AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,46

sur 27 notes
5
18 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a des lectures qui vous tombent dessus, sans prévenir et pour votre plus grand bonheur de lecteurs. C'est ce qui s'est passé avec Nouvelles voies de Laurence Martin. Contactée par l'auteure, je me suis plongé assez tardivement sur ce recueil de dix nouvelles aussi délicates et sensibles les unes que les autres et me suis laissée emporter par sa plume émouvante. Nouvelles voies, c'est le pari de nouveaux départs, qu'ils soient prémédités ou le fruit du hasard, précipités ou encore réfléchis, ceux-ci nous invite à suivre le destin de personnages en quête de renouveau. Tantôt drôle, tantôt attendrissante, une chose est sûr c'est bien l'amour qui fait renaître ces personnages à ce monde qui les a meurtris. Quel recueil !

Qu'est-ce qu'un nouveau départ ? En existe-t-il de bons comme de mauvais ou est-ce simplement le fruit de chance ou de malchance ? Quels en sont les sens cachés ? A travers ces dix nouvelles bienveillantes, Laurence Martin tire avec tendresse sur ce fil rouge pour mieux aborder l'amour, l'amitié, la maladie, mais pour toujours, toujours, célébrer la vie.

Dix nouvelles, dix petites explosions de fraîcheur où mon coeur de lectrice a battu la chamade en s'appropriant ces quelques histoires au fort tempérament. Mais c'est à la lecture de "Six mois", mettant en scène la terrible épreuve de la maladie que mes yeux se sont un instant embués, ouvrant les vannes d'une agitation intérieure. Touchée par le cancer, l'héroïne de ces pages prend la lourde décision de quitter, le temps de quelques mois, son compagnon afin d'affronter seule, ce maudit crabe. Enfin presque. Car certains départs sont des retrouvailles et pour elle, la maladie rime avec réconciliation. N'est-ce pas le moment de renouer avec son père ? Si la maladie sépare les êtres, elle peut également en rapprocher. Parviendra-t-elle à pardonner ? Arrivera-t-elle à repousser la mort et ainsi, retrouver son amour ?

De pages en pages, l'auteure décrit avec un sens du lyrisme désarmant les bouleversements d'une vie, l'éclosion des coeurs et offre à ses personnages une prise de conscience intuitive comme avec "Toi seule sais !", cinquième nouvelle du recueil. Si Laura a toujours subie le tempérament des hommes de son entourage, que ce soit son père, son mari ou à présent son gendre, l'image de sa petite-fille offerte sur l'autel du même modèle bourgeois l'échauffe. C'est à travers la volonté de sauver l'autre, qu'elle prend conscience de sa propre valeur. Sur les routes de France et d'Italie, l'adolescente et la vieille dame s'émerveille, se parlent, se découvrent. Laura goûte pour la toute première fois à l'indépendance et se prête même à rêver d'un amour perdu depuis bien longtemps. Ce départ tardif lui ouvrira-t-il les portes du bonheur et de l'apaisement ?

Équilibrées, ces dix nouvelles lancent un regard affectueux sur tous ces hommes et femmes en proies aux doutes et aux conflits avec eux-mêmes. Sans tomber dans le sentimentalisme, Laurence Martin écrit avec un mélange de lucidité et de délicatesse les choix qui nous sont offerts sans jamais juger. Belle et rayonnante, la vie n'a jamais été aussi lumineuse sous sa plume. Merci encore à l'auteure pour m'avoir offert ces beaux moments !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          232
Merveilleuse découverte que ce recueil de nouvelles, merci à mes copinautes du forum pour cette transmission littéraire.
Je lis peu de nouvelles et pourtant je les affectionne pour leur brièveté, leur chute parfois coup de poing, leur pouvoir de nous transporter si rapidement au coeur d'un récit et nous ouvrir les portes de notre imaginaire, du questionnement pour ce cas.
Ici, c'est la plume qui m'a d'emblée séduite, le ton parfaitement équilibré, agréable, et la sensibilité qui transpire à chaque nouvelle. C'est touchant, chargé d'espoir, nous offrant un regard sur des vies qui basculent au croisement des aléas du destin.
C'est très beau malgré des sujets graves, mais sans pathos, vraiment une auteure qui mérite d'être connue, reconnue, lue.
Partagez lecteurs ces petites pépites restées trop souvent dans l'ombre, pour le plus grand bonheur de tous.
Commenter  J’apprécie          203
Je découvre cette auteure avec ce magnifique recueil de nouvelles. Il m'arrive assez rarement de lire de la littérature blanche, et tout à fait exceptionnellement des nouvelles. J'avoue ne pas trop aimer ce format, mais ce recueil m'a séduite dès les premières pages, sans oublier la magnifique couverture qui me plaît également beaucoup.

