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Critique de Jardins_Secrets


Il y a quelques jours je suis tombé sur un article, où figurait dans le même paragraphe les mots “René Manzor” et “Apocryphe”.
J'ai tout de suite su que l'ordre de ma PAL risquait d'être chamboulé très vite, mais ce que je ne savais pas encore à cet instant, c'est que, plus que ma PAL c'est moi qui allait l'être...
On qualifie d'apocryphe une oeuvre « dont l'authenticité n'est pas établie.

J'ai rencontré René Manzor il y a quelques mois à la Fnac de Rosny (Merci Caroline Vallat).
J'ai tout de suite été touché par sa gentillesse, sa simplicité, et aussi sa voix… C'est un conteur né.
J'ai appris à le connaître un peu plus, en lisant plusieurs articles le concernant et aussi lors de nos différentes discutions.
On pourrait croire qu'il a eut plusieurs vie, tellement il a vécu et fait de choses incroyables !
Il aurait pu être lui même le héros de plusieurs romans.
À 24 ans il réalise « le passage » film qui m'a marqué ainsi qu'une partie de ma génération, puis 3615 Père Noël, un autre ovni dans le cinéma.
Très vite il est parti au États Unis à Hollywood où il a travaillé avec les plus grands, Steven Spielberg, Georges Lucas, Rick McCallum, etc...
De retour en France, il réalise l'excellent “Dédales”. Puis à partir de 2012, c'est en tant qu'auteur avec un style qui lui est propre, affûté, très visuel, qu'il excelle dans les thrillers. “Apocryphe”, un thriller Noir ésotérique, est son quatrième roman.

Apocryphe”, risque peut-être de gêner ou de surprendre par le choix littéraire de l'auteur, mais quel plaisir de lecture...
Dépaysement et suspense assuré, le travail de recherche réalisé par René, est incroyable !
Je n'étais pas en train de lire un roman, j'étais tout bonnement projeté dans le passé, dans une fabuleuse aventure pleine de suspense.
Dans la chaleur, la poussière, les odeurs, la vie rude pour ces juifs à qui on a volé leur pays, leurs droits et qui subissent l'oppression de « Rome » au quotidien avec une violence rare et gratuite par César, Caligula, Saül, autant de représentants du mal...
René s'est glissé dans les Évangiles, avec son regard affûté et par des déductions logiques et historiques, il nous donne « une version » très crédible de ce conte « magique » qui a bercé mon enfance.

Celle d'un garçon David, poursuivi par l'armée romaine, qui n'a que pour seule erreur, celle d'être le fils d'un juifs, Yeshua de Nazareth, crucifié sept ans plus tôt sous les ordres de Ponce Pilate, et qui pourrait à lui seul amener un soulèvement dans toute la Judée.
René Manzor est allé dans un univers où je l'attendais pas du tout, et signe avec « Apocryphe » un excellent roman noir, avec non seulement beaucoup d'actions, de violences, d'amour et d'émotions, mais aussi et surtout dans un total respect des croyants catholiques ainsi que des athées.
Quel est le point commun entre tous les ouvrages de René Manzor ?
Prendre des risques et ne jamais s'installer dans la routine, et il réussit encore ici son challenge, haut la main !
Un roman qui n'a rien à envier à Steve Berry, Catherine Neville, Raymond Khoury, Umberto Ecco, Dos Santos ou Dan Brown pour ne citer qu'eux ! Coup de coeur que je conseille vivement à tous les lecteurs un peu curieux qui voudraient s'évader, en sortant d'un confort de lecture habituel !

...
Extrait :
“Ta mère était un ouragan que personne ne pouvait dompter. Elle a toujours mené sa vie comme elle le désirait. Ton père l'admirait pour cela. Ils se sont aimés comme peu de couple s'aiment. L'un pour l'autre et l'autre pour l'un. Sans entrave, ni serment, avec pour seul but de rendre l'autre heureux. Et ils y sont parvenus.
- Jusqu'à ce que Dieu recrute mon père dans le désert, souligna l'adolescent avec amertume.
- Tu te trompes, David. C'était bien plus fort entre eux, après. Quand Yeshua a décidé de s'en aller prêcher sur les routes, Mariamne n'a posé aucune condition.
- Elle n'a pas essayé de l'en dissuader ?
- Non. Elle lui a juste demandé de lui raconter ce qu'il avait vécu dans le désert pour être transformé à ce point. Et il l'a fait. La mission rédemptrice de ton père est devenue la sienne. Elle a épousé sa cause et son destin comme elle l'avait épousé lui. Ils ont quitté famille, village et maison pour rendre leur rêve possible.
- Leur rêve ou son rêve ? Demanda David.
- Leur rêve. C'était ta mère qui dirigeait le mouvement des Nazaréens, David. Pas Yeshua ! Ton père la laissait décider de tout. L'organisation autour de douze apôtres représentant les douze tribus d'Israël, c'était elle ! Elle était la “disciple préférée”, celle que Yeshua aimait. et elle a continué à assumer cette fonction après le Golgotha, pendant les persécutions, afin que le message de ton père lui survive.
- Alors ses déplacements à Jérusalem, c'était ça ?
- C'était ça, sa vie de femme, David, pendant que la mère, elle, te protégeait.
- Elle savait que mon père risquait sa vie et elle n'a rien fait pour l'en dissuader ? s'offusqua l'adolescent.
- C'était son choix. Et elle l'a respecté. Les gens qu'on aime ne nous appartiennent pas, David. Aimer c'est laissé choisir.”
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