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sur 7660 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Superbe nouvelle dans lequel le lecteur découvre la vie d'un homme de quarante-deux ans qui tombe lentement dans la folie. Se sentant sans cesse suivi, voire même traqué, il décide de faire une expérience et découvre que c'est réellement le cas. de plus, en observant son visage dans le miroir, il découvre que celui-ci a changé, il a pris l'apparence de celui qi=ue le narrateur a baptisé "le Horla". Pour se débarasser de cet être qu'il considère comme machiavélique, le narrateur va donc décider de l'enfermer dans sa maison et de mettre le feu à cette dernière...oubliant que tous ses serviteurs se trouvaient encore à l'intérieur.
J'ai trouvé cette nouvelle absolument captivanten tout comme l'est d'ailluers l'écriture de l'auteur. le Horla serait-il la part cachée, celle que nous refoulons, celle qui est issue du mal, que chacun d'entre nous possède en lui ? A lire et à méditer !
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Guy de Maupassant, né en 1850, lié aux naturalistes a commencé sa vie littéraire avec "Boule de suif" en 1880.
Mondain, suite a des expériences amoureuses multiples, il a contracté la syphilis aux manifestations viscérales et psychologiques plus qu'embêtantes.
Le Horla, rassemble une série de nouvelles dont une éponyme. Cette dernière a été assimilée à une production délirante en vue de préserver son intégrité psychique.
J'ai beaucoup aimé ces récits que l'on dirait écrits par des personnes différentes. L'auteur peut passer d'un langage délicat,poétique et imagé pour certaines à une gouaille populaire mêlant de nombreux dialogues paysants et vivants pour d'autres.
Les thèmes abordés sont dissemblables aussi, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, poussant tour à tour treize portes de chapitres sans vraiment savoir se qu'elles cachent.
Le titre du "Horla", ou hors de là, hors de lui, symbolise l'inexpliqué, la part d'ombre en chacun de nous souvent projetée à l'extérieur, cette inconnue angoissante qui parfois, comme dans cette nouvelle consume puis détruit jusqu'à la folie. "Le vampire" disait Baudelaire, qui hors de notre monde et des lois rejoint ici le récit de science fiction ou la pure hallucination.La peur monte crescendo, du "Quelle journée admirable!" du début, à "Je suis malade!", puis "Ca s'aggrave!", jusqu'aux cauchemars où la seule façon de se débarasser de cet être qui hante le narrateur et l'épouvante est de se tuer lui même.
Idem dans "L'Auberge" où l'on voit Ulrich devenir fou, hanté par une âme.
Ces contes se font parfois cruels:dans "Le diable" une pauvre femme à l'article de la mort est épouvantée par une autre, soudoyée par le fils, qui finit par se déguiser en malin pour hater l'ultime départ.
Dans "Une famille",un vieillard est affamé.
Dans "Le vagabond", le vagabond dont personne n'a pitié est condamné pour vol et viol, alors qu'il a été poussé à voler par faim et que la servante troussée était consentante.
Les récits sont émouvants: l'adorable-laide "Clochette" boite d'amour,
"Le marquis de Fumérol" au seuil de la mort renvoie son monde, ses voleurs d'ame et de conscience, ses crocheteurs de porte de moribonds, sans ambages.
le curé des "Rois" rit beaucoup, le mort rit moins.
La sarcelle dont on a tué la femelle dans "Amour" nous touche de son cri, sa plainte déchirante et répétée, elle pleure et souffre, lamentable. Un passage que j'ai trouvé sublime car le fond, des paysage décrits en bord de marais, poétique avec ses longues feuilles en rubans, sa cabane-diamant au coeur de feu, est si beau qu'il fait ressortir l'émotion unique de l'animal touché dans son coeur par la perte de sa compagne, préférant mourir et allant au devant du fusil.
Et puis des récits cocasses, plein d'humour: "Le signe" ou "Joseph"et la coquine barone, "Au bois" et les époux qui pêchent sous les feuilles, "Le trou" et sa plaidoierie burlesque.
Le narrateur reste souvent passif ou contemplatif de cette comédie ou tragédie humaine. Il constate mais ne fait rien pour la positiver.
Sadique Maupassant?
Bref, on ne s'ennuie pas, on lit, on se laisse emporter, on rêve jusqu'aux portes parfois sans retour du fantastique et l'on se dit: Oui Maupassant était et est toujours un grand écrivain!
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La folie de l'homme n'est-elle pas permanente?????
Un classique qui mérite d'être porté au pinacle, à consommer sans modération...
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Malgré les formules un peu anciennes du texte, ces nouvelles sont un vrai plaisir à lire !
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Pour moi la meilleure des nouvelles fantastiques que j'ai lue jusqu'à maintenant! Et je ne dis pas ça parce que Maupassant est un de mes auteurs préférés, ni parce que je lui ai consacré, à lui et à ses contes fantastiques, mon mémoire de Master...hum...hum
Ce texte nous plonge avec force dans le quotidien d'un homme apeuré par les propres divagations de son esprit. A l'aide de son journal il nous décrit la lente invasion d'un être invisible au sein de son foyer qui semble chercher à lui voler son énergie vitale. Mais comme dans tout conte fantastique une hésitation subsiste : ce personnage est-il fou? ou le Horla est-vraiment réel? car la narration par le journal intime ne saurait être un garant de la vérité pour le lecteur dans la mesure où un seul point de vue nous est fourni. Et là est selon moi l'intérêt de ce récit : Maupassant parvient de façon magistrale à cultiver l'indécidable. Car comment être convaincu de la folie d'un narrateur qui parvient encore à avoir des raisonnements logiques (ex : l'expérience qu'il fait avec le lait et l'eau), ou quand d'autres personnages soutiennent l'existence de forces invisibles qui nous dépassent? (ex : la scène,ô combien célèbre, de la séance d'hypnose avec le Dr parent). Au final, lecteur et narrateur ne savent plus où ils en sont (bien que l'avantage pour le 1er est qu'il peut s'en sortir simplement en fermant le livre!)
La réputation De Maupassant, en tant que conteur fantastique, n'est plus à faire. Pour moi c'est une oeuvre extrêmement riche de sens, mais que l'étude en milieu scolaire risque d'appauvrir.
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Maupassant, très jalousé à son époque pour sa facilité d'écrire dans un langage abordable pour tous, m'innicia aux plaisirs de l'angoisse et de la etrreur qui émanent de soi le horla, ce double invisiible mais ressenti comme la présence d'une succube, ou sur l'eau qui vous fait entendre le clapoti de l'eau dans votre baignoire différemment est un livre abordé au lycée qui me marqua au point d'inspirer l'atmosphère de certaines de mes images.
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« L'héritage » : Lesable est un jeune homme zélé qui travaille au ministère de la Marine. Il a comme collègue Cachelin qui cherche un parti pour sa fille Cora. Cette dernière semble attirante, non pour des raisons physiques, mais du fait de l'héritage prometteur qu'elle touchera au décès de sa tante, Melle Charlotte. En connaissance de cause, Lesable épouse Cora. Quelques années plus tard, la tante Charlotte décède. le notaire leur apprend alors que Cora ne touchera l'héritage qu'à la naissance du premier enfant. Si aucun enfant ne naît d'ici à trois ans, l'héritage reviendra à des oeuvres. Or, malgré deux ans d'union, notre couple n'a toujours pas d'enfant. S'engage alors une course contre la montre…

