- Je croyais qu'ils étaient bons.
- Si vous les écoutez, ils étaient à deux doigts de remporter la NBA. Ils n'ont jamais réussi à se mettre d'accord sur un nom d'équipe, alors vous les imaginez mettre au point une tactique ? Ils vont se faire laminer, trouveront des tas d'excuses, mais à la fin, ce sera aussi bien que s'ils avaient gagné.
Qu'est-ce qu'on fait si on a mal aux genoux ou qu'on bande plus comme avant ? On prend plus de temps pour faire les choses mais on les fait quand même.
-Tu trouves que le monde est fou ?
- Quand on fait passer le travail avant la passion, c'est qu'on l'est complètement ! Et travailler pour quoi d'abord? Pour dépenser plus que le voisin ? Perso, je n'appelle pas ça vivre. Vivre, c'est choisir ce qu'on va faire dans la journée, et avec qui. Si on oublie ça, on ne fait qu'exister.
[...] n'empêche qu'il a osé et que pendant quelques heures il a rêvé. C'est ce qui nous manque. On a refermé la porte de nos rêves et on attend. Sauf qu'il ne se passe jamais rien.
Vivre, c'est choisir ce qu'on va faire dans la journée, et avec qui. Si on oublie ça, on ne fait qu'exister.
Une adolescente photographiant un arbre en pleine nature, cela signifiait qu'il y avait encore de la poésie en ce bas monde, donc de l'espoir.
Extrait p. 89 :
« Dimanche sonna définitivement le réveil de Saint-Ambroise. Levé aux aurores, Clément avait passé une seconde couche de peinture sur les lignes du terrain de basket et comptait toujours jouer avant la fin de la journée. La veille, Pierre et Victor l'avaient aidé à démonter les paniers. Il fallait encore les poncer, les repeindre et les équiper de nouveaux cerceaux et filets. Ce fut ensuite au tour de Francis, Jérôme et Fabrice de venir donner un coup de main en passant le kärcher sur les gradins, puis en traitant le bois avec un saturateur bio pour leur donner une nouvelle jeunesse. Vers 10 heures, le bouche-à-oreille ayant fait son œuvre, d'autres amis pointèrent leur nez. Après un aller-retour rapide chez eux pour chercher les outils adéquats, les uns tondaient la pelouse, les autres coupaient les branches des arbres qui descendaient trop bas, taillaient les haies et les rosiers, un entretien que la mairie avait délaissé depuis deux ans.
En prenant ce travail à leur charge, les habitants envoyaient un signal fort à Louvier et, par la même occasion, à Delannoy : Saint-Ambroise ressuscitait. Autre preuve et non des moindres, la rénovation de la salle de danse serait terminée pour le 29 septembre. toutes les participantes avaient mis la main à la poche pour acheter une nouvelle sono et fait le tour des greniers pour trouver fauteuil, canapé et tout ce qui pouvait servir à habiller la salle. Chaque jour, on regrettait de ne pas y avoir pensé plus tôt. »