Je ne vais pas vous résumer chacune des dix nouvelles, mais elles sont toutes très touchantes et de haute volée. L'écriture est fluide et très poétique, on se laisse facilement emporter par les belles images, les descriptions de paysages et la poésie globale qui se dégage du livre. Ces beaux textes véhiculent aussi beaucoup d'émotion et plus d'une fois mes larmes ont coulé. Pour moi la thématique générale du recueil est l'espérance, l'espoir d'un nouveau départ et de la possibilité d'une vie nouvelle.

Les héroïnes, car peu d'hommes ont le beau rôle dans ce livre, sont enfermées dans une situation sans issue, par leur faute ou simplement à cause des circonstances de la vie. Mais elles vont oser un nouveau départ et explorer la brèche qui s'ouvre. Elles sont pétries d'humanité, marquées par leurs échecs, mais pourtant elles osent essayer un nouveau chemin qui leur rendra la vie plus belle. L'estime de soi retrouvée, l'accomplissement et l'amour sont au bout de cette route pas facile mais libératrice. L'auteure nous offre une vision optimiste de l'avenir, car aucun personnage ne connaîtra d'échec dans sa nouvelle voie.

Un grand coup de chapeau pour ce beau livre qu'il faut vraiment découvrir. J'espère que cette auteure trouvera un vraie maison d'édition pour son prochain livre.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          133
https://livresque78.wordpress.com/2019/07/11/nouvelles-voies-de-laurence-martin/
Seconde fois cette année que je vous parle de Laurence Martin, ma rencontre avec cette auteure s'est faite autour de son premier roman L'eau de Rose:

https://livresque78.wordpress.com/2019/05/10/leau-de-rose-de-laurence-martin/

C'est ici un recueil de nouvelles qui nous est proposé sur des thèmes tels que la mort, la maladie, l'abandon… un ensemble d'événements que vivent ceux que l'on croise tous les jours, sans même poser un regard sur eux. Laurence Martin, parvient une fois de plus à toucher mon petit coeur, car ceux qui me connaissent savent que je suis une terrible sensible. Il faut dire que Laurence sait comment rendre puissants des moments vécus par d'autres, nous vivons à un rythme fou, centré sur nos propres soucis et contrariétés, au point de fermer les yeux sur ce qui fait de nous des êtres humains: l'empathie et la volonté d'aider autrui. Ces lectures qui ouvrent les yeux du lecteur, lui font prendre ou reprendre conscience de sa nature, de sa bonté enfouie derrière toutes ses préoccupations superficielles, Nouvelles voies en fait partie.

Commenter  J’apprécie          110
Après l'émouvant et inoubliable premier roman, L'eau de Rose, Laurence Martin poursuit son exploration de la face cachée de l'être humain à travers ce recueil de nouvelles, après la résilience et l'émotion motivée par la réparation de soi, ressentir ce pincement au coeur à l'idée de retrouver une plume qui vous a remué au fond de vos tripes, comme le premier Noël magique dont vous vous souvenez, comme cette balade avec Maman dans l'insouciance d'une jeunesse qui se dissipe au gré des courants des épreuves de la vie, de ces moments fugaces mais si vivants que vous gardez précieusement en vous, pour reprendre une des phrases d'une nouvelle, "on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie", le destin peut prendre parfois des tournures inattendues.

