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Citations sur Cassiopee Intégrale (17)

Depuis des années, je déplorais l'absence de passion dans ma vie, sans me rendre compte que j'en avais une depuis toujours. Qu'est-ce que j'aimais faire plus que tout ? Lire, plonger dans des mondes inconnus, me mettre dans la peau de personnages différents, vivre toutes sortes d'émotions, apprendre des tas de choses utiles ou inutiles... Ça faisait tellement partie de moi que je ne voyais même pas ça comme une passion.
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Malgré quelques moments de découragement, jamais je n'ai regretté d'avoir choisi l'enseignement. Le métier de prof continue de m'apparaître comme l'un des plus beaux- et des plus essentiels- qui soient. Je ne vois pas comment on pourrait envisager de transformer le monde sans commencer pas l'éducation.
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Quand j'ai le malheur de me plaindre de mon nom, maman me rappelle que j'ai quand même de la chance d'être une fille parce que, pour un garçon, elle et papa hésitaient entre Neptune et Triton. Bon, d'accord, j'ai échappé au pire. N'empêche que je suis affublée d'un nom que je traîne comme une malédiction. Cassiopée Bérubé-Allard. ABC à l'envers. J'en ai mal au ventre à chaque début d'année. Il faut voir la légère hésitation des profs avant de prononcer mon nom. Leur ton presque interrogateur. (Non, mais, c'est pas une blague ?) Et leurs yeux curieux qui fouillent la masse d'élèves effoirés devant eux. (À quoi peut bien ressembler une fille de douze, treize, quatorze ans qui porte un nom pareil ?) Dans ces moments-là, je regrette tellement de ne pas être grande, mince, avec des cheveux au moins bicolores, des vêtements aux couleurs électriques et des talons hauts comme ça. Pourquoi pas un fume-cigarette, tant qu'à y être ? Ou encore de longs cheveux vaporeux et un petit air romantique et mystérieux. Au lieu de ça, j'ai une tête (et tout le reste) à m'appeler Nathalie ou Isabelle. Grandeur moyenne, grosseur moyenne, cheveux bruns, yeux bruns, lunettes, ni très jolie ni particulièrement laide. Anonyme. Ajoutez à cela des résultats moyens à l'école (sauf en français, mais j'aime ça, je n'ai pas de mérite) et une timidité qui me fait dire des bêtises ou des banalités à peu près chaque fois que j'ouvre la bouche et vous aurez une image assez nette de moi. Déprimant.
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S'il n'y a rien de plus beau que de voir des jeunes aux yeux brillants, remplis de projets et d'espoir, il n'y a rien de plus triste que de voir des jeunes éteints, usés, amorphes.
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On s’est connus
On s’est reconnus
On s’est perdus de vue
On s’est r’perdus de vue
On s’est retrouvés
On s’est réchauffés
Puis on s’est séparés
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Le 31 décembre. Le dernier jour de l'année. Le jour des bilans et des bonnes résolutions.
Il est vingt heures. Amélie dort déjà, la maison est trop silencieuse, et j'ai quatre longues heures à tuer (bang!) avant le coup de téléphone de Marek.
Alors je reprends mon journal, auquel je n'ai pas touché depuis cinq mois. Depuis mon séjour au bord de la mer. Depuis ce que j'ai appelé mon été polonais.
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Je suis revenue à Montréal complètement euphorique, débordante d'énergie et d'amour pour Marek.
Les premières semaines, je parlais de lui à tout propos et à tout le monde, et surtout à ma mère et à Jacques, son nouvel amour, que j'ai enfin appris à accepter et même à apprécier. (Heureusement pour moi, d'ailleurs, car Jacques est dans le décor pour longtemps, si je me fie aux derniers développements: lui et maman se sont mariés il y a cinq jours, le lendemain de Noël, et ils sont présentement en voyage de noces quelque part dans le Sud. Ce qui est drôle, c'est que, de leur côté, papa et Patricia sont eux aussi dans le Sud – mais pas le même – pendant que je garde Amélie, leur fille et ma presque sœur, qui a eu deux ans il y a deux semaines...)
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Les premières semaines, donc, je ne pensais qu'à Marek. J'écrivais son nom sur des petits bouts de papier, dans les marges de mes livres, dans mes cahiers. Et je me le répétais à m'en étourdir. Marek, Marek, Marek. En appuyant bien sur la première syllabe et en roulant un peu le r. Marek. Je le répétais, je le savourais, je le roulais longtemps dans ma bouche avant de le laisser tomber, beau, sonore et exotique. Marek.
Mon amour me remplissait, me couvrait, et rien ne pouvait m'atteindre. Ni les reproches de mon père, qui persistait à qualifier de «fugue» mon escapade à New York et qui me trouvait trop jeune pour être amoureuse. Ni les questions indiscrètes que se permettaient certaines personnes de mon entourage. Ni les noires prédictions de ma tante Pauline, qui prend un malin plaisir à déprimer tout le monde et qui m'assommait de ses vérités en forme de proverbes, du style «Loin des yeux, loin du cœur» ou «Amour d'été, amour vite oublié».
J'étais tellement heureuse que j'ai recommencé l'école avec enthousiasme (!) et que je me suis lancée dans des activités auxquelles je n'aurais même pas osé rêver l'année dernière: le club de lecture, le journal (pas un journal de foyer ou de secondaire IV, non, un journal d'école, avec plein de gens que je ne connaissais pas et parmi lesquels, ma foi, je me sens presque à l'aise!)...
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Fin septembre, mon enthousiasme a commencé à fléchir.
Marek était loin, les journées étaient longues, et moi, j'en avais assez de répondre (ou de ne pas répondre) aux questions de tous ceux qui voulaient savoir ce qui s'était passé avec Marek, ce qui ne s'était pas passé, ce qui allait se passer... Avec détails, de préférence. En fait, ce qu'ils voulaient surtout savoir, c'était si, oui ou non, on avait fait l'amour. Et ça, désolée, mais je n'avais pas du tout envie d'en parler. Pas envie d'expliquer, de justifier, d'excuser... Pas envie, selon les cas, de passer pour une sainte, ou une dévergondée, ou une niaiseuse...
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Elle a ri, oui, mais pas méchamment. Je ne sais pas si ça va durer, mais on dirait qu'on s'est retrouvées, toutes les deux, après nos chicanes de l'année dernière. Je ne sais pas si c'est encore ma «meilleure amie», mais on peut à nouveau se parler et se comprendre. Ce qui ne l'empêche pas de rire de moi. De toute façon, Suzie ne serait pas Suzie si elle ne riait pas un peu de moi et de mes idées «dépassées», comme elle dit.
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