites choses de la vie qui le rendent heureux , invisibles au plus grand nombre.
Commenter  J’apprécie          110
Makine, c'est le talent d'un très grand écrivain; chacun de ses livres est une merveille; ces brèves amours emportées dans l'éternité se lisent avec délice, avec toujours la nature russe grandiose, magnifiée par la plume de l'auteur, bref à lire absolument comme toute son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          82
excellent moment en compagnie de Dmitri. de la puissance, de la grâce, je me joins au concert de louanges.
Commenter  J’apprécie          80
Un roman passionnant d'un auteur passionné ! L'amour dans tous ses états... Finalement qu'en reste-t-il au bout du compte ? En effet sans doute pour l'éternité d'avoir été pendant un très court instant si vivant d'avoir aimé passionnément...
Un roman plein de douceur et de sensibilité. Décidément, j'aime beaucoup les écrits de cet auteur !!
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre là, c'est celui des souvenirs précieux, des chapitres entre chroniques et tableaux qui parfois se répondent, des moments marquants, évadés, des visions comme un éblouissement.

Andreï Makine ne raconte pas ses amours, il raconte l'amour, un regard amoureux qui libère du réel ou plutôt le révèle. A travers ces instants préservés, ces rencontres fugitives mais significatives, il revient sur son enfance russe, l'endoctrinement, ses symboles, cette jeunesse soviétique attachée à un idéal alors que l'idéologie se meurt. C'est son histoire fondamentalement inscrite dans L Histoire. A la fois roman de l'aube et du crépuscule, le titre évoque à merveille le propos, l'universalité du récit malgré son contexte par sa qualité à le reconnaître pour le dépasser. Ces amours vécues, croisées, devinées, distinguées, ce sont autant d'héritages. le mot de ce livre, c'est embrasser. Il y a sur ces pages une conscience lumineuse des heures rares, une sensibilité apaisée sous l'élégance de la plume.

C'est un livre d'Andreï Makine et c'est toujours aussi beau.


Lien : http://www.lire-et-merveille..
Commenter  J’apprécie          80
J'ai mis des coins dans ce livre. Sans doute pour me souvenir d'une phrase ou deux, d'une idée, d'un truc qui pourrait éventuellement servir un jour va savoir pourquoi même comme simple pense-bête pour écrire ce billet - bref on va s'arrêter là - vous voyez le genre de coins que ça donne c'est obligé sinon vous mentez. Sauf que maintenant, en lisant les pages cornées, je suis incapable de me rappeler ce dont je voulais me faire remarquer l'existence en faisant ce geste. Eh ouais, comme c'est ballot, je suis d'accord avec vous.
D'un autre côté, cette (triste ?) constatation m'amène vers une déduction fort pertinente (vas-y lance toi des fleurs t'as raison). Attention, on va descendre d'une ligne histoire de faire durer le suspense, et même se mettre au centre si vous voulez bien (et si vous ne voulez pas c'est le même prix) :
J'ai été brièvement éternellement amoureuse de Makine.

Mais je ne sais plus qui est Dmitri (et non pas Dimitri comme je me disais dans ma tête durant ma lecture, c'est seulement en voulant l'écrire que j'ai compris ce prénom correctement, c'est grave quand même hein ?… si si je trouve) donc je ne sais même plus qui est Dmitri Ress (Dmitri Dimitri Dmitri Dimitri Dmitri Dimitri ? cruel dilemme que je ne vais d'ailleurs pas résoudre aujourd'hui, c'est impossible).
Et est-ce que c'est grave ? Non, je ne pense pas. Je crois que j'ai eu tout ce que je pouvais avoir de Makine avec deux livres (L'archipel d'une autre vie et La femme qui attendait) et rien que pour ça je resterai éternellement brièvement amoureuse de lui. Pour aller plus loin je dois avouer quelque chose : je ne sais pas si je serais tombée amoureuse tout court d'Andreï Makine si j'avais commencé par ce livre, je suis même plutôt sûre du contraire. Je ne serais pas tombée amoureuse et je n'aurai pas continuer à chercher quelque chose du côté de cet auteur, et ça, ça aurait vraiment ballot de chez ballot pour le coup. Graaave ! Donc heureusement rien ne s'est passé comme ça, et ça, ça veut dire un truc hyper important à mes yeux. Dans la vie, tout dépend souvent de l'ordre dans lequel on découvre les choses. Ça peut tout changer. Et ça change tout.

