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Voici un livre exceptionnel. Son sous-titre « une histoire vraie de Jacques Mathis adaptée par Sylvain Dorange » annonce clairement qu'il s'agit d'un témoignage dont l'authenticité m'a bouleversée.

Au fil des pages, j'ai adoré :
* la localisation à l'hôpital psychiatrique de Brumath au moyen d'une affiche pour la fête de la musique, page 6
* la référence au film de Jim Jarmusch, « Dead Man » (p. 48 et chapitre 3)
* la subtile mise en abyme de la page 60 où sur le mur est affichée la couverture de « La plus belle femme du monde : The Incredible Life of Hedy Lamarr » de Sylvain Dorange et William Roy
* la page 67 et sa mise en avant du rôle de « l'écriture »
* la page 85
* la référence, page 118, à la belle Maria Tănase, qui a, en effet, « une voix incroyable »
… et bien plus encore.

Je trouve globalement que ce livre est une très grande réussite artistique qui, entre autres, illustre à merveille le propos suivant du docteur Raphaël Giachetti, dans son livre « La Maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches :
« Dans les cas graves, le patient ne PEUT PLUS AGIR, même s'il sait qu'il faudrait, qu'il devrait, il ne peut plus car ce qui est cassé par cette maladie, c'est justement ce que l'on appelle la volonté ; c'est comme si le ressort que l'on a tous en nous était détruit. Si le patient en phase dépressive profonde et en état de sidération motrice est contraint d'agir, c'est au prix d'une douleur psychique insurmontable. Forcer un tel patient à agir peut l'amener à des réactions extrêmes. Les gens ont beaucoup de mal, pour ne pas dire sont incapables, d'intégrer cette notion. Ils finissent par reprocher au patient ce qui le mine au plus profond de son être : son incapacité à faire. » (p. 23-24)

Merci popie21 de m'avoir adressé ce livre voyageur !
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En marge de la société,
Au ventre,
La peur de soi, des autres, de la vie.
Dans la tête,
Ça cogne, ça fourmille, ça emprisonne.
Dans le coeur,
Aucune place, la différence éloigne.
Sur le corps,
Des stigmates, des larmes purulentes, des années de frousse bleue.

On veut mais on ne peut pas.
Être comme tout le monde.
Normal.
Libre.
Vivant.

Ça commence par une marche sans esclandre.
On se nourrit de jeunesse, d'insouciance, de belles années.
L'ombre arrive.
Plus grande que la vie.
Elle fige le temps.
Elle dévore le peu de lumière qu'il nous reste.

C'est un mauvais jour pour être malade. Un jour malade, un autre fou, un autre, mort de honte.

Hôpital psychiatrique, camisole chimique, la folie devient collective, la vie, prison infirme.

Le monde rejette cette folie psychotique. Ce qui ne ressemble pas à la norme est évacué, jeté, dénigré. Délires, paranoïa, hyper sensibilité, les poubelles grouillent de rebuts prisonniers dans leurs têtes dysfonctionnelles.

Le sol nous regarde tomber. Il est dur. Il cabosse. On croit ne pas pouvoir tomber plus bas. Jusqu'à la prochaine crise.

Pour Sartre, l'enfer, c'est l'autre.
Pour Jacques Mathis, et bien d'autres, l'enfer, c'est soi-même.

On ne naît pas tous égaux. L'assimiler, le comprendre est un premier pas que chacun puisse faire pour que la folie devienne créatrice, parenthèse, une partie d'un autre tout, une main tendue. Oui, juste une main tendue.

Merci,
Chère Céline,
De la France à la Belgique, il n'y a pas de frontière pour laisser les coccinelles de l'amitié voyager, s'éclairer, grandir et s'émouvoir. Merci pour cet envoi qui m'aura bouleversée.
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Un très beau roman graphique. Des dessins particuliers mais particulièrement parlants. Un thème tabou et un homme courageux qui raconte son expérience.
Entre folie et normalité où se situe réellement la limite ? Nous vivons dans un monde “social” où certaines règles doivent être respectées, attention à ne pas sortir des clous.

