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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
22 novembre 1962, jour de la mort de J.F.K.
Simon Slick, agent de la DST est à New-York pour tuer un ex nazi. Alors qu'il regarde J.F.K. à la télé, il découvre que son film, Paul a lui aussi le même « don » que tous les hommes ont de père en fils dans leu famille : ils peuvent voire, quelques minutes avant, qui va mourir...

Paul se suicidera le 11 novembre 1985 en laissant un fils Andréa.

On retrouve Andréa Slick, patron de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI) de la direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) en 2009. Il va enquêter sur des meurtres étranges : des femmes rousses sont retrouvées avec de drôles de tatouages sur le corps.

Suite à un voyage à New-York, pour cette enquête, il va rencontrer une femme qui va lui faire ouvrir les yeux que son « don ». Andréa va se rendre compte, qu'il est comme son père, il a aussi un démon en lui : il doit tuer !!! Il boit aussi beaucoup, c'est un alcoolique sévère et pour couronner le tout il ne dore pas.

L'auteur, Olivier Maurel, nous conduit dans le monde très fermé des Hells Angels de Paris, un groupe de motards qui se retrouvent sous la capitale et qui sont plutôt orienté nazi et croix gammée, voir soleil noir. Il va aussi nous conduire dans les catacombes de Paris.

Nous avons ici un très bon thriller qui penche aussi vers un thriller fantastique à cause du « don » du héros principal que l'auteur lui a donné. Je disais donc : c'est un très bon thriller avec un sérial killer en pleine action.
Cette histoire se tient bien, sans ce coté fantastique, l'histoire n'en est pas moins bonne, ça apporte quelque chose de plus...
La fin n'est pas mal non plus, mais ça il va falloir lire ce livre pour la connaître !!!

J'ai vraiment beaucoup aimé, surtout la visite dans les sous-sols de Paris. Je m'y croyais vraiment, c'est d'ailleurs le but je pense et bien c'est gagné !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Ce roman met en scène deux personnages "forts" et totalement opposés; l'un est flic et l'autre un tueur en série atteignant la jouissance suprême uniquement en engendrant la pure souffrance à ses victimes. Mais paradoxalement, sur un point, ils ne sont pas totalement différents, si j'ose me permettre; ils sont tous les deux habités par des pulsions malsaines, un instinct de tuer. Mais pas vraiment pour les mêmes raisons...

Le flic, c'est Andréa Slick, 32 ans, intuitif, froid et pessimiste. Venant du plus profond de son âme, des idées de meurtres envahis tout son espace cérébral; une âme totalement torturée et déstabilisée. Face à des suspects, tirer une balle dans la tête serait la solution, surtout pour lui, pour se décharger. Étrange flic, performant, droit, mais aux idées noires, - un instinct de tueur - , des pulsions malsaines. Un paradoxe psychologique étonnant pour ce flic pourtant efficace, intègre et relativement juste!

Se noyer dans l'alcool l'aide à vivre avec ces idées étranges, pour faire face à son subconscient qui le tiraille dans tous les sens; beaucoup d'alcool même. Pourquoi Andréa Slick doit-il faire face à tout cela?

La cause de cette tourmente cérébrale provient de cet héritage génétique qui n'échappe pas aux hommes de la famille Slick, cette capacité à percevoir la mort imminente d'un individu; toujours à travers les yeux de la future "victime" qui deviennent complètement blanc, sans âme, sans vie. Andréa Slick doit faire face à cette tare envahissante, invivable et destructrice.

Le suicide serait une solution. C'est celle qu'a choisi son père en prenant conscience que l'instinct de tueur l'envahissait de plus en plus. Comme lui, Andréa Slick a toujours voulu partir, mourir, lâcher prise, pour ne pas devenir comme son père qui s'est donné la mort au domicile familial pour échapper à ses démons. Mais sa conscience évolue, s'adapte, et l'arrivée de sa nouvelle compagne, Anna, va certainement l'aider à rester à flot et ne pas sombrer dans les abîmes de son âme déjà bien lourd.

Concernant le tueur, c'est une autre histoire. Un homme déterminé utilisant comme terrain de chasse les lieux de rassemblement de jeunes fêtards dans un quartier de Paris. "Se faire choisir" par sa future victime, c'est le pied pour lui. Un homme ayant besoin de dominer, s'octroyant le pouvoir de vie et de mort. de plus, il y a cette mission - le Plan comme il l'appelle - soit d'exterminer les personnes ne méritant pas de vivre, garder une race pure et méritante. Les roux, les obèses, pour donner un exemple, n'ont pas la place sur cette planète et doivent être éliminés.

Un tueur acharné, totalement apathique, violent, sans âme, sans compassion, qui tue pour assouvir sa soif de sang, pour trouver la jouissance. Méthodes extrêmes et puissamment violentes. Besoin crescendo de faire souffrir, d'éliminer, cela ne s'arrêtera plus. La souffrance est le maître mot pour cet être qui va jusqu'à se tatouer sur le corps des passages de "Mein Kampf" et la croix gammée sur son sexe.