♫ ♫ Il pleut des nénuphars en face
Des miroirs où glissait ton corps
Mais tout s'efface laissant la place
A ce larsen qui te distord ♫♫♫

Alors voilà, cette fois c'est cuit, j'ai complètement perdu le fil… en même temps faut dire que j'écoute Thiéfaine en même temps (je dis deux fois en même temps je sais mais si vous le prononcez correctement vous verrez que ce n'est pas les deux mêmes en même temps - ouais je sais, faut que j'arrête avec ces digressions tordues, ça ressemble à de la branlette intellectuelle. Mais eeeuh !!, j'y peux rien, c'est comme ça que fonctionne mon cerveau. En vrai. Je le fais même parfois en live. En vrai). Donc oui bref c'est cuit, alors autant y aller à fond, non ?
Du coup, pour conclure sans rien fermer j'hésite entre plusieurs phrases qui m'ont sautées aux oreilles, ça m'embête (en vrai ? huuUm… bof) de vous infliger ça mais je vais les jeter ici dans l'ordre ou le désordre on verra bien laissons faire le hasard :

♫♫ Tu voudrais qu'y ait des ascenseurs - Au fond des précipices ♫ ♫♫ ♫ (oh oui ! oh moi aussi...)

♫♫ ♫♫ ♫ Oh mais laisse allumé bébé - Y a personne au contrôle - Et les dieux du radar sont tous out - Et toussent et se touchent et se poussent - Et se foutent et se mouchent - Dans la soute à cartouches ♫♫ (trop clairement vrai ça, faut bien s'avouer parfois qu'y'a pas grand monde au contrôle)

♫ ♫♫ Il est minuit sur ma fréquence - Et j'ai mal aux globules ♫ (rhôôôô quelle sensation désagréable...)

♫♫ Maintenant tu m'offres tes carences - Tu cherches un préambule - Quelque chose qui nous foute en transe - Qui fasse mousser nos bulles - Mais si t'as peur de nos silences - Reprends ta latitude ♫♫ ♫

Ok, alors là, voilà, ça m'a cloué le bec. Cash. Oui c'est ça, vas-y reprends ta latitude, reprends-toi Rebecca, retombe sur tes pieds, viiiiite c'est urgent !! Donc attention, je vais tenter un truc, un grand écart périlleux et tel un chat je vais réaliser là maintenant sous yeux ébahis messieurs dames une pirouette du feu de dieu pour reprendre le fil de ce Makine perdu.
Le truc c'est que je trouve vachement plus de trucs à dire concernant la musique qui me remplit la tête que sur les pages de ce livre, c'est très très ballot encore une fois. Mais j'ai quand même une dernière chose à dire à Makine et je ne vais pas m'en priver : merci éternellement pour ces brèves amours. Et maintenant je vais faire une pause de Makine. Spasiba.


Sur ces belles paroles je vous tire ma révérence parce que le fou a chanté 17 fois et que l'alcool s'est figé sur ton verre, que ta cigarette tombe sur ton coeur et que tu cherches une vérité par-delà l'espace, ouais que tu cherches une vérité par-delà l'espace. Et moi aussi.
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70
Plaisir de retrouver Andreï Makine et le regard plein de finesse qu'il porte sur les hommes et les femmes, regard qui, malgré un fort ancrage dans la société soviétique, tend à devenir universel.

Dans ce roman-ci, il s'attache à présenter ces moments sublimes où l'on tombe amoureux, même si ce n'est que d'une silhouette, même si cela reste la fulgurance d'un instant. Des premiers émois de l'enfance aux rencontres fortuites à l'âge adulte, tout est dans cet éclat fugace, mais si fort.

Mais outre la poésie qui s'en dégage, ce roman présente aussi l'intérêt de nous raconter le quotidien en Union soviétique des années 60 jusqu'à la chute du système, avec ses mythes, ses espérances, ses désillusions et ses combats.

Aucune agressivité dans le propos, mais beaucoup d'ironie et d'humour.

