Citations sur L'homme lesbien (précédé de) Tombeau de Merlin ou Jean Ma.. (15)
la sensualité de l’homme lesbien réussit là où la sexualité du mâle échoue, c’est-à-dire à créer le sexe des âmes affranchies des lourdeurs terrestres. Car la plus grande beauté réside dans le dépassement non du sexe, des sexes. Il y a un sexe à inventer – celui des anges.
L’amour est le fondement du comportement de l’homme lesbien. Non l’amour que l’on dit faussement être platonique, non l’amour mystique : l’homme lesbien est tribade : caresseur.
Cette attitude de l’homme lesbien, intact dans sa virilité, mais ne la mettant en pratique que dans certaines circonstances choisies en complet accord avec sa partenaire, l’amène à construire une sexualité hors du commun. Ce n’est plus seulement : « Ouvre tes jambes, que je te baise », c’est la recherche passionnée d’un plaisir partagé et fondé sur des innovations.
Dans notre société actuelle, toujours androcratique, quoi qu’on en dise, une femme n’existe que si elle est « reconnue » par un homme, d’abord son père dont elle porte le nom, ensuite par son mari. Cela produit des adresses telles que : « Monsieur et madame Paul X » Madame s’appellerait Paul ?
Jean-Jacques Rousseau, dans son Discours sur l’origine de l’inégalité, démontre avec pertinence que la cause des injustices diverses et de tous les malentendus sociaux est la division du travail. Dans la tribu nomade chacun était polyvalent, à la fois cueilleur, chasseur et éleveur. Dans le groupe sédentaire la spécialisation fait son apparition, et certains profitent de cette situation pour devenir indispensables et imposer leur volonté aux autres. (…)C’est ainsi que s’est développé ce qu’on appelle aujourd’hui le machisme.
L’habit ne fait pas le moine, et l’homme lesbien ne peut être défini ni par son aspect, ni par sa tenue vestimentaire
(...)
on ne naît pas homme lesbien, on le devient.
Au premier abord, la qualification d’homme lesbien apparaît comme paradoxale, sinon antinomique. Le terme « lesbien » ne concernerait que les femmes. Cela, même s’il résulte d’une confusion, ou plutôt d’un non-sens historique remontant à l’époque de la Grèce antique. Si l’on veut aujourd’hui tenter de définir un « homme lesbien », il est par conséquent utile de se référer à ce qu’on appelle couramment – et faussement – le lesbianisme.