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« le Tueur, volume 9, concurrence déloyale » donne très nettement peut-être pour la première fois l'impression que le Tueur tourne en rond et que le talentueux duo Jacamon/Matz recycle ses vieilles recettes : exotisme, violence par le biais d'assassinats spectaculaires de riches occidentaux forcément hypocrites et corrompus.

Les longs monologues politico-nihilistes justifiant le plus basique appât du gain paraissent de plus en plus bancals, surtout lorsqu'on découvre que notre héros va se lancer/ranger dans les « affaires » avec l'argent du pétrole et du narco-trafic.

Reste la beauté du graphisme toujours irréprochable mais cela risque de faire bien léger si l'histoire ne retrouve pas un nouveau souffle !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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D'entrée de jeu, je crois pouvoir dire que cet album affiche la couverture la plus réussie de toute la série. On y retrouve tout ce qui fait le talent de Jacamon : un trait simplifié mais d'une redoutable efficacité dans les premiers plans et une faculté à suggérer des décors époustouflants. Sa force ne tient pas tant dans la méticulosité de son trait que dans cette incroyable faculté à gérer la couleur mais aussi, et surtout, la lumière. Surprenante luminosité qui transforme des arrières-plans à peine suggérés en cinémascope. Il suffit pour s'en convaincre de contempler la séquence d'ouverture, page 4 & 5, où les deux personnages improvisent une séance de shopping à Mexico City. On y sent la foule grouillée derrière eux sans pour autant distinguer le moindre visage. Il aura suffit d'une illustration pleine page à la planche précédente et d'une mise en situation à la case 1 de la planche 2 pour lancer l'illusion. Mais ce n'est que le début et vous allez n'avez pas fini d'en prendre plein les yeux. Les séquences sur la frontière sont superbes de nuit comme de jour. Chapeau l'artiste !
Et puis, il y a cette narration graphique, ce sens du cadrage et de la scène d'action. le dessinateur n'hésite pas à déstructurer certaines images chocs afin de leur donner encore plus d'intensité dramatique. Stratagème dont il fait en sorte de ne pas abuser. Enfin, depuis le début de la série, les auteurs ont obtenu de développer leur histoire sur 54 planches au lieu des 46 admises généralement pour ce type de format. Cela donne de l'air, de l'espace et permet des pages de 5 à 6 cases en moyenne. Pour qui maîtrise pleinement le sens de l'ellipse, c'est du pain béni et nos auteurs ne s'en privent pas.
Pour ce qui est du scénario, pas vraiment de nouvelle recette. Matz maîtrise parfaitement son sujet et ne prend pas de risque inconsidéré. Certains trouveront peut-être cela un peu facile mais ne vous y trompez pas. Certes, on reste pour l'essentiel dans une narration en voix of. le Tueur affiche toujours ce cynisme un tantinet moralisateur qui a autant le don d'agacer que de titiller notre fibre humaniste. Contradictoire ?… Probablement. Mais cet exécuteur des basses oeuvres, anonyme qui plus est, incarne de façon certaine un des plus sombres aspects de la nature humaine.
Seulement voilà, maître Matz a choisi de ne pas s'arrêter là et de faire évoluer son personnage. Fini les atermoiements entre misanthropie assumée et élans philanthropiques hésitants. le Tueur se voit désormais affublé d'une âme et de préoccupations pour lesquelles il ne se serait jamais cru capable du moindre intérêt. Et ça change la donne.
Je dois confesser un léger désintérêt pour la série depuis le début de ce nouveau cycle (tome 6 & 7). C'était une erreur. Car même si le récit avance lentement, l'intrigue générale se dessine petit à petit, par touches successives. Les éléments anodins disséminés au cours des opus précédents se mettent en place et le scénariste nous mène exactement où il le souhaitait à la fin de cet album, à savoir un redoutable clifhanger qui laisse présager d'un tome 10 riche de rebondissements.

Pour l'instant, un des meilleurs opus de la série.
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Mouais.
Le tueur, ne sera plus un tueur au sens propre du terme, mais un tueur au sens économique.... tout ça caché derrière une pseudo politique.
Je suis de moins en moins emballé par cette série. Je trouve que tous les albums se ressemblent. C'est dommage. Ça devient creux
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Nous assistons à une nouvelle évolution du personnage. de simple pion exécutant, le voici désireux d'être acteur dans sa vie professionnelle.
Nous nous éloignons encore un peu plus de l'aspect purement tueur à gages, pour pénétrer plus avant dans le monde des cartels, du pouvoir et de l'association de malfaiteurs. D'ailleurs, bien loin du premier opus, le tueur va même jusqu'à proposer d'agrandir son association avec Mariano, et ainsi de créer un groupe.
Cette (r)évolution du personnage répondra t-elle aux attentes des lecteurs et fans de la série ?
Cependant et pour notre plus grand bonheur, la mise en page, la colorisation et le graphisme sont toujours aussi bon.
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C'est grâce à l'opération Masse Critique consacrée à la bande dessinée que j'ai découvert le Tueur, une série qui retrace le parcours d'un tueur à gages. Dans Concurrence déloyale, le Tueur (qu'il m'est impossible d'appeler autrement car il n'est jamais nommé) est un élément décisif sur la scène géopolitique où le pétrole est l'objet de toutes les convoitises. Il est chargé de mission par les Cubains qui aimeraient s'assurer quelques atouts… Outre ce travail, son ami Mariano lui propose une reconversion bien tentante. Un épisode à suivre…

La suite sur mon blog...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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C'est avec le sentiment de se faire manipuler par les Cubains que le Tueur rencontre Haywood, et son manque de foi pour les causes qu'il servait durant son passé à la CIA. Ces deux personnages opposés partageront les mêmes points de vue désabusé sur leur existance, et vont en conclure que la seule alternative pour tirer leur épingle du jeu est de monter leur propre societé d'exploitation pétrolière. Cette association inédite entre un executeur, un ex agent de la CIA et un membre d'un cartel colombien lui permettra peut être de faire taire la poudre ? Pas si sûr, car la loi du marché est impitoyable : " ah bon, alors on continue quand même à buter des gens ?? )

Cette désinvolture du personnage devant la société actuelle fait toujours autant recette. On s'y attache à ce tueur. On en arrive même à balayer avec lui tout les remords qu' implique cette profession. En plein "contrat", il se met à philosopher sur la médiocrité de notre existance, et l'on se surprend a accompagner son doigt sur la détente, à vouloir éradiquer tout ces profiteurs qui nous piétinent du haut de leurs privilèges. En ont ils eu, eux, des remords à tirer leurs profits du peuple cubain ? Il y a quand même un petit coté révolutionaire dans cet album qui n'est pas déplaisant.

Le dessin reste simple et sert bien ce propos. Il est à l'image du héros, sans fioritures. Il joue son rôle et s'efface au profit du cynisme du texte. Au cours de ce cycle, la société en prend pour son grade, et c'est tout simplement jouissif.
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Décidément; "Le Tueur" est une excellente série qui ne faiblit pas.
Quelques remarques cyniques et lucides sur notre monde, un belle mise en page (Ah les grandes planches en contre-plongée), quelques réflexions sur ses choix, quelques doses de vie de tous les jours comme les planches sur le choix d'une paire de lunettes de soleil ...et oui être un tueur n'empêche pas d'être coquet et de parler "chiffons" tout en discutant de son prochain contrat !
Mais nous voici à un tournant : va-t-il devenir un parfait businessman ? bien propre sur lui ...
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