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Pascal Magnat (Autre)
EAN : 9791037508447
253 pages
Les arènes BD (21/09/2023)
4.33/5   18 notes
Résumé :
Cette Incroyable Histoire de la psychologie se lit comme un roman sur la nature humaine ! Christophe André Pour la première fois, une bande dessinée rigoureusement documentée explore avec humour les mille et une facettes de la psychologie, de son histoire et de ses découvertes. L'étude de la psyché plonge ses racines dans le chamanisme et la philosophie grecque. Elle se poursuit avec les exorcistes du Moyen Âge et l'hypnose, en passant par tous ceux qui ont exploré ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La psychologie est partout, d'une extraordinaire vivacité.
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Ce tome constitue une présentation de l'histoire de la psychologie en bande dessinée. Il a été réalisé par Jean-François Marmion pour le scénario, et par Pascal Magnat pour les dessins, la mise en couleur ayant été réalisée par Christian Lerolle. le premier est un historien de formation psychologue, auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation sur le sujet, scénariste de Cervocomix, Les rescapés du burn-out, Dans la tête des HPI. Il comprend deux-cent-cinquante pages de bandes dessinées. Il se termine avec une bibliographie recensant quarante-six ouvrages, puis un index des noms propres (de Abraham Karl, à Zuckerman Marvin) de six pages, la liste des ouvrages du même scénariste, les douze autres ouvrages de la même collection L'incroyable histoire de…, et une table des matières listant les douze chapitres.

De la préhistoire à l'Antiquité : les prémices de la psychologie – La psychologie a sans doute vu le jour lorsque nos lointains ancêtres se sont posés des questions sur ce qui leur paraissait anormal dans leur groupe : Mais qu'est-ce qui lui prend ? Pourquoi agit-il ainsi ? Et moi-même, quand je sens quelque chose qui ne va pas : Qu'est-ce qui se passe ? En l'absence d'explication apparente, on cherche des causes invisibles : ce sont les esprits, que le chamanisme entend apaiser. Parfois aussi, on trépane : percer un trou dans la boîte crânienne, ça calme… Dans l'Antiquité, on retrouve ces deux tendances qui à notre époque encore, ne cesse de s'opposer : agir sur le corps (c'est la perspective de la médecine naissante) ou sur l'esprit (le but de la psychothérapie).

Les trois coups : le docteur Freud est assis sur un divan et il se présente au lecteur. Il a découvert l'inconscient, fondé la psychanalyse, et par voie de conséquence la psychologie. L'auteur intervient pour le contredire : le bon docteur a fondé la psychanalyse, mais pas la psychologie, et il n'a pas découvert l'inconscient. Il le met dehors, et il présente lui-même l'exposé. Au commencement : avec ses racines grecques, le mot psychologie signifie Étude de l'âme. Ou de l'esprit, si on veut éviter toute connotation religieuse. Ou du psychisme, si l'on veut reprendre le terme le commun chez les psys. Il continue : Mais depuis quand l'être humain s'intéresse-t-il à l'âme ? Les premières traces de sépulture remontent à cent mille ans. Dans l'espèce humaine comme dans Neandertal, les nécropoles apparaissent avec la sédentarisation au néolithique, voici une dizaine de milliers d'années. Quelle est la part de respect ou de crainte vis-à-vis de l'âme échappée dans l'au-delà ? En l'absence de texte, difficile à dire. En tout cas, 4% des crânes retrouvés il y a 10.000 ans portent la trace d'une trépanation… ou de plusieurs. Avec le plus souvent des marques de cicatrisation : les individus trépanés survivent ! Mais c'est l'âme avant la mort à laquelle la psychologie s'intéresse. Or, toujours au néolithique, les êtres humains pratiquent la trépanation, c'est-à-dire qu'ils percent le crâne de certains malades pour les guérir de divers comportements anormaux. Comme la possession ? Ou la folie peut-être ?

