- Il est con comme un manche à balai, a marmonné Rives.
- Sauf que lui, il ne sert à rien.
- Exact. Mais il peut quand même être dangereux.
Il se déplaçait avec la discrétion d'un hippopotame, au point que je l'ai confondu avec l'animal, au début.
- Est-ce que tu sais quel jour on est ? elle a demandé en enroulant ses bras autour de mon cou.
Le fait de chercher la date avait comme un arrière-goût de Nil.
- Le 5 janvier !
Charley a secoué la tête en riant.
- C'est le Jour 1. C'est notre Jour 1.
Et les ombres de Nil se sont dissipées, tout comme le tic-tac. Un avenir sans limites. Quel bonheur !
- Le Jour 1, j'ai répété en étreignant Charley. Le jour 1 de l'éternité.
La chance, c'est quelque chose de personnel. On a tous la nôtre, même si elle revêt parfois l'apparence de la malchance. Ça fait partie de nous et ça nous suit où qu'on aille. Même sur Nil.
Une promesse ne signifie rien, j'ai pensé. C'est l'affirmation d'une envie présente, pas d'une réalité future.
En priant pour voir midi à notre porte, ou notre porte à midi.
Le temps est la feu dans lequel nous brûlons.
_mais nous ne sommes pas chez moi. Nous sommes ici. Et je n’ai rien à perdre à te dire ce que je ressens, rien à part le temps. Tu as raison, Charley. Nil change notre vision des choses. Nil rend rend tout clair. Ce qui est important, ce qui en vaut la peine. Et pour moi, c’est toi. Même si ça peut paraître dingue, j’ai l’Impression de t’avoir attendue. Pas simplement ici...toute ma vie.
Nous étions les pions de Nil, ses jouets. Ici, c'était son bac à sable, et peu importait que l'on ait envie de jouer ou non.
Je déteste être seule. J'ai toujours détesté. (...) je ne suis jamais allée au cinéma toute seule, et que j'envie secrètement les gens qui en sont capables.