« le Horla » : Un homme se sent victime d'un étrange phénomène : un être invisible se nourrit de sa vie durant son sommeil, tel un vampire : qui est cet être mystérieux dont on parle beaucoup au Brésil, qui se nomme lui-même « le Horla » ? Peut-on s'en débarrasser ?

J'ai découvert la nouvelle titrée « L'héritage » par le biais d'une lecture publique. C'est la première partie de la nouvelle qui a été lue, et j'ai été tellement conquise que j'ai acheté ce livre chez mon libraire pour découvrir la suite et surtout la fin : comment le couple allait-il résoudre le délicat problème posé par la tante Charlotte ?
J'aime beaucoup l'écriture De Maupassant qui dresse le portrait d'une société et ici d'une famille, avec beaucoup d'humour et de cynisme, n'hésitant pas à railler ses contemporains, à dénoncer les travers des uns et des autres. A travers la description des employés du ministère, Maupassant pointe les ambitions personnelles, les moqueries et bassesses perpétuelles, la figure d'autorité incarnée par le chef. C'est aussi une histoire d'ambition qu'il nous conte à travers l'union de Lesable et Cora : le désir impérieux de devenir riche, même si on doit passer au-dessus des convenances et s'avilir. Un conte cynique, très bien écrit, qui nous présente une fin pour laquelle j'aurais aimé entendre le père Savon.

J'ai bien aimé la nouvelle du Horla, qui est la première nouvelle de ce recueil. Sur un mode introspectif et intimiste, le narrateur conte ses émois, ses états d'âme, ses doutes, ses égarements face aux événements inexpliqués qui surgissent dans son quotidien. J'ai hésité dans la catégorisation de cette nouvelle : s'agit-il plutôt d'une nouvelle à dominante psychologique, Maupassant décrivant l'histoire d'une folie progressive ? Ou bien alors d'une nouvelle fantastique, avec le surgissement inexplicable d'une créature surnaturelle, le Horla ? Peut-être Maupassant a-t-il su mêler avec art ces deux registres ?
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Le Horla est vraiment une nouvellel géniale ! J'en suis tombée amoureuse =) C'est vraiment bien écrit, de simple mots peuvent nous plonger dans un état d'attente,d'angoisse, de curiosité, faire défiler nos yeux sur les lignes, tourner les pages vec hâte sans quitter le livre des yeux. Guy de Maupassant est génial et j'admire son style.

"Il n'est point besoin du vocabulaire bizarre, compliqué, nombreux et chinois qu'on nous impose aujourd'hui sous le nom d'écriture artiste, pour fixer toutes les nuances de la pensée ; mais il faut discerner avec une extrême lucidité toutes les modifications de la valeur d'un mot suivant la place qu'il occupe. Ayons moins de noms, de verbes et d'adjectifs aux sens presque insaisissables, mais plus de phrases différentes, diversement construites, ingénieusement coupées, pleines de sonorités et de rythmes savants. Efforçons-nous d'être des stylistes excellents plutôt que des collectionneurs de termes rares." Guy de Maupassant.
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