En fonction de sa familiarité avec cette collection, le lecteur peut commencer par lire la biographie succincte du scénariste pour se faire une idée du sérieux de l'ouvrage, puis la liste de ses ouvrages en fin de tome. Il peut aussi feuilleter rapidement la bande dessinée pour se faire une idée de la densité de l'exposé : une bonne quantité de texte dans chaque page, et des dessins dans un registre descriptif et réaliste qui mettent souvent en scène l'avatar de l'historien et la multitude de personnages historiques, et régulièrement une pratique thérapeutique, de nature très variable au fil des siècles. En effet, les dessins sont entièrement asservis à l'exposé : ils montrent souvent un chercheur, un docteur, un psychologue en buste ou en gros plan en train d'énoncé une version très synthétique de son modèle thérapeutique, parfois en train de discuter entre eux, parfois en présence d'un malade, et assez régulièrement des visuels moins convenus. Parmi ces derniers : la créature Alien de Hans Ruedi Giger, la reprographie du tableau La nef des fous (1500) du peintre Jérôme Bosch (v. 1450-1516), les illustrations de a plus célèbre classification des troubles sexuelles (Psychopathia sexualis, 1886, de Richard von Kraft-Ebing), le dessin en pleine page de Freud s'autoanalysant, une cartographie de l'Europe du nord pour illustrer comment se diffusent les théories freudiennes, une composition en pleine page pour la gestation de l'inconscient collectif théorise par Carl Gustav Jung, la mise en scène des boîtes de Thorndike, les lois de perception des bonnes formes (de proximité, de similarité; de continuité, de clôture, de destin commun), les différents étages de la pyramide des besoins d'Abraham Maslow, les effets psychédéliques du LSD, la présence de Terminator, de Jack Nicholson version Vol au-dessus d'un nid de coucou, etc.

Le scénariste a construit son ouvrage en onze chapitres : 1 de la préhistoire à l'Antiquité : les prémices de la psychologie, 2 du magnétisme à l'inconscient : l'exploration de l'esprit commence vraiment, 3 La psychiatrie au XIXe siècle : l'aliénisme, 4 Les pionniers de la psychologie scientifique, 5 L'hypnose et la guerre de l'hystérie, 6 Docteur Sigmund et Mister Freud, 7 le comportementalisme : n'ouvrez pas la boîte noire !, 8 La psychanalyse superstar, 9 La psychologie humaniste, 10 Feu sur la psychiatrie !, 11 La psychologie sociale : tu es, donc je suis, 12 le casse-tête du cerveau et l'avènement des neurosciences. À la lecture, l'ordre chronologique fait sens, permettant de partir de suppositions relatives à l'investigation sur la vie psychique et les comportements jugés anormaux dans la société correspondante, sur la base d'observations archéologiques (par exemple les trépanations). Dans le premier chapitre, il évoque cette pratique, ainsi que celles des chamans et des prêtres pour les mauvais esprits, les fous la médecine égyptienne pour les troubles féminins, la folie dans la Grèce antique au travers du comportement des dieux de la mythologie, l'interprétation par la punition divine ou par la passion humaine, la différence d'approche entre l'âme exilée dans le corps pour Platon, et l'âme qui anime le corps pour Aristote, l'examen de conscience du stoïcisme, les limites de la connaissance de soi pour Saint Augustin, la théorie des humeurs pour la médecine, la diversification des soins, la caractérisation du fou trop loin ou trop proche de Dieu, les soins en Hôtel-Dieu, Saint Mathurin le patron de fous, la folie provoquée par la possession par le Diable, l'échec de la médecine.