Jacques Mathis nous raconte comment, à partir de sa première crise à quatorze ans, il s'est mis à franchir la ligne blanche - celle qui sépare les gens dits “normaux” des “autres” - au gré de ses fantasmes ; comment à quatorze ans la bipolarité a drastiquement changé sa vie. Une anomalie cérébrale, des neurotransmetteurs défectueux, sait-on vraiment ? en tout cas le corps devient prisonnier de l'esprit, il s'envole “comme un ballon frivole au gré du vent qui vient” (W. Sheller).
De chambre d'isolement en quête de vie, il expose au grand jour les démons qui le hantent et qui l'obligent pour pouvoir vivre en société, à s'enfermer dans une camisole chimique.

Je craignais de lire ce livre pour des raisons qui me sont propres mais j'avais tort d'avoir peur. le bonheur que m'a donné ce livre c'est celui du partage, de la parole enfin libérée. Enfin quelqu'un pour témoigner que certains handicaps ne se voient pas nécessairement, que les personnes qui en sont victimes traversent des périodes incroyablement difficiles, que certaines personnes qui sortent peu, qui ne travaillent pas, ou à temps partiel ne sont pas nécessairement des “parasites” mais plus souvent des personnes exposées à un “non-choix” comme il le dit lui-même.

Je voudrais tant que cette maladie, trop souvent méconnue, raillée et méprisée deviennent enfin intelligible et acceptée en tant que réel handicap par la société. Je voudrais tant que notre humanité nous permette de trouver naturel et normal de protéger les plus fragiles d'entre nous. Je voudrais tant enfin, qu'on cesse de parler des êtres humains en termes de réussite sociale et/ou financière. La vraie réussite c'est de faire face à ce que nous sommes et de vivre avec ; en harmonie avec soi-même et avec les autres. Et de grâce, qu'on jette ce p… de “quand on veut, on peut” aux orties !

Merci M. Jacques Mathis pour ce témoignage, unique pour moi, et merci M. Sylvain Dorange de l'avoir si bien illustré notamment avec ces ombres toujours présentes, envahissantes, oppressantes, anxiogènes et tellement représentatives de la maladie.


N.B. : Un remerciement particulier à @Patrijob pour sa proposition et pour l'envoi de ce livre que j'ai vraiment bien fait d'accepter. Merci également à @Cestak, initiatrice du voyage de ce livre qui va continuer son chemin chez @Tandarica.
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Enfermé dans un monde sans barrières, Jacques Mathis explore un monde étrange, absurde et impossible. Une autre dimension enivrante et angoissante dont il nous dévoile l'étendue. Dans ce roman graphique on touche du doigt la folie d'un homme, sa sensibilité, sa fragilité, sa différence, et on en ressort bousculé.

Il faudrait recoudre les bords, recadrer, ajuster des portes et des fenêtres à cette dimension délirante. Il faudrait lui garder sa petite part d'étrangeté, sa particularité, son originalité, tout en l'empêchant de sombrer dans le gouffre.
La camisole chimique et l'enfermement en HP en réponse à cette maladie anéantissent le patient, le nient, l'effacent, le brisent. Il devient une marionnette, docile, inoffensif.

« Cela fait quinze ans que j'avale des médicaments chaque soir de ma vie. Huit ans que je n'ai pas été hospitalisé. J'ai dû me construire sur du vide, en apesanteur. Vous flottez. Les médicaments vous donnent un contact incertain aux êtres et aux objets. Surtout au début.
Je vis dans un monde à part. J'ai construit ma vie à partir de cette première fêlure. Mon enfance a été balayée. Elle ne compte plus. Je suis né une deuxième fois sur des cendres froides. Ma vie n'a plus rien à voir avec celles des gens normaux. »

Les mots sincères et touchants de Jacques Mathis et les dessins puissants de Sylvain Dorang font de Psychotique un témoignage puissant et déroutant. Les ombres planent, les couleurs rouges, les bruns, les touches de vert, les détails des lieux, les rencontres improbables, les expressions des visages et leurs postures bien croquées, nous racontent une histoire étrange, percutante, assourdissante, émouvante, intime.

