AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 40 notes
5
0 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
1 avis
Lucidor est malade, Lucidor est riche. Angélique est pauvre, Angélique le soigne. Et surtout Angélique l'aime.

Mais l'aime-t-elle pour lui-même ou pour sa fortune? Rongé de soupçons et de fatigues, Lucidor imagine une mise à l'épreuve des sentiments d'Angélique.

Cruelle et dévastatrice, comme toujours chez Marivaux.

Courtisée à la fois par un faux ami de Lucidor qui n'est qu'un valet effronté, et par un lourdaud de village sincère mais peu appétissant, Angélique est perdue, d'autant que le seul qui l'intéresse, Lucidor, semble lui battre froid et vouloir la jeter dans les bras de cet impudent "ami" qui n'est que son domestique.

Désespérée, elle songe à épouser le benêt paysan de service..

Lucidor, enfin, consent à faire cesser ce jeu cruel et avoue la mystification et son amour. l

Mais la fin n'est pas si "happy end" que cela: Angélique est anéantie par tant de cruauté: elle ne pousse ni cri de joie, ni soupir d'amour. Son silence final est éloquent...

La pièce en un acte est un vrai régal. Tout Marivaux y est: vif et contrasté, cruel et sensible!

Pour décor, le charme un peu dépaysant d'une campagne, avec la proximité de Paris qui bruisse en arrière-plan; pour personnages secondaires, un notable de village tout gauche et guindé et un valet parisien alerte et roué, une soubrette à la langue bien pendue, une mère ..."maquerelle", aveugle et sourde aux souffrances de sa fille, et puis surtout les deux protagonistes, Lucidor et Angélique.

J'ai vu jouer le premier par un jeune acteur qui, à chaque scène, semblait plus pâle, plus essoufflé, plus maladif et presque mourant, ce qui donnait à sa cruelle manipulation un air d'urgence et une âpreté très inquiétants.

Quant à Angélique, elle est une de ces héroïnes tendres, sincères, sans afféterie -ce n'est pas une parisienne - que Marivaux affectionne. On pense à l'héroïne de "La vie de Marianne", son roman "féministe" .

Cette "épreuve" est pour Angélique comme un baptême du feu: elle y découvre en même temps la méchanceté, la forfanterie et la balourdise des (trois ) hommes qui la courtisent et des trois "classes" qu'ils représentent.

Elle n'est pas loin de préférer le calme de la simplicité campagnarde aux avanies et tromperies spirituelles d'une société parisienne en mal de divertissement, d'une société corrompue, où maîtres et valets, complices en malignité, restent au fond d'impitoyables adversaires de classe.

Son silence final en dit long sur la perte de ses illusions...et sur son amertume.

Commenter  J’apprécie          120
Les acteurs de bonne foi

Merlin veut écrire sa pièce en vers acréontiques, mais qui laisse place à l'improvisation: “Oui. Je n'ai fourni que ce que nous autres beaux esprits appelons le canevas ; la simple nature fournira les dialogues, et cette nature-là sera bouffonne.”
Et Merlin parle, “Du passable, Monsieur ? Non, il n'est pas de mon ressort ; les génies comme le mien ne connaissent pas le médiocre ; tout ce qu'ils font est charmant ou détestable ; j'excelle ou je tombe, il n'y a jamais de milieu. “
Nous entendons alors Marivaux,
même dans une pièce mineure,
le génie évite le médiocre...

Lien : http://holophernes.over-blog..
Commenter  J’apprécie          40
Un nouveau marivaudage de Marivaux, où, pour être sûr d'être aimé, il faut dissimuler et tromper l'être aimé. Les amants qui étaient heureux sans s'avouer leurs sentiments se font souffrir en se rendant jaloux et en se manipulant les uns les autres. Ce n'est donc pas une comédie qui fait sourire, Angélique pleure et Lucidor se désespère. L'accent paysan du fermier n'apporte guère non plus de comique. Louisette aimait Frontin, mais se range à l'argent et épouse un sac d'or, la mère est prête à donner sa fille à n'importe qui tant qu'il est prêt à lui donner une fortune.
Ce n'est donc pas la meilleure pièce de Marivaux, sans doute parce qu'elle est trop rapide pour qu'on s'attache aux personnages et à leurs émotions.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai eu beaucoup de mal à lire cette pièce et beaucoup de mal à suivre le fil. Je n'ai donc malheureusement pas vraiment accroché et pas vraiment apprécié ce livre.
Commenter  J’apprécie          10
Excellente pièce, très drôle, une justesse dans le déroule de l'histoire très agréable à suivre ; fort heureusement, tout se finit bien pour tout le monde (enfin presque...) ; je craignais qu'il en fût autrement. Je conseille !
Commenter  J’apprécie          00
C'est avec cet auteur que j'ai appris à apprécier le théâtre. A cet époque j'avais déjà lu L'Ile Des Esclaves et mon professeur de français nous emmener voir une représentation de L'Epreuve et j'ai adoré cette représentation alors j'ai décidé d'aller plus loin en me procurant le livre. Je ne regrette pas. Comme quoi, il ne faut s'avouer vaincu comme nous n'aimons pas un genre littéraire
Lien : http://leschroniquesdemilie...
Commenter  J’apprécie          00
bof ! j'm pas marivaux ! franchement ! je me souviens même plus l'histoire ! pr dire :p
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (139) Voir plus



Quiz Voir plus

L’île des esclaves

Où se situe l'île ?

dans la Méditéranée
dans l'Atlantique
on ne le sait pas

5 questions
207 lecteurs ont répondu
Thème : L'Île des esclaves de Pierre de MarivauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}