Le célèbre naturaliste anglais Charles Darwin (1809 - 1882) - spécialiste de l'évolution des espèces vivantes - semble être son maître spirituel, à en juger par les citations que le tueur tatoue sur ses victimes. Et qui dit Charles Darwin, dit sélection naturelles.

Mais le lecteur découvrira peut-être que ce psychopathe ne fait pas cela uniquement pour lui. le lecteur découvrira également que cet homme, sûr de lui, commettra une grosse erreur qui va terriblement le déstabiliser.

Nous sommes en février 2009, région parisienne. Un chien découvre durant sa promenade matinale un cadavre de femme, gelé, à moitié enfouis dans un monticule de neige; tatoué sur son corps, numéro 1.

Parallèlement, nous sommes témoins des actes de ce fameux tueur qui semble avoir un terrible appétit sanguinaire; tranchant les veines de sa victime pour en boire tout son sang. La scène, décrite par Olivier Maurel, fait froid dans le dos tant son écriture est elle-même froide et surtout sans espoir. Au terme du massacre, le corps sera tatoué; numéro 2.

Notre commissaire Andrea Slick, chef de la BRI (brigade de recherche et d'intervention) de la DCPJ (direction centrale de la police judiciaire), sera mis sur l'affaire de cette jeune fille, âgée de 15 ans, retrouvée dans la neige.

L'autopsie révélera bien des choses, notamment qu'elle a été agressée sauvagement et maladroitement - assommée, poignardée, égorgée, puis achevée de deux balles dans la nuque; les yeux ont été arrachés. La victime était également passablement tatouée dans le genre "satanisme". Par contre, un tatouage semble avoir été accompli par le tueur, un "soleil noir" - croix gammée à 12 branches - avec le chiffre 18 au centre. Ce soleil noir était utilisé par un groupe SS créé par Heinrich Himmler, l'Ahnenerbe, chargé d'organiser des expérimentations sur les déportés en camp de concentration.

Une phrase provenant d'un ouvrage de Charles Darwin est également visible sur le corps, en ce jour du bicentenaire de cet homme célèbre.

Les renseignements obtenus vont diriger Andrea Slick et son collègue Alex Arnaud, son opposé (optimiste, grande gueule, toujours le mot pour rire), vers le monde des Hells Angels ou encore vers un endroit surprenant, très prisé par les jeunes en manque de sensations fortes et morbides; les catacombes de Paris.

L'auteur réalise une belle performance au niveau de la maîtrise de ses sujets. L'univers des Hells Angels est relaté avec précision, fournissant énormément de détails sur leurs méthodes, leur organisation, leur hiérarchie ou encore leur détermination. Pour donner un autre exemple, Olivier Maurel nous permet de faire une visite complète des catacombes de Paris, enchevêtrements de couloirs, de tunnels ou de passages serpentant sous la capital et menant vers des salles morbides et inquiétantes, désormais exploitées par une catégories de personnes se sentant dans leur milieu. L'auteur semble connaître les lieux par coeur, c'est franchement fascinant.

Je tiens encore à relever la grande qualité dont l'auteur fait preuve pour brosser une intervention de police, pour rapporter, pas après pas, la mise en place puis l'exécution d'un dispositif. L'action est du 100% live, être dans le feu de l'action prend tout son sens et la pression - la tension - réglé par l'auteur garde toute sa force durant les évènements "coup de poing". Pas de flics super héros, tout le monde en prends dans la gueule, c'est réaliste, crédible, authentique et surtout exact. L'auteur, en nous faisant évoluer dans son roman, place une importance non négligeable sur la psychologie policière en nous démontrant que personne n'est infaillible, surtout pas un flic.

Olivier Maurel n'a certainement pas navigué à vue pour nous décrire ces évènements techniques et tactiques, mais j'imagine une sérieuse et fine préparation pour que sa plume nous lâche une encre nette, précise et rigoureuse.

Le roman prend quelques accélérations surprenantes et les révélations fusent à droite et à gauche. Des corrélations sont mises à jour au cours de l'histoire et les lecteurs que nous sommes prenons toutes ces informations et pleine face et violemment. L'auteur scinde l'intrigue en courts chapitres qui se succèdent et donnent ainsi un rythme intéressant, dévoilant moult informations, justement.

L'auteur, ex-directeur de prison, aujourd'hui sous-Préfet, ne manque pas de nous faire profiter de son expérience vécue pour aborder son histoire. Il s'agit d'un point non négligeable qui permet d'obtenir des détails précis et surtout exacts.

