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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Appelez-moi le directeur ! (du NY-Times) ! Une fois n'est pas coutume, je commence par mon (petit) bémol : cette lecture m'a semblé fastidieuse ; j'en ai perdu l'émotion pourtant prévisible. Alors écrire qu'il s'agit "d'un des meilleurs romans de l'année"... C'est complaisant pour ma part... Ou alors, j'ai quelques bons titres à leur fournir.
Plus "positivement", d'abord, cette photo me fait de l'oeil depuis longtemps, elle captive, non ? Ce livre décrit avec exactitude ces années Sida, avec honnêteté et avec la souffrance et les peurs qui y sont attachées, surtout quand on a soi-même vu disparaître quelques connaissances. Ça rappelle des heures sombres, et l'écrivaine le fait avec talent. On traverse ces années avec cette bande de copains-copines, à travers le souvenirs des survivants ; et en cela il est poignant.
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Nous suivons en alternance la vie de de Fiona dans les années quatre-vingt à Chicago et son séjour à Paris en 2015 lors des attentats. le roman commence avec une fête étrange donnée au moment de l'enterrement de Nico en 1984. Il vient de mourir du sida et sa famille, qui l'a rejeté dès son adolescence a refusé que ses amis assistent à ses funérailles, aussi organisent-ils cette fête décalée durant laquelle on boit, on regarde des diapositives avant d'aller se servir de souvenirs dans l'appartement du défunt. Fiona, la soeur de Nico est la seule de sa famille qui l'a toujours soutenu et encouragé, elle fait partie de la bande de son frère. Lors de cette fête, Yale a un malaise et va se reposer, dans la chambre d'ami, mais lorsqu'il redescend il n'y a plus personne. Il apprend plus tard que ses amis se sont rendus chez Nico, mais ce souvenir le marque énormément. Il travaille dans une galerie et doit prendre contact avec Nora la grande tante de Fiona qui veut léguer des tableaux à sa galerie. Yale est le personnage central du livre avec Fiona et le roman se déploie autour de deux axes : les débuts de l'épidémie de sida et l'histoire des tableaux, à travers la vie et la mort de ces deux personnages et de leurs amis.

Trente ans plus tard, Fiona recherche sa fille Claire avec qui elle a des problèmes relationnels depuis son enfance, la jeune femme a quitté une secte et semble désormais vivre à Paris avec sa fille que Fiona ne connaît pas. Claire a disparu depuis quatre ans, mais sa mère l'a aperçue sur une vidéo diffusée sur le net. Cette partie est moins intéressante.

J'ai détesté ce roman, dès le premier chapitre, j'ai eu envie de l'abandonner, ce que je ne fais jamais. J'aime la littérature américaine et le bandeau sur la couverture, le présentant comme le meilleur roman de l'année selon le New York Times m'a attirée sans que je ne cherche plus loin. le sujet ne m'intéresse pas du tout en fait, je n'ai aucune sympathie pour le milieu dont il parle et de plus il y a beaucoup de longueurs. La moitié des pages aurait largement suffi. Les personnages sont peu attachants en dehors de Yale, encore m'a-t'il fallu aller très loin dans le livre pour l'apprécier. Fiona jeune est sympathique, elle s'engage pour ses amis et les accompagne sur leur difficile chemin de vie. On se demande comment elle a pu devenir cette mère incapable de nouer un vrai contact avec sa fille, qui traîne des problèmes depuis trente ans alors qu'elle était une jeune fille si courageuse et équilibrée. Yale a une vraie profondeur et c'est un personnage intéressant.

