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Citations sur Illusions dangereuses (97)

"Les véritables raisons pour lesquelles les hommes croient en Dieu n'ont rien à voir avec les arguments intellectuels. La majorité des hommes croient en Dieu uniquement parce que c'est ce qu'on leur a appris à croire depuis leur enfance, et c'est la raison principale. Une autre raison extrêmement importante est, à mon avis, le désir de posséder un ange gardien qui procure le sentiment d'être protégé par un grand frère, qui prendra soin de vous."

Bertrand Russell, Pourquoi je ne suis pas chrétien
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Ce genre de techniques de manipulation ont été utilisées non seulement par les religions, mais aussi par de nombreux régimes totalitaires. Ils ont toujours partagé la haine de la religion envers l'indépendance de l'homme et la sexualité. Dans ces conditions, toute l'énergie sexuelle de l'individu doit appartenir à l'État, au peuple... à qui l'on veut, à part à l'individu lui-même. À cet égard, la ressemblance entre le christianisme et le communisme est particulièrement frappante. Dans le christianisme, l'amour de Dieu est considéré comme une forme suprême de vertu ; dans les régimes communistes, c'était l'amour du parti, du leader et de la patrie. Le christianisme permet la vie éternelle outre tombe, et le communisme, l'avenir radieux pour les générations suivantes.
Par conséquent, Dieu n'est pas le seul à vouloir s'incruster dans votre vie. George Orwell décrit ainsi ce phénomène :

"Ce n'était pas seulement parce que l'instinct sexuel se créait un monde à lui hors du contrôle du Parti qu'il devait, si possible, être détruit. Ce qui était plus important, c'est que la privation sexuelle entraînait l'hérésie, laquelle était désirable, car on pouvait la transformer en fièvre guerrière et en dévotion par les dirigeants."
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(...) quel est la contraire de la raison? La première réponse qui vient à l'esprit est : la bêtise. Or, c'est une réponse incorrecte, car le contraire de la bêtise n'est pas la raison, mais la sagesse. Le contraire de la raison, c'est en fait la foi. La raison et la foi, si elles peuvent coexister, ont néanmoins tendance à s'exclure mutuellement : dès que l'esprit rationnel s'affaiblit, la foi devient immédiatement plus forte, et inversement.

Ch.1: Raison ou chimères
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La laïcité et la tradition républicaine ne sont plus que des éléments de langage employés par des penseurs et des politiciens démagogues dans les pages débats et opinions de nos quotidiens.
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Épicure suivit les pas de Socrate en proclamant que l'homme n'était pas destiné à rencontrer la mort en face.
"Prends l'habitude de penser que la mort n'est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. [...] Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus horreur, la mort, n'est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n'est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus."

Épicure, Lettre à Ménée.
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D’une part, le christianisme est un produit des maux sociaux, d’autre part, il fournit une explication simple et apparemment raisonnable : si l’on ne crée pas un dieu spécial, un dieu pour ceux qui souffrent, toutes les privations et tous les tourments se révéleront inutiles. C’est pour cette raison que le christianisme a expliqué aux faibles et aux affligés que la souffrance n’était pas le Mal mais le Bien.
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Si la raison antique a connu un certain succès, c'est aussi parce qu'elle rendait l'homme entièrement libre et autonome dans ses choix et dans sa quête de la vérité. L'émergence de la foi en un Dieu unique a abouti à la perte de la liberté de pensée. En effet, plus l'influence de la religion est forte, plus il est difficile de développer une pensée personnelle. La foi elle-même ne peut s'exprimer que dans un contexte strictement réglementé : Dieu est le centre de tout, ainsi que la source de toute autorité ; il n'y a qu'un texte sacré, unique et immuable, et un seul point de vue sur le monde. L'homme cesse d'être le législateur du monde et la source de la raison. Désormais, Dieu est le centre unique du monde, source universelle de la raison, seul à avoir une autorité reconnue. Il était donc logique, de ce point de vue, que la religion monothéiste cherchât à affaiblir la raison et à détruire la tradition antique d'indépendance de la pensée.
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Toutes les religions monothéistes insistent sur la faiblesse de l’homme et l’existence de l’opposition insurmontable entre l’âme et le corps périssable. Elles soulignent que le destin de l’âme après la mort dépend pleinement du comportement du corps dans la vie. L’âme est plus proche de Dieu que le corps et cette proximité la charge de la responsabilité pour tous les actes du corps. C’est l’âme qui est destinée à aimer Dieu, à se rapprocher de lui après la mort du corps, à s’unir à lui et à « voir son visage ».
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Le sage palestinien, Meir, à qui font référence les traités Nidda, Yebamoth et Ketouboth du Talmud de Babylone, affirme sans ambiguïté qu'une fille âgée de trois ans et un jour peut être fiancée par coït (Nidda 44b). [...]

Cent ans après le rabbin Meir, Yosef précise la règle exposée dans la Mishna (Nidda 44b), en soulignant qu'une fille âgée de trois ans et un jour, fiancée par son père, doit pleinement consommer ses fiançailles. Rien d'autre n'est envisageable : comme je l'ai déjà signalé, il est interdit de s'abstenir.
Tous les rabbins de l'époque s'accordent sur l'utilité des mariages précoces pour lutter contre le terrible crime de "répandre sa semence en vain". Ils sont unanimes pour mettre un terme à l'immaturité sexuelle des filles à l'âge de trois ans. [...]

Le seul sujet sur lequel le Talmud de Babylone semble hésiter, à propos de la vie sexuelle des mineures, c'est celui de leur grossesse. [...] lorsqu'une fille est âgée de onze à douze ans, un problème se pose : la fillette peut tomber enceinte, mais il est peu probable qu'elle puisse accoucher : elle n'est pas suffisamment développée et risque de mourir en couche. Or, comme il est interdit d'utiliser la méthode de retrait, car ce serait transgresser le commandement divin - ce qui est inconcevable - , les rabbins se sont demandés s'il est licite, du point de vue de la religion, d'introduire dans le vagin d'une fille pré-pubère, une éponge contraceptive. La difficulté réside dans le fait que cette éponge "tuerait" la semence et serait analogue à la méthode de retrait. Du coup, le dilemme est immense : peut-on utiliser la contraception pendant moins d'un an pour ne pas risquer la mort de l'épouse ? Ou faut-il obliger le couple à observer sans concession le commandement divin, quoiqu'il en coûte, acceptant le risque que l'épouse meure en accouchant ?
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Il est absurde de comparer l'homme aux animaux sauvages comme le font les moralistes. La fréquence des rapports sexuels de l'homme est en moyenne bien plus élevée que celle des animaux et l'homme s'y adonne principalement dans le but d'en tirer du plaisir. L'aspiration à la procréation ne représente qu'une infime part des motivations présidant à la sexualité humaine.

Ch 6 - Le sexe est le pire ennemi de Dieu
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