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Citations sur L'Archive des nus pressentiments (30)

Portrait Érotique

De la peinture mÉlangÉe
Aux pores ouverts du cercle qu’est le sein
Étendue comme une pÂte pÉtrie par l’excitation phrÉatique
Se perd dans l’Être qui convulse,
Vis, respire pÉniblement,
Ressens la pression sanguine dans les valves tissÉes
Comme un plaisir né de la douleur la lumiÈre se repend
Sur des tÉtons tendus
de l’Œil de la tempÊte : la dÉlivrance

(p. 69)
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Emballage conventionnel

Laissez-moi me plonger
Dans une bouteille d’huile : pinte impÉriale
Et non dans un PET congestionnÉ
De peur d’Être recyclÉ !
Laissez-moi glisser tel un bateau
À travers les graines de tournesols dÉsossÉes
Sans port, ni tempÊte, ni cholestÉrol
Laissez-moi nu,
Avec mon Âme
Dans ma bouteille en verre !

(p. 54)
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Un mur de regrets

La rouille s’accroche aux nerfs moteurs
Faites le plein et
Remuez vos souvenirs qui traÎnent dans le garage
Sombres, humides, moisis par tant de pleurs hystÉriques !
C’est la pluie qui dÉploie l’insouciance
Sur nos yeux : Écran d’ordinateur portable
Dans nos Âmes qu’on a pressÉes comme des citrons pour en extraire l’appel
Pas d’envie, pas de chef pour que dÉmarre la kermesse
L’idÉal se poignarde
SerrÉ dans la mansarde
Blister pensif
Mites de planches.

(p. 49)
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Cauchemar caniculaire

DÈs cet ÉtÉ tous les rubus je presserai
De leur cigognes embaumÉes dans leur nids pÂtissiers
Je tuerai des confitures, des refuges je dÉmolirai
Des sirops j’enterrerai pour me remÉmorer

J’Étranglerai les poÈtes dans l’ÉtÉ qui se noie
Sur les bords des pots de miel d’acacia
Des papillons je rÉcolterai la lumiÈre dans un cabanon
Soulier d’ombre dans la fleur pour mes pas sur le bÉton.

C’est l’ÉtÉ qui m’engloutit, subtilement il abuse de ma confiance
Quand les gens prennent d’assaut l’idÉe qui danse.
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GenÈse urbaine

Les lilas brisent les tempes des nuages
Sans ambages
Des filets de pÊche flottent inertes sur des sources de peste
Des flÈches ensanglantÉes se dÉlectent d’ossement
Quels relents !
Des noyau grillÉs, l'argile des terres agrestes.

La pluie gobe harmonieusement la sueur des mousquets
ArgentÉs
Les chauves folÂtrent grave au-dessus des ombres de charogne
Dans l’air flairent des troupeaux de bovins
Qu'on geint !
Des cÉnotaphes accourent de l’Étang vers la campagne.

(p. 39)
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Le poÈte : dernier des fugitifs

Dans la poÉsie je suis corsetÉ
Comme par un grillage de barbelÉs
Des syllabes finissent en lambeaux du fait des interdictions douaniÈres
De l’au-delÀ, je guette les anatomistes littÉraires
Une nouvelle vivisection, un murmure d’enchantement.
Soumis, des symboles s’Étalent sur la table de granite :
Que c’est froid !
Qu’elle est froide la chaude poÉsie
Au milieu de l’embrasement dÉsertique du bistouri et sous le feu de la rampe…
Je suis un malheureux fugitif
Je baigne dans du sang vivant, je m’y baigne.

(p. 29)
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Chaque crÉation reprÉsente un manifeste artistique, chaque esprit crÉateur est un artiste qui manifeste.

(p. 8)
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De l’abstrait au nom de tous

À la mÉmoire des brÛlÉs vifs sur le bÛcher de l’État corrompu

Fantomatiques torches vivantes vois
Chancelantes chandelles sur la croix
Sur le point de se stabiliser
Sur le point de parvenir
Papillon
LÀ oÙ tu les mÈneras…
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Hymen

Qu’on brÛle ce que l’Histoire a pilonnÉ et qu’on ne le recycle pas
Ces cendres nous protÉgeront : crÉmatorium des rÊves
Sur votre argent sale, sur notre temps violÉ
Quelle belle renaissance spirituelle en un funeste silence
DÉpuceler le passÉ nÉcessite l’accord des parties.

(p. 33)
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Fragmentarium Moldaviae

De mon corps se dÉtachent des lambeaux de sang chaud
Glissent vers un temps ordonnanÇant des crÉdits
À taux zÉro et sans pÉnalitÉ aucune
À moi les : Bistrița, Prut, Moldavie, et Siret
Qui cavalent sauvagement vers l’Âme pÉtillante de delta
— Ni temps, ni place pour que le rÊve m’abreuve —
Reviendrai-je sous forme de torrents d’eau bÉnite
Sur les plaies d’Étienne le Grand
EmmurÉes dans le talon des cÉlestes monastÈres.

(p. 32)
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