Les Passagers

Dans une Angleterre d'un futur proche, les voitures sont devenues autonomes, entièrement gérées par l'intelligence artificielle, ce sont même les seuls véhicules autorisés, on ne conduit plus soi-même. Il y a beaucoup moins d'accidents graves, mais il en y a quand même. Les cas d'accidents mortels sont discutés dans une commission établie sous l'égide du ministère des transports, composée d'experts et d'un citoyen tiré au sort afin d'établir les responsabilités, le véhicule ou les humains ? Libby, une jeune infirmière en psychiatrie, milite contre les véhicules autonomes depuis qu'elle a vu deux femmes et un bébé se faire faucher par une voiture qui ne les as pas vus. L'enquête a conclu que les piétons ont traversé sans regarder et sont responsables de l'accident, mais Libby a bien vu que les choses ne se sont pas passées ainsi, mais personne ne l'a écoutée. Deux ans plus tard, elle est tirée au sort et doit siéger à la commission durant une semaine sans possibilité de refuser. Dès le premier jour, elle comprend que les jeux sont faits d'avance et que les véhicules ne sont jamais responsables de rien. le ministre et les experts se montrent méprisants et désagréables envers les citoyens jurés lorsqu'ils remettent en cause cette nouvelle politique, car l'intelligence artificielle est nettement supérieure au cerveau humain. le deuxième jour commence comme le premier et Libby n'attend plus que la semaine se passe et qu'elle puisse reprendre sa vie normale. Mais ce matin-là huit voitures sont piratées par un hacker et détournées de leur destination, leurs passagers pris en otage et avertis qu'ils seront certainement morts dans deux heures et demi. Commence alors un jeu sinistre où le Hacker propose à la commission de choisir lequel des huit passagers sera sauvé lors de la collision finale. le public doit aussi voter via les réseaux sociaux. Il y a un couple, une femme enceinte, un vieil homme, une vieille actrice, deux femmes immigrées et un sans domicile fixe. Dans ce dernier, Libby reconnait avec horreur un homme rencontré six mois auparavant et perdu de vue dont elle est amoureuse. Elle ne connaît pas son nom, n'arrive pas à le retrouver et soudain il est devant elle, otage d'un mystérieux terroriste. Les membres de la commission commencent par refuser d'entrer dans ce jeu cruel, mais pour les obliger à le faire, le Hacker fait exploser la voiture la voiture du vieil homme. Chacun doit donc plaider sa cause pour convaincre les jurés de l'épargner.

J'ai lu ce roman dans le cadre d'une lecture commune sur notre forum. Je ne suis pas attirée par la science fiction et les dystopies en général et j'ai un avis un peu mitigé. Il est très prenant et addictif, je voulais absolument savoir comment il finirait et je l'ai terminé presque au milieu de la nuit, n'arrivant pas à le lâcher. de ce point de vue il est très réussi, toutefois il y a des scènes très violentes et barbares que je n'ai vraiment pas aimées du tout. On est complètement immergé dans l'histoire de la prise d'otages et jusque là, le livre est très réussi, hormis les scènes barbares des voitures qui explosent. Par contre les deux années suivantes racontées en quelques chapitres n'ont pas le même intérêt, j'ai eu l'impression d'une fin plutôt bâclée, comme si l'auteur n'arrivait pas à terminer son récit avec la même intensité.

La science fiction nous présente des fables qui se veulent un miroir grossissant tendu à notre société. On voit où la fascination de la technologie et la confiance aveugle qu'on lui accorde pourrait nous conduire. le thème du manque d'empathie et de sens moral de l'intelligence artificielle est récurrent, il n'est que le reflet du cynisme humain qui transfère ses fantasmes d'omnipotence sur les robots. Les personnages principaux du livre sont plutôt caricaturaux, avec le ministre des transports incarnant le vrai méchant de l'histoire, cynique et corrompu, face à Libby l'idéaliste pleine d'humanité et de naïveté, leur confrontation est plutôt stéréotypée. Les agissements de la foule déchaînée sont bien décrits, le groupe annihilant la responsabilité individuelle et poussant au pire. L'irresponsabilité des usagers des réseaux sociaux, complètement déconnectés de la réalité et condamnant à mort des innocents ne m'a pas semblé irréaliste non plus, ce thème apparaît aussi souvent dans les dystopies. Je me souviens qu'une personne a déclenché un tollé il y a un an ou deux en faisant voter sur Facebook quel lapin serait épargné parmi quelques uns destinés à la boucherie, passer aux humains est juste l'étape suivante. le thème de la violence sociale et institutionnelle incarnée par le ministre est bien traitée également.

