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Critique de Masa


Pour ses dix ans, Bragelonne nous fait profiter de dix titres brochés à prix poche. Parmi ces romans : « Descendance » de Graham Masterton. Belle initiative sachant que les éditions du Maître de l'horreur se font rares.
Sur le papier, il y avait tout pour plaire. Une histoire de vampires durant la Seconde Guerre mondiale à la sauce Masterton, cela ne pouvait présager que du bon. En 1944 une unité est détachée en Europe pour traquer, non pas des nazis, mais des créatures démoniaques. James Falcon est un tueur, un spécialiste de ces êtres.

S'il y a bien un style dont j'ai horreur, c'est la narration à la première personne. L'auteur nous oblige à ressentir les émotions à partir d'un personnage. Je trouve ce mode de procédé littéraire très impersonnel. C'est risible de lire un personnage décrire ce qu'il fait. Ce type d'écriture est un frein à l'action. J'ai donc eu une désagréable surprise en découvrant que Graham Masterton avait décidé d'utiliser la narration à la première personne pour son histoire.
Si on met de côté le rythme lent – qui semble être une obligation pour toutes ces histoires vampiriques (« Salem » de Stephen King, « Les fils des ténèbres » de Dan Simmons, la série Lestat de Anne Rice, la série de Anita Blake par Laurell K. Hamilton,…) –, ce livre se veut original. Tout d'abord, le mot vampire n'apparaît que deux fois dans « Descendance ». Graham Masterton préfère utiliser les termes de Strigoï et de Screechers. Une différence marquée et voulut tout au long de l'histoire même dans le détail pour se débarrasser de ces êtres démoniaques. le pieux ou les balles en argents ne sont pas efficaces et la solution que préconise le Maître est bien évidemment plus écoeurante. Je passerai les détails dessus et laisserai le soin aux futurs lecteurs cette découverte.

Tel un Simon Belmont, le fouet est l'une des armes de la panoplie de James Falcon. le personnage principal possède de nombreux outils pour faire souffrir ces Strigoï et Screechers, pour notre plus grand plaisir.
L'histoire se déroule, principalement, sur deux périodes. On découvre l'adversaire de James Falcon durant la Seconde Guerre mondiale. La suite se passera en 1957 pour une nouvelle chasse aux Screechers et Strigoï.

Comme je l'ai évoqué un peu plus haut, il s'agit d'un roman original dans sa perception des vampires. Graham Masterton s'est bien documenté sur le folklore roumain, c'est avec délice qu'il nous distille par moments de ces explications. Une originalité jusqu'à un combat étonnant avec une finalité qui l'est tout autant.
Parfois décalé, j'ai l'impression que « Descendance » veut se démarquer des autres écrits sur le vampirisme. Il s'agit au final d'une oeuvre mineur de l'auteur qui nous a habitués à mieux. Toutefois j'ai passé un bon moment de lecture avec des scènes pleines d'hémoglobine, de viandes faisandées et d'horreur. J'ai été toutefois déçu par la fin, celle qui intervient après le dernier face à face. L'histoire se termine abruptement et on continue – pour ma part – à se poser des questions. Une fin ouverte qui pourrait n'être qu'un prélude à une série de romans ?
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