On suit les débuts de l'épidémie de sida à Chicago et la lutte des malades pour faire reconnaître leurs droits face à la politique de Reagan qui refuse de financer la recherche ou des assurances qui ne veulent pas payer les traitements balbutiants quand il y en a. On suit aussi, à travers les différents personnages, les polémiques sur l'usage du préservatif, les tests et la nécessité de la monogamie. On comprend très bien la peur de faire le test, puisqu'un résultat positif équivalait à une condamnation à mort rapide en 1984/5. Toutefois je n'arrive vraiment pas à comprendre pourquoi des personnes hésitaient à se protéger, qu'elles soient gay ou non d'ailleurs, multipliaient les partenaires et certaines pratiques vraiment peu recommandables dans des lieux tels que les toilettes des gares ou les saunas spécialisés. Je pense que la communauté gay n'avait pas le monopole de ces pratiques douteuses qui nous viennent de la décennie précédente et on contribué à la diffusion des MST, heureusement pas toutes mortelles. Certaines descriptions sont vraiment dégoutantes, même si elles ne sont heureusement pas très fréquentes dans le roman. Yale se fait contaminer bêtement alors qu'il est très au courant des risques qu'il prend, et je suis sûre que beaucoup de personnes ont vécu cela dans la réalité.

Le thème principal du livre est le deuil. Nora n'arrive pas à oublier son amour de jeunesse, un peintre qui s'est suicidé en 1920 et Fiona ne peut faire le deuil de son frère, raison qui l'empêchera de créer un lien avec sa fille, née plusieurs années après sa mort. Fiona se sent d'ailleurs la gardienne d'un cimetière et n'a pas vu que le monde a continué d'avancer sans elle, elle ne s'en rend compte qu'après avoir rencontré sa petite fille et espère ouvrir un nouveau chapitre de sa vie où les morts dormiraient enfin en paix.

Certaines descriptions de la maladie m'ont aussi fortement déplu, sûrement parce que ça me donnait l'impression d'être au travail. La scène qui m'a le plus touchée est celle où Yale dit adieu à son chat Roscoe juste avant sa mort.

Je suis contente d'être arrivée au bout de ce pavé même si je ne l'ai vraiment pas apprécié.

#LesOptimistes #NetGalleyFrance
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Alternant entre deux temps et lieux, ce roman de Rebecca Makkai se veut être celui de l'hécatombe du sida, alors que le virus était méconnu, les malades stigmatisés, les politiques publiques abjectes et la communauté gay décimée. La moitié des chapitres vit la tragédie à Chicago (de 1985 a 1992) ; l'autre ses répercussions, échos éternels et fantômes trente ans plus tard à Paris (en novembre 2015) alors que Fiona, témoin/soeur/amie des malades d'alors, recherche sa propre fille disparue après avoir vécue dans une sorte de secte...

Les chapitres consacrés au Chicago des années 80 sont magnifiques, bouleversants, déchirants. Cruauté et tendresse. Les personnages y sont beaux mais nombreux, certains méritaient davantage. Les chapitres parisiens en 2015 me dérangent : l'auteur avait la volonté de décrire l'empreinte de l'épidémie sur le temps long, la cicatrice des survivants, au lieu de quoi elle semble chercher à théoriser par la fiction des fonctions inégales (la maternité ratée de Fiona, la carrière de Richard...). Ne ressort qu'un exercice littéraire, un projet (d'ailleurs assumé dans de très longs remerciements terminaux) peu convaincant, auquel la période des attentats parisiens qui servent de décor devait donner du relief ; vraiment ? le télescopage me semble malheureux, voire outrancier. Je referme donc ce roman en demi-teinte, conservant Yale, Charlie ou Asher dans un coin de ma mémoire et le reste aux oubliettes.
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La lecture des "optimistes" n'est pas vraiment une partie de plaisir, comme le titre pourrait le laisser croire.
555 pages sur le fléau du sida... avant de vous lancer, soyez conscients de la difficulté.
L'action se passe essentiellement à Chicago, dans la communauté gay et le milieu des galeries d'art.
Rebecca Makkai, qui s'est consciencieusement documentée, ne nous épargne rien sur la maladie, depuis les premiers symptômes jusqu'à la déchéance des corps en fin de vie.
J'ai eu beaucoup de mal à tenir sur la longueur du roman car le sujet est sinistre, malgré les passages positifs évoquant la force des sentiments, la solidarité entre les malades et certains de leurs proches, le début des initiatives de soutien aux victimes.







