C'est un vrai trésor en effet, sur lequel
Vincent Odin a mis la main en retrouvant le carnet de son arrière-grand-père Marceau Lafougère, instituteur ayant fait le peloton des élèves-officiers et qui a documenté, d'une écriture scolaire et sans faute, et avec de somptueux crobards (plus personne ne sait dessiner comme ça de nos jours, en gros !) tout ce qu'il y a appris sur les instruments de mort qu'il allait devoir utiliser ou subir : grenade, mitrailleuse, gaz, FM Chauchat...
Moi qui puis me prévaloir de connaissances étendues sur la guerre 14, j'avoue avoir pas mal appris encore avec ce carnet, et je comprends ô combien qu'il ait souhaité en faire quelque chose, et Maël était sans aucun doute le dessinateur le plus qualifié pour cela, après son expérience exemplaire de Notre-mère la guerre avec Kris.
Très bonne idée ces petites histoires décrochées mettant chacune en scène une de ces armes, et elles vont du réussi au très réussi, et pourtant, tout cela a un goût de trop peu. J'aurais voulu plus d'histoires comme ça, et moins d'illustrations pleine page pas toujours connectées avec le carnet et dont on a parfois l'impression qu'elles viennent juste boucher les trous.
C'est un assez gros pavé, très beau certes, mais qui se lit en fait très vite et qui fait en définitive plus penser à un art book qu'à une BD.