Comme à chaque fois dans ce genre d'ouvrage, la narration visuelle se trouve subordonnée à l'exposé, réduite parfois à un psychologue qui s'adresse face caméra. L'artiste dispose régulièrement de la place de nourrir l'exposé avec des images variées, et souvent des scènes attestent d'une réelle coordination collaborative avec le scénariste pour créer une mise en scène intégrée. Cela commence dès la première page : Jean-François Marmion met en scène Sigmund Freud (1856-1939) sûr de lui comme étant la seule personne légitime pour présenter cet ouvrage, et Pascal Magnat met en oeuvre une direction d'acteurs de type comédie en pleine cohérence avec l'intention du scénariste. Cette fibre humoristique fonctionne à chaque fois grâce à la collaboration entre les deux créateurs, avec efficacité : Freud qui se fait éconduire d'une planche, le pauvre enfant servant de cobaye à John Watson & Rosalie Rayner pour démontrer la force du conditionnement, Jeff Bridges en provenance de son rôle dans The big Lebowski (1998) pour illustrer la théorisation de la dépression par Aaron Beck (1921-2021), Salvador Dali discutant des décors de la maison du docteur Edwardes (1945), la statue de la Liberté allongée sur un divan pour être psychanalysée par Freud, Jacques Lacan (1901-1981) déroulant des phrases cryptiques, un couple passant par différents états du moi au sens de l'analyse transactionnelle au cours d'une soirée mondaine, la mise en scène burlesque de la célèbre expérience de Stanley Milgram (1933-1984), etc. Les dessins constituent également le truchement de l'incarnation de tous ces docteurs, psychologues et psychiatres qui, même lorsqu'ils défilent très vite le temps de quelques cases ou d'une page, deviennent ainsi plus concrets, plus humains.

Le lecteur constate rapidement qu'il est amené à absorber une grande quantité d'informations à chaque chapitre, et même à chaque page. Les images montrent de nombreux personnages, de nombreuses situations, des mises en situation de théories psychologiques et de thérapies. Chaque chapitre regorge d'informations, la quantité de psychologues cités allant en augmentant au fur et à mesure que la discipline se développe. Les auteurs peuvent se montrer sarcastiques ou moqueurs à l'encontre de certains psychologues, certains le méritant bien, d'autres moins, critiques quand la théorie avancée relève de l'invention pure et simple. Pour autant, l'ouvrage s'avère aussi solide que pédagogique, aussi instructif qu'éclairant. En fonction de ses connaissances préalables sur le sujet, le lecteur peut être surpris de retrouver des éléments relevant de la connaissance générale (l'hystérie, le magnétisme, le réflexe pavlovien, les antidépresseurs, etc.) ou bien contenté de voir comment une théorie ou une approche thérapeutique à laquelle il s'est déjà intéressée s'insère dans la perspective historique, dans le contexte de l'époque, a déjà révélé ses limites, quel a été son apport à cette discipline, en quoi elle constitue encore un point de vue constructif. Il est régulièrement étonné d'assister à la naissance d'une approche qui a marqué durablement la culture globale. Il peut trouver un peu rapide l'évocation de l'application de la psychologie à des individus issus de cultures autres qu'occidentales et rester un peu sur sa faim quant à l'existence d'approches non occidentales. Il apprécie que l'auteur ait abordé la question de la place de la psychanalyse en France, par comparaison à celle qu'elle occupe dans d'autres pays occidentaux, et qu'il évoque les sciences cognitives et les neurosciences.

En conclusion, les auteurs constatent que les psychologues sont partout, de l'hôpital à l'école en passant par les EHPAD et les cellules de crise. le développement personnel est un raz-de-marée. Il devient difficile de s'y retrouver entre chercheurs crédibles, psys médiatiques consultés sur tout et n'importe quoi, et charlatans purs. La psychologie est partout, mal définie et souvent mal comprise, parfois victime de son succès, mais d'une extraordinaire vivacité. le lecteur ressort de cet ouvrage, empli de reconnaissance pour cet exposé clair, synthétique et de grande ampleur, lui ayant permis d'envisager ce domaine du savoir dans une perspective historique, en replaçant les diverses approches dans leur contexte. Une présentation accessible, rigoureuse, et amusante.
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La psychologie est un sujet que J.F. Marmion a déjà largement exploré. Pour ne pas dire exploité.
Pas moins de 30 ouvrages sur la question, plus ou moins scientifiques ou humoristiques. le filon est un des plus juteux pour les éditeurs, qui publient du développement personnel à la pelle.

Ici, on s'intéresse à ce phénomène qui est désormais présent dans notre vie quotidienne : le psy. On s'adresse à lui dès que quelque chose ne tourne pas rond. Une sorte de devin qui a le pouvoir d'apaiser les angoisses et de déchiffrer les arcanes de notre vie intérieure.