Après quelques lignes, après quelques nouvelles, une chose est sûre, la prose confirme une poésie indéniable et cette mélancolie vaporeuse, le poids des mots et les retombées métaphoriques au point final, chaque nouvelle propose des thématiques universelles, chacun pourra y voir son propre reflet ou méditer sur des sujets aussi sensibles que le sentiment d'abandon, le deuil de l'absent, allégorie du temps qui passe, la deuxième chance, la quête de liberté, le poids des décisions, l'importance de préserver ses racines familiales, l'amour du prochain mais surtout la vie à travers le filtre de personnages formant une gigantesque peinture murale, les sentiments contrastés et divisés ne s'affichent jamais loin au détour qui d'une phrase, qui d'un mot par lequel tout peut chavirer, Nouvelles voies propose dix variations pour accrocher autrement les perches qui se dévoilent, les mains qui se tendent, les coeurs qui battent à l'unisson.

Dans tous les recueils de nouvelles, à la question de distinguer l'une de l'autre, l'autre de l'une, c'est peut-être ce qui fait tout le piment d'un recueil qui se permet des digressions osées, parabole de la vie ou arc symbolique déterrant des souvenirs propres au miroir de l'âme, la question est posée, un auteur prend le risque de laisser entendre sa propre voie et de déterrer ses propres souvenirs, point de chute ou point de suspension, chaque nouvelle apporte de l'eau au moulin, si j'osais m'avancer sur la pointe des pieds, certaines m'ont touché plus d'autres, la fameuse "chute" indissociable à toute nouvelle n'est pas obligatoire pour la définir telle quelle, autour de la réflexion centrale construite, le départ peut se décliner en une multitude de chemins de traverse, illusion perdue ou éclat existentiel, la place des personnages peut sembler réduite dans l'espace délimitée d'une nouvelle, l'aura de leur sentiment débridé n'en dégage que plus de saveurs, d'ellipses pouvant s'interpréter suivant le vécu de chacun, l'expression "la vie est un long fleuve" n'a jamais été aussi distordu dans la route de la vie empruntée dans chaque nouvelle.

Et il y a cette ombre qui plane judicieusement, tantôt de façon subtile (l'usage du prénom), tantôt sous la forme d'un clin d'oeil, Rose, belle comme la fleur, jolie comme la vie, celle qui a déjà touché tant de personnes et parfois ému jusqu'aux larmes dans un roman éponyme, à l'instar des destinées singulières des nouvelles proposées ici, elle attend maintenant son heure, sur ce quai d'une gare ferroviaire muni de sa petite valise, habillée de la couleur de l'espoir, de la chance, de l'indépendance et cette liberté de s'envoler vers d'autres horizons, délicatement, à l'écoute de l'annonce cruciale, celle qui pourrait faire définitivement basculer sa vie, il ne s'agit plus d'une voie de garage mais peut-être les prémices d'un nouveau départ ...
Commenter  J’apprécie          40
Laurence Martin m'a fait le grand plaisir de m'envoyer son nouveau livre et que je remercie chaleureusement. J'ai la chance d'avoir pu échanger par message avec une auteure gentille et bienveillante. J'ai eu le plaisir de lire son premier roman à l'eau de rose.

Ce livre comporte 10 nouvelles, 10 petites histoires. Chaque histoire m'a touchée, j'ai ressenti beaucoup d'amour dans chaque histoire. Ces histoires sont différentes mais ont toutes un point commun un nouveau départ pour chaque personnage, un nouveau chemin pour une nouvelle vie. Parfois dans la vie nous avons besoin de prendre différents chemins pour une vie plus épanouie, une vie plus riche, une vie plus heureuse.
Parfois le destin nous met sur le chemin une nouvelle voie qu'il faut saisir.
J'ai beaucoup aimé ce petit recueil, je le recommande pour nous ouvrir les yeux sur certaines choses, sur le monde qui nous entoure.
Lien : https://elleetsonavis.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai découvert Laurence Martin grâce à son roman précédent, L'eau de Rose. Il avait été un formidable coup de coeur, l'histoire m'avait profondément émue, et j'étais surtout très touchée par la plume de Laurence Martin et sa belle poésie des mots. C'est donc avec un grand plaisir que je l'ai retrouvée ici dans ce recueil de nouvelles. Une fois de plus, elle m'a touchée par toute l'humanité qu'elle met dans ses histoires et dans ses personnages. Ceux-ci sont divers ici, elle a su à chaque fois les rendre le plus réel possible, et elle, elle a su à chaque fois se renouveler et incarner un nouveau rôle.

