La mauvaise herbe

Qui, au fond, est innocent, une très jeune fille peut-elle commanditer le meurtre de ses parents, le manque d'argent, l'isolement d'une sociabilité mensongère conduisent-ils toujours aux pires ? Agustín Martínez entremêle toutes ces questions dans une intrigue qui, dans un perpétuel jeu de masque, révèle les arrangements de tout un village, perdu dans le désert Andalou. La mauvaise herbe joue admirablement de la temporalité et des points de vue pour happer son lecteur dans la révélation des failles et souffrances de tout ce village.
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J'étais tombée amoureuse de l'écriture d' Agustin Martinez avec Monteperdido, je suis définitivement conquise par La Mauvaise Herbe, polar magnifique, décor stupéfiant, personnages incroyables et une trame maîtrisée à la perfection. C'est chez Actes noirs / Actes Sud.
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Un polar haletant qui tient le lecteur dans ses filets d'un suspens sans cesse bousculé.
Dans un désert étouffant comme cette famille qui s'y réfugie après avoir tout perdu de leur confort urbain.
Un couple qui très vite part à la dérive sous les yeux de leur ado en perte de repère.
Si jusque là tout semble un peu convenu ce qui l'est moins est assurément la façon de balader le lecteur qui croit sans cesse tenir le coupable.
Derrière cette énigme c'est aussi l'abandon de l'autorité parentale face au manque, la rancoeur d'un village perdu, la mesquinerie des adultes et les mensonges comme modèles.
Un polar très scénarisé (parfois un peu à l'excès) qui parfois cède un peu à la facilité.

Trois hommes entrent par effraction au domicile d'Irène et Jacobo et ouvrent le feu. Jacobi survit mais Irène succombe à ses blessures. L'enquête démarre et il s'avère que Miriam, la fille du couple, semble avoir commandite le meurtre de ses parents. J'ai pris un énorme plaisir à lire ce roman qui aborde une multitude de thèmes. La criminalité chez les adolescents, la vie dans un milieu rural, la dislocation de la cellule familiale. J'avais déjà apprécié "Monteperdido" du même ce auteur mais là, AgustinLartinez, a commis un petit chef-d'oeuvre de noirceur que je ne saurais trop recommander.

Martinez Augustin – "La mauvaise herbe" – Actes Sud, Actes noirs, 2020 (ISBN 978-2-330-13375-7) – format 24x15cm, 394p.

Un roman dont la lecture s'avère extrêmement dangereuse : on risque en effet de se décrocher la mâchoire à force de bailler, ou, vraiment, de périr d'ennui.
Bon, c'est tout de même une réelle performance que d'écrire 394 pages pour ne rien dire !
Question : comment se fait-il qu'un tel néant littéraire soit non seulement publié mais aussi traduit ? Les mystères de l'édition me sont insondables...
Poubelle.

Il m'a fallu un peu de temps avant d'aborder cette chronique. Un peu de temps pour digérer cette lecture qui ne m'a vraiment pas laissée indifférente.
C'est au sud de l'Espagne que nous plonge l'auteur, au coeur d'un village, entouré par le désert.
C'est aride, lourd, poussiéreux. Les grains de sable s'infiltrent partout.
Jacobo et sa famille doivent emménager ici, faute de moyens. Un soir, alors que sa fille Miriam dort chez une amie, deux hommes font irruption dans la cuisine pour le tuer, lui et sa femme Irène. Jacobo s'en sort, et après des mois de coma, il apprend que le commanditaire de son assassinat n'est autre que... sa fille.
De là s'enchaine une série de question dont la plus importante: l'a-t-elle vraiment fait ?
Ce roman est un coup de coeur, ne serait-ce que pour le sujet insolite, l'ambiance et les paysages. J'ai beaucoup aimé la narration qui alterne entre le présent et les souvenirs, l'écriture de l'auteur m'a plu. J'ai eu du mal à lâcher ce livre, je voulais savoir comment cela allait se dérouler pour les personnages, connaitre le fin mot de l'histoire. le livre m'appelait pour que je revienne dans le désert et en le refermant, j'ai un peu eu l'impression d'y abandonner les personnages.

Un hurlement terrorisé qui résonne dans le silence de minuit.

Le bruit sourd d'un corps qui s'effondre sur le sol.

L'ombre de plusieurs silhouettes qui s'enfuient dans la nuit.

L'odeur âcre de la poudre à canon.La trace humide de leurs semelles imbibées de vitriol.

Et puis l'image du pied ensanglanté d'Irène qui s'imprime sur sa rétine…

Jacob a pris une balle en plein coeur.

Sa femme a dû subir le même sort. Dans sa tête, résonne encore son cri de terreur.

Et pourtant tout est désormais calme dans la maison.

Jacobo commence à avoir froid.Il sait qu'il commencera bientôt à perdre la raison.

Il ne sent déjà plus son corps et respire difficilement.

Il sait que la flaque qu'il voit s'agrandir sous son corps est constituée de son propre sang…

Mon avis :
Un Excellent, thriller qui plonge le lecteur dans une ambiance tendue, électrique et claustrophobique

Les relations y sont toxiques, tyranniques et obsessionnelles.

La fragilité de l'adolescence, l'usure du couple et la fin de l'amour passionnel .

L'amour ploie sous les remarques acerbes.

La haine se multiplie comme de la mauvaise herbe…
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Un livre très exotique, bien qu'il raconte une histoire qui se passe en Europe. Une intrigue un peu embrouillée mais intéressante. Un bon polar.

J'ai particulièrement aimé ce roman, et j'ai découvert un auteur, par la même occasion.
Pourtant l'atmosphère est particulièrement sombre, moite, poussiéreuse... Un roman assez noir, donc.
Mais je crois que ce n'est pas tant l'histoire, bien ficelée par ailleurs, qui est primordiale; j'ai surtout été attiré par les personnages : Nora, Jacobo, Miriam... même les personnages secondaires ont leur identité, leur profondeur. J'ai personnellement apprécié la belle figure paternelle de Jacobo.
Découverte aussi d'un village andalou, perdu en bordure du désert... loin des touristes
Vraiment, un livre qui laisse des traces !

Il est difficile de faire une chronique d'un policier sans en dire trop mais j'essaye.
L'auteur nous emmène dans une Espagne caniculaire à la rencontre de Jacobo, d'Irène et de leur fille Myriam. Suite à une perte d'emploi, ils sont forcés de quitter Madrid pour une vieille maison de famille près d'Alméria. Quelques temps après leur arrivée, le drame survient. Irène est tuée et Jacobo laissé pour mort. L'enquête se tourne vers Myriam, leur propre fille comme coupable mais tt le monde n'est pas de cet avis.
Le décor est directement planté sans perdre de temps. On se prend au jeu facilement et on mène l'enquête avec le sergent et l'avocate. La chaleur est accablante et ça donne une ambiance malsaine à se thriller qui lui va très bien. le récit est fluide et va droit au but. On découvre petit à petit des personnages sombres et les liens peu amènes qui les unissent.

J'ai été happée par cette enquête. Elle se construit petit à petit, j'ai essayé de deviner puis changé d'avis et encore deviné 😅. L'auteur voyage dans le temps pour qu'on cerne mieux chacun des personnages et c'est un élément que j'apprécie beaucoup dans les romans. Mais c'est surtout son atmosphère suffocante et son côté glauque qui m'ont plu. C'est le gros point fort ici.

Et puis il y a la fin.
Et ce n'était pas du tout celle que j'attendais. Mais pourquoi ce dénouement??? Et en fait, même s'il m'a déçue, il colle parfaitement à l'histoire.
Merci babelio et actes sud pour cette découverte.