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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
**,*

Marcus a 13 ans. En cet été caniculaire, il tue le temps avec son ami Virgile, les pieds dans le vide, au-dessus de l'autoroute. Entre leur rêve d'un ailleurs plus stimulant, les premiers émois avec les filles de leur âge et les journées d'ennui, les deux garçons font face à une adolescence désabusée...

C'est la quatrième de couverture qui m'a attiré... Puis cette image en noir et blanc...
Mais si les 200 pages de ce premier roman sont bien écrites, elles sont aussi lentes et empreintes d'une grande lassitude.

Marcus est un adolescent de 13 ans qui s'ennuie, qui est seul face à un frère violent, une mère absente, dans une ville qu'on dirait morte.
A l'image des journées de Marcus, l'ambiance du roman nous étouffe et nous endort...

Je n'ai malheureusement pas trouvé grand intérêt à cette lecture, même si l'auteur ne m'a pas paru dénué de talent...

Merci à NetGalley et aux Éditions Lattès pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
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Jolie petite découverte. Roman assez court qui se lit bien.
Un petit air de "leurs enfants après eux".
Un peu plus concis, plus ramassé, plus noir aussi.
Très peu d'espoir dans ce roman.
Positif : une narration non linéaire mais qui ne nous largue pas.
Négatif : cette manie chez pas mal d'écrivains de nous infliger le détail de leur bande son.
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Reçu dans le cadre de Masse Critique, j'ai aimé ce livre, dont la lecture est limpide et rapide.
Marcus, n'a que 13 ans, mais mène une vie d'adulte, entre une mère absente et un frère violent.
Marcus reste un adolescent qui vit ses premiers émois amoureux, des histoires entre copains...
Il rêve d'un ailleurs, d'où La Californie...
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J'ai eu l'occasion de lire La Californie de Bruno Mais grâce à la plateforme NetGalley.fr et à la maison d'édition JC Lattès. Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre mais le résumé m'avait intrigué :

" Marcus Miope a 13 ans. C'est un vieillard dans un corps d'enfant, un jeune garçon à l'âme déjà fatiguée, éprouvée par le temps et les autres. Mais il n'est pas cynique. Il regarde le monde et pose des questions.

Cet été-là, il est assis sur le rebord d'une passerelle. Sous ses pieds filent les voitures de l'autoroute ; au loin on distingue dans la lumière rouge d'un énorme soleil les silhouettes avachies des buildings. L'adolescent repense à cette scène dans To Live and Die in L.A. où Bill Petersen s'élance dans le vide depuis un pont, la cheville reliée à un filin. Ca fait quoi la chute ? Et le choc en bas ?

Assis à côté, les pieds dans les chaussures en suède de son père, son ami Virgile n'a rien à répondre à ça, les élucubrations de Marcus l'ont toujours fatigué. Les jours sont interminables. A part filer en vélo sur la piste cyclable où habite le harki, il n'y a rien à faire dans cette ville pourrie. Marcus pense à sa mère, Annie, qui a de nouveau disparu. Il pense à Noémie-Mélodie, à Pénélope la Norvégienne qu'il a croisée sur la plage, à son frère et ses coups, et à cette silhouette dont il ne parvient pas à distinguer le visage et qui lui fait peur. Et tandis que le vrombissement des voitures devient intenable, il revoit les frères Raccioni allongés sur les bancs de la place du collège, et leurs regards en biais, au retour du cours de sport. Forcément, ça va mal finir. La Californie c'est ça : trois mois dans la vie d'un adolescent de treize ans. Trois mois, à tombeau ouvert. C'est le roman des débuts : début de l'émotion, de l'ennui, de la vie qui n'est pas comme on veut, de la vie comme on la voudrait. "

Le récit se déroule le temps d'un été, au coeur des années 80. le narrateur, Marcus, vient de fêter ses 13 ans. Il rêve de partir vivre en Californie mais passe tout l'été dans sa ville traversée par l'autoroute. C'est l'été où sa mère va s'enfuir définitivement. Son frère aîné Dimitri ne s'occupe pas beaucoup plus de lui. Il traîne avec ses copains, avec des filles, et surtout il s'ennuie.