Ce recueil comporte dix nouvelles, avec dix personnages différents mais tous marquants dans leur histoire et le déroulé de leur vie. Tous les plus attachants les uns que les autres. Et avec le même thème en filigrane pour chacune des histoires. Celui du nouveau départ que chacun de nous peut prendre à un certain moment de notre vie, on a tous connu ce moment, on ne s'en rend pas forcément compte tout de suite, et quand c'est le cas, il est bien souvent trop tard. Mais quand on sait, quand on est conscient de ce que peut nous offrir de nouveau la vie, et qu'on prend ce nouveau chemin, cela peut transformer et bouleverser à jamais notre vie. Parfois, ce peut être un raté monumental, mais au moins on aura essayé. Il vaut toujours mieux vivre de remords que de regrets. Ces nouvelles chances que la vie nous apporte peuvent souvent être dérangeantes, nous pousser vers des chemins que l'on ne pensait pas prendre et nous emporter dans un tourbillon d'émotions.
Et de cela, Laurence Martin va en parler avec beaucoup de pudeur et de sentiments. Sa plume légère, fluide et douce décrit à la perfection ces moments. Chacune de ces histoires va nous toucher, elle va faire résonner des choses en nous. Ce sont des sentiments que nous connaissons tous et qui font le sel de notre vie.

J'ai aimé chaque histoire, je me suis régalée à les lire les unes après les autres. Ce qu'il y a de bien avec un recueil de nouvelles, c'est que vous pouvez les lire dans l'ordre que vous voulez. Moi, je préfère toujours suivre le sens qu'a voulu donner l'auteure. le point positif des nouvelles est que vous pouvez en lire une avant de dormir, ou entre deux choses à faire. Là, j'avoue que je les ai toutes lues d'une traite. Une fois la première lue, j'étais tellement touchée en plein coeur, que j'ai voulu continuer ma lecture pour rester imprégnée de cet état.
Je vais vous donner un rapide résumé de chacune d'elles, je ne peux pas faire beaucoup, vous comprendrez bien que le format est tellement court que c'est difficile et ce serait dommage de trop en raconter.

Ma chance met en scène un petit garçon qui vit dans un orphelinat en Inde et qui doit être adopté par une famille française. Plein de légèreté, très touchante et émouvante.

L'amour-propre nous raconte la vie de Rose, une prostituée au grand coeur qui va voir sa vie radicalement changer à partir du moment où elle va faire rentrer une personne dans son camion. La vie va alors réserver de belles surprises à cette femme.

Avec Oscar, j'ai été profondément touchée, peut-être parce que ça a réveillé des souvenirs en moi. Elle est porteuse d'un très beau message d'espoir, j'ai été très émue, je ne peux malheureusement pas vous en dire plus...

Six mois est celle, certainement, qui m'a fait monter les larmes et pourtant, je n'ai pas connu ce que vit la jeune femme de l'histoire. Mais c'est tellement bien raconté, tellement rempli d'émotions que c'est impossible de ne rien ressentir.

Toi seule sais ! Une fois de plus, m'a touchée elle aussi. Ce que vont vivre cette grand-mère avec sa petite-fille est une expérience formidable qui va transformer la vie des deux personnes. C'est là qu'on se rend compte combien la vie peut être pleine de non-dits et que ceux ci sont graves pour notre bien-être.

Se pourrait-il est porteuse d'un espoir que nous avons tous lorsque nous perdons un être cher. J'espère toujours au fond de moi trouver des signes dans les personnes que je côtoie....

Les colonies nous raconte l'histoire de ce petit-garçon qui fait très attention à ce que peut dire son grand-père et qui, du coup, n'accepte pas les décisions de ses parents. Très attendrissant.

Il faut que je te laisse m'a touchée en plein coeur, surement parce que l'héroïne a le même âge que moi et une configuration familiale similaire à la mienne. du coup, elle a fait résonance en moi. Ce qu'elle va vivre va être toutefois bien différent de moi, mais j'ai été émue par cette femme.

Double-crème met en scène un homme cette fois. Un dur, un costaud, mais qui a beaucoup de sensibilité. Et le manque d'un élément important à sa vie va lui faire faire d'autres choix. Ceux-ci vont le mener vers un chemin qu'il ne pensait pas prendre. Il faut parfois savoir écouter son coeur..

