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EAN : 9782732497389
192 pages
Editions de la Martinière (15/04/2021)
4.67/5   6 notes
Résumé :
" Je voudrais dire à la jeunesse qu'il faut aimer la vie. Faire ce que l'on aime faire. Il ne faut pas être insouciant, mais être confiant et rester toujours digne. " Ainsi s'exprime Judith Elkán-Hervé, déportée à 18 ans, quand elle raconte à Théa , du même âge, une jeunesse bouleversée par l'horreur des camps.

À l'heure où les voix des rescapés de la déportation s'éteignent, transmettre leur témoignage est une priorité. Karine Sicard Bouvatier, photo... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Jean : Vous avez été ensuite rapatrié à Paris ?

Elie Buzyn : Je faisais partie d'un groupe de 423 rapatriés, en juin 1945, en Normandie. Tous les déportés ont été rapatriés dans leurs différents pays, et le camp s'est vidé en quinze jours. Nous, les jeunes rescapés d'Europe de l'Est, nous étions tous orphelins et juifs. Nous avons refusé de quitter le camp pour retourner dans nos pays d'origine respectifs. L'autorité américain ne savait pas quoi faire de nous. Ils [les américains] nous ont logés dans les anciennes casernes des SS qui étaient à côté du camp. Les conditions de vie y étaient plutôt bonnes : des W.C., des douches individuelles et, du point de vue alimentaire, nous étions largement pourvus. Nous ne voulions pas partir.
Geneviève de Gaulle a appris la déshérence de ces adolescents de Buchenwald, elle en a parlé au Général et a initié notre accueil dès la signature de l'armistice, au mois de mai 1945. De Gaulle a estimé que la France devait accueillir ces 423 jeunes, et il voulait même faire de nous des pupilles de la nations alors que nous n'étions pas français. Il a demandé à d'autres pays européens d'accueillir 400 autres jeunes, par petits groupes. Les suisses ont accepté les jeunes malades de la tuberculose. Mais les choses ont évolué, car la France ne pouvait pas accepter 423 épaves humaines. Il a été décidé que la France nous donnerait des visas d'entrée, mais il fallait être pris en charge matériellement par une institution juive. L'association OSE, l’œuvre de secours aux enfants, au sein de laquelle je suis d'ailleurs toujours très actif aujourd'hui, nous a reçus en Normandie.
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K.S.B. Est-ce toujours très pénible pour vous d'évoquer cette période de votre vie ?

Elie Buzyn : C'est très douloureux et très difficile. Je me force, je le fais. C'est plus facile de parler aux petits-enfants. Mais à mes propres enfants... C'est comme si vous preniez la douleur que vous avez subie, que vous la mettiez dans une seringue et que vous la leur injectiez. Je ne voulais pas leur imposer cette souffrance. C'est très difficile à assumer pour la deuxième génération.
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