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Le médecin de M. Patissot, commis dans un ministère, lui prescrit de l'exercice physique pour lui éviter l'apoplexie. Patissot décide alors d'utiliser ses dimanches pour mettre à profit ces conseils médicaux. ● L'argument est mince et surtout prétexte, pour Maupassant, d'une part à faire sourire son lecteur en usant d'une ironie féroce tant à l'égard de Patissot, petit bourgeois conformiste et un peu niais qu'envers ceux qu'ils rencontrent, bourgeois comme lui, canotiers ridicules, filles hypocrites et railleuses, viragos, et tant d'autres, et d'autre part à donner sa vision de la vie, des femmes, des rapports sociaux et de la politique. On pourra aussi croiser dans ces lignes Zola dans sa maison de Médan, ainsi que le peintre Meissonnier, tous deux ironiquement dépeints plus en grands propriétaires qu'en artistes. Schopenhauer, dont la philosophie pessimiste a eu tant d'influence sur Maupassant, sera aussi évoqué et cité par un personnage, M. Rade, dont l'anarchisme, le nihilisme et l'individualisme reflètent ceux de l'auteur lui-même. La longue nouvelle (63 pages) parue en 1880 a un côté catalogue et manque d'intrigue mais révèle beaucoup de l'auteur, et énonce des vérités encore d'actualité ; de plus elle est très amusante.
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Je pensais m'amuser un peu plus en lisant ces nouvelles qui tapent sur les petits bourgeois et les petits fonctionnaires du XIXè siècle.

Celle qui m'a le plus amusé, fut sans conteste les aventures, ou plutôt bien souvent les mésaventures de Mr Patissot, parti à la "campagne" et qui se montre ignorant de tant de choses qu'il se ridiculise bien souvent et devient le dindon de la farce.

Les autres nouvelles prennent pour cible toujours et encore les petits bourgeois et montre combien l'auteur était obsédé par ce sujet.

Ce n'est pas ce livre là que je retiendrais concernant Maupassant.