"Le statut d'amoureux libres s'apparentait à celui de vagabonds, de voleurs, de contestataires. Ce qui n'était pas faux : l'amour est subversif par essence. le totalitarisme, même dans sa forme molle que notre génération a connue, avait peur devoir deux êtres enlacés échapper à son contrôle. C'était moins la pudibonderie d'un ordre moral qu'un tic de police secrète n'admettant pas qu'une parcelle d'existence puisse prétendre au mystère personnel. Une chambre d'hôtel devenait un lieu dangereux : les lois du monde totalitaire y étaient bafouées par le plaisir que les deux êtres se donnaient sans se soucier des décisions du dernier congrès du Parti. "

C'est ainsi que le jeune couple ne trouve d'autre refuge qu'une salle de cinéma par une jour pluvieux.


"Soudain, physiquement, je sentis que la salle se crispait, prise d'un spasme violent, musculaire. Je perçus le craquement des fauteuils et le vide créé par des souffles retenus. Léonora qui serrait la main enfonça ses ongles dans mon poignet...
L'ovation qui éclata fut plus éruptive qu'à n'importe quel concert de rock. Je vis des spectateurs sursauter, agiter les bras dans un salut fébrile, embrasser leur compagne avec frénésie démente.(...)
Or la séquence qui fut applaudie n'avait aucun relief dramatique et aurait même pu être coupée au montage tant sa place dans le sujet était minime. Un soir, le jeune journaliste, fuyant ses poursuivants, entrait dans un petit hôtel de province, demandait une chambre, le préposé lui tendait une clef en disant : "Tenez, monsieur, chambre numéro 14" (ou bien 15, ou 16, je ne me rappelle plus). Rien d'autre. Et ce fut ce bref échange, parfaitement anodin qui jeta la salle dans un état d'hystérie collective. Car les spectateurs furent brusquement mis en présence d'un miracle, lequel était donc, quelque part en Occident, u mode de vie strictement ordinaire. Un homme poussait la porte d'un hôtel et sans présenter une quelconque pièce d'identité recevait une clef !"

J'ai choisi ce passage, mais j'aurai pu choisir celui de la visite que quelques écoliers font à "la femme qui a connu Lénine".

Chaque chapitre, est en soi une petite nouvelle, mais le roman trouve son unité par le fait que le livre se conclut avec les retrouvailles, bien des années plus tard, de l'homme qui fait l'objet du chapitre d'ouverture, quand tout jeune, il dessine déjà les apparatchicks avec des têtes de porcs.

Un auteur dont je ne rate aucune publication et qui me ravit toujours autant.

Lien : http://meslecturesintantanee..
Commenter  J’apprécie          61
Depuis le testament français je suis attachée Andreï Makine , j'aime les histoires qu'il me raconte.
J'ai parfois quelques réserves mais ce cours roman m'a littéralement enchantée,
Comme toujours avec cet écrivain la construction romanesque est intéressante .Entre la description de deux grandes manifestations soviétiques , la vie du narrateur s'écoule avec ses tragédies et ses éclats d ebonheur . Et en huit moments differents qui sont presque de courtes nouvelles , Makine nous peint la société sovietique qui est en train de s'effondrer et l'enfant qu'il a été perdre toutes ses naives illusions.
Dans chaque chapitre on trouve un court moment de bonheur. Et on se pose alors la question essentielle du livre :et si être heureux sur terre c'etait savoir aimer et saisir ces courts moments ?
Au delà du communisme ,Makine s'adresse à la totalite de la condition humaine confrontee au pouvoir .
A chaque fois que je lis un livre sur la Russie ,je me demande ce que les Russes ont de si particuliers pour connaître une destinée aussi tragique.
Si vous ne l'avez pas encore lu precipitez vous , la poesie, l'emotion , l'humour, la revolte sont au rendez vous dans une langue d'un grand classissisme ,et, pour moi, d'une grande beauté.
Lien : http://luocine.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          60
Les souvenirs d'amour (au sens de l'émotion pour quelqu'un, de l'attachement romantique) se mêlent aux réflexions sur le communisme au temps de l'URSS, dans une langue lyrique assez poétique, en une sorte de ronde : la fin retrouve le début. Quelque chose m'a laissé un peu en surface mais certains passages invitant à regarder la vie dans sa sensualité sont très beaux, et les questions autour de l'embrigadement collectif très intéressantes.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (382) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}