Amusant. J'ai lu ce livre en 2018 gratuitement sur monbestseller. le style ne m'a pas choqué au contraire. Des phrases courtes et l'usage du présent m'ont semblé particulièrement adapté au propos. Il a été si je me souviens bien polar de l'été sur mon bestseller. Il a donc bénéficié d'une certaine exposition et les avis étaient plutôt favorable. Ce soir j'ai repensé à ce livre et j'ai tapé le titre sur google pour voir s'il y avait une suite et je trouve cette critique assassine et sans doute excessive. Bref, tous les gouts sont dans la nature et il ne m'appartient pas d'en juger. Mais j'ai trouvé le livre plutôt bien, je ne me suis pas ennuyé même si le coté littéraire n'est pas habituel dans un polar.
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voilà certainement l'un des plus mauvais livres que j'ai lu cette année. le style est des plus déplorables tout en phrases ultra courtes, parfois sans verbe. Il est rédigé au présent ce qui nuit à la narration et la plupart du temps on ne sait qui parle puisque l'auteur a négligé les répondit-il, marmonna-t-il, dit-elle, ou ces verbes en utilisant le nom des personnages...
L'intrigue n'est pas désagréable mais peu approfondie un bon auteur aurait creusé le côté glauque de l'assassinat maquillé en séance sm, aurait travaillé sur la personnalité de l'enquêtrice, son passé, sa généalogie tordue d'aristo dégénérée.
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« J'aimerai mieux être sur terre domestique d'un paysan…que de régner ici parmi ces ombres consumés. ». Mieux vivant que mort. Elle goûte l'ironie de la citation dans ces circonstances. L'enfer, Viviane connaît trop bien l'âme humaine pour savoir qu'il est partout, niché même dans les endroits les plus éclairés. Les ténèbres ne sont pas l'unique habitat des damnés, au contraire. D'ailleurs, ici, elle pense trouver des rats, ou plutôt des taupes tant l'usage du microscope et la lumière blafarde ont usé la vision des habitants des profondeurs.
A force de jouer les Jeanne d’Arc, elle a acquis une solide réputation d’emmerdeuse. De plus, elle a du mal à ressentir de l’empathie pour la victime. L’homosexualité ne la choque pas. Vivre à Berlin l’a vacciné contre toute discrimination. Pour qu’on lui inflige cela, il s’est attiré une haine féroce. Ces histoires de notables ne l’intéressent pas. Elle appréhende les postures et l’hypocrisie. Elle n’aime pas cette atmosphère chabrolienne. Trop de souvenirs familiaux. Tout le monde veut classer l’affaire.
Franchement, baiser à l’hôpital entre un bout de foie et de biroute, c’est glauque. Pour moi, il faut classer l’affaire. »
Viviane n’aime pas qu’on lui dise ce qu’elle a à faire. Elle pousse la porte et découvre la scène. Le Professeur est allongé sur le sol en position fétale, un énorme godemichet fiché dans l’anus, d’autres tout aussi volumineux l’entourent. Une vraie collection. « Tout ramassé », n’importe quoi, tout est là, voire plus.
Elle est figée dans son chagrin essuyant une larme discrètement. Malgré son désarroi, la pudeur l’empêche de montrer sa peine. Elle a une bonne cinquantaine d’année, l'allure est modeste. Ses mains ont travaillé. Il y a dans son visage une sorte de bonté naturelle, de générosité. Elle est profondément affectée et chez ces gens là, on ne joue pas. Un bon point pour la victime. Il faut faire montre d'empathie pour générer ce type de réaction
A la porte de l'hôpital, elle se fait siffler par un jeune homme en blouse blanche. Viviane se retourne pour toiser l'impudent. Une vingtaine d'année, il est avec ses amis, garçons et filles du même âge, des étudiants en médecine probablement. Un crétin testostéroné qui veut montrer sa dominance. Viviane écarte son blouson pour lui montrer son revolver. Le jeune homme est blême sous les rires de ses amis.