" Pourquoi il vit là ce type ? j'ai demandé.

Parce qu'il peut pas aller ailleurs, comme nous, m'a dit Virgile. "

Le roman fait deux cent pages mais j'aurais du mal à raconter ce qu'il s'y passe exactement, à part quelques événements plus marquants à la fin. Mais le résultat est plutôt bon, avec cette plongée réussie dans les années 80 et cette vision d'une adolescence déjà désabusée, qui sait que ses rêves ne se réaliseront pas et qu'une vie d'ennui et de galère l'attend.

C'est au final un roman qui oscille joliment entre nostalgie d'une époque révolue et mélancolie face à une vie déjà écrite d'avance.

" Pourquoi n'arrivait-on jamais à nous sentir heureux, comme ces touristes contents d'eux-mêmes qui passent leurs journées entières sur la plage ? Je n'ai jamais éprouvé ce qui semble être une forme de plénitude, même vingt ans plus tard. Ce jour-là, tandis que le mois de juillet touchait à sa fin, en appui sur nos coudes, les corps plats, nous regardions autour de nous, et ce que nous ressentions, c'était de la solitude, comme si nous étions assis dans une salle de cinéma où se jouait un film dans une langue étrangère, au milieu d'une foule hilare. Mais ni Virgile ni moi n'avions le courage de l'admettre. Nous aurions pu en parler entre nous, nous livrer l'un à l'autre, et essayer de mettre des mots sur ce qui s'était mis à trembler à la surface de nos peaux blanches, avant de reprendre nos vélos et de nous tirer. Peut-être avait-on trop vu cette plage le reste de l'année, l'envers du décor, peut-être était-il trop difficile de jouer le jeu et de nous faire croire que tout ce qui nous entourait avait un tant soit peu de vérité. Mais on est trop sérieux à treize ans. On n'avait pas encore compris que les artifices sont les seules choses qui valent la peine. Ils octroient une pause au milieu de la laideur ambiante. "
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Marcus, 13 ans, est le personnage principal de cet été du milieu des années 1980. Trois mois qui s'égrènent au fil du récit et livrent dès les premières pages un sentiment étrange, celui d'une tristesse amère, d'un désoeuvrement et d'un ennui - essentiel à cet âge-là dit « l'âge ingrat » ?

C'est aussi le récit d'une jeunesse livrée à elle-même, la mère du narrateur trop souvent absente est à la recherche de sa propre vie au travers de relations sans lendemain, elle court vainement un sentiment de liberté en laissant derrière elle ses enfants. Son frère Dimitri, plus âgé, peu sûr de lui ne communique qu'avec une violence excessive, cette violence que l'on retrouve tout au long du récit, verbale, physique, sournoise, palpable.

Le temps qui passe, infini, on ne sait pas exactement pourquoi mais au fil des pages on perçoit un dysfonctionnement, un drame à venir dont la trame est suivie jusqu'au dénouement qui confirme nos doutes - cette histoire n'a pas d'autre issue que de mal finir.
Marcus a pourtant des rêves, il souhaite partir vers les États-Unis, faire ce grand voyage jusqu'en Californie, au fil des pages, on n'est pas vraiment sûr qu'il croit véritablement en ses projets mais cela donne un but, une projection au narrateur.
Ce rêve américain n'est pas la seule bouée du narrateur dans ce naufrage qu'est l'adolescence, une bande de copains, un amour de vacances tentent de faire barrage à l'ennui, aux sensations d'impuissance et à l'avenir qui ne semble même pas pouvoir exister.

