Une toute belle découverte que ce roman où personnages de fiction et personnages de l'Histoire se croisent et se mêlent pour nous compter la vie de la jeune colonie anglaise en Nouvelle-Galles du Sud pendant la période qui a débouché sur la Rébellion du Rhum en 1808.
Une société composée de quelques « mérinos », propriétaires terrains anglais ; d'une majorité de déportés de droit commun utilisés comme « esclaves » ; de « broussards », déportés en fuite ; d'une population aborigène assez réduite déjà et enfin, d'un régiment militaire pour encadrer, juger, administrer et punir à la moindre incartade cette population pour le moins hétéroclite. Une fameuse poudrière qui a explosé en 1808 quand l'armée à pris le pouvoir en renversant le gouvernement en place pour garder finalement la main mise sur l'unique monnaie présente à l'époque à savoir le rhum !
Bon, il s'agit quand même d'un livre rouge où l'amour garde la part belle au fil des différents rebondissements de l'Histoire.
Bien écrit, super bien documenté, bien rythmé, il manque juste à ce roman un peu de frivolité, un chouïa de légèreté et un brin d'humour pour obtenir les cinq étoiles.
Dans le cadre du challenge multi-défis 2016, je place ce roman pour l'item : « Un livre du bout du monde ».
C'est toujours surprenant d'imaginer une société qui déporte ses détenus, qui les utile comme main-d'oeuvre à bon marché et qui finalement leur donne l'opportunité de s'installer sur ce nouveau territoire après avoir fait leur temps. C'était peut-être des voleurs, des bandits, des tueurs mais il leurs a fallu bien du courage pour survivre au voyage déjà mais aussi aux conditions climatiques, environnementales et de précarité de ces terres lointaines.
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Le rhum... Le fléau de notre économie... Les gens du régiment sont les seuls qui possèdent de l’argent ou de l’or pour en acheter, quand un bateau arrive. Je
suis obligé d’accepter du rhum en paiement des produits de ma ferme et, lentement mais sûrement, je vais être forcé de vendre ma propriété.
Elle avait eu bien du mal à préserver sa virginité, au cours des derniers mois. C'était toute la richesse qui lui restait, et elle n’avait aucune intention de s’en défaire.
Elle avait entendu parler d'homosexuels, mais elle les imaginait frêles et aux traits féminins, alors que le caporal était bel homme et costaud. Seuls ses manières et son regard le trahissaient.
Aucune fille, même aussi tentante que celle-là, ne valait qu'on risque sa vie pour elle.
...j’ai déjà tué un homme, je suis capable de recommencer. On dit que c’est plus facile, la deuxième fois.