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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un petit livre court mais fort. Parfois à la limite de l'absurde, ce roman nous plonge dans le chaos qui traverse l'Italie au lendemain de la défaite.

Lien : http://carnet-de-liaison.ove..
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Le compagnon de voyage est une oeuvre inédite de Cruzio Malaparte. Avant cette lecture en partenariat avec les Editions de la Table Ronde, je ne connaissais point l'auteur. Cela m'a donc ravie de découvrir une « nouvelle tête ». J'ai littéralement fondue devant les photographies présente au début et à la fin du livre : on devrait voir cela plus souvent, ça permet de « rencontrer » l'auteur, de le visualiser en train d'écrire son roman, comme si on le regardait à travers la fenêtre d'un train en marche, furtivement, simplement.

L'histoire en elle-même n'est pas bien compliquée : un soldat qui ramène le corps de son lieutenant chez sa maman à la fin de la guerre. le fond n'est donc pas palpitant, mais la forme... un régal !

Un contraste saisissant caractérise parfaitement le style frai et puritain de l'auteur : (page 27) « Peu à peu, le vent balaie le rideau de fumée et de brouillard, le soleil illumine la campagne déserte, la mer encore incertaine dans la brume des explosions, le terrain jonchés de cadavres. »
Pour nous plonger encore plus dans cette atmosphère du « calme d'après la tempête », l'auteur utilise le présent de l'indicatif ; on s'y croirait, dans ces champs déserts, cette brume acariâtre, ces villes vidées de leurs occupants par la guerre.
Un style magique donc et qui mène à bien cette belle histoire.

Le point fort de cette "fable", ce sont les personnages touchants et sincères.
Calusia, le bon gros gentil, honnête et courageux (bel homme de surcroît). Concetta, jeune, vive et insouciante, pleine de fraîcheur et de gaîté mais qui a était quelque peu dégouttée de la vie par les nonnes. Mariagulia, la grande et belle paysanne, triste mais courageuse. Et enfin (ne l'oublions pas) le lieutenant Eduardo qui occupe une des places centrales du roman et qui apporte un côté sinistre, plus obscur que les autres (rappel du contraste précédemment évoqué).

Derrière cette morne attitude de façade, on trouve des moments drôles : l'épisode des Anglais nus dans la mare et bourrés comme des coins, ou la scène du « ding-dong » des deux américains.

Cependant, la fin nous rappelle la triste face de la vérité : Calusia, seul face aux gendarmes pour défendre le corps de son lieutenant, puis ensuite aidé par les villageoises pour éloigner les gendarmes. Fidèle à jamais.
La scène terriblement émouvante de la mère m'a profondément touchée.

En bref : « Fable pudique, baroque et pleine d'humanité », je dis OUI ! Un grand OUI ! Cette « fable » est pleine de douceur et de sensibilité, d'amitié et d'entraide dans ce monde atroce qu'est la guerre. A lire.
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