« On pourrait croire que cette histoire est une blague, que le monde moderne est totalitaire, qu'un comportement atypique (quel qu'il soit) est forcément pathologique… »

Mais ce n'est pas une blague. Lire ce roman graphique nous offre un regard plus juste sur la maladie mentale.

« Il suffisait de voir le chemin pour le suivre et aller jusqu'au bout. »

Pas toujours, tout dépend de ce que dessine ce chemin ou de qui l'a dessiné. Un génie ou un homme en plein délire ?





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Psychotique, roman graphique, livre-voyageur, témoignage bouleversant, dérangeant d'un esprit courcircuité par la bi-polarité, d'une vie entière hantée par des démons incontrôlables.
Une maladie mentale qui mène inévitablement à l'internement, aux traitements chimiques, mais aussi à l'isolement, à l'incompréhension, à l'anxiété.
Un chemin laborieux qui apportera ou non la guérison, jalonné de rencontres, de pertes, d'égarements qui sont autant de signaux, d'appels à l'aide.
Une part de soi hors-normes qu'il faut accepter, dompter, tenter de comprendre.
Electron libre dans un monde formaté, rangé, précis, "normal"..

Jacques Mathis fait partie des victimes de ce trouble de la personnalité depuis l'âge de 14 ans.
Il nous raconte son parcours chaotique avec pudeur, sensibilité, honnêteté, humour même.
Dans ce travail difficile qui consiste à se mettre à nu, il est efficacement porté par les illustrations de Sylvain Dorange.
Ce talentueux dessinateur s'entend admirablement à refléter la part d'ombre qui colle au milieu psychiatrique et aux malades.
Une part d'ombre que nous avons sans doute chacun au fond de nous, bien cachée, dominée, maîtrisée mais qui pourrait, à tout moment devenir menaçante.

Un livre qui ne pouvait que me toucher alors même que ma voisine, d'abord dépressive, puis suicidaire, se voit chuter dans les ténèbres d'un esprit malade et colloquée en milieu psychiatrique.
Comment et pourquoi bascule-t-on ?
Où se situe le point de non-retour ?
A quel moment l'angoisse devient-elle piège mortel ?
Lorsque la porte d'un esprit se ferme et que plus personne n'a la clef, reste l'impuissance, la culpabilité parfois.

Merci Céline d'avoir mis ce livre en chemin, merci Magali de l'avoir fait suivre et merci David de me l'avoir confié.
Vous m'avez offert un moment de lecture intense et plein d'émotion.
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Cher Jacques,

Vous avez tout mon respect et ma gratitude.

Ce billet, adressé directement à vous, tant le sentiment d'empathie a marqué ma lecture.

Jacques, vous contez en image votre histoire. Votre précieux témoignage d'une pathologie psychiatrique autrefois appelée maladie maniaco-dépressive et devenue aujourd'hui trouble bipolaire. Enfin bon, peu importe le terme médical, malheureusement encore aujourd'hui, cette pathologie suscite bien des confusions dans l'image véhiculée.

Par ce récit, vous apportez la lumière et flanquez un bon coup de pied, bien mérité, à l'image erronée du « fou », du « raté » ou tout autres péjoratifs employés !

Pas de place au pathos ni à la victimisation ! Non ! C'est une « mise à nu », d'une sincérité plus que touchante.

