Nil, tome 1

Les garçons bien sont dangereux, parce qu'il est impossible de dire quand ils seront mauvais.

Nou sommes arrivés à ma hutte, ou plutôt celle de Nathalie.
-Merci de m'avoir tenu compagnie. Et merci pour ça, j'ai ajouté en touchant le délicat collier de fleurs. C'es très beau.
-Sans vouloir jouer les tombeurs, c'set sans comparaison avec la fille qui le porte.
Puis il s'est mis à gémir tout en riant:
-Ah, ça faisait carrément tombeur, mais c'est vrai.
-Complètement tombeur. Et désolée de me répéter, mais je crois que t'as un problème au niveau des yeux.
-Et moi je te répète que mes yeux vont très bien.

Je suis heureuse que tu sois là, même si j'en suis désolée.

- Tu la ressens, cette connexion entre nous ? A-t-il demandé en sondant mon regard.
Dis-moi que tu la ressens.
Dis-moi que je ne suis pas fou, dis-moi que je ne suis pas seul.
- Tu n'es pas seul, j'ai murmuré.

*Est-ce que je vais juste m'estomper ? Me ratatiner comme un légume ? Est-ce que ça va brûler comme les flammes de l'enfer ? Ou est-ce que ce sera un voyage fantastique ?

*Est-ce que la fatalité de la mort qui provoque ce calme ? Est-ce que tous ceux qui regardent droit dans le canon du fusil ressentent la paix à ce moment-là ? Ou est-ce que ce calme irréel provient de l'acceptation de son destin ?

*Personne, chose ou animal.

C’était son show, ses règles. Une porte. Une personne. Un midi. Un an.

Nil, c'est une fille qu'on repère au chalet après une journée entière de délire sur la neige, quand on plane de bonheur. Elle est jolie, super sexy. Cheveux longs, tenue moulante, un sourire d'enfer. Elle a un nom du genre... Mallory. Mais dès qu'on apprend à la connaître, la vérité vient nous déchirer les boyaux. La vérité, c'est qu'elle est cruelle. Sans coeur. Le genre de filles qui couche avec notre meilleur ami quand on a le dos tourné. Et quand le masque tombe, le glamour disparaît. Voilà, c'est ça, l'île de Nil. Une beauté à ne pas en croire ses yeux, jusqu'à ce qu'on voie à travers ce qu'elle est vraiment.

Une promesse ne signifie rien, j’ai pensé. C’est l’affirmation d’une envie présente, pas d’une réalité future.

On peut partir? avait demandé Charley avec des yeux troublés. Tout le monde part, au final, j'avais répondu. Et c'était vrai. Maintenant, savoir si c'était mort ou vif était une autre question, et la réponse dépendait de Nil.

- Au cas où tu n'aurais pas remarqué, rien n'est juste sur Nil. c'est pas juste que tu aies atterri ici. C'est pas juste que partir se joue à la roulette russe et que chaque jour qui passe te rapproche un peu plus de la mort. Et c'est vraiment pas juste que notre ancienne Leader, qui s'est crevé le cul pendant des mois pour les autres, soit assise près d'un feu à se demander si son petit ami est mort.