Dans La mort dans l'âme, Laurence Martin fait un clin d'oeil à son roman L'eau de Rose. Un clin d'oeil émouvant, où on suit une mère, inconsolable après la perte de sa fille et qui se demande comment elle va bien pouvoir lui survivre...

Comme vous pouvez le voir, les histoires sont variées. Par contre, elles font la part belle aux femmes, puisque seulement trois d'entre elles concernent des garçons. Comme je vous le disais, certaines m'ont vraiment touchée en plein coeur, je me suis sentie très proche des personnages dans chacune d'elles. L'auteure parle avec tellement de justesse des sentiments humains que j'étais persuadée que chacun aurait pu exister.
Je le dis à chaque fois que je lis ce genre de livre, mais je trouve que chaque nouvelle pourrait être la base d'un roman, en étant plus développé. Tous les ingrédients sont là en tout cas pour en faire un livre plus complet et riche.
Chacune de ces histoires est porteuse de beaux messages, du temps qui passe et qui transforme les êtres, leurs décisions et leurs sentiments. Les décisions que l'on prend jeune et que nous pensions bonnes peuvent parfois se révéler néfastes et pas si positives que cela. Mais on a la grande faculté de pouvoir changer de cap, comme ces trains qui passent l'aiguillage pour prendre une nouvelle voie. En ce sens, je trouve que le titre correspond parfaitement à l'idée qu'a voulu transmettre l'auteur. Qui est d'ailleurs très bien représentée également par la magnifique couverture réalisée par Brian Merrant, cette femme au manteau vert, attendant dans une gare, avec le temps représenté par l'horloge.

Je pense que vous l'aurez compris, j'ai passé un formidable moment de lecture avec ce recueil qui est à nouveau un coup de coeur, comme le premier roman de l'auteure. Ces nouvelles ont confirmé pour moi le talent d'écrivaine de Laurence Martin, retrouver sa plume sensible et poétique a comblé mes yeux de lectrice et conforte en moi le sentiment qu'il faut que je continue à suivre cette auteure. J'ai déjà hâte de la retrouver dans une autre histoire et me demande en même temps vers quoi elle va bien pouvoir m'emmener cette fois-ci.
Je la remercie donc pour tous ces sentiments que j'ai vécus le temps de ma lecture,
Commenter  J’apprécie          20
Les recueils, on les aime, on les déteste, on les appréhende et on les savoure. Au fil du temps et sans doute forte de mes expériences littéraires, j'apprécie de plus en plus les recueils de nouvelles que j'associe à de très légères sucreries qui me permettent de respirer un peu entre deux romans. Nouvelles voies c'est une boîte à bonbons, chaque fois que l'on déballe une sucrerie, on découvre un parfum différent, une saveur inédite qui explose en bouche et libère toute son intensité. Qui dit nouvelle peut aussi dire goût de trop peu et frustration, mais ce n'est absolument pas le cas ici : on lit chaque récit avec curiosité et émotions.


Laurence Martin, à travers dix nouvelles, traite des thèmes sensibles et universels, des thèmes qui touchent, qui émeuvent autant qu'ils interpellent. de l'adoption à la prostitution en passant par la maladie et le deuil, chaque situation est mise en lumière et nous invite à réfléchir sur cette notion de nouvelle voie. Nouveau départ ? Nouvelle vie ? Kaléidoscope de situations toutes plus surprenantes et émouvantes les unes que les autres. J'ai vécu et ressenti chacune d'entre elles, comme si, à leur manière, elles parvenaient à trouver un écho en moi.


Il suffit parfois de ce que l'on appelle communément un déclic pour que tout change, pour voir la vie autrement et surtout, pour l'apprécier. On vit bien souvent pour les autres, s'oubliant soi-même... On ne s'autorise pas le bonheur, on se refuse l'amour... Nous vivons entourés de clichés, de préjugés et d'illusions, nous sommes bercés dans un monde qui ne nous ressemble pas mais que nous voulons à notre image. Oser. Tout réside parfois dans ce mot. Contact. Car cela peut tout changer. Amour. Il est bien connu que c'est le remède à de nombreux mots.