Pour moi un roman assez inégal qui me laisse une impression un peu mitigée.
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LONDON.
Bienvenue dans un futur proche.
Révolution automobile : un progrès pour la sécurité de tous.
Plus de commandes manuelles, le conducteur devient Passager.
Vive la A.I.
Fini le volant, plus de pédales, moins d'accidents, moins de bouchons, moins de pollution.
Imagine, Minou, te regarder un film sur ton pare-brise le temps de la route pour aller au taf le matin.
Savourer un petit verre (de vin blanc) de ton minibar tranquilou, ou encore changer la couleur de ton vernis.
C'est ta voiture qui vient te chercher au boulot. Top nan ?

Seulement, ce matin-là, tout va changer.
Ils sont 8 à se retrouver prisonniers de leur véhicule.
Piiiiiiirate !!
Portières bloquées, GPS contrôlé, Vitres opaques.
Tout ce qu'ils savent, c'est que dans 2h30 ils vont mourir, lancés à pleine vitesse dans une seule et même collision.

Tout est retransmis en direct sur les réseaux sociaux : Facebook Live, twitter, snap , You tube live, Insta stories & j'en passe ….
Impossible pour les autorités d'intervenir. Les voitures exploseraient.

Le Hacker est clair : il n'y aura qu'UN SEUL survivant.
Il va falloir voter.
Et il a bien choisi le moment : c'est aujourd'hui que se tient la commission d'enquête sur les accidents.
Tu vas faire la connaissance de Claire, Jude ,Sofia, Sam & Heidi Cole, Shabana, Libby et quelques autres ….
Chaque passager va devoir se « vendre » pour être sauvé par le public des réseaux sociaux.
10 minutes pour convaincre...

Et toi, Minou ?
Tu sauves qui entre une femme enceinte et une vieille star anglaise ?
Hum... Réfléchis bien quand même, tu n'as pas encore toutes les infos...

Tu as fait le plein ? C'est bon ?
Règle ton rétro & mets ta ceinture Minou.
On the roooooad agaiiiiiin. C'est partiiiiiiiiiii.
Destination ?!? COLLISION !!!
Ah sympaaaa.

BLACK MIRROR – tu connais ? Après AMES SOeURS (du même auteur) comment ça, tu ne l'as pas encore lu ?!?!?
Ce livre en ferait aussi un bon épisode : les nouvelles technologies, la A.I. & ses dérives.

L'histoire commence direct.
Un hacker, qui en piratant 8 véhicules, prend en fait en otage toute l'Angleterre.
J'ai trouvé l'idée plutôt pas mal !
Des chapitres courts qui donnent une cadence soutenue. Téléréalité de l'horreur.
Tu crois que le Hacker bluffe ? Que nenni …..
C'est cruel, malsain.
Notre comportement n'est pas épargné non plus : le côté voyeur , la bêtise et la haine gratos qui se révèlent derrière un simple écran.
Le problème des données connectées aussi.
On peut tout savoir de toi.
Mais on ne peut s'en passer. Be Connected.

Un bon thriller british.

Lu rapidement (mais je pensais le lire plus vite)
Seulement le rythme s'est ralenti vers la fin, arrrrgh.
Domaaaage !
Rassure-toi, tu auras touuuuutes les explications du pourquoi du comment (trop même).
Un peu marre à la fin. Bah alors !?! Ça finit quand ?? Pffff.

L'idée est excellente mais il m'a manquée un petit quelque chose ou une fin qui tirait trop en longueur!?
Ou c'est à force de lire des avis " TOP GENIAL CE LIVRE", forcément on attend du lourd.
J'ai quand même préféré AMES SOeURS
(ca y est tu l'as lu !?!)

* A TANTOT ~ BISOUS LES MINOUS *

J'aime les techno-thrillers qui flirtent avec l'anticipation. Avec Les Passagers, j'ai été servi. Je suis dans mon élément. Ça parle IOTs, smartphones, voitures autonomes, IA – intelligence artificielle et également hacking et politique.

