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Citations sur L'Incroyable histoire de la psychologie (12)

Feu sur la psychiatrie ! - Même au XIXe siècle, quand on l’appelait encore aliénisme, l’idée que la médecine prétende soigner les fous donnait lieu à de violents débats de société. Au XXe siècle, la psychiatrie n’échappe pas à la règle. On lui reproche son arbitraire et son inefficacité, mais surtout, la contre-culture des années 1960 change le statut du malade mental : ce n’est plus un indésirable ou une victime, mais un prophète qui nous donne sans le savoir des leçons de non-conformisme et de créativité. La folie est révolutionnaire ! Ce discours ne durera qu’un temps. Grâce à la psychopharmacologie, et notamment l’invention des antidépresseurs, la psychiatrie adoucit ses méthodes. Ses classifications, à commencer par le DSM aux États-Unis, entendent sécuriser l’attribution des diagnostics et favoriser le choix des traitements médicamenteux… qui représentent aussi un marché juteux. Que penser d’une psychiatrie qui considère que 40% des adultes ont besoin de ses services ?
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Docteur Sigmund et Mister Freud – un chapitre incontournable de la psychologie s’ouvre avec l’apparition du bon docteur de Vienne, comme il aimait à se faire appeler. Des générations de lycéens ont dévoré ses écrits sur les rêves, les lapsus, l’homme au loup, l’homme aux rats, et bien d’autres, admirant ses tâtonnements, ses audaces, ses découvertes, sa sagacité. Quant aux biographes, historiens, romanciers et cinéastes du monde entier, ils ont depuis plus de cent ans raconté en boucle l’histoire fascinante de ce conquistador de l’âme. Le problème, c’est qu’il s’agit d’une légende, une légende freudienne, comme le dit l’historien Henri Ellenberger. L’inconscient dont on sait maintenant qu’il n’a pas été découvert par Freud, est-il vraiment le point de départ d’une révolution copernicienne ? La découverte de l’Œdipe durant son autoanalyse, la disparition des symptômes hystériques lorsqu’on ramène à la conscience un événement refoulé, la guérison des patientes, que sait-on aujourd’hui de ces théories et de ces succès thérapeutiques ?
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Feu sur la psychiatrie ! – Et l’humain dans tout ça ? dans le fond, pour la psychanalyse comme pour le comportementalisme, il peut apparaître comme une marionnette : il se croit libre mais se voit déterminé à son insu par son inconscient, ses complexes infantiles mal résolus, ses petits mensonges avec lui-même… ou bien ses conditionnements qui réduisent ses comportements à des réflexes. Mais s’il était bien plus que cela ? Si ce qui se cachait au fond de lui ne se résumait pas à des pulsions ou des mécaniques, mais constituait une véritable force ? Une énergie le poussant à se sentir le plus heureux, le plus épanoui, le plus bienveillant possible, malgré les obstacles ? Portée par Carl Rogers et Abraham Maslow, la psychologie humaniste fait ce pari : l’humain est naturellement bon. Nous pouvons donc parfaitement compter sur nous-mêmes pour prendre soin de nous. Réussir une psychothérapie. Nous devons nous faire confiance, et apprendre à nos enfants à croire en eux-mêmes. La psychologie humaniste va donner lieu à une multitude d’approches thérapeutiques, mais aussi au développement personnel.
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La psychanalyse superstar – la psychologie humaniste – issue du microcosme de la bourgeoisie viennoise du XXe siècle, la psychanalyse a conquis le monde occidental avant de connaître le déclin, dans les années 1950, sauf en France et en Argentine. Aujourd’hui encore, un psy est de facto un psychanalyste, une thérapie implique un divan. Il est vrai que cette discipline présentait une vision innovante et humaine du soin : parler pour guérir, se raconter et avoir toute l’attention de son thérapeute qui écoute votre souffrance, l’idée est belle ! Y a—il d’autres raisons pour expliquer l’hégémonie de la psychanalyse, qui n’admet pas d’autre dieu qu’elle-même, comme le Dieu de l’Ancien Testament, selon une boutade de Freud ?
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L’hypnose et la guerre de l’hystérie – La fin du XIXe siècle voit le grand retour de l’hypnose, sous l’impulsion du neurologue Jean-Parie Charcot qui réhabilite cette pratique à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, immortalisée par n célèbre tableau. Il porte un nouveau regard sur les phénomènes d’hystérie, dont il montre qu’ils ne sont pas l’apanage des femmes. Il y aura un avant et un après Charcot. L’après s’appellera… la psychanalyse ! Promue par un ancien stagiaire de Charcot, qui s’inscrira ostensiblement dans les pas du maître, puis saura s’en démarquer.
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Du magnétisme à l’inconscient : l’exploration de l’esprit commence vraiment – Oubliés les esprits et le diable : les Lumières sont passées par là. Pourtant le Tout-Paris prérévolutionnaire se déchire à propos d’un hypothétique Magnétisme animal, une force universelle dont dépendrait notre santé physique… et mentale. Le Dr Mesmer et ses partisans, les magnétiseurs) que l’on appellera bientôt hypnotiseurs), prétendent agir sur cette force en provoquant une transe chez les malades. Ils sont désavoués par les premières commissions scientifiques de l’histoire : le mesmérisme en soi ne soigne rien, mais les malades guérissent par la puissance de leur seule imagination. Qu’est-ce qui se manifeste chez les hypnotisés (ou somnambules) pendant leur transe ? QUI parle par leur bouche, QUI agit pour faciliter la guérison ? Quelque chose que l’on va baptiser l’inconscient.
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Le casse-tête du cerveau et l’avènement des neurosciences – De nos jours, les recherches en psychologie sont dominées par les sciences cognitives (qui essaient de modéliser la pensée) et les neurosciences : grâce à l’imagerie, celles-ci ont bouleversé ce que l’on croyait connaître du cerveau. C’est une fuite en avant permanente : plus les découvertes vertigineuses s’enchaînent, plus la pensée révèle sa complexité. Le grand public, lui, s’intéresse surtout aux psychothérapies qui n’ont jamais été aussi nombreuses, ni aussi facilement accessibles. Les psychologues sont partout, de l’hôpital à l’école en passant par les EHPAD et les cellules de crise. Le développement personnel est un raz-de-marée. Il devient difficile de s’y retrouver entre chercheurs crédibles, psys médiatiques consultés sur tout et n’importe quoi, et charlatans purs. La psychologie est partout, mal définie et souvent mal comprise, parfois victime de son succès, mais d’une extraordinaire vivacité.
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La psychologie sociale : tu es, donc je suis. – La psychologie de l’individu, c’est bien… Mais l’individu isolé n’existe pas ! Chacun de nous évolue dans des groupes : famille, amis, voisinage, pays, culture, parti politique, mouvement musical, religieux, etc. Et parfois, au cœur d’une foule, phénomène qui inquiète les élites. Dans quelle mesure se reconnaître dans un groupe modifie-t-il nos comportements, nos croyances, notre vision du monde, notre personnalité ? Tel est l’enjeu de la psychologie sociale.
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Le comportementalisme : n’ouvrez pas la boîte noire ! – Juste avant la Première Guerre Mondiale, Pavlov démontre l’existence du réflexe conditionné chez le chien, c’est-à-dire comment une perception (un stimulus) provoque automatiquement une réponse (un comportement observable). Le psychologue John Watson extrapole la situation à l’humain : selon lui, toutes nos actions relèvent de conditionnements et d’automatismes. L’inconscient, la pensée ? Pas mesurables, donc pas scientifiques. Burrhus Skinner radicalise ce comportementalisme : il est possible de forger la destinée d’un individu en le conditionnant, dès le berceau. On sait aujourd’hui que cette approche était trop réductrice. Néanmoins, l’idée de nous déconditionner de nos symptômes est à la base des thérapies comportementales. Les thérapies cognitives proposées par Albert Ellis et Aaron Beck pousseront la logique jusqu’à nous déconditionner des pensées automatiques qui peuvent nous gâcher la vie : tu es nul, tu n’y arriveras jamais…
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La psychiatrie au XIXe siècle : l’aliénisme – Pendant que les mystères du magnétisme, puis de l’inconscient intéressent au plus au haut point les intellectuels, médecine, totalement réfractaire à ces questions, s’occupe de ses moutons : les fous. Ou les aliénés, ceux qui sont possédés non plus par le démon, mais par… on ne sait quoi. L’aliénisme, médecine des fous et ancêtre de la psychiatrie, entreprend de classer rationnellement les symptômes, et se demande même comment les faire disparaître. À partir de la fin du XVIIIe siècle, l’idée qu’il ne faut pas se contenter de parquer et de brutaliser les aliénés, mais les écouter, les comprendre, les accompagner fait son chemin. Ce traitement moral anticipe les psychothérapies…. Mais les résultats laissent encore à désirer.
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