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Monsieur Patissot est un célibataire de 52 ans qui lit des romans, travaille dans un ministère, et pour éviter l'apoplexie qui le guette : il décide d'aller s'aérer dans la banlieue parisienne ! C'est un petit fonctionnaire qui tente de suivre les codes de son époque, et il s'affiche d'abord en Napoléon III, puis en Thiers et même en Magenta : ce qui amuse beaucoup ses collègues ! Consciencieusement , il va s'acheter des souliers de marche, des guêtres, un sac de voyage , une carte d'état major et une lunette !
Ainsi équipé : il part à Saint Cloud, mais il se perd.. ensuite cédant à l'invitation de son collègue Boivin ( dit Boileau ), il va lui rendre visite et découvrir la virago qui lui sert de femme ! Entre temps, il va s'essayer à la pêche mais ne prend qu'un petit poisson égaré ! Il va même tenter la compagnie d'une femme qui est en fait une danseuse au langage ordurier !
Il n'a pas plus de chance dans les cercles politiques masculins et, en particulier avec Rade, un anarchiste qui dévalorise les femmes " sexius séquior ", ni dans une rencontre associative présidée par Zoé Lamour avec des féministes de nationalités différentes qui viennent clamer leurs " malheurs " .
C'est un petit roman humoristique, ou Guy de Maupassant égratigne les moeurs de cette époque , avec des fonctionnaires serviles, des réunions entre hommes houleuses et stériles, des femmes qui commencent à revendiquer une reconnaissance de leur condition et, sont traitées " d'hystériques" ! Mais, un roman qui décrit les activités de plein air comme la pêche, la canotage, les promenades bucoliques ..) et, surtout, un récit qui nous fait découvrir les environs de Paris encore préservés et en pleine campagne ....
L.C thématique d'août 2021 : une ville dans le titre
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Lire Maupassant est toujours un bonheur, même si l'on peut considérer que Les Dimanches d'un bourgeois de Paris constitue un texte mineur dans son oeuvre gigantesque.
Difficile de dire que ce récit d'une centaine de pages constitue un roman, tant l'argument est mince : M. Patissot, commis principal au Ministère, se voit prescrire de l'exercice par son médecin. Il décide alors, chaque dimanche, « de parcourir en touriste toute cette partie de la France qui s'étend entre les fortifications et la province ». Et le voilà parti, chapitre après chapitre, dans une série d'excursions vers ce que l'on n'appelle pas encore la banlieue. Il n'y a pas d'autre fil directeur que celui-là, mais les chapitres sont souvent délicieux de férocité dans la critique sociale. Maupassant brosse comme il sait le faire des portraits ironiques et mordants, en commençant bien sûr par son petit bourgeois de héros, M. Patissot. L'auteur s'en donne à coeur joie dans la misanthropie, et verse aussi dans une incontestable mysoginie : une jeune femme accable son mari ahuri de tous les reproches imaginables, tandis qu'un épouvantable dragon tient lieu d'épouse au père Boivin ou qu'une réunion enflammée de militantes féministes bascule dans la franche guignolade. Ce pourrait être odieux si Maupassant n'avait pas son talent, et surtout s'il ne se moquait pas tout autant des hommes que des femmes, ce qui peut se voir somme toute comme une sorte de promotion de l'égalité des sexes.
Outre ses pages désopilantes, le livre possède aussi d'autres mérites : un chapitre emmène ainsi M. Patissot en visite chez Émile Zola, dans sa belle propriété de Médan. Je ne sais pas trop ce que vaut, historiquement parlant, le récit qu'en fait Maupassant mais la scène ne manque pas d'intérêt ! Qui plus est, le maître n'échappe pas au coup de griffe de l'auteur : froid et distant avec ses visiteurs, Zola ne s'anime que lorsqu'on le félicite de sa belle demeure ; soudain transfiguré, il invite à une visite complète de son domaine ceux qu'il était prêt à congédier. Maupassant en tire une conclusion cinglante par la bouche d'un personnage : « Tout général a son Waterloo, […] et tout artiste habitant la campagne a son coeur de propriétaire »... Un peu plus loin, une conversation à laquelle participe M. Patissot laisse aussi transparaître un Maupassant plus politique, où on lui découvre un penchant anarcho-individualiste, à vrai dire sans réelle surprise.
Et puis le livre présente enfin un charme indéniable : celui d'une échappée vers les boucles de la Seine juste avant que ne s'emballe le grand processus d'urbanisation de la banlieue : Sèvres, Saint-Cloud, Médan, Poissy, Courbevoie, Bezons, …, autant d'endroits verdoyants que Maupassant appelle encore « la campagne » et dont il dresse un tableau assez enchanteur. Ceux qui de nos jours prennent quotidiennement le train à la gare Saint-Lazare doivent éprouver quelques difficultés à en retrouver le charme rafraîchissant...
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Avec une plume mordante, Maupassant nous raconte les péripéties hebdomadaires d'un bourgeois Parisien dénommé M. Patissot. Chaque dimanche ce M. Patissot s'enrôle dans des aventures pour le moins inattendues et rocambolesques, au gré de divers rencontres et promenades campagnardes autour de Paris. Je dois avouer avoir beaucoup ri durant ma lecture !
Néanmoins sous l'humour léger et la beauté des tableaux paysagers, se cache une critique acerbe de la vie oisive bourgeoise et surtout de la crédulité du personnage principal, un peu « suiveur » sans être « penseur ». Même si je dois avouer que je l'ai quand même trouvé attachant ce bon vieux Monsieur Patissot.
On remarque à travers ces différentes mésaventures d'autres thèmes abordés, comme la république, le patriotisme, la guerre et même le droit des femmes.
De plus c'est une nouvelle un peu plus longue que d'habitude, donc encore plus savoureuse et appréciable.
Un excellent Maupassant !
(Et mention spéciale pour la présence de Zola en tant que personnage, quelle idée géniale !)
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Les dimanches de M. Patissot, bourgeois parisien, qui décide de faire de l'exercice pour éviter l'apoplexie, sous les conseils de son médecin. Ainsi, on le suit en excursion, à la pêche à la ligne, à une fête, et partout, il se montre ridicule ! Ce n'est pas mon roman préféré De Maupassant, loin de là, mais malgré tout ce livre se lit facilement. J'ai particulièrement aimé l'épisode de la pêche, et le premier chapitre qui "donne le ton", on cerne tout de suite le personnage ! A découvrir, pour mieux cerner la société à l'époque De Maupassant...
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De Maupassant Guy
Les dimanches d'un bourgeois de Paris
Monsieur Patissot est un bourgeois dans la cinquantaine et la faculté lui préconise de l'exercice. Passé cinquante ans, se mettre à la boxe ou à l'escrime c'est sans compter des courbatures…mais il faut faire quelque chose, il est menacé d'apoplexie vu la vie sédentaire qu'il a menée. Alors il se lance dans la marche et visite paris dans tous les coins, il organise cela avec précision. On peut ainsi le suivre dans ses pérégrinations mais le tout c'est assez amusant, c'est écrit avec humour et ironie.
Il y a ses parties de canotage, de pêche etc… ah oui sa visite à Zola et à un peintre. Et un tas d'autres aventures. Car toutes ses mini aventures, il les découvre et est tellement naïf et parfois bien ridicule que c'en est comique, il ne s'en rend pas compte bien entendu.
Ce personnage est décrit d'une manière assez incisive par l'auteur, mais pour le lecteur c'est un régal.
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Le brave et terne monsieur Patissot, personnage central de cette histoire, à qui jamais rien n'est arrivé et qui mène une vie ennuyeuse à l'extrême, se décide à partir à l'aventure tous les dimanches. Des aventures à sa mesure, bien entendu et qui ne le mèneront pas bien loin mais l'obligeront à réfléchir !

Un mini-roman encore, parfaitement bien écrit. Beaucoup de profondeur sous une apparence guillerette, le héros étant dépeint comme un naïf qui semble tout découvrir tardivement. Sous la satire, une sorte d'attendrissement de l'auteur pour son personnage.
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On suit au fil de plusieurs dimanches les péripéties de ce magnifique ahuri. On se retrouve rapidement entouré de monsieur Hulot, de Bourvil. Sur une apparence de naïveté, on assiste à une critique acerbe de la société de l'époque. Très vite lu mais inoubliable.
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Plus que des nouvelles, Les dimanches d'un bourgeois à Paris, récits publiés toutes les semaines au journal, sont d'abord des chroniques d'un petit bourgeois parisien, fonctionnaire médiocre, qui tente de se mettre à l'exercice physique et à qui à que de vraies nouvelles. Par ce format court et récurrent, Maupassant se permet de décrire l'actualité de l'époque avec une certaine acuité ; mais par ce parti pris l'on manque un peu de la puissance des nouvelles plus intemporelles De Maupassant.
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