Votre récit est déstructuré, comme l'est l'écriture d'un journal intime : les mots semblent littéralement « jeter » sur le papier et les maux déterrés et disséqués ...
Vous vous racontez, dans vos hauts et vos bas. Vos longues années de ballottements : du psychiatre à l'internement, des crises de délire euphorique au plus profond désespoir. Tout est décrit, sans fioritures, jusqu'à la révélation de cette violence, dans la chambre d'isolement ...

Ainsi plus qu'un témoignage, une réflexion poussée sur votre parcours chaotique dont vous essayez de démêler les fils. Vous interrogeant sur l'origine de ce mal et l'efficacité de certaines méthodes psychiatriques. Vous avouez, d'ailleurs, ne pas détenir la réponse de l'origine de cette première crise, survenue brusquement à l'âge de 14 ans ... Quant à certaines méthodes « brutales » des unités psychiatriques, vous restez tout autant mesuré, ni rancoeurs, ni jugements. Vous les avez vécues et ne savez pas si elles ont ou pas contribué à vous aider.
En cela votre analyse, je la trouve magnifique dans sa franchise et sa pondération.

Alors oui, Jacques, je vous le clame : je suis admirative ! Admirative, de ce regard lucide que vous portez sur vous-même.
La conscience et surtout l'acceptation de cette « faille ».

Et, quel message d'espoir !

Oui, votre regard est certes un peu flouté par cette « camisole chimique » nécessaire, mais il n'en reste qu' aujourd'hui vous êtes un homme debout ! Un homme qui force l'admiration et le respect par son humilité.

Alors, vous avez raison, finissons-en avec ce stupide « si on veut, on peut » et admettons simplement que parfois « on veut et ... on ne peut pas » ! Bien évidemment vous ne l'avez pas choisi cette bipolarité !

De mon côté, très touchée par vos mots, je vous souhaite simplement de beaux moments dans votre liberté retrouvée .. Vous le méritez et j'espère que votre parole sera largement partagée.

Merci !

Bien à vous,

Céline

P.S : Un grand merci, à Babelio et aux éditions « La Boîte à Bulles», pour cette si belle découverte !
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Ceci est la chronique d'une novice en lecture de roman graphique (les seules bandes dessinées lues, très peu nombreuses de surcroît, appartiennent au domaine de mon enfance !!), je préfère le préciser avant tout chose.

Quand on lit un livre classique - uniquement écrit sans dessin ou illustration - les images générées par les mots se construisent dans notre esprit. Même les événements les plus horribles vont avoir une représentation atténuée puisque involontairement, nos idées fabriquent des filtres qui vont minimiser l'aspect effrayant ou détestable des situations, même si nous ne le percevons pas en toute conscience.
Dans le cadre d'un roman graphique, le processus me semble inversé et les images sont finalement plus importantes que le texte qui les accompagne, celui-ci n'étant finalement pas nécessaire. du coup, il n'y a pas vraiment de filtre face au récit et la réalité doit être "assimilée" telle qu'elle est représentée.

Tout cela pour vous expliquer que ce livre m'a beaucoup impressionnée, je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, j'ai plutôt eu l'impression de prendre un coup de poing, de vivre le quotidien de cet homme et ses perceptions de la vie et de tout et tous ceux qui l'entourent, de percevoir ces "forces négatives" qui l'accompagnent continuellement et de ne pas pouvoir - du fait du dessin - m'en protéger tout comme ce patient ne peut rien faire pour lutter contre les sensations sombres qui l'accablent.

Ce roman a la justesse de mettre des mots sur une pathologie que la "société dite en normalité" préfère taire ou ignorer ou encore désigner du doigt.
Voilà qui mène à réflexion...