Au long des 253 pages, le lecteur est convié à la découverte des nombreux acteurs qui ont présidé à cette éminente fonction.

Sorciers, chamans, médiums, astrologues, exorcistes, magnetiseurs, chirurgiens du cerveau, moines usant d'herbes et de prières, la liste est longue avant l'apparition de nos soignants diplômés de l'université.

Depuis le milieu du XIXè siècle, la discipline a connu une effervescence qui n'est pas près de retomber. Les théories fusent de toute part, se contredisent souvent, et sont très vite remplacées. Plus c'est fumeux, abscons, alambiqué, plus ça marche. Lacan en est un des meilleurs exemples.

L'auteur nous présente un catalogue très fourni de tous ces théoriciens allemands, français, italiens, américains, sans qu'on sache très bien à qui se fier.
Certains grands noms sont absents : Piaget, Bowlby, Winnicott, Anzieu, par exemple.
Freud est copieusement démystifié, accusé de plagiat et de trifouillage intellectuel.

Au final, on ne sait plus très bien sur quoi repose cette discipline : sur le charisme du thérapeute ? Sur la crédulité du consultant ? Sur la magie du transfert ? Ou sur le prix de la consultation ?

C'est bien dommage, car la demande de soins en santé mentale est en forte augmentation. Les services de psychiatrie sont saturés, les burn-out, le harcèlement scolaire, les victimes d'abus sexuels, les suicides d'agriculteurs, font les titres des journaux.
Malaise dans la société, peur d'un effondrement de civilisation, crises mondiales à répétition...
Il y a de quoi s'inquiéter.
Cette compilation sera peut-être utile pour des étudiants en psychologie, et pour les curieux qui veulent s'instruire rapidement.
Une lecture qui n'est pas sans intérêt, mais qui laisse une impression mitigée. Comment distinguer un bon thérapeute d'un charlatan ? L'auteur ne le dit pas.

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De tous les "L'Incroyable histoire de...", lus jusqu'alors, c'est celui-ci que j'apprécie le moins.
Moins d'humour, et des chapitres moins captivants à mon sens.
Je suis assez déçue par ce volume, que je trouve trop "sérieux", et parfois presque angoissant.
Le fait que ce soit un personnage narrateur qui raconte l'histoire rend le propos assez difficile à suivre, voire presque magistral.

