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sur 570 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Everything has been said before
There's nothing left to say anymore
When it's all the same
You can ask fot it by name"
(Marilyn Manson, "This is the new *hit")

Je ne vois que deux possibles raisons pour lesquelles mon amie A. a pu m'offrir ce concentré de bien-être à la couverture fauve.
Soit elle a confondu M. Manson avec l'autre M. Manson...
... ou alors, sachant que toute image d'une yogini entortillée en position de trombone sur un fond du soleil couchant, flanquée d'une citation pseudo-bouddhiste, me cause des dépressions profondes sur plusieurs semaines, elle a cru les mots de Mark Manson qui dit que son livre est différent. Car Mark affirme détester(!) les livres sur le développement personnel, et il propose AUTRE chose !
Et comme le titre (une demi-étoile) nous a fait marrer toutes les deux, j'ai laissé tomber mes préjugés idiots en me disant que ce sera peut-être intéressant.

Ben... ça ne l'était pas.
Ce sont les histoires de la vie d'un jeune homme qui a connu des hauts et des bas, a fait quelques erreurs, et après avoir lu deux, trois bouquins, il pense devenir expert pour donner des conseils aux autres.
D'accord, il est contre le faux positivisme qui nous met en face d'un miroir pour nous persuader que nous sommes beaux, intelligents, riches, et aimés de tout le monde, en espérant qu'à force on finira par y croire.
Mark part du postulat qu'on devrait se réconcilier avec la triste vérité que l'écrasante majorité d'entre nous n'a rien d'exceptionnel. Alors, gérons seulement les problèmes qui sont en notre pouvoir, et pour le reste - il vaut mieux s'en foutre ! Je mets donc une étoile supplémentaire rien que pour le fait que quelqu'un a enfin osé formuler cette découverte révolutionnaire noir sur blanc.

Mais à part ça, franchement...
Le livre commence par l'histoire de Charles Bukowski. Mark veut nous montrer qu'un loser ivrogne qui rote, pète et utilise des gros mots, a quand-même pu devenir célèbre en s'en FOUTANT. Ce n'est pas un peu contradictoire ? Si on n'a rien d'exceptionnel, pourquoi vouloir devenir célèbre ? D'autant plus qu'on est censé s'en foutre ?
Puis, Mark essaie de jouer un peu à Bukowski, en mettant plein de "merde" et de "bordel" dans son bouquin d'anti-développement personnel; et quelque chose me dit que lui aussi, il est devenu assez célèbre. Mais pas une seule fois il ne considère la possibilité que Bukowski sache vraiment écrire.
N'est pas écrivain qui veut, même si Mark a sûrement pondu son best-seller sur "être soi-même" en rotant, pétant, et jurant comme un charretier. Dommage...
Mais peut-être que ça va te plaire, si ça ne te dérange pas que Mark te tutoie à tout va, comme s'il se sentait très proche de toi (sauf que lui, il aurait dit : "vachement proche"). Et peut-être même que tu trouveras qu'il ne raconte pas que des c*** *. (*Sorry, Mark, j'ai encore un peu du mal !)
Mais cette histoire de Bukowski m'a emm**dée dès début (ça commence à venir, mais il faut quand-même que je foute mes étoiles restantes quelque part...), et ce n'est pas la seule contradiction entre ses hypothèses je-m'en-foutistes et les histoires censées les illustrer. Et le livre finit, étrangement, sur l'intéressante pensée que même si nous valons que dalle, nous sommes quand-même tous géniaux.

Mais arrivée à ce stade là, je m'en foutais déjà tellement des observations hautement philosophiques de Mark, que je pense qu'il pourrait s'applaudir lui-même de cette réussite !
Pour revenir à son homonyme au dentier métallique, il a réussi, avec beaucoup d'art subtil, à mettre l'intégralité de mes opinions sur les théories bavardes de Mark dans ces quatre courtes lignes :

"And now it's you know who
I got the you know what
I stick it you know where
You know why, you don't care"

Mais il est très possible que vous vous-en foutiez...
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Faut-il, tel un Bukowski, "être un raté et en prendre son parti", pour ne pas faire une fixette sur ce qui est mieux ou supérieur, dont nous sommes abreuvés dans le discours ambiant et qui nous rappelle en boucle "ce que nous ne sommes pas, ce que nous n'avons pas, ce que nous aurions dû être mais avons échoué à devenir" ?

Pour ne pas angoisser d'angoisser, il vaut mieux s'en foutre. "Pour résumer : laisser tomber".

C'est le credo de cet essai. Toujours chercher à faire mieux, à faire bien, à faire plus, est une expérience négative en soi.

Alors que s'en foutre ; ce qui ne signifie pas être indifférent mais plutôt être à l'aise avec le sentiment d'être indifférent, permet de relativiser les choses.

L'ambition de Mark Manson, c'est d'aider son lecteur à y voir plus clair dans ses choix de vie, à faire le tri entre ce à quoi il choisit d'accorder de l'importance et ce qu'il décide de tenir pour quantité négligeable.
A relativiser donc...

A mon avis :
La première partie de cet essai apporte des éléments de réflexion sur le lâcher prise, sur l'obligatoire relativisation de nos émotions et de ce qui nous touche.