Le ptich : Angleterre. Demain. Une commission discrète règne sur la responsabilité dans les accidents de ces véhicules autonomes. le même jour, un hacker prend le contrôle à distance de huit voitures autonomes. Les passagers se retrouvent en sursis. Un jeu pervers se met en place. Un seul vivra. le public décide qui doit vivre et qui va mourir. Mais en sauver un, c'est sacrifier les autres. A ce jeu, chaque secret enfoui est une arme qui peut se retourner contre le passager.

John Marrs se plait à tordre les réseaux sociaux, la futilité de certains utilisateurs sur ces supports, la versalité de l'opinion publique, la peur, la mort. Il bâtit le coeur de son roman sur les déviations de l'usage de la technologie. Marrs, met en exergue les risques de manipulations qu'elles viennent politiques mais aussi des autres acteurs, la foule, les spécialistes, analystes ou hackeurs.
Je suis resté mitigé sur cette lecture. L'idée de départ est bonne. Vulgarisée pour certains, peut-être compliquée pour d'autres, l'usage de la technologie, ses dangers inhérents au-delà du confort apparent qu'elle apporte, se fait l'épine dorsale de cette histoire. Ce roman est à mon sens, un poil handicapé par des personnages stéréotypés. C'est dommage. Ma lecture a donc oscillé entre un thriller pour ado et un thriller grand public avec du mou dans le milieu. Heureusement, la fin redonne une énergie et on finit sur un bon souvenir de lecture.
Quoi qu'il en soit, Les Passagers, a le mérite de poser un certain nombre des questions et de mettre en exergue nos travers à une période où le tout numérique à le vent en poupe, où l'IA devient un élément central de notre mode de vie. Nous vivons une époque charnière, une nouvelle étape de la révolution numérique. A nous de savoir ce que nous voulons. Une orientation à la chinoise, où chaque individu est reconnu facialement et mesuré au regard de sa soumission à la société ou tirer un avantage de la technologie tant dans le domaine sociétal que personnel, pour plus de simplicité. Perso, j'ai déjà mon idée dessus.
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En Angleterre, les voitures autonomes sont devenues obligatoires.
Plus de pédales, plus de volant… on encode la destination et la voiture s'occupe du reste.
Fini les bouchons car comme tout est automatique la circulation est toujours fluide et on peut lire son journal ou jouer à son jeu vidéo préféré en attendant d'arriver au travail.
Tout cela semble parfait jusqu'au jour où un Hacker parvient à prendre le contrôle de huit de ces voitures et menace leurs passagers d'une mort imminente.
Tous mourront, tous, sauf celui que le public aura décidé de sauver… seulement, ces passagers n'ont pas été choisi au hasard et chacun d'entre eux cache un vilain petit secret.
Qui sera épargné ?

John Marss nous propose un thriller d'anticipation au scénario original : des voitures autonomes, devenues obligatoires, sont « prise en otage » par un Hacker peu scrupuleux…
L'idée était très bonne mais le charme n'a pas totalement opéré.
En effet, il s'agit malheureusement, d'une énième mise en garde contre les dangers des technologies et du manque de protection de nos données privées. Et ce thème, même si relativement récent, à déjà été exploré dans bien des romans ces dernières années et au final c'est toujours un peu la même histoire…
J'ai par ailleurs été très déçue par le manque de construction des personnages, tellement stéréotypés. le personnage principal (Libby) m'a, en particulier, franchement exaspéré… une infirmière en psychiatrie, incapable de gérer ses crises d'angoisse et qui a assisté à plusieurs drames dont le suicide de son frère… qu'on ne me dise pas que ce n'est pas cliché…

Bref, un thriller d'anticipation divertissant mais qui ne figurera pas sur la liste de mes coups de coeur de l'année.
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Londres, dans un futur proche, juste après Âmes soeurs, le premier roman coup de coeur de l'auteur (quelques allusions sont faites mais aucun spoil et l'ordre de lecture n'a pas d'importance). Encore une fois, je compare ce roman à un possible épisode de Black Mirror. John Marrs aime s'amuser avec les nouvelles technologiques !

