Les pionniers de la psychologie scientifique – La psychologie s’efforce de prendre son essor au XIXe siècle et de s’imposer comme une discipline à part entière, indépendante de la médecine grossière des aliénistes. Elle peine néanmoins à trouver ses marques. En tantôt elle penche vers la philosophie en privilégiant l’introspection, qui consiste à s’observer soi-même (un peu comme l’examen de conscience des stoïciens). Tantôt elle lorgne vers la physique, en essayant de mesurer scientifiquement, en laboratoire, avec la technologie de son époque, comment l’être humain perçoit son environnement et s’y adapte. Des différences nationales apparaissent : en matière de psychologie expérimentale, la France va connaître un retard à l’allumage de presque un demi-siècle. Ses voisins allemands et anglais, eux, s’intéressent davantage aux sciences dures qu’à la philosophie…
De la préhistoire à l’Antiquité : les prémices de la psychologie – La psychologie a sans doute vu le jour lorsque nos lointains ancêtres se sont posés des questions sur ce qui leur paraissait anormal dans leur groupe : Mais qu’est-ce qui lui prend ? Pourquoi agit-il ainsi ? Et moi-même, quand je sens quelque chose qui ne va pas : Qu’est-ce qui se passe ? En l’absence d’explication apparente, on cherche des causes invisibles : ce sont les esprits, que le chamanisme entend apaiser. Parfois aussi, on trépane : percer un trou dans la boîte crânienne, ça calme… Dans l’Antiquité, on retrouve ces deux tendances qui a notre époque encore, ne cesse de s’opposer : agir sur le corps (c’est la perspective de la médecine naissante) ou sur l’esprit (le but de la psychothérapie.