Merci à Tandarica pour le partage de ce livre-voyageur.
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Cette bande dessinée est le témoignage d'un homme qui a vécu plusieurs internements en institut psychiatrique. C'est raconté à la première personne du singulier, et ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant, c'est justement ce point de vue de l'intérieur. le graphisme, simple, en aplats légers, nous fait entrer dans cet univers tout en douceur, sans agressivité, et cela contraste avec ce qui est généralement montré dans la vision de la folie.
Le récit ne va pas spécialement se tourner vers la description de cette folie, vers la vision que le malade donne, provoque. le rapport aux autres n'est pas central dans l'histoire : les rencontres passent comme des fantômes, on se côtoie mais on ne s'influence pas, donc on ne se juge pas.
Le récit va se focaliser surtout sur le lâcher prise avec la vie dite normale, c'est une histoire de détachement avec la société, ses carcans, ses règles, d'une déresponsabilisation volontaire, une vie à laquelle il ne faut surtout pas donner de sens, parce qu'on en a plus la force, d'où les actes incohérents en périodes de crises. Beaucoup d'ouvrages sur le thème ont tendance à décrire l'internement ou la camisole chimique comme une prison, on ne peut se dégager du pathos romantique dans les formes de créations, folie égale tragédie, notre vision est faussée et cette bande dessinée à le mérite de remettre les pendule à l'heure, est l'antithèse de “Vol au dessus d'un nid de coucous”. Ici, au contraire, les auteurs démontrent que le véritable noeud du problème, c'est avant tout de se confronter aux responsabilités du quotidien, à l'image que l'on doit donner de soi à la société, et le pire poison pour ces être fragiles, c'est sans doute le culte de la réussite.
J'ai trouvé cette bande dessinée très courageuse, loin de la victimisation, bref, une lecture édifiante et nécessaire.
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Etrange sentiment que celui qui m'étreint en refermant cette BD. Jacques Mathis a toute ma sympathie, mon respect aussi, pour oser se raconter de la sorte, sans fards, sans faux-semblant, sans fausse pudeur. Il ne nous épargne pas grand-chose. Entre ses pulsions homosexuelles, ses égarements, ses amours hétéros, ses oublis, ses doutes et sa maladie, le lecteur entre de plain-pied dans sa vie.

Et la vie de Jacques Mathis, ce n'est pas rien.

Le récit de vie, ce côté histoire vraie, entre documentaire et autobiographie, c'est très prenant.

Mais, en ce qui me concerne, ce fut aussi malaisant. J'ai souvent navigué entre 2 eaux, devenant tour à tour (et à mon corps défendant) voyeur, grand frère, compagnon d'asile...

Je retiens une très grande sensibilité, de la poésie dans le ton et le dessin, une tendresse à fleur de peau. J'ai eu mal pour lui, mal avec lui, je me suis égaré, perdu... et cela ne m'a pas toujours plu. OK, la maladie d'autrui, cela ne doit pas spécialement me plaire. Plus grave, je me suis parfois ennuyé au gré de certaines péripéties. Toutes les anecdotes ne sont pas du même niveau.

Le récit global m'a paru décousu, ce qui est assez fréquent quand il s'agit de rendre compte d'une maladie mentale. C'est dommage, même si le récit reste globalement poignant. Je regrette aussi l'usage assez maladroit (selon ma perception) de l'humour. L'auto-dérision, soit, pourquoi pas, mais l'humour m'a moins convaincu.

Ce qui m'a réveillé quand je m'assoupissais, ce sont les passages avec des extérieurs, les flics, le clochard, le garçon de café qui interviennent pour commenter la vie de Jacques Mathis. Une vie de doutes, de souffrance, mais également une vie de soleils et d'espoir (j'espère).
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Très intéressant, l'idée de mettre en image l'expression de ses maux donne une force à son texte.
On se rend compte à quel point la maladie mentale peut enfermer , isoler et facilement mettre à la marge.
Comment comprendre ce que vivent ces personnes fragilisées dans leurs perceptions, leurs ressentis, leurs relations aux autres? Ou bien est-ce les autres qui n'essayent pas de percevoir ou ne serait-ce que laisser la possibilité à la différence.
Ce roman graphique est une réponse à la dé-stigmatisation me semble t il.
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