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Chicago, les années 80, les années SIDA, l'histoire débute par un deuil d'un ami de Yale. Ce sera le commencement de la maladie qui se propage, des tests, des copains hospitalisés. Il ne restera que Fiona, la petite soeur de Nico, un ami décédé.
C est aussi une histoire sur l'art, très présent dans le livre.
Et puis on alterne les chapitres en 2015, où on retrouve Yale et Fiona. Fiona qui recherche sa fille depuis qu'elle a été sous l'emprise d'une secte.
C'est un beau roman qui alterne entre 2 périodes, intense en sentiment, en tristesse, le ravage du SIDA.
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Pour toutes les personnes qui ont survécu aux SIDA dans les années 80 (souvent sans le faire exprès) il est impossible de ne pas se souvenir de l'hécatombe que fût cette maladie (et ça n'est pas fini hélas), ni même de la honte qui l'entourait, des fausses informations qui circulaient et des relents homophobes, racistes et moralistes qui allaient avec.
Ce roman n'est pas des plus fins, il y a beaucoup de clichés, de bons sentiments et de nombreux soucis de traductions dirait-on ! (mots manquants, ponctuations aléatoires, phrases au sens étranges).
Mais c'est une lecture fluide qui a le mérite de se placer du côté d'un personnage jeune qui a vu mourir son frère, ses amis et qui n'a jamais lâché leurs mains. Une jeune fille traumatisée comme peuvent l'être les rescapés de guerre, qui va devoir vivre avec l'absence et le souvenir de la dégradation physique qui allait avec le Sida.
C'est à Chicago qu'elle implante ce roman qui rappelle aussi les années Reagan et sa politique de santé scandaleuse, les premiers pas d'Act-up et du militantisme actif et la jeunesse de ces victimes décimées en si peu de temps.
Il y a aussi la solidarité au sein d'une communauté soudée dans la maladie et des histoires individuelles minées par la mort jamais très loin.
La partie qui se passe aujourd'hui est un peu moins réussie, pas déplaisante mais un peu poussive à mon goût.
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C'est un récit avec une double temporalité. Dans les années 80, on suit Yale, un jeun homosexuel qui vit en pleine épidémie du Sida. En parallèle, on suit Fiona en 2015 qui recherche sa fille qu'elle a perdue de vue.

Tout au long du livre, nous allons comprendre le lien qui les unit, suivre les déboires de Yale, les difficultés sanitaires et sociales auxquelles il fait face, les préjugés de l'époque sur le Sida. Nous allons également suivre Fiona dans sa quête, ce qui nous met face aux complexités des relations familiales, pas toujours roses.

C'est un roman important, qui traite de sujets forts et nécessaires. Cependant, j'ai eu du mal à entrer dedans, le début est très long, il y a énormément de détails, de longueurs pas nécessaires à mon sens. de plus, je ne me suis pas du tout attachée à Fiona, toute la partie se déroulant en 2015 m'a parue superflue et aurait pu disparaître du roman sans que cela change beaucoup de choses.
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Que dire de ce roman au bandeau si prometteur ?

Le sujet ramène aux années 80 à Chicago, années SIDA ou la communauté gay est décimée dans une relative indifférence, voire hostilité moralisatrice.

Yale et ses amis tentent de faire front. La peur d'être séropositif les paralyse, la douleur les anéantit face aux morts qui se succèdent. Pas encore de traitement, pas vraiment de recherche médicale non plus sur cette maladie encore mystérieuse. Il faudra encore attendre.

Pour que la recherche progresse, Yale, galeriste s'emploie activement à trouver des fonds.

En parallèle, dans les années 2015, Fiona, soeur de Nico décédée du SIDA, se rends à Paris à la recherche sa fille dont elle n'a plus de nouvelles.

Le texte alterne les deux périodes et avance (lentement) dans le temps.

Quelques moments d'émotion, des amitiés fortes, des trahisons aussi, les deux personnages principaux sont attachants.