Un récit dur, sanglant et dérangeant, qui garde, tout de même, beaucoup de valeur sur la nature humaine. Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Thriller vitaminé, qui s'il n'invente rien dans l'intrigue générale, est néanmoins très bien ficelé, grâce notamment aux personnages très bien campés et à leurs spécificités. Chez les Slick, il y a ceux qui vivent avec ce secret, qui réussissent une vie quasi-normale, ceux qui ne réussissent pas à l'affronter, Paul, le père d'Andréa se suicidera et ceux qui utilisent des béquilles pour rester debout, tel Andréa, alcoolique notoire, taciturne voire franchement désagréable pour le moins peu enclin à faire des efforts dans ses relations à autrui. Néanmoins, une qualité lui est reconnue de tous, c'est un flic excellent, pugnace et tenace.
Quelques bémols pour moi : certains rebondissements ou enchaînements de faits sont un peu prévisibles voire téléphonés si on lit ou regarde un peu de polars ou de thrillers -je ne suis pas spécialiste, mais parfois j'ai cru être doté d'un flair holmesien-, et une morale du héros un peu douteuse calquée sur les standards états-uniens : la loi du talion ! Un peu plus de finesse ne saurait nuire. Mais, malgré mes remarques, le livre se lit très vite, sans ennui, au contraire, l'efficacité est au rendez-vous. le tueur est particulièrement retors, pervers et détestable, adepte d'une théorie purificatrice de la race humaine très personnelle, mais dont certaines parties remontent à la surface en ces temps de crises dans nos rues.
Le style d'Olivier Maurel varie entre des dialogues enlevés, directs parfois crus, du langage d'hommes d'actions (ou d'hommes entre eux), des descriptions plus classiques et d'autres très détaillées des différents services de la police, de son fonctionnement et des intercations avec le service pénitentiaire ou la justice ; ça peut paraître trop détaillé, mais ça place ce thriller dans le monde réel alors qu'il pourrait partir très vite vers du totalement fictionnel et absolument pas en phase avec une certaine réalité.
Et puis, pour finir, le plus intéressant sans doute, O. Maurel s'installe dans la peau d'Andréa Slick ainsi que dans celle du tueur, pour mieux nous faire ressentir leurs questionnements : de celui qui ne va pas bien, tourmenté par ses visions, son alcoolisme chronique et sa volonté d'en finir sans oser franchir le pas lui-même à celui qui, fort d'une théorie qu'il croit la meilleure de toutes se permet des actes odieux sans remords. Une plongée dans l'âme humaine comme dit l'éditeur en quatrième de couverture.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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J'ai aimé ce thriller noir et sanglant avec une touche de fantastique (âme sensible s'abstenir).

L'histoire commence par une exécution à New-York, suivie d'un suicide en région parisienne, et continue par une série de meurtres, tous à des années différentes.

Des corps atrocement mutilés sont découverts ; uniquement des femmes rousses intégralement rasées et exhibant des tatouages post-mortem.
Le commissaire Andréa Slick, doté d'un don un peu particulier, patron de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI), est chargé de retrouver ce pervers. Il va traverser l'Île-de-France et l'Atlantique pour un bref voyage à New-York afin d'interroger les potentiels témoins, rien ne l'arrêtera dans son enquête, pas même les lieux et milieux, des catacombes aux Hells Angels.
Aidé de son adjoint, Alex Arnaud qui apportera une petite pointe d'humour par son comportement et ses mots, ils poursuivront ce psychopathe afin de le débusquer.

Deux personnages principaux se démarquent dans ce livre, un point commun les rassemble, une attirance pour la violence, l'envie de sang, la soif de tuerie ; et les sépare par leur choix de vie et d'idéologie. le flic l'assomme par l'alcool, le tueur en série l'assouvit par ses victimes.

Le lecteur est manipulé tout au long de ce roman, à se demander si l'auteur n'essaie pas de le déstabiliser, pour mieux tout lui exposer au fur et à mesure.
Sur la fin, les temps morts, à l'inverse des cadavres, disparaissent. On est entraîné, désarçonné, on a peur pour ces personnages, leur vie ne tient qu'à un fil et peut basculer à tout instant.

Quelles décisions prendront-ils ? Seront-elles les meilleures ? Qui se cache derrière toute cette noirceur ? Jusqu'où mène la folie du sang ?

Les procédures et scènes d'action policière sont extrêmement détaillées, on ressent la pression de ces hommes, les conséquences de leur travail, la lourdeur du système juridique... Pour les nombreux services de ces fonctionnaires, heureusement qu'il y a des rappels placés à différents endroits, un néophyte s'y perd parfois.

On découvre par alternance l'évolution de l'enquête de police et les supplices décrits par l'exécuteur envers ses victimes.

Olivier Maurel, ex-directeur de prison, est Sous-Préfet, d'où sa connaissance dans les services, le déroulement d'une enquête et la profondeur de l'âme humaine.
Lien : http://encoeurdeslivres.blog..
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