Si l'auteur avait dû se limiter à cet objet, qui reflète le titre de son livre, il lui aurait manqué sans doute de la matière et l'oeuvre se serait limitée à la moitié des pages.

Alors, vous trouverez également d'autres considérations approchantes, mais néanmoins hors sujet, qui sèment la confusion dans l'esprit du lecteur qui essaye désespérément de se raccrocher au titre et qui ne comprend pas pourquoi ça part en vrille comme ça.

Il y a donc une bonne partie de cet essai qui n'a rien à faire là.
Comme c'est la deuxième partie du bouquin, on est tenté de le refermer avant terme à plusieurs reprises. Je ne l'ai pas fait, mais ce n'est pas l'envie qui m'a manqué.

Néanmoins, si l'on se concentre sur la première partie, il y a donc matière à en apprendre sur la nécessaire prise de distance à avoir par rapport à notre environnement, même si l'auteur enfonce parfois des portes ouvertes et si dire les choses n'est pas forcément le remède pour les mettre en oeuvre.

Au final donc, quelques idées sont intéressantes à retenir, notamment parce qu'il va à l'encontre des idées habituelles rencontrées dans les livres de développement personnel, mais il laisse une impression d'être brouillon, même s'il est assez court.
Sans grand intérêt quoi...

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https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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Premier livre de développement personnel que je lis. L'idée générale : éviter de toujours chercher la perfection mais plutôt se concentrer sur ce qui est en notre pouvoir et se f*utre littéralement du reste. le concept est intéressant, plus facile cependant à dire qu'à mettre en pratique.

Je note aussi que le contenu n'est pas d'une grande originalité : on retrouve les principes des philosophes stoïciens à la sauce XXIème siècle. Il en découle un ersatz bien insipide faisant donc de ce livre une oeuvre des plus dispensable.
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Un livre de développement personnel acheté pour le fun et consommé tel un cocktail estival au nom provocateur, dont on ne retient au final pas grand chose si ce n'est son prix. La lecture est relativement fluide et rythmée, l'auteur étant un blogueur expérimenté au style plutôt agréable, avec à l'appui quelques annecdotes plutôt distrayantes.
Pour autant, on vite l'impression d'enfoncer porte ouverte sur porte ouverte, car la thèse présentée ici n'a rien de novatrice. L'angoisse de l'homme ordinaire est en effet au coeur même de l'oeuvre de Dostoïevski, sans parler des liens avec la philosophie de l'absurde d'Albert Camus. le problème n'est pas tant de tenter de recycler tout cela, que de présenter comme originales des idées mises en avant par d'autres penseurs depuis déjà deux siècles, sans jamais prendre la peine d'y faire référence.
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Au début j'ai trouvé intéressant. le texte se flate de penser différemment. J'ai très vite abandonné la lecture tant ça ressemble aux monologues sur l'amélioration de soi que l'on trouve habituellement sur Youtube. Juste la personnalité de l'auteur change. Il se répète plein de fois pour dire la même chose de plein de façons différentes.
Peu importe finalement que ce livre soit à contre courant. Cette affirmation est je pense du marketing. C'est bidon du fait que les conseils ne peuvent pas être appliqués souvent, pas dans toutes les situations, pas par tout le monde, pas dans tout les milieux. Il se moque de la personnalité des autres pensant que ça nous donnerait envie de vivre comme lui. Comme dans les autres livres du style, on se reconnaît par endroits (effets barnum ?) ça ne prouve pas que sa recette est bonne.
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j'aime bien écouter des livres audio en voiture 🚗 (autant rentabiliser, j'ai 1h par jour)

Donc je me suis laissée tenter par ce livre en grande partie grâce à son titre 😅

L'auteur développe des idées intéressantes comme "la souffrance est une réaction biologique nécessaire à l'homme. C'est ce qui nous pousse à évoluer." Pas faux, personne n'aime rester dans une situation inconfortable, on cherche nécessairement une solution. Je trouve que c'est plutôt sain d'écouter son mal-être et d'essayer d'y remédier. Je suis donc d'accord avec lui sur ce point.

Bon honnêtement je n'ai retenu que ça 😐
Le monsieur part un peu en freestyle 😅 il raconte beaucoup sa vie et les leçons qu'il en a tiré. Ça fait un peu vieux sage...
Il n'a peut-être pas tort dans ce qu'il dit mais c'est le cas pour pleins de livres de développement personnel. Tu prends les idées et HOP! miracle tu les appliques et ça va mieux. Tu dois être plus ceci, moins cela, écouter tes émotions, te couper des personnes toxiques, etc. Rien de nouveau sous le soleil 🌞

Ici le type a quand même voulu être original. Il dit lui-même qu'il n'aime pas les livres de développement personnel et qu'il propose autre chose (spoiler alert, c'est faux.).

Ce que j'ai trouvé différent c'est surtout le langage familier voire vulgaire. L'auteur applique ses idées au pied de la lettre et s'en fiche de faire de jolies phrases.
C'est un peu la mode. C'était aussi le cas avec Tim Ferris dans La semaine de 4 heures.

Bref je continue à écouter des livres audio en voiture mais c'est surtout parce que ma voiture n'est pas récente et que sinon je suis condamnée aux matinales radio ou à Manu sur NRJ 😂
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