C'est long, très long, beaucoup de digressions, de descriptions inutiles ; je me suis accrochée mais je n'en garde pas un bon souvenir de lecture. Peut-être que, allégé de 200 pages le texte aurait été plus fluide ?

En résumé, un roman , certes documenté et riche, mais auquel je n'ai pas adhéré, dommage…
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Ce roman s'attache à retracer les ravages de la pandémie du sida dans la communauté gay de Chicago, de 1985 à 2015. Des personnages sont privilégiés : celui de Yale, jeune trentenaire évoluant dans le milieu de l'art , en couple avec l'activiste Charlie, et Fiona, jeune soeur d'une victime précoce du sida au début du roman. On pourrait même aller jusqu'à dire, pour reprendre un terme à la mode, que ce roman documente l'épidémie, tant il est précis, sur les conditions de propagation, sur ses conséquences sur les comportements ( aussi bien individuels que collectifs, voire sociétaux et politiques ) et sur les différents stades de la maladie. le regard sur les différents personnages est plein de compassion, de tendresse, et sait nous les rendre attachants. D'autre part, la lecture de ce roman peut faire écho à ce que le monde vit actuellement, certains soignants ayant même fait le parallèle entre l'irruption du sida dans les années 1980, et l'irruption actuelle du Covid 19. L'ensemble est donc d'une lecture assez intéressante. Un bémol cependant : le roman fait alterner les chapitres consacrés aux années 1985 et suivantes, avec ceux centrés sur une intrigue se déroulant à Paris en 2015, aux moments des attentats du Bataclan. Et le Paris qui est décrit dans ces chapitres est tellement cliché, ressemble tellement à la carte postale qu'un lectorat américain aimerait retrouver, que ces chapitres perdent toute crédibilité, au risque de contaminer le reste de la fiction. SP.
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Je suis très partagé sur « les optimistes » de Rebecca Makkai.
Bien sûr je me suis attaché à certains personnages, notamment Yale, le héros masculin du roman. J'en ai détesté d'autres, que je ne vais pas citer ici pour ne pas déflorer l'intrigue. Bien sûr, j'ai été intéressé par ce que l'auteure décrit de la vie de jeunes adultes homosexuels masculins à Chicago au milieu des années 1980, c'est le côté « Chroniques de San Francisco » du livre. Bien sûr aussi j'ai été ému par le récit des ravages de l'épidémie de SIDA dans cette partie de la population et des combats qui ont été menés alors par les plus lucides et les plus engagés pour améliorer la situation des malades, les descriptions sont crues, les espoirs ne sont pas déçus parce qu'il n'y en a aucun. Bien sûr, plusieurs scènes m'ont tiré quelques larmes (autant que le dernier tête-à-tête à l'hôpital dans « Philadelphia », bien que je ai vu ce film cinq ou six fois). J'ai lu assez facilement les 600 pages du bouquin.
Pourtant je n'arrive pas à considérer ce livre comme un grand roman. Il y a d'abord la construction narrative qui me paraît extrêmement sommaire : un chapitre en 1985 alterne avec un chapitre en 2015 suivi d'un chapitre en 1985 qui précède un chapitre en 2015, etc. Il y a ensuite que je suis très agacé par ce qui me semble être un cliché inutile : tous les gays ne sont pas journalistes, galeristes, photographes, avocats, médecins, étudiants en histoire de l'art...Peut-être qu'un tel livre existe déjà, je ne le connais pas en tout cas, mais je voudrais lire un jour quelque chose sur l'homosexualité chez les bouchers-charcutiers, les ouvriers agricoles ou les aide-comptables. Enfin je ne suis parvenu à être tenu en haleine par aucune des deux intrigues du roman : celle concernant Nora et la collection de tableaux qu'elle veut léguer à la galerie où travaille Yale, celle concernant Fiona et sa fille. Et mieux vaut ne rien dire du lien entre les deux époques tant il m'a paru ténu !
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