Il faut toutefois reconnaître le travail réalisé, tant par la recherche, l'écriture du script, qui reste précis et minutieux, ainsi que des dessins sur plus de 250 pages.
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critiques presse (2)
LeDevoir
06 février 2024
S’il ne s’agit pas d’un ouvrage aussi rigoureux qu’un traité universitaire (on ne s’y attendait pas de toute façon), cet album offre quand même une lecture claire, honnête et conviviale de nos tentatives, parfois infructueuses, de nous comprendre nous-mêmes.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeJournaldeQuebec
05 février 2024
Jean-François Marmion et Pascal Magnat racontent l'histoire de la psychologie sous forme de bande dessinée dans leur nouveau livre
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Feu sur la psychiatrie ! - Même au XIXe siècle, quand on l’appelait encore aliénisme, l’idée que la médecine prétende soigner les fous donnait lieu à de violents débats de société. Au XXe siècle, la psychiatrie n’échappe pas à la règle. On lui reproche son arbitraire et son inefficacité, mais surtout, la contre-culture des années 1960 change le statut du malade mental : ce n’est plus un indésirable ou une victime, mais un prophète qui nous donne sans le savoir des leçons de non-conformisme et de créativité. La folie est révolutionnaire ! Ce discours ne durera qu’un temps. Grâce à la psychopharmacologie, et notamment l’invention des antidépresseurs, la psychiatrie adoucit ses méthodes. Ses classifications, à commencer par le DSM aux États-Unis, entendent sécuriser l’attribution des diagnostics et favoriser le choix des traitements médicamenteux… qui représentent aussi un marché juteux. Que penser d’une psychiatrie qui considère que 40% des adultes ont besoin de ses services ?
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Docteur Sigmund et Mister Freud – un chapitre incontournable de la psychologie s’ouvre avec l’apparition du bon docteur de Vienne, comme il aimait à se faire appeler. Des générations de lycéens ont dévoré ses écrits sur les rêves, les lapsus, l’homme au loup, l’homme aux rats, et bien d’autres, admirant ses tâtonnements, ses audaces, ses découvertes, sa sagacité. Quant aux biographes, historiens, romanciers et cinéastes du monde entier, ils ont depuis plus de cent ans raconté en boucle l’histoire fascinante de ce conquistador de l’âme. Le problème, c’est qu’il s’agit d’une légende, une légende freudienne, comme le dit l’historien Henri Ellenberger. L’inconscient dont on sait maintenant qu’il n’a pas été découvert par Freud, est-il vraiment le point de départ d’une révolution copernicienne ? La découverte de l’Œdipe durant son autoanalyse, la disparition des symptômes hystériques lorsqu’on ramène à la conscience un événement refoulé, la guérison des patientes, que sait-on aujourd’hui de ces théories et de ces succès thérapeutiques ?
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Feu sur la psychiatrie ! – Et l’humain dans tout ça ? dans le fond, pour la psychanalyse comme pour le comportementalisme, il peut apparaître comme une marionnette : il se croit libre mais se voit déterminé à son insu par son inconscient, ses complexes infantiles mal résolus, ses petits mensonges avec lui-même… ou bien ses conditionnements qui réduisent ses comportements à des réflexes. Mais s’il était bien plus que cela ? Si ce qui se cachait au fond de lui ne se résumait pas à des pulsions ou des mécaniques, mais constituait une véritable force ? Une énergie le poussant à se sentir le plus heureux, le plus épanoui, le plus bienveillant possible, malgré les obstacles ? Portée par Carl Rogers et Abraham Maslow, la psychologie humaniste fait ce pari : l’humain est naturellement bon. Nous pouvons donc parfaitement compter sur nous-mêmes pour prendre soin de nous. Réussir une psychothérapie. Nous devons nous faire confiance, et apprendre à nos enfants à croire en eux-mêmes. La psychologie humaniste va donner lieu à une multitude d’approches thérapeutiques, mais aussi au développement personnel.
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Le comportementalisme : n’ouvrez pas la boîte noire ! – Juste avant la Première Guerre Mondiale, Pavlov démontre l’existence du réflexe conditionné chez le chien, c’est-à-dire comment une perception (un stimulus) provoque automatiquement une réponse (un comportement observable). Le psychologue John Watson extrapole la situation à l’humain : selon lui, toutes nos actions relèvent de conditionnements et d’automatismes. L’inconscient, la pensée ? Pas mesurables, donc pas scientifiques. Burrhus Skinner radicalise ce comportementalisme : il est possible de forger la destinée d’un individu en le conditionnant, dès le berceau. On sait aujourd’hui que cette approche était trop réductrice. Néanmoins, l’idée de nous déconditionner de nos symptômes est à la base des thérapies comportementales. Les thérapies cognitives proposées par Albert Ellis et Aaron Beck pousseront la logique jusqu’à nous déconditionner des pensées automatiques qui peuvent nous gâcher la vie : tu es nul, tu n’y arriveras jamais…
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Du magnétisme à l’inconscient : l’exploration de l’esprit commence vraiment – Oubliés les esprits et le diable : les Lumières sont passées par là. Pourtant le Tout-Paris prérévolutionnaire se déchire à propos d’un hypothétique Magnétisme animal, une force universelle dont dépendrait notre santé physique… et mentale. Le Dr Mesmer et ses partisans, les magnétiseurs) que l’on appellera bientôt hypnotiseurs), prétendent agir sur cette force en provoquant une transe chez les malades. Ils sont désavoués par les premières commissions scientifiques de l’histoire : le mesmérisme en soi ne soigne rien, mais les malades guérissent par la puissance de leur seule imagination. Qu’est-ce qui se manifeste chez les hypnotisés (ou somnambules) pendant leur transe ? QUI parle par leur bouche, QUI agit pour faciliter la guérison ? Quelque chose que l’on va baptiser l’inconscient.
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