Dans ce futur tout proche, une loi a été récemment votée et toutes les voitures sont devenues autonomes. Plus de prise en main par le conducteur, plus de volant, vitesse régulée et miracle, plus d'embouteillages. En cas de danger avec un piéton, l'Intelligence artificielle du véhicule estime les données pour que le moins de dégâts humains ne soit faits. Chaque mois, une commission avec des membres de la fabrication des voitures autonomes et un juré lambda sélectionné au hasard étudie quelques cas pour s'assurer que c'est bien toujours une faille himaine du piéton qui est en tort. Bah oui, ça va quand même pas être à cause de l'IA bien peaufinée. Lors d'une des commissions, huit véhicules sont hackés (chose inenvisageable), la destination modifiée pour provoquer une collision générale. le hacker explique rapidement qu'à la fin, il n'en restera qu'un ! Et c'est le public qui vote sur les réseaux sociaux.

La construction du récit est la même que le précédent : un roman polyphonique où chaque chapitre parle du point de vue d'un des Passagers ou d'un membre de la commission. Dès les premiers chapitres on sait que chaque personne a un sombre secret et qu'il espère que tout s'arrêtera avant qu'il ne soit dévoilé. Il faut attendre presque 200 pages pour qu'enfin les secrets arrivent et j'ai eu pas mal de lenteurs dans la première partie. La réutilisation du style d'écriture a aussi été un petit frein à une lecture addictive. Par contre à partir de la moitié du récit, chaque fin de chapitre donnait envie d'en lire un suivant et encore un et encore un et l'addiction des débuts de John Marrs était bien présente !

La mise en avant des hashtags #Sauvezlespassagers ou #SauvezUntel devient vite #TurezUntel après les révélations des secrets par le hacker. C'est un excellent roman qui prévient des débordements des machines non contrôlées par l'Homme et de la violence gratuite sur les réseaux. le public, comme dans une télé réalité, choisit, avec la Commision vie et mort de chacun. Hélas, un sujet beaucoup trop lu ef relu cette année et j'ai moins accroché sur ce roman-ci, peut-être par lassitude ou lu au mauvais moment.

Malgré ce dernier paragraphe un peu mitigé, j'ai beaucoup aimé cette lecture et passé un très agréable moment effrayant en compagnie de John que j'ai hâte de retrouver pour sonn troisième roman !
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Merci à Babelio et à Masse critique pour m'avoir fait parvenir ce roman que j'ai choisi dans l'optique de travailler mes nouveaux programmes de français (Vivre aujourd'hui, la science, l'Homme, l'éthique).
Habituellement, je ne lis pas de thrillers. Je n'ai donc pas de point de comparaison. Globalement; c'est nul: RIEN n'est crédible dans cette histoire abracadantesque; ni les moyens pharaoniques du hacker, ni les coïncidences capillotractées au bulldozer, ni le rebondissement final. Pour ce qui est du pitch, c'est un hacker qui prend en otage 8 voitures autonomes et les dirige les unes contre les autres pour une collision mortelle. Seul un passager pourra être sauvé grâce aux votes d'une commission et des internautes. C'est vrai que ça rappelle le tout premier épisode de Black Mirror dans le sens où ça met en exergue l'inhumanité d'une foule anonyme et bavant de haine et de bêtise derrière un écran. C'est vrai qu'on peut légitimement se poser des questions sur le fait de confier nos vies à des machines de plus en plus autonomes. Mais qui trop embrasse mal étreint: John Marrs a voulu trop en faire et trop c'est trop. En gros il y a 3 personnages principaux: le hacker, dont je ne dirai rien, Libbie, et le député Jack Larson. Ce dernier est évidemment LE MECHANT, le cynique, le raciste, le facho, l'homophobe, le quasi nazi. A trop vouloir en faire un salopard, je l'ai trouvé plutôt réaliste et clairvoyant. A l'opposé, Libbie LA GENTILLE, l'infirmière, celle qui s'occupe des autres, qui a de l'empathie, la petite mère courage qui s'oppose aux intérêts des méchants. Qu'est-ce qu'elle m'a gonflée avec ses états d'âme de pré-ado !
Malgré tout, ce roman a des qualités:
- il est efficace: je l'ai lu en quelques jours et, dans la seconde partie, je n'ai pas pu m'empêcher de tourner les pages en me disant: "ah la la, c'est terrible !"
- les personnages secondaires (les otages) sont finalement bien plus intéressants que les principaux: les deux femmes immigrées et les raisons de leur présence en Grande-Bretagne, la vieille actrice, la femme enceinte.
- Les raisons qui poussent à éliminer ou à sauver les otages sont bien plus intéressantes que ce goubiboulga technico-politico-économico-sociétal.
Finalement c'était un bon roman de vacances.