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Citations sur Les Dimanches d'un bourgeois de Paris (17)

Ces sottes plaisanteries amusaient follement le peuple.
Il suffit, du reste, de relire les traits d'esprit, gaudrioles, épigrammes et gauloiseries, même des meilleurs poètes des quinzième et seizième siècles, pour s' assurer que nos pères avaient le rire facilement excitable. C'était de la gaieté lourde, sans dessous malins.
Au dix huitième siècle apparaît l'ironie : le rire devient sec, perfide, amer, féroce. Au lieu de chatouiller, l'esprit blesse, il tue même.
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Il était plein de ce bon sens qui confine à la bêtise.
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Vous avez une montre, n’est-ce pas ? Eh bien, cassez un ressort, et allez la porter à ce citoyen Cornut en le priant de la raccommoder. Il vous répondra, en jurant, qu’il n’est pas horloger. Mais, si quelque chose se trouve détraqué dans cette machine infiniment compliquée qui s’appelle la France, il se croit le plus capable des hommes pour la réparer séance tenante. Et quarante mille braillards de son espèce en pensent autant et le proclament sans cesse.
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La campagne, pour le Parisien, c'est Meudon, Saint-Cloud, Asnières ou Argenteuil. Là il se dilate, s'amuse. Mais, si on le transportait dans la vraie campagne au milieu des champs silencieux, tranquilles, immobiles, où poussent les récoltes épaisses, où seuls, un cri d'oiseau, un mugissement de vache traversent parfois la muette solitude, il serait saisi d'inquiétude et redemanderait bien vite sa petite campagne à canotiers tapageurs, à chemins de fer et à bastringues.
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Quant à vous, mesdames, qui ne cherchez qu'à être belles et séduisantes, vous dont la main pressée nous donne des frissons, et dont l'oeil voilé nous verse du rêve, vous dont nous vient tout bonheur et tout plaisir, toute espérance et toute consolation, je vous demande, à deux genoux, pardon si j'ai écrit, dans cet article, des choses sévères pour votre race ; et je baise avec amour le bout rosé de vos doigts.
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Vous avez le beau rôle, mesdames, puisque vous êtes pour nous la séduction de la vie, l'illusion sans fin, l'éternelle récompense de nos efforts. Ne cherchez donc point à en changer. Vous ne réussirez pas d'ailleurs.
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– Admettez-vous avec moi que la guerre soit une chose monstrueuse ; que cette coutume d’égorgement des peuples constitue un état permanent de sauvagerie ; qu’il soit odieux, alors que le seul bien réel est « la vie », de voir les gouvernements, dont le devoir est de protéger l’existence de leurs sujets, chercher avec obstination des moyens de destruction ? Oui, n’est-ce pas. – Eh bien, si la guerre est une chose horrible, le patriotisme ne serait-il pas l’idée mère qui l’entretient ? Quand un assassin tue, il a une pensée, c’est de voler. Quand un brave homme, à coups de baïonnette, crève un autre honnête homme, père de famille ou grand artiste peut-être, à quelle pensée obéit-il ?… 
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Voici qu'on parle d'augmenter le traitement des députés, ou plutôt, voici que les députés parlent d'augmenter leur traitement.
Qui donc parlera d'augmenter celui des employés, qui rendent, ma foi, autant de discutables services que les bavards du Palais Bourbon ?
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Faire concourir au gouvernement toutes les forces vives d’un pays, représenter tous les intérêts, tenir compte de tous les droits, est un rêve idéal, mais peu pratique, car la seule force que vous puissiez mesurer est justement celle qui devrait être la plus négligée, la force stupide, le nombre. D’après votre méthode, le nombre inintelligent prime le génie, le savoir, toutes les connaissances acquises, la richesse, l’industrie, etc., etc.
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Un grand désir de campagne lui était venu tout à coup, un besoin de s’attendrir devant les arbres, cette soif d’idéal champêtre qui hante au printemps les parisiens (....)
Il leva les yeux aussitôt vers un petit carré de ciel qui apparaissait entre les toits, et il aperçut un morceau de bleu foncé, plein de soleil déjà, traversé sans cesse par des vols d’hirondelles qu’on ne pouvait suivre qu’une seconde.
Il se dit que, de là-haut, elles devaient découvrir la campagne lointaine, la verdure des coteaux boisés, tout un déploiement d’horizons.
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