Voici un mini retour sur chaque nouvelle :

Ma chance : C'est une nouvelle sensible, tendre et douce qui ouvre le bal. L'auteure a choisi d'aborder une certaine réalité, celle de l'orphelinat, de l'adoption, du renouveau et surtout de la découverte. Une histoire sur la vie, le désir de vivre. Elle délivre un beau message d'espérance et d'amour, c'est un envol qui se dessine tout en déployant ses ailes au fil des pages.

L'amour-propre : Une nouvelle touchante émouvante qui m'a mise la larme à l'oeil tant elle est belle est sincère. Au fil du recueil, et plus encore avec ce récit, le sens de « nouvelle voie » se dessine et se déploie avec plus d'ardeur, irradiant les textes de son aura positive et bienveillante. Avec « L'amour propre », il est question de prostitution mais plus encore, d'amour et de désamour, de changement et de délivrance. Cette nouvelle est tendre sans être mièvre, ne délivrant aucun jugement mais plutôt un message d'espoir, c'est une main qui se tend.

Oscar : Une fois de plus, j'ai eu les larmes aux yeux, émue par cet amour qui se dégage des pages, par ces relations que l'on observe en silence. On s'attache, on doute et on ne s'imagine pas tout ce que l'on garde pour nous, tout ce à quoi nous sommes attachés. L'amour maternel ne manque pas de ressources et peut aussi bien surprendre qu'attendrir. Au fil de la nouvelle, le prénom Oscar sonne comme une transmission, comme le symbole du renouveau et de la tendresse.

Six-mois : Cette nouvelle aborde un sujet douloureux avec beaucoup de tendresse et d'amour, c'est tout en sensibilité, tout en finesse. Six mois, cela peut être long et court en même temps, c'est le temps nécessaire pour se trouver et se retrouver, pour apprendre à se connaître et se battre, pour s'assumer… Six mois c'est la moitié d'une année, le moment de prendre du recul, de réfléchir et de ressentir les choses avec plus d'intensité. C'est une histoire sur la famille, celle que l'on choisit et celle que l'on a. Ce sont les liens qui se renforcent, l'occasion de saisir cette nouvelle vie qui se dessine.

Toi seule sais : Une nouvelle qui aborde avec sensibilité les relations familiales, ces relations dans lesquelles on peut s'enliser ou s'épanouir… Un récit intergénérationnel et passionnant, une volonté d'abaisser les barrières, de briser ce qui sépare. Il suffit parfois d'un déclic pour s'affirmer, d'un moment pour s'accepter, s'envoler… Se libérer des chaînes qui nous emprisonnant et nous empoissonnent. C'est l'histoire d'une transmission, de retrouvailles de différentes natures qui nous émeuvent, nous touchent car d'une tendresse incroyable, d'une beauté sans pareille. Comme une sorte de voyage initiatique, aussi fascinant que rafraîchissant qui permet aux personnages d'apprendre, de se comprendre et surtout, de se retrouver.

Au-delà : C'est une histoire dans laquelle on se perd pour mieux se retrouver. On brise les barrières, toutes les barrières et on laisse le coeur faire le reste… le destin nous entraîne au-delà de ce que l'on imagine… au-delà de ce en quoi nous croyons. C'est aussi touchant que sincère.

Les colonies : Je trouve cette nouvelle très courte et mignonne, elle aborde avec douceur le thème de l'enfance et par la même occasion le besoin de se créer une identité. À travers un récit intergénérationnel, on prend conscience que de certains quiproquos peuvent naître des situations incroyables, que les aventures et expériences nous forgent, nous rendent plus forts et nous donnent des armes nous affronter le monde qui nous entoure. , l'enfance, le besoin de se forger une identité, quiproquo et génération, découverte et aventure

Il faut que je te laisse : La femme, c'est bien souvent cette fleur que l'on garde en cage et qui ne peut s'épanouir, cette superbe fleur dont on use les pétales et qu'une eau nouvelle peut raviver ; raviver son teint, raviver son éclat… Il faut que je te laisse c'est ce besoin de dire non,de s'affirmer et prendre du temps pour soi ; non pas par égoïsme, mais pour s'épanouir et emprunter la voie que l'on désire, pas celle que l'on nous impose.

