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Critique de Eve-Yeshe


Metaxas, philosophe grec reconnu quitte la Grèce et sa femme Tchoumi, pour aller rejoindre à Rome, à la demande de ce dernier, son ami Clodius, héritier d'une famille noble. Sa mission : rédiger les discours que Clodius doit lire au sénat, pour affronter l'homme de tous les dangers : Cicéron.

Il est accueilli par Diana Metella, noble famille elle-aussi, et une relation assez particulière va s'installer entre eux, basée sur la philosophie, la politique puis …

Rome est au faîte de sa gloire : Elle a conquis la Grèce, César écrase la Gaule, les Gaules serait plus exact (cf. Ses souvenirs !!!). Trois hommes se partagent le pouvoir, chacun rêvant de renverser les deux autres : Crassus, Pompée, et donc César…Spartacus a été assassiné. On rencontre Catulle, Caton et bien sûr Cicéron, alias Pois Chiche, chantre de la République, du moins de ses ors, dont il défend les valeurs en se gardant bien de les respecter, avec moultes effets de manche.

Mission galvanisante, qui va lui faire rencontrer tout ce que Rome recèle comme esprits influents, complotistes, les grandes familles n'ont aucun scrupule à faire et défaire les réputations.

Les intrigues et les complots se nouent, sur fond de riches villas, de femmes qui ne sont pas en reste côté manipulation. Diana, Clodia, la soeur de Clodius dont l'époux a rendu l'âme dans d'étranges circonstances, contribuant ainsi aux rumeurs :

« Comme lui, elle avait changé les lettres de son nom pour lui donner une orthographe plébéienne. Chez elle tout continuait pourtant à trahir la patricienne nichée sur la plus haute branche de la noblesse romaine… »

Tous les moyens sont bons pour accéder au Sénat, alors la plèbe en ces temps-là était du meilleur effet pour les patriciens.

J'ai adoré me retrouver dans la Rome de l'époque qui vit ses derniers instants de valeurs républicaines, puisque César ne tardera pas à mettre fin à près de 500 ans de République, sur fond de combats de gladiateurs, de mercenaires prêts à tout pour défendre son camp.
Rome est tellement bien décrite (mais on peut dire autant du village De Grèce dont est originaire Metaxas) qu'on s'y croirait : j'ai déambulé dans les rues étroites, dans les villas, dans le luxe de l'époque, comme du côté des plus pauvres sans oublier les Jeux du Cirque, les gladiateurs …

En même temps, cette belle histoire est tellement proche de ce qui se passe à l'heure actuelle, qu'elle incite à la réflexion.

J'ai bien aimé, au passage, les phrases célèbres de philosophes grecs que Gilles Martin-Chauffier propose, de Démocrite à Pythagore, en passant par Socrate !

J'ai énormément apprécié le ton amusé, teinté d'ironie de Gilles Martin-Chauffier, que j'ai longtemps suivi les « prestations » lorsqu'il était invité au magazine 28 minutes le club sur ARTE . On retrouve ce même ton malicieux dans son écriture, on imagine le sourire charmeur du journaliste derrière les traits de Metaxas… (en grec, Metaxa désigne un vin sirupeux mais aussi un dictateur grec pro-nazi, ou une famille d'avocats ! inutile de préciser que j'ai opté pour le vin !)

C'est le premier livre que je lis de l'auteur, (« La femme qui dit non » me nargue sur une étagère de ma bibliothèque, en bonne compagnie…) et j'ai bien l'intention de continuer, même les essais.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteur ainsi que son érudition et la manière dont il donne au lecteur l'envie d'approfondir !
Coup de coeur donc!
#Lederniertribun #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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