« L'éducation sentimentale ». Tel aurait pu être le titre de ce roman de
Françoise Mallet-Joris. Education, amour, et… désillusion…
A Gers, en Belgique, Hélène est quelque peu délaissée par son père veuf, pris qu'il est entre ses affaires et sa maitresse…Hélène n'aura de cesse que de rencontrer celle-ci, Tamara Soulerr qui s'avèrera une femme dure et possessive ; une attitude qui n'empêchera pas que naisse entre les deux femmes une relation complexe et ambigüe.
Mais le livre s'appelle «
le rempart des Béguines » et c'est le premier roman (sulfureux pour l'époque dans la mesure où il traite de l'homosexualité féminine) de l'écrivain Françoise Lilar (père ministre belge, mère écrivain…) qui ne put le publier à 19 ans que sous le pseudonyme
Françoise Mallet-Joris.
On est à l'époque de «
Un barrage contre le Pacifique » de
Duras et de «
Bonjour tristesse » de
Sagan qui viendra quelques années plus tard, mais «
le rempart des Béguines » n'aura pas le retentissement de ces deux best-sellers… Peut être la dérive (pesante à mon avis) vers le sadomasochisme peut-elle expliquer, même partiellement, ce relatif oubli dans lequel semble tombé ce brûlot des années 50 ?
Sans doute…
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