Double-crème : Double-crème ou le sentiment d'être incompris et incomplet, l'impression que la chance ne nous sourit pas et pourtant… On pourrait être surpris par les personnes que le destin met sur notre route, par ces hasards qui semblent calculés à l'avance. Les mômes, l'amour, ce besoin de rendre l'amour au centuple et plus encore. Cette volonté de ne pas reproduire le modèle, de s'extraire du carcan et aller de l'avant, de tracer sa propre voie.

La mort dans l'âme : C'est la nouvelle qu clôture ce recueil, en clin d'oeil à L'eau de Rose, l'auteure ne pouvait mieux choisir. le style de Laurence Martin est toujours dans cette tonalité douce et tendre, dans ce besoin de se retrouver, de trouver sa place et faire le deuil, accepter et aller de l'avant. Un plaisir de retrouver certains personnages, de renouer avec une histoire que j'avais bien plus qu'appréciée.

En définitive, Nouvelles Voies c'est un recueil émouvant et sincère qui dévoile, au fil des pages, sa pleine puissance. A travers chaque nouvelle, on entrevoit la possibilité d'une voie, d'un destin que l'on trace. le moteur de toutes ces nouvelles réside sans doute dans une volonté de montrer l'espoir, de croire en un avenir meilleur et de se donner une chance. Une chance de vivre. Une chance d'aimer... C'est un recueil tout en sensibilité et en finesse, dix récits très tendres qui nous touchent et nous interpelle. Une, ou plutôt dix très belles lectures.
Commenter  J’apprécie          20
Mon avis
 
Je remercie Laurence MARTIN pour l'envoi, en service de presse, de son recueil de nouvelles « Nouvelles Voies », accompagné d'une très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

J'ai découvert la plume douce et romantique de cette auteure lors de la lecture de « L'Eau de Rose », roman que j'ai beaucoup aimé et qui fut pour moi un vrai COUP DE COEUR.


Bien que peu habituée à lire des recueils de nouvelles, je me suis laissée emporter par les si jolis mots de l'auteure et la très belle couverture invitant au voyage m'a de suite interpellée.

Laurence MARTIN présente donc dix nouvelles dont les histoires sont belles, émouvantes, tendres et ont un point commun : la relation parents-enfants.

Les personnages que nous croisons sont vrais, attachants et les récits chargés d'émotions. Ils nous touchent en plein coeur et nous les quittons très émus après avoir suivi la voie qu'ils ont décidé de prendre..

Dans ce sublime recueil, Laurence MARTIN aborde des sujets sensibles tels que l'adoption, la prostitution, l'enfance, la mort, la maladie, les relations familiales... mais surtout l'amour.

J'ai ADORE cet ouvrage bouleversant, doux et empli d'espoir que j'ai refermé les yeux humides.

Un joli COUP DE COEUR à découvrir sans hésitation.

Excellent moment de lecture.

Lien : https://leslecturesdecerise7..
Commenter  J’apprécie          20
La lecture de L'eau de rose m'avait tellement enchantée que j'avais hâte de lire ce recueil de nouvelles ! Je retrouve le style de Laurence, beau, fluide et direct.
La thématique principale du départ (dans tous les sens du terme : renouveau, abandon, décès, émancipation…) est séduisante.
Laurence, comme précédemment, sait retranscrire à merveille les émotions, les déchirements de ses personnages éprouvés par la vie, et les décisions souvent vitales (tout du moins psychologiquement) des personnages qui sont tous très humains, jamais manichéens, attachants et complexes.
Ces nouvelles dénoncent de nombreux travers humains (en filigrane au moins pour certaines).La morale de ces histoires est -au final- qu'il prendre sa vie en main, et ne pas rester en situation d'attentisme.
Elles nous font partager les regrets, les souvenirs, les rêves de personnages souvent maltraités (manque d'amour, même si ce n'est qu'en apparence, maladie, couples en fin de course, adultère…),
mais nous parlent aussi de l'amour, du vrai (pour un être humain ou pour un animal), celui qui nous donne des ailes, nous aide à nous battre, et à continuer !
Un recueil délicat, à dévorer !
Magnifique couverture de Brian Merrant, brillant graphiste.
Lien : https://sharingteaching.blog..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (39) Voir plus



Quiz Voir plus

Verres

Dans le conte de Charles Perrault, il est parfois écrit que Cendrillon porte une pantoufle de vair. Qu'est-ce que le vair?

Un synonyme de verre
De la fourrure

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}