J'ai apprécié la richesse de l'écriture qui s'ancre dans une réalité en couleurs, un temps exploré par les références musicales, télévisuelles, cinématographiques et les loisirs de cette époque révolue. Cette introspection m'a semblé livrer ce qui ne peut se dire, coucher sur le papier une colère pudique étouffée qui crie cependant à l'injustice et au désespoir, au temps passé et perdu mais sans regrets ni mélancolie aucune des débuts de la vie.
Cependant, ce récit est difficile à raconter, y règne une impossibilité de l'action qui laisse derrière lui un sentiment d'inachevé, le personnage de Marcus ne se dévoile finalement pas beaucoup et je suis restée sur ma faim car j'aurais aimé mieux cerner cet adolescent aux blessures de l'âme.
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La « Californie » c'est le récit d'un enfant perdu, d'une génération désenchantée refusant de croire en l'avenir.

Marcus, un gamin de 13 ans, né le jour de la fête nationale américaine, se pose des questions existentielles sur le sens de sa vie au cours d'un été dans une ville du sud de la France durant les années 80.

Comment se construire un avenir quand tout le monde vous abandonne ? le thème de l'abandon est omniprésent dans ce roman. Marcus est victime de l'absence de son père, de l'abandon de sa mère immature et défaillante, de l'abandon de son frère, indirectement de son copain Virgile, de sa copine Noémie-Mélodie.

Annie, la mère de Marcus est totalement immature et n'assume pas son rôle de mère. Les rapports sont inversés et c'est Marcus qui assure le rôle de l'adulte responsable. D'ailleurs tout au long de roman, Marcus appelle sa mère Annie et non Maman. La référence à la chanson « Maman à tort » de Mylène Farmer (citée deux fois dans le roman) qu'écoute Marcus semble être un clin d'oeil à l'attitude défaillante de sa mère.

La musique est très présente dans ce roman. Marcus écoute énormément de musique sur son walkman. Bruno MASI cite Chamfort, Souchon, Cock Robin, les Doors, Pink floyd, Depeche Mode, The Cure… Ces références musicales sont, à mon sens, à mettre en parallèle avec le prénom original de la copine de Marcus à savoir Noémie-Mélodie. Mélodie comme une résonance à la musique. Marcus cherche, peut-être, tout simplement à trouver la « mélodie du bonheur » à force d'écoute intensive de sa musique ou à travers la recherche du contact avec Noémie- Mélodie.

Le nom du personnage est original Marcus MIOPE. La myopie est mot d'origine grecque qui signifie « à courte vue ». Or, Marcus ne voit pas venir  la fugue de sa mère, le départ de son frère, celui de Noémie-Mélodie, l'absence non voulue de Virgile. Marcus a une vision à très court terme de son avenir et il est incapable de se projeter, en définitif de voir au loin un peu comme une personne myope au sens figuré.

Il n'y a aucune date, ni aucun nom de ville énumérées dans le livre . Cependant, les repères spatio-temporel permettent de dater avec précision certains événements. Néanmoins, identifier la période est difficile car certaines références renvoient à des années différentes : Laurent Fabius 1er ministre (juillet 84 mars 1986), Marcus a 15 ans à la mort de Rudolf Hess (Août 1987), Marcus regarde la télévision : 238 jours de détention du journaliste Roger Auque (Août 1987), date de sortie chanson « maman à tort » mars 1984. Par conséquent, nous ne pouvons pas déterminer si l'action se déroule lors de l'été 1984 ou 1987.
En outre, il est possible d'identifier la ville de Marcus comme Toulon (ville de naissance de l'auteur).

Enfin, l'autoroute qui traverse la ville représente, à mon sens, un véritable personnage de ce livre. Marcus aime surplomber cette dernière sur la passerelle et regarder le flot des voitures qui y circulent. Par moment, il s'imagine sauter et heurter le bitume. A mon sens, il ne s'agit pas d'une pulsion suicidaire de Marcus mais plutôt une invitation à un nouveau départ. L'autoroute c'est la route des vacances (lui qui ne part jamais à l'inverse de ses amis Virgile et Noémie-Mélodie), le flot des voitures c'est peu comme un cours d'eau et sauter dans ce flot c'est un peu comme reprendre le cours de sa vie en main.

Roman intéressant et plaisant à lire. A titre personnel, je trouve le titre maladroit car la Californie est très peu évoquée. L'autoroute ou le sens de